Départ le vendredi 12 juillet fin d’aprèm’ et route jusque Bremen où nous arrivons après la fermeture de l’accueil ; nous nous hydratons (local, on est passé devant la brasserie peu avant) à la taverne du lac et allons nous installer avec les autres tentes au fond du camping. Le mot du jour (pour les trois) : Tranquille. Le lendemain enregistrement et départ après notre première fricassée matinale. Route (malgré les travaux et les encombrements subséquents) jusqu’au camping de København où nous resterons deux nuits …dans les vapeurs de kérosène (le camping est dans l’axe des pistes de l’aéroport !) ; visite de la ville, avec photo souvenir aux côtés de la Petite Sirène entre : une traversée en bac, une bière au chanvre, une église anglicane et néanmoins en silex, une non-montée au clocher de Vor Frelsers & quelques géocaches. Les mots du jour, samedi : Stau (bouchon) + Pont Danemark & dimanche : Copenhague : Gourmand + Petite Sirène + Christiana.
Le lundi 15 juillet, lestés d’une bonne fricassée nous franchissons l’Øresundsbron et entrons en Suède, direction le Värmland …en ratant la Midsommarstugan (« peut-être la seule grotte à blocs du Halland ») faute d’une lecture attentive de l’itinéraire. On se rattrape avec un bébé phare et une géocache en front de mer !
Petit crochet par l’InterSport de Göteborg ; Olivier y complète son équipement (hé oui, c’est l’été mais on est quand même dans le Nôôôrd !) et on fait l’acquisition d’un répulsif combiné tiques-moustiques. Direction Mellerud et son systembogalet, ensuite planter la tente au Kerstins Camping HB et partir à la recherche de Jättestöva ; un peu de répulsif et de lecture et nous voici face au phénomène …bon, c’est une grotte, certes ! mais question grotte de grès rien de comparable à ce que le Grand-Duché nous avait montré qq semaines plus tôt. Kike fouille les environs à la recherche, qui sait, de qqch de plus prometteur, Olivier estime qu’en s’y prenant bien on y trouve les 17m de développement annoncés et Yu découvre, elle, sa cache dans une fissure de plafond. Après une visite des environs guidée par Kike et quelques photos nous retournons au camping, c’est pas qu’on s’ennuie mais il y a un souper à préparer ! Le mot du jour : Phare + 1ère grotte (17m !) + Trop country + Cool Lichen.
Mardi 16 juillet, direction Karlstad puis Filipstad. Nouvelle lecture inattentive de l’itinéraire qui nous fait rater le crochet par Arvika et la Gylterudsgrottan, pourtant donnée pour plus de 100m de développement (entre blocs) ! Nous visiterons à la place le site de Högbergsfältet, avec la mine de Tilas Stoll -imaginez la grotte-mine de Vaux-sous-Olne mais à une bien plus grande échelle et répétée de nombreuses fois …hé bien vous n’y êtes pas encore :- ) Pas plus que la géocache :- / Le troll, lui, y était !
Le GPS -celui de Kike cette fois- n’en fait qu’à sa tête et laissé sans surveillance, nous amène via un audacieux Nord-Sud trop loin pour Rövarkulangrottan (celle près de Storfors) ; on y gagne peut-être un camping bien sympathique mais on y perd derechef un objectif :- /
Le mot du jour (4 mots …pour trois personnes) : Retour maison + Troll de la Moria + Mines de la Moria + Tilas Toll
Mercredi 17 juillet, après la traditionnelle fricassée en route vers Jätturngrottan ..mais quelques barrières 3-4km avant et la perspective de la natation nécessaire pour y accéder et la visiter nous font abandonner l’idée de visiter ce qui était pourtant annoncé comme « l’une des plus grandes et des plus intéressantes grottes du comté de Dalarna » ! Nous nous rabattrons sur Rudtjärnsgrottan (Västmanland). Mais d’abord un bon pique-nique en bord de lac avec de sympathiques naturalistes, ensuite un peu de lecture de carte (sur smartphone & tablette) et, malgré les conseils de -sympathiques, elles aussi- pêcheuses, nous traversons un spongieux paysage de fagnes pour arriver au tas de blocs promis. Motivés, Kike & Olivier s’équipent ; Yu, elle, se chargera des photos …et de la géocache !
Après plusieurs dizaines de mètres de contorsions, en suivant le fil d’Arianne ou en s’en écartant, le labyrinthe de blocs et ses multiples entrées étant suffisamment visité, nous nous déséquipons et repataugeons jusqu’à la voiture (les chaussons néoprènes auront finalement servis !), ensuite direction Stockholm et le camping de Bredäng. Le mot du jour (5 mots à trois !) : 2e & 3e grotte + Tout mou + Caos + Sflouch sflouch + Arnaud
La journée du 18 est consacrée à la visite de la capitale, et évidemment à la recherche de quelques géocaches ; la soirée verra la vaine recherche d’un concert punk, d’un peu d’animation et d’un verre à prix abordable (l’alcoolisme en Suède, et plus encore à Stockholm, semble une activité de luxe !). Nous n’irons finalement chercher ni Rövarkulangrottan (l’autre, près de Nybygget) ni Östra Klövbergsgrottan (Södermanland ; pourtant annoncée pour 309m de développement …entre blocs, évidemment). Le mot du jour (l’abus se poursuit) : Visite de Stockholm + Capitale + « mon énergie s’est rétablie » + Géocaching.
Le vendredi 19 juillet en route vers Trollegater (Östergötland). Visite de la réserve naturelle et de pas moins de 9 (les 7 référencés + 2 bonus) cavités ! de quelques 140 à 4m de développement : on explose donc le compteur spéléologique du séjour et le site est aussi géologiquement intéressant que sportivement amusant ; par contre malgré de longues recherches la cache ne sera pas trouvée (inactive depuis plusieurs mois, elle n’existe peut-être plus …piètre consolation :- /
Nous nous dirigeons ensuite vers Kalmar, son camping, son irish-pub (au repas tout à fait abordable), sa forteresse (au fantôme coquin) et notre dernière nuit en Suède. Le mot du jour (4 mots, la décrue ?) : Mini-grotte + Record battu + DNF + Grani(t).
Samedi 20 juillet, après une bonne douche -et, devinez, une fricassée !- nous nous mettons en route vers Grottan i Karnaberg (Småland) mais, las, décidant que nous avions suffisamment justifiés la veille de la fondation officielle de la discipline de sub-boulder, nous nous contenterons de parcourir de l’extérieur ces blocs erratiques et de valider la géocache.
Direction néanmoins Skaftaskärv (Blekinge) et un site similaire …autour duquel nous tournerons quelques heures sans même le voir, aussi -après avoir soulagé Kike de pas moins de 18 tiques !- nous reprendrons la route vers Balsbergsgrottan (Skåne) pour -enfin !!- du karst :- )) Nous allons chercher la clé n°2 auprès de Råbelöfs Godsförvaltning AB et nous dirigeons vers Balsberget. Yu & Olivier terminent l’approche à pied tandis que Kike convainc le véhicule de grimper la dernière pente. Nous croisons un couple de cyclistes à une table de pique-nique -les possesseurs de la clé n°1 ?- et atteignons l’entrée. Seul Olivier s’équipe -une question de respect face à notre première « vrai grotte », prétend-t-il- tandis que Yu et Kike s’enfoncent directement, seulement munis de leur casque. La morphologie générale est assez particulière, formée de petites salles en dôme reliées par des passages bas (« toi qui est équipé, va un peu voir ») le tout marqué par l’exploitation passée des fours à chaud qui voisinent l’entrée ; les parois montrent des alternances de couches d’un calcaire clair et tendre -presque crayeux- marqué de nombreux fossiles et de couches plus argileuses ou franchement gréseuses, avec en inclusion des « galets » granitiques de dimension métrique ; les rostres de bélemnites annoncés sont seulement visibles sous forme de débris sur le sol sablo-argileux ou de tronçons partiellement dégagés de la paroi : tous ceux longitudinaux et facilement accessibles ont dû être pillés depuis longtemps !
Néanmoins une cavité intéressante, où Olivier se paiera même le luxe de parcourir, au bout d’un diverticule, un vrai bout de méandre jusqu’à une voûte mouillante -malgré le respect dû à cette «enfin vrai grotte» il ne poussera pas jusqu’à s’y immerger ^ _ ^
Retour à la voiture direction Malmö et, après s’être délesté de nos dernières couronnes (1€ ≈ 10,6SEK), adieu à la Suède ; nous traversons dans la foulée le pont d’Øresund et quasi tout le Sjælland pour planter -sous la drache- notre tente au Sorø Sø Camping. Le mot du jour (derechef 5 mots pour trois !) : Tiques + Sub-boulder + DNF + Bienvenue en Belgique (pluie) + Renoncer c’est choisir
En ce dimanche 21 juillet, salut au drapeau et Brabançonne -c’était sans doute plutôt cafetière italienne et fricassée, mais soit ! ensuite le temps d’une petite cache, de quelques pâtisseries (la boulangerie du camping vaut le détour !) et, lestés de quelques sucettes (autre spécialité du camping de Sorø), nous rentrons au pays ! Le mot du jour (unanimité) : Maison.
Participants : Yu, Kike, OSt
En guise de conclusion -mais nous le savions avant le départ- les régions visitées ne sont pas propices aux grands phénomènes, surtout karstiques ; pour cela il aurait fallu au minimum prendre le bac pour le Gotland ou pousser plus au Nord de la capitale -ou au Nord-Ouest, vers la frontière norvégienne. Mais ça ne nous était pas possible (cette fois ?).
Sauf le premier et le dernier, ainsi que le mine de Tilas Stoll, les phénomènes visités se développent dans du granit, et sont généralement constitués d’amoncellements de blocs rassemblés là par le mouvement des anciens glaciers ; dans le cas de Trollegater, lors du dernier retrait glaciaire c’est le substrat granitique lui-même qui s’est soulevé et fracturé (rééquilibrage isostatique, fractures de détente, tout çaaa) ce qui explique les vides plus quadrangulaires et rectilignes. La majorité des phénomènes cités sont repris sur cette carte : http://www.speleo.se/landskapsgrottor/ (NB carte où ne figurent ni tous les phénomènes existants ni apparemment toujours les plus développés ou les plus caractéristiques) ; quelques-uns nous ont été référencés par Johannes, notre interlocuteur de la fédération spéléo suédoise (avant que les échanges mail ne s’interrompent mystérieusement un mois avant notre départ, ce qui explique(?) que nous n’ayons malheureusement pas rencontré de spéléos locaux) ; références notamment aux deux Rövarkulangrottan ont été trouvées via divers blogs ou sites de géocaching, lesquels sites ou applications nous ont souvent été bien utiles pour l’approche finales des phénomènes et ce même si la plupart de ceux cités constituent des sites d’intérêt plus ou moins touristique.
Dernière info : si le réseau routier suédois est en très bon état (infiniment moins de trous que chez nous, infiniment moins de travaux qu’en Allemagne) et les nationales bien roulantes (quoique blindées de radars, autant savoir !), il s’avère rapidement TRES fatiguant nerveusement de rouler dans un pays où TOUS les villages portent des noms de meubles IKEA ;- )