Ce dernier week-end du mois d’octobre 2012 était consacré au stage de découverte du milieu souterrain et d’initiation aux techniques de progression spéléologiques de la Section Spéléo du Royal Cercle Athlétique des Etudiants, ouf je reprend mon souffle! Le programme complet fort scolaire du séjour avait été dévoilé un peu plus tôt à la dizaine de novices participants et c’est donc à 9h au local que le rendez-vous avait été donné. Le ciel dégagé laissait présager une froide mais belle journée. L’assemblée se composait principalement d’universitaires âgés pour la plupart de 22 à 25 ans en moyenne et de quelques spéléos aguerris.
Après avoir réparti le matériel et les sacs de tout le monde dans le van 9 places et quelques autres véhicules, on est parti à Tillf pour la classique Grotte St-Anne. On s’est changé et suite à une rapide présentation on est rentré dans la grotte. La visite de la cavité horizontale, jusqu’au fond a duré 2-3h. Le passage le plus marrant était « La Boite Aux Lettres », une étroiture assez en hauteur. Tout le monde est passé malgré certaines appréhensions et on a été bien mouillé aussi. On est sorti de là début d’après-midi et après un pic nic glacial on s’est mis en route pour la Roche-aux-Corneille, un rocher à Bomal.
On a pas mal attendu que chacun fasse ses premiers pas dans le vide. On a nous expliqué les techniques de descente en rappel, de fractionnements des cordes, de remontée verticale. Au début tout le monde flippe un peu mais le tout est d’avoir confiance dans le matos et en soi-même. On s’est bien caillé au coucher du soleil en attendant que les monos déséquipent tout le matos. On a trinqué à ces nouveaux acquis puis on a pris la route de Marche-en-Famenne pour aller s’entasser dans un refuge (du SpéléoLux) au milieu des bois. Heureusement un feu avait déjà été allumé et on a du se battre pour faire sécher nos affaires. On a bu du mojito préparé de main de maître par Olivier, du vin rouge et on a mangé du couscous. Les derniers vaillants se sont couchés vers 2-3h.
Dimanche, après s’être levé de bonne heure et avoir petit-déjeuné, on a remballé nos trucs avec une efficacité générale qui m’a surprise, on s’est divisé en 2 groupes de 6. Certains sont allés à L’abîme de Lesves, d’autres au Trou d’Haquin. On a donc appliqué la théorie vue hier en descente et remontée verticale. On a plus ou moins réussi à rester relativement sec par contre on s’est fait des passages ultra glaiseux et on a pu se rendre compte des difficultés à utiliser le matos rempli de boue. On a cheminé jusqu’à une voûte mouillante infranchissable sans ramper dans l’eau, puis après 3h environ de visite on est ressorti.
Vinnie
Participants : Olivier, Alex, Arnaud S., Inès, Cécile F., Laurence et leurs nouveaux membres Eva, Léa, Céline, Anne-Laure, Odile, Vinnie, Nicolas, Arnaud C., Amaury et François
En cette belle journée d’automne avaient lieu les désormais traditionnels Rendez-vous de l’Explo. C’était l’occasion pour certains spéléos de présenter leurs découvertes souterraines à la communauté spéléo. Le programme nous a fait voyager à travers les grottes d’Olne à celles des glaciers de l’Himalaya, en passant par la Haute-Meuse, les Pyrénées, la Suisse, la Macédoine, les Philippines, le Mexique,… et bien entendu le Monténégro. Alex nous a ainsi présenté les résultats des 3 dernières années d’exploration sur le massif du Durmitor et en particulier dans le gouffre du Capitaine Flysch. Plus d’info ici.
Participants : Alex, Olivier, Arnaud, Clémence, Cécile C. et Stéphane (pour le RCAE) parmi 90 inscrits
Grosse activité multi-club (à l’initiative du CRSL) au trou des Manants, avec au menu : plongée, topo, désob, récolte d’échantillons et photos. Merci à Jack pour son compte-rendu complet et illustré : ça turbine au Manants.
TPST : +/-5h
Présents : NicoH (ESS) pour la plongée ; Vincent (GESSM), Alex (RCAE) et Jack (C7) pour le portage ; Anette, Paul, Lieven et Rudy (SC Avalon) pour la topo ; avec les conseils en surface de Jean Dehan (CRSL)
Pour la seconde fois, Olivier est allé donner un coup de main (de perfo, en fait) à l’ESB sur leur chantier du Trou de la Chaise. L’objectif : deux cheminées juste en amont des Cascades (voir http://esbhotnews.blogspot.be/search/label/Trou%20de%20la%20Chaise) repérées par John lors de la sortie du 5 février. Les deux escalades ont livré le même résultat : après une douzaine de mètres, les cheminées se pincent et il n’y a pas de suite humainement pénétrable. N’importe, cette cavité valait largement une seconde visite : pour son concrétionnement et sa sédimentation (sapins d’argile, lamines encroutées et/ou retravaillées,..) remarquablement et intelligemment protégés, pour sa morpho (deux plis « en chaise », strati quasi verticale et décimétrique conditionnant forme et topographie des conduits), pour la progression enfin (trémies, ressauts, rivières, étroitures horizontales, verticales, aquatiques … bref progression sportive en un mot)
Participants : Olivier (seul RCAE) et John pour l’artif, Christel et Thierry pour le portage et la ré-explo d’une « galerie » glaiseuse.
En ce lundi de pentecôte, il n’était pas uniquement question de venue du Saint-Esprit mais aussi et surtout de rayonnements cosmiques et de leur production d’isotopes cosmogéniques. Cette journée scientifique débute par une réunion chez Camille Ek (karstologue) durant laquelle notre ami géographe Gilles nous fait part d’un nouveau projet de recherche. Il s’agit d’appliquer la méthode de datation dite « des nucléides cosmogéniques » aux galets enfuis dans les grottes pour tenter de déterminer l’age de réseaux souterrains (ou plus exactement l’age correspondant à l’enfouissement des galets). Il est question de réaliser nos échantillonnages dans le réseau Chawresse-Véronika et c’est à ce titre que Paul Debie, spéléologue du club Avalon, s’est joint à notre équipe. Il connait la grotte comme sa poche et est actuellement occupé à rédiger un ouvrage très complet sur ce réseau. Après de longues discussions et un diner style auberge espagnole, nous consacrons l’après-midi à prélever nos échantillons dans le grotte Véronika. Pour Gilles et Yannick (un autre géographe), c’est une première spéléo et Paul en profite pour leur fournir une visite riche en explications très instructives. Au final, nous sortons de la grotte avec quelques galets échantillonés et un sentiment d’avoir passé une journée plaisante et intéressante. A suivre…
Les jeunes (et moins jeunes) n’étant pas dispo ou se désistant (parfois en dernière minute), c’est « entre eux » qu’Alex, Jérôme et Olivier ont pris le chemin du Doubs pour un programme aussi flou que volontariste : se faire plaisir, sous terre comme en dehors. Dès les premiers instants dans le refuge partagé, les divergences -horaires et thermiques- avec l’Astragale sont apparues mais au final la cohabitation se déroulera assez bien. Le jeudi était programmé Vauvougier, théoriquement libre de tout autre groupe (la convergence de -pour les groupes connus- 2 clubs belges, 2 clubs français, un stage EFS et un stage VVS ayant conduit à un essai -assez réussi, d’ailleurs- de planification) et où il est rapidement apparu qu’un fiche d’équipement daté 80’s ne pouvait correspondre, même pondérée, à un équipement « normé EFS XXIème ». Qu’à cela ne tienne : tricotage directement sur broches ou dyneema compenseront le rapide manque de mousquetons ; malgré les cordes prévues en sus, nous ne toucherons toutefois pas le fonds, du fait des ressauts équipés pour notre confort et/ou à la demande de l’Astragale qui visitera et déséquipera la cavité le lendemain. Si la descente, et son équipement « créatif », a été particulièrement lente (qq 5hr) la sortie, à vide, rééquilibrera (moins de 2hr), nous permettant d’arriver les premiers à « l’apéro-réunion de coordination » programmé au refuge de l’EFS. Invités au repas nous effectuerons ce soir-là un retour tardif mais lestés de précieuses suggestions. Qui seront complétées le lendemain matin de qq renseignements plus précis à l’occasion d’un « petit » crochet sur le chemin de la boulangerie. Le vendredi, après fruitières et supermarchés, ce sera donc pour Alex et Olivier le gouffre du Mont Ratey, perte active -localisée +/- là où on nous l’avait renseignée- récemment réouverte et confortée (gabions, filets de retenue), assez amusante à équiper (Olivier s’est encore fait plaisir !) et plutôt arrosée (fortement déconseillée lorsque la météo est à l’orage !) TPST 5hr ; Jérôme lui alternera séances photos, repos et observations météo (averses, averses, averses, …) ; la soirée sera belgo-belge et néanmoins consacrée en ce qui nous concerne à une morbiflette. Le lendemain sur les conseils de Jacques Lempereur nous prenons le chemin du gouffre de la Chenau. Chemin qui a bien changé depuis la rédaction des 2 topoguides consultés (tous deux datés 80’s, de nouveau). Après quelques détours, déductions et extrapolations, nous arrivons dans ce que nous estimons devoir être la zone recherchée. Un descriptif actualisé, quoiqu’en flamand, lu sur le tableau de bord d’un véhicule garé là nous mènera à un trou, curieusement vierge de tout équipement. Qu’à cela ne tienne, ça semble bien être ça et nous verrons si la cavité correspond au descro de la Cheneau II, notre programme. Ce sera le cas mais plus encore que les jours précédents il nous faudra faire preuve de créativité et usage du taraud pour réaliser un équipement quelque peu décent (Olivier était cette fois carrément à la fête !). Arrivés au bas du grand puits, nous nous engageons de qq. mètres dans le méandre terminal, descendons un R2 et décidons que finalement on en resterait là. Jérôme au déséquipement, nous retournons vers la surface (TPST 5hr), le refuge EFS, une seconde invitation à souper et une autre soirée instructive (cours de karsto) et conviviale (suite des trappistes et présentation de l’oude geneever). Le lendemain verra le rangement-nettoyage du refuge, le nettoyage du matos aux sources du Lison (ou nous croisons, trop brièvement, Géry et les Lillois), une ultime fruitière, un excellent apéro au vin jaune avant un retour ponctué comme il se doit par une fritte -et quelques achats- à Martelange et clôturé par un carwashage de la camionnette. Mission accomplie : on s’est fait plaisir !
Le RCAE était présent au rendez-vous annuel du parcours spéléo dans et sur le fort de Barchon. Dés le vendredi soir, les parcours B (bonne condition physique) pour certains et F (froid) pour d’autres ont permis de se mettre en conditions pour la traditionnelle fondue au fromage. Le lendemain, c’est avec quelques nouveaux venus que nous nous sommes lancés sur différents parcours : C comme couché, puis E comme étroit et A comme aérien. Enfin, quelques courageux ont profité du parcours aquatique (F comme froid) pour un nettoyage inhabituel de la combi avant de rentrer chez soi.
Alex
Pour ce weekend exceptionnel tant attendu des clubs spéléos belges et étrangers, le rendez-vous était fixé ce samedi en fin de journée à Bruxelles pour le 12ème rallye spéléo de la basilique de Koekelberg organisé par le club GS Redan qui y a élu domicile. Dans un premier temps, alors que la nuit tombait et laissait s’illuminer Bruxelles, l’accès à l’intérieur de l’édifice était autorisé par la coupole. Ce fût lors d’un sacré rappel de 90 mètres que les présentations avec la basilique se sont faites. Ensuite, un petit groupe partit en reconnaissance sur un parcours de nuit en guise de rappel des techniques de progression sur corde, avant de rejoindre le reste de la meute spéléo à la cafétéria et d’enfin aller dormir quelques heures dans une école. Dimanche midi, au départ du sous-sol de la basilique servant de salle d’entrainement au club résidant, nous nous lancions à l’attaque du parcours A en gravissant la tour Nord après l’avoir contournée. Une fois en haut de celle-ci, une tyrolienne nous permettait d’accéder horizontalement à la tour Sud avant de descendre jusqu’au balcon au-dessus de l’entrée de la basilique et de terminer par un rappel guidé. Ces retrouvailles de spéléos se déroulèrent dans une ambiance conviviale et sportive. C’était l’occasion d’apprécier les joies de la spéléo sur un parcours original à la lumière du jour en se rappelant également la sensation prenante de la hauteur équilibrée par celle de vues splendides et uniques de la capitale. Au prochain rendez-vous en 2015. Arnaud