Les jeunes (et moins jeunes) n’étant pas dispo ou se désistant (parfois en dernière minute), c’est « entre eux » qu’Alex, Jérôme et Olivier ont pris le chemin du Doubs pour un programme aussi flou que volontariste : se faire plaisir, sous terre comme en dehors. Dès les premiers instants dans le refuge partagé, les divergences -horaires et thermiques- avec l’Astragale sont apparues mais au final la cohabitation se déroulera assez bien. Le jeudi était programmé Vauvougier, théoriquement libre de tout autre groupe (la convergence de -pour les groupes connus- 2 clubs belges, 2 clubs français, un stage EFS et un stage VVS ayant conduit à un essai -assez réussi, d’ailleurs- de planification) et où il est rapidement apparu qu’un fiche d’équipement daté 80’s ne pouvait correspondre, même pondérée, à un équipement « normé EFS XXIème ». Qu’à cela ne tienne : tricotage directement sur broches ou dyneema compenseront le rapide manque de mousquetons ; malgré les cordes prévues en sus, nous ne toucherons toutefois pas le fonds, du fait des ressauts équipés pour notre confort et/ou à la demande de l’Astragale qui visitera et déséquipera la cavité le lendemain. Si la descente, et son équipement « créatif », a été particulièrement lente (qq 5hr) la sortie, à vide, rééquilibrera (moins de 2hr), nous permettant d’arriver les premiers à « l’apéro-réunion de coordination » programmé au refuge de l’EFS. Invités au repas nous effectuerons ce soir-là un retour tardif mais lestés de précieuses suggestions. Qui seront complétées le lendemain matin de qq renseignements plus précis à l’occasion d’un « petit » crochet sur le chemin de la boulangerie. Le vendredi, après fruitières et supermarchés, ce sera donc pour Alex et Olivier le gouffre du Mont Ratey, perte active -localisée +/- là où on nous l’avait renseignée- récemment réouverte et confortée (gabions, filets de retenue), assez amusante à équiper (Olivier s’est encore fait plaisir !) et plutôt arrosée (fortement déconseillée lorsque la météo est à l’orage !) TPST 5hr ; Jérôme lui alternera séances photos, repos et observations météo (averses, averses, averses, …) ; la soirée sera belgo-belge et néanmoins consacrée en ce qui nous concerne à une morbiflette. Le lendemain sur les conseils de Jacques Lempereur nous prenons le chemin du gouffre de la Chenau. Chemin qui a bien changé depuis la rédaction des 2 topoguides consultés (tous deux datés 80’s, de nouveau). Après quelques détours, déductions et extrapolations, nous arrivons dans ce que nous estimons devoir être la zone recherchée. Un descriptif actualisé, quoiqu’en flamand, lu sur le tableau de bord d’un véhicule garé là nous mènera à un trou, curieusement vierge de tout équipement. Qu’à cela ne tienne, ça semble bien être ça et nous verrons si la cavité correspond au descro de la Cheneau II, notre programme. Ce sera le cas mais plus encore que les jours précédents il nous faudra faire preuve de créativité et usage du taraud pour réaliser un équipement quelque peu décent (Olivier était cette fois carrément à la fête !). Arrivés au bas du grand puits, nous nous engageons de qq. mètres dans le méandre terminal, descendons un R2 et décidons que finalement on en resterait là. Jérôme au déséquipement, nous retournons vers la surface (TPST 5hr), le refuge EFS, une seconde invitation à souper et une autre soirée instructive (cours de karsto) et conviviale (suite des trappistes et présentation de l’oude geneever). Le lendemain verra le rangement-nettoyage du refuge, le nettoyage du matos aux sources du Lison (ou nous croisons, trop brièvement, Géry et les Lillois), une ultime fruitière, un excellent apéro au vin jaune avant un retour ponctué comme il se doit par une fritte -et quelques achats- à Martelange et clôturé par un carwashage de la camionnette. Mission accomplie : on s’est fait plaisir !
Olivier