Manto / St-Etienne avec LSC

Suite à une 1ère activité avec eux (voir
https://rcae-speleo.be/wordpress/2019/04/vf-a-mld-avec-lsc/ ) nous avions échangé nos programmes respectifs avec Les Sans Ciel. Aussi nous voici à trois (des cinq initialement prévus …mais la vie est pleine d’imprévus !) du RCAE à rejoindre Caro, Thomas et Fred sur le parking du Vallon de Solières. Tandis que les Sans Ciels se changent sous leurs parapluies, nous nous changeons dans la camionnette de Laurent (chacun sa technique). C’est ensuite la marche d’approche sous la pluie -pour une fois qu’il y a une cavité belge avec une marche d’approche !!- ce qui justifie toute son utilité au câble gainé dans la pente boueuse finale ! (câble quelque peu abîmé, à signaler à la Commission Protection & Accès).

Nous voici donc à pied d’oeuvre, dans le porche du Trou Manto. Là, Fred ouvre la grille (vandalisée, également à signaler à la Com ProtAcc) et charge le jeune Thomas conjointement du kit et de la tâche de mener l’équipe (secondé par Caro qui est munie, elle, de la topo). Pour Yu & Laurent, cette cavité est une première (même si Yu en avait repérée l’entrée la veille, en cherchant quelques géocaches) aussi, pendant que Thomas équipe nous suivons le conseil de son mentor et visitons quelques réseaux annexes et diverticules concrétionnés. Vu la météo récente la cavité est exceptionnellement humide, ce qui ne gâche rien en redonnant un peu de brillance à un concrétionnement généralement terne -on note quand même de nombreuses reprises de cristallisation ! Encore rien de massif (il s’en faut de beaucoup !!) mais une jolie pellicule scintillante, de délicats micro-gours, une fine croûte de calcite flottante se laissent admirer ici ou là.

De retour à la main-courante, constatant que nos co-équipiers du jour sont déjà en bas, nous les suivons et, tandis qu’ils visitent la Chapelle en haut de la petite escalade, nous prenons nous à droite au pied de la corde, pour de nouveau des recoins et diverticules qui ne figurent pas sur la topo Vandersleyen. Laurent montera ensuite voir la Chapelle puis nous remonterons le « Grand puits », nous croiserons afin de visiter le petit réseau au-delà de la main-courante puis reviendrons vers la salle « aux pis de chèvres » pour permettre à Thomas de déséquiper son oeuvre.

Ensuite, tandis que Fred sort par le Manto avec le kit, Olivier montre l’étroiture de jonction avec la Grotte St-Etienne et entraîne les quatre autres à sa suite dans les passages quelque-peu-élargis-mais-pas-trop par un récent secours. A la sortie Fred nous attend sous son parapluie et toujours le temps qui va avec ! Cela ne nous empêchera pas de suivre Yu jusqu’à une entrée repérée la veille, entrée qui livre quelques 25-30m de galerie, néanmoins complètement anthropique. Brève déception rapidement noyée à l’Elysée-Beaufort !

Participants : Yu, Laurent & OSt (RCAE), Caro, Thomas et Fred (LSC)

« Je sers la science et c’est ma joie ! »

A la demande de Camille Ek et après un encadrement à Ste-Anne avec mon ami ETienne, je me suis donc retrouvé à effectuer quelques mesures de CO² au niveau de la Galerie du Laboratoire, de la petite opposition et de la rivière. Une fois celles-ci réalisées et me souvenant que Camille avait mentionné un tel souhait de la part de son complice Jean Godissard, je décide de pousser rapidement jusqu’au Réseau Lemaire. Arrivé là, je rallume le Dräger qui derechef se met en alarme. Cette fois le taux d’O² n’est pas tout juste de 19% (seuil fixé par la norme professionnelle et qui donc déclenche les alarmes sonores et lumineuses du machin) mais clairement inférieur, quant au taux de CO² il est deux fois plus important qu’aux premières stations de mesure …pas étonnant que je me sois payé une petite suée en bourrant dans la Boite-aux-Lettres ! Bon, on reste bien au dessus des 17% d’O² (seuil sous lequel on risque l’inconscience) et en dessous des 3% de CO² (valeur limite d’exposition de courte durée / pour mémoire, à la Laide Fosse en novembre 2016, des taux de 3.4 à 3.8% avaient été relevés) aussi, une fois désactivée l’alarme sonore, je pourrai sans plus de soucis effectuer les mesures souhaitées, ressortir de la cavité, rapporter à Camille son appareil avec mes notes et m’en voir remercié d’un p’tit Orval, Monsieur !