En ce jour du Seigneur nous nous retrouvions donc pour, sommes toutes c’était assez logique, aller à l’Eglise. Ce qui l’était tout autant, vu le climat, c’est la quantité d’eau qui s’enfonçait quasi là où nous avions l’intention de faire de même. Il allait donc falloir la côtoyer, parfois même de très près !
Après une rapide initiation au descendeur spéléo dans la doline pour Gisèle et Gert, nous quittions donc le gel sec pour une température un rien plus clémente mais ô combien plus mouillée !! Tout de suite nous étions dans l’ambiance, bruit, embruns, reflets, l’eau était partout, y compris dans nos vêtements. Une rapide progression nous mena au Passage des Bruxellois, à l’entrée duquel nous décidons du premier changement de plan : la goulotte par laquelle nous avions prévu de remonter accueillant une jolie cascade, nous équipons donc le Pas-de-la-Mort en essayant d’y lancer la corde jusqu’au haut des Cascades. Chacun s’enfonça ensuite dans les Bruxellois -sauf Cécile qui, Bruxelloise d’adoption, préféra emprunter le Passage Yves Grolaux. Vint alors l’équipement des Plafonds (équipement partiel -autre changement de programme, pour un peu faciliter le départ de rappel à nos deux néophytes) puis un bout de rivière en direction du siphon avant de repasser sous les Orgues et se présenter devant les Cascades. Qui ce jour méritaient amplement leur nom ! Fustigés par les embruns et empoignant chacun son courage -et les prises sous eau- à deux mains, le groupe s’élança comme un troupeau de saumons (ce jour-là les saumons voyageaient troupeau, il y a des témoins) pour remonter jusqu’à la goulotte susmentionnée -dont la vision du bas confirma qu’il valait mieux ne pas l’emprunter- et la ressaut au pied du Pas-de-la-Mort (où aucune corde n’était visible parmi les embruns, là-aussi bien présents). Une petite escalade et un AN plus tard, chacun remonta -toujours à contre-courant- ce ressaut, qui en escalade, qui aux bloqueurs, qui via des méthodes bâtardes qui n’étaient ni tout à fait l’une ni tout à fait l’autre… La créativité resta de mise pour grimper le Pas lui-même, quasi chacun s’efforçant de s’y prendre autrement que le précédent ! Ensuite il fallut mouiller une dernière fois sa chemise -et le reste- sur l’échelle puis au passage de la porte. Dehors il gelait toujours. Vaincus par le froid, nos nouveaux -et largement- baptisés Gisèle et Gert retournèrent directement vers le côté réellement plat du pays tandis que Crupet nous réconfortait une fois de plus le corps, et pour certains l’âme via une rapide visite à la grotte de l’abbé Gérard.
TPST : env. 5hr
Participants ; Gisèle, Gert, Cécile, Vinnie, Benja, Olivier