Weekend en Bourgogne

Pour nous préparer à la Pierre-St-Martin envisagée pour cet été, nous allons réaliser au cours de l’année de longs weekends spéléo. Notre premier se déroulera en Bourgogne.

En fonction des disponibilités de chacun, il y aura plusieurs départs du local ce vendredi 6 mars et la dernière voiture arrivera à Marigny-le-Cahouet vers 2h du matin, avec les bières mais sans Jupiler !

Arrivée tardive, réveil tardif. On émerge doucement et préparons les kits pour réaliser la Combe-aux-Prêtres. D’après les recherches d’Olivier, il nous est impossible d’effectuer la traversée. Tant pis, comme deuxième cavité on se rabat sur le Gouffre du Soucy. Nous séparons le groupe en 2 équipes, chacune équipera sa grotte puis déséquipera la seconde. Il est 13h quand nous descendons sous terre. Tandis que Laurent, Olivier, Déba, Faustine et Yu feront le Gouffre du Soucy, Solenn, Sylvain, CaroT, Déb’A et Charlotte se dirigent vers le puits de la Combe Rochotte que Solenn équipe. 

Nous descendons le puits forcé de 16m jusqu’au passage étroit qui donne directement au dessus d’un « parapluie dégueu »! On entend déjà la rivière gronder. Charlotte et Déb’A rejoignent Solenn au palier Bichette et la regardent équiper la main courante suivie du puits de 27m. Déb’A décide de remonter le P8 pour y ajouter un mousqueton de confort, pour éviter à la remontée, la même galère que la descente. Plus haut, Sylvain prend plaisir à fraterniser avec un crapaud ! Solenn est ravie de pouvoir équiper une main courante aérienne qui surplombe le puits. C’est sans compter sur Charlotte qui lui enlève tout excitation en lui demandant pourquoi elle n’utilise juste pas la proche derrière elle ! Déception, il s’agissait sûrement d’un équipement hors cru (sic – on est en Bourgogne !). Elle dévale les 27m jusqu’à un fractio, suivit d’un tout aussi magnifique puits de 24m avant d’attendre les copines au palier du Buste. On est juste au dessus de la rivière où le bruit est vraiment impressionnant. On descend les derniers mètres avant de s’engouffrer dans les galeries pour la découverte du réseau. Nous nous aidons d’une corde à noeuds déjà en place et prenons à droite pour emprunter une galerie en bas d’une salle. Très vite, nous nous retrouvons dans l’eau ! On regarde encore et encore la topo et on continue. La galerie se resserre et nous devons changer de niveau pour espérer une suite. On escalade maladroitement 2m et nous voilà dans de magnifiques gours. Le plafond se rapproche et passons pliés en 2, ce que le grand Sylvain déteste ! Il semblerait que la galerie continue à quatre pattes, mais semble noyée.

On regarde pour énième fois la topo, mais tout nous semble correspondre. Nous sommes rentrés au N°2, on a passé la galerie des Marmites et surement la galerie des Gours. On décide de faire demi-tour. On s’arrête quand même au niveau de la désescalade et on re-re-re…regarde la topo ! On décide donc d’y retourner pour être sures. Sylvain ose demandé si on est bien entré par le n°2, Solenn est formelle et l’argument ultime, « c’est Olivier qui me l’a dit »! Sylvain doit repasser le passage qu’il aime tant ! Charlotte s’engouffre dans cette galerie basse mais se rend vite compte qu’il faut plus ramper dans l’eau qu’autre chose.

Le passage est noyé, on fait demi-tour une bonne fois pour toute ! Sylvain, plié en 2, nous déteste ! On se retrouve vite à la base du puits et décidons de jeter un coup d’oeil dans les grandes salles aux alentours. Nous sommes pressés par l’horaire et surpris de ne toujours pas avoir croisé la 2e équipe qui faisait une plus petite grotte. Trempés, nous ne traînons pas et commençons la remontée. On prend la décision de déséquiper au moins les 2 grands puits, quand nous entendons la douce mélodie d’Olivier ! On les croise au pallier Bichette. Une fois sortie à 17h, Sylvain repère sur la topo de l’entrée un « vous êtes ici » qui correspond au N°3 ! Après l’épisode de janvier, c’est officiel, ce n’est pas Solenn qui nous guidera dans la Pierre-St-Martin !

Il est 18h quand Charlotte rejoint Yu et Faustine pour aller faire des courses. Sylvain, CaroT, Solenn et Déb’A vont vite faire le Gouffre du Soucy pour le déséquiper. Sylvain descend le premier suivit de loin par Déb’A. CaroT ne descendra qu’à moitié pendant que Solenn attendra en haut. Le fond est inaccessible car inondé, ils font donc demi-tour. Sylvain déséquipera. Ils seront tous sortis après 45min. Comme ils ne sont que 2 à être partis au trou Rochotte , Sylvain, CaroT, Solenn et Déb’A préfèrent les attendre dans la voiture de Charlotte. Ils sortirons vers 20h. Tout le monde se retrouvent à la maison pour manger une purée-saucisses-compote préparée avec amour par Yu et Faustine.

On se lève de bonheur cette fois ci pour tenter le départ à 8h. On arrive sur place vers 9h et traversons le grand pré en direction de ce qui ressemble à une cabane. À l’intérieur, une porte d’un mètre de diamètre au sol nous attend déjà. Olivier préfère s’occuper de l’équipement, à juste titre ! En effet, dans nos souvenirs, c’était un peu la galère. Il s’engouffre à 10h20 en descendant le conduit forcé d’environ 20m. Deb’A et Laurent le suivent avec le reste de l’équipement. Les autres attendent à l’extérieur en humant le délicieux parfum d’un animal mort jusqu’à 11h. On se retrouve sur un palier au niveau du « regard de benj », juste au dessus de la grande salle. Séance photos obligé, on imagine bien Deb’A et Laurent suspendus à leurs fractios !

Midi arrive, Zut va falloir manger ! Il est environ midi 30 quand on nous prévient que l’on peut descendre. Heureusement, que c’est Olivier qui a équipé ! Engourdis et rafraîchis, la descente est difficile. On emprunte le petit boyau et faisant un parapluie avant d’atteindre le tant redouté rappel guidé. Charlotte galère en bas pour enlever sa longe de la poulie en maudissant tous les géants qui ont fixé ce câble ! Après une petite descente, nous passons une main courante aérienne facilité par des pédales déjà en place. On arrive enfin dans la grande galerie par ce puits de 20m, il est 13h30. On commence la progression marquée au début par la descente d’une corde puis une grande main courante, toutes fixes. 

La randonnée souterraine peut alors commencer et on se rend compte qu’il s’agit de la première grande grotte de Laurent ! L’avancement est perturbé par l’horaire. En effet, certains doivent être sortis pour 17h30, ce qui vaut un demi-tour à 15h, excessivement tôt. Cela va à l’encontre de l’objectif fixé qui est de s’entraîner ardemment.  Après plusieurs conversations et changement de plan, Oli, Solenn et Sissi prennent de l’avance pour tenter d’atteindre la galerie de la Porcelaines -on fait habituellement demi-tour juste avant. L’écart entre les 2 groupes ne se marque pas tant que ça et on se retrouve à 15h où Oli décide de faire demi-tour pour accompagner Faustine et Solenn dans les puits et rentrer directement en Belgique.

On reprend la route et accélérons le pas. Nous arrivons enfin à la galerie de la Porcelaines où Deb’A préférerait rentrer pour s’assurer sa remontée (et Charlotte en est très fière !) On l’a motive une dernière fois, car la galerie est juste là. Charlotte et Caro avancent timidement dans l’eau sur ce plancher calcifié et rendent vite compte qu’il faudra se mouiller entièrement. Sales et pas franchement motivés de faire le retour trempé, on préfère s’arrêter là, surtout qu’on ne voit pas la suite, c’est peut-être noyé. 

Il est 17h30, on retraverse cette non rassurante salle du Putch pour rejoindre les grandes galeries, l’Avalanche, l’Oasis, aidé par un petit escargot, tout en s’interrogeant sur les nationalités canadiennes de nos artistes francophones… Arrivés à la magnifique galerie de l’As de Pique, une flèche en pierre nous indique l’embranchement à ne pas louper… sûrement un coup des copains ! Il est tard quand on commence la remontée des puits. Les filles fuient le déséquipement et galèrent pour mettre la poulie sur le câble. Les mecs s’en sortent comme des chefs et nous passent les kits à remonter. On est tous dehors à 22h. Ce soir, c’est pâte-carbo et on ne traîne pas pour aller dormir.

Grasse matinée oblige, on se lève vers 10h. On lave le matos aux abords du canal avec une technique particulière made in Sylvain ! Avec des brosses de fortune, celles du club sont surement avec les Jupiler ! On part vers midi après une petite visite gauloise et on s’arrête acheter des souvenirs alimentaires. Le retour est long mais alimenté par les recherches Google sur ces fameuses chanteuses francophones et nous arrivons vers 20h au local.

Participants: Olivier, Laurent, Faustine, Yu, Déb’A, Sylvain, Solenn, CaroT et Charlotte.

Photos: Sylvain

Hébergement: Le Madrinacus 7 rue de la Cure 21150 Marigny le Cahouet 0033 6 86 98 96 85