Je me suis pris un savon hier et perds toi!

C’était donc une sortie un peu particulière qui nous attendait en ce 2e week-end de février 2013. En effet il s’agissait de passer 2 nuits sous terre dans les carrières souterraines des Savonnières-en-Perthois et de visiter quelques cavités karstiques de son cru.
Le rendez-vous fut pris vendredi 8 février pour partir avec le mini-bus du local spéléo du RCAE aux alentours de 17h et une fois les troupes vaillantes réunies, nous nous mîmes en route pour aller choper Gauthier à la sortie Manhay de l’autoroute. On est arrivé à Arlon pour y retrouver une douzaine de têtes de pipes de l’ULS qui allaient amener matos et intendance. Après une incontournable frite au fromage et un voyage un peu tâtonnant nous sommes finalement arrivés à l’entrée des entrailles de la Terre des Savonnières vers 23h. L’ULS avait déjà transporté en plusieurs voyages une partie du matos à l’intérieur, nous n’avons donc fait qu’un seul trajet chargés comme des baudets avec la civière bien remplie jusqu’au campement situé à 2 km de marche, avec passage obligé dans d’énormes flaques.
Épuisés nous avons posés nos valises dans ce camp un peu spartiate et après un verre bien mérité nous nous sommes glissés dans nos plumes vers 3h30.

C’est vers 9h15 samedi 9 février que le son d’un couvercle sur une casserole a retenti pour nous sortir d’un sommeil léger quelque peu perturbé. Après un solide petit déjeuner, nous avons revêtu nos tenues de combat pour affronter l’hostile milieu encore plus souterrain. Nous nous sommes répartis en 4 groupes qui allaient chacun devoir équiper une cavité, pour ensuite que les suivants puissent la visiter plus vite.

Le groupe du RCAE  s’est dirigé vers l’entrée du Gouffre de la Besace, le son de l’eau nous faisant craindre une moment rafraichissant. Clémence s’est prêtée au jeu de l’équipement de la descente, sous l’oeil expert d’Alex. Lentement mais surement nous avons atteint le fond de la cavité exclusivement verticale. Le remontée fut plus rapide, ne pouvant malheureusement pas éviter le jus qui nous tombait dessus. Une fois de retour dans la carrière, nous sommes repassés nous restaurer et nous réchauffer un peu au campement. Après nous sommes descendus dans le Gouffre de la Sonnette avec son magnifique puits d’entrée de 30 mètres. Le décors est vraiment différent de ce que l’on peut voir en Belgique. Une fois en bas, nous n’avons pas trainé (Charles ne faisant pas partie de l’équipe) pour entamer la remontée une fois encore quelque peu flottée.

Mouillé pour mouillé, une fois en haut, alors que Benja et Gauthier déséquipaient La Sonnette, Alex, Clem et moi-même sommes allés dans le Réseau de l’Avenir pour le visiter et le déséquiper. Nos prédécesseurs avaient eu l’excellente idée de ré-équiper hors cascade pour notre bien-être. Une fois arrivés à la limite de la Grande Viaille, Clem encore une fois chapeautée par Alex a déséquipé en remontant.

Nos compagnons de l’ULS s’inquiétant quelque peu car nous étions les derniers encore dans une grotte, sont venus à notre rencontre alors qu’on sortait à peine de l’Avenir. Une fois de retour au campement vers 21h30, il n’a pas fallu longtemps pour que nous enlevions enfin nos fringues détrempées pour revêtir des vêtements secs !
Nous nous sommes mis à table si je peux dire et avons fait une ripaille bien méritée. La suite du programme consistait en la traditionnelle partie de pétanque en 3D dans la carrière arrosée de coups de vin en cube.

Vers 1h30 tout le monde s’est mis d’accord, la fatigue aidant, pour mettre fin à la partie et regagner nos pénates.

Dimanche 10 février au matin, nous nous sommes levés vers 10h30 pour bruncher, faire un brin de toilette aux cordes, un coup de rangement et rassembler nos affaires avant d’entamer le dur et long chemin de retour dans l’obscurité vers la sortie. Nous avons enfin revu la lumière du jour à 14h et après de rapides aurevoirs chacun a repris la route. Nous nous sommes bien sur arrêtés à Martelange pour divers ravitaillements et puis avons taillé une dernière bavette autour d’un vol-au-vent pour certains, une pizza pour d’autres dans un petit resto de Bastogne. Le retour au local s’est fait vers 21h le cœur et les bras légers car nous n’avions pas à nettoyer du matos. Le froid piquant ne nous a pas fait nous attarder plus.

Vinnie

Participants: Alex, Clem, Gauthier, Benja, Vinnie

Temps passé sous terre: 39h

 

Cascade 3 : Baptême par aspersion multiple, voire quasi immersion

En ce jour du Seigneur nous nous retrouvions donc pour, sommes toutes c’était assez logique, aller à l’Eglise. Ce qui l’était tout autant, vu le climat, c’est la quantité d’eau qui s’enfonçait quasi là où nous avions l’intention de faire de même. Il allait donc falloir la côtoyer, parfois même de très près !
Après une rapide initiation au descendeur spéléo dans la doline pour Gisèle et Gert, nous quittions donc le gel sec pour une température un rien plus clémente mais ô combien plus mouillée !! Tout de suite nous étions dans l’ambiance, bruit, embruns, reflets, l’eau était partout, y compris dans nos vêtements. Une rapide progression nous mena au Passage des Bruxellois, à l’entrée duquel nous décidons du premier changement de plan : la goulotte par laquelle nous avions prévu de remonter accueillant une jolie cascade, nous équipons donc le Pas-de-la-Mort en essayant d’y lancer la corde jusqu’au haut des Cascades. Chacun s’enfonça ensuite dans les Bruxellois -sauf Cécile qui, Bruxelloise d’adoption, préféra emprunter le Passage Yves Grolaux. Vint alors l’équipement des Plafonds (équipement partiel -autre changement de programme, pour un peu faciliter le départ de rappel à nos deux néophytes) puis un bout de rivière en direction du siphon avant de repasser sous les Orgues et se présenter devant les Cascades. Qui ce jour méritaient amplement leur nom ! Fustigés par les embruns et empoignant chacun son courage -et les prises sous eau- à deux mains, le groupe s’élança comme un troupeau de saumons (ce jour-là les saumons voyageaient troupeau, il y a des témoins) pour remonter jusqu’à la goulotte susmentionnée -dont la vision du bas confirma qu’il valait mieux ne pas l’emprunter- et la ressaut au pied du Pas-de-la-Mort (où aucune corde  n’était visible parmi les embruns, là-aussi bien présents). Une petite escalade et un AN plus tard, chacun remonta -toujours à contre-courant- ce ressaut, qui en escalade, qui aux bloqueurs, qui via des méthodes bâtardes qui n’étaient ni tout à fait l’une ni tout à fait l’autre… La créativité resta de mise pour grimper le Pas lui-même, quasi chacun s’efforçant de s’y prendre autrement que le précédent ! Ensuite il fallut mouiller une dernière fois sa chemise -et le reste- sur l’échelle puis au passage de la porte. Dehors il gelait toujours. Vaincus par le froid, nos nouveaux -et largement- baptisés Gisèle et Gert retournèrent directement vers le côté réellement plat du pays tandis que Crupet nous réconfortait une fois de plus le corps, et pour certains l’âme via une rapide visite à la grotte de l’abbé Gérard.

TPST : env. 5hr

Participants ; Gisèle, Gert, Cécile, Vinnie, Benja, Olivier