Canyoning dans le massif de La Chartreuse

Canyoning dans le massif de La Chartreuse   08/05/2013-12/05/2013

Mercredi 8 mai 2013, aux alentours de 14h30 Jérôme et moi-même nous retrouvons au local pour aller faire les courses d’usage et charger une partie du matos dans le minibus. Après être passés chez Olivier l’embarquer avec ses effets, nous revenons au local faire un dernier check up et prendre par la même occasion Benja. Il est 17h30 quand nous empruntons la route du « Sud ». Après un passage express à Martelange pour un ravitaillement en boissons et tabac, nous nous attablons à la fameuse friterie arlonaise aux 50 burgers pour déguster quelques frites au fromage.
Ensuite quelques pauses et changements de pilotes plus tard, nous finissons par arriver à La Bridoire aux alentours de 2h30. La carte IGN nous indique un bois et rapidement nous trouvons une petite clairière légèrement en pente au milieu des sapins le long d’un chemin peu fréquenté pour planter nos tentes dans la pluie.
Après avoir trinqué à notre arrivée nous nous couchons vers 3H30.

Jeudi matin, à 9h30 au réveil, nous avons l’agréable surprise de profiter d’un répit de la pluie et d’un petit rayon de soleil pour déjeuner en paix. Après avoir replié nos tentes presque sèches nous nous garons derrière l’école de La Bridoire. Nous enfilons nos néoprènes et empruntons un sentier pentu à travers bois fleurant bon l’ail des ours pour arriver au début du Canyon du GRENANT.
La descente dure 3h30, il y a beaucoup de débit et nous enchaînons les ressauts, cascades, marmites et ainsi de suite. J’éprouve quelques appréhensions pour les sauts mais ça se passe bien finalement.IMGP0296IMGP0246IMGP0166IMGP0149

 

Nous sortons du lit de la rivière vers 15h pour rejoindre le minibus et nous y changer.
La pluie soudaine interrompt notre pic-nic apéro et nous nous mettons en route pour Montalieu. Sous le déluge Jérôme doit suivre d’interminables déviations pour finalement arriver au camping municipal du village vers 20h30.
Nous rencontrons une chaîne barrant l’entrée du camping en guise d’accueil. Nous arrivons quand même à entrer dans le camping désert. Nous tentons de joindre le propriétaire et la Mairie mais nos appels restent sans réponse. Jérôme gare le mini bus astucieusement le long des sanitaires ce qui nous permet de préparer le repas au sec. Au menu : pâtes au brocoli, champignons, crème et fromage…
Nous espérons une accalmie pour pouvoir planter les tentes mais nous sommes quand même obligés de les installer sous la flotte. Nous nous couchons vers 1h après un dernier pousse-café.

Vendredi à 7h, je suis réveillé par les jurons d’Olivier qui n’est pas totalement ravi qu’un ruisseau se soit invité dans sa tente. Je me rends compte qu’il y’a une flaque aussi sous mon maigre tapis de sol et que je suis moi aussi mouillé ! Je me lève également et bon gré mal gré nous terminons les pâtes de la veille. J’essaie de me plonger dans un manuel de canyoning mais je m’assoupis pendant une paire d’heures à l’avant du minibus. Nous avons la visite d’un employé de la commune qui est tout étonné de voir que nous sommes à l’intérieur. Il nous dit que le camping est fermé pour travaux mais il n’est pas vache et nous laisse là en refusant que nous payions notre nuitée (en effet : comment entrer dans la comptabilité d’une administration une location pour un camping officiellement fermé ?)
Jérôme et Benja toujours au sec se lèvent vers 9H30 et après un deuxième petit dej la pluie cesse enfin et nous levons le camp. Nous nous garons sur un petit parking où il est interdit de réparer sa voiture. Cela tombe assez bien car notre véhicule n’est pas en panne.
Nous faisons une petite rando de décrassage pour aller voir les cascades de l’Alloix (qui est dure mais c’est l’Alloix). Le débit est impressionnant et nous sommes éclaboussés par les embruns. Cela ne fait que renforcer nos intuitions : la descente en canyon est tout bonnement impossible !
Une fois de retour au van, nous roulons pas mal de temps avant d’aller au Casino non pas jouer à quelque jeu d’argent mais pour faire quelques provisions. Nous passons tout près de la maison-mère Petzl. Nous pic niquons et puis nous empruntons une route sinueuse qui nous amène à Saint Hilaire du Touvet. Nous passons à l’office du tourisme sous l’œil sévère de quelques pandores qui protègent le dépannage d’une camionnette de convoyeurs de fonds. L’épaisse brume nous empêche d’admirer le paysage. On nous conseille de plutôt faire la via ferrata le lendemain car pour le moment les parois sont glissantes et la visibilité y est quasi nulle. Nous prenons quelques infos sur les gîtes locaux et après un coup de fil (de Jérôme) nous réservons 4 places pour la nuit au gîte municipal de Saint Pancrasse. Ce sera plus commode pour faire sécher nos affaires encore mouillées. Quelques minutes plus tard nous nous y installons. Nous partons ensuite pour une petite marche et allons visiter quelques vestiges du passé hospitalier local… Nous sommes de retour vers 18h30 et préparons un couscous salvateur (Adamo).
Nous allons nous coucher après avoir sympathisé avec un couple de randonneurs qui occupe le même endroit pour la nuit.

Samedi matin, après une bonne nuit (pour certains) et un fortifiant English breakfast, nous remettons le gîte en état et puis à pieds nous prenons un sentier forestier pour aller checker quand même le débit de la Crolles. Il est bien sur trop élevé avec les précipitations des ces dernières heures.
Nous suons bien pour revenir au véhicule et puis nous revenons à Saint Hilaire du Touvet, enfilons nos baudriers et longes à amortisseurs avant d’emprunter le funiculaire. La descente est impressionnante et nous nous engageons dans le tunnel le plus pentu du monde (sic) !

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Le petit train nous dépose à peu près à mi-parcours, à l’arrêt desservant la falaise et puis nous marchons sur un sentier pentu pour atteindre le début de la Via Ferrata. Nous contournons la cascade de l’Oule et nous commençons à faire la partie réputée très difficile « La Grande Dièdre ». Cela nous évitera notamment de se faire rincer par la cascade précitée. Le descriptif n’avait pas menti et l’ascension (malgré que l’on soit le week-end de la Pentecôte) est assez sportive et vertigineuse.

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La via est réputée pour son passage sur échelle au dessus du vide. Après 2h30-3h de progression nous revenons au minibus et nous rendons à Saint Offenge.

 

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Une petite enquête auprès des autochtones nous indique la route pour un resto sympa et nous arrivons finalement à La Grolle près de Lescheraines. Nous dégustons une fondue savoyarde accompagnée d’un petit vin blanc local. Nous ne nous encombrons pas de dessert ni de pousse-café et reprenons la route en quête de logement. Olivier repère un chalet de montagne sur sa carte IGN fraichement acquise. De retour à Saint Offenge, nous suivons un long chemin tortueux et que nous dépierrons, de plusieurs kilomètres avant d’arriver près du refuge du Trousset à environ 1100 mètres d’altitude. Le refuge est ouvert et même équipé de matelas, mobilier et vaisselle. On boit un coup de Genépi à la lueur des bougies en lisant les notes laissées par les précédents occupants. On s’endort vers minuit.

Dimanche, on est réveillé par la pluie battante sur le toit ! On se rendort jusque 9h et puis on se lève, déjeune, met un peu d’ordre avant de revenir au van et redescendre vers Saint Offenge. Près de Montcel, on se gare au lieu dit « Les Favins » puis on descend un sentier pour aller observer l’eau de l’aval de la Sierroz. Nos deux experts estiment que le débit est bon et plein d’espoir nous revenons nous changer. Quelle joie d’enfiler les néoprènes encore mouillées ! On prend un chemin de bucheron très pentu pendant une petite heure avant d’arriver au début du Canyon de la Gouilles des Moines. Il fait plus froid que jeudi et la température de l’eau aussi. Nous passons par une cascade de 40 mètres avec 2-3 ressauts puis une très impressionnante chute de 30 mètres à pic. Le parcours est très glissant. IMGP0478IMGP0483IMGP0489IMGP0485IMGP0501

 

Après 2h30 de descente on a bien froid mais la remontée d’une vingtaine de minutes vers le véhicule nous réchauffe. Après une collation et un rangement des accessoires, nous reprenons la route vers 17h.

Elle est longue et la pluie, pour ne pas changer, nous attend en Belgique. Nous revenons au local vers 3H, mais nous devons encore décharger le matos et faire un brin de toilette au minibus avant de lui dire bonne nuit dans son hangar. Je n’ergoterai pas sur les problèmes de batterie dont j’ai souffert vers 5h du matin avant de devoir rentrer à pied et enfin me coucher à 6h30…
En gros ces 4 jours m’ont paru une semaine malgré quelques galères climatiques que nous avons su exploiter pour finalement bien remplir notre séjour.

Vinnie

Participants : Olivier, Jérôme, Benja, Vinnie