Trou des Charrues et carrière souterraine des Grands Malades

Rendez vous le samedi 05/01/13 9h tapante pour la première sortie de l’année 2013, occasion pour tous de tester si les excès de choucroute ne sont pas dommageables pour le passage des étroitures. Le temps de rassembler le matos et de tester les nouvelles lampes du club, nous voilà parti en un temps record vers Namur, lieu de nos futurs achats chez Spéléroc et de notre plongée sous terre dans les vestiges industriels de la carrière des Grands Malades.
Premier passage (pour certains) chez Spéléroc et l’occasion de dépenser les sous reçus de Grand maman à Noël dans du matos flambant neuf : combi, sous-combi avec tirette « Ok toilette », casque, mousquetons, chaussons néoprène,… Nous voilà prêt pour vivre de bons moments sous terre, au chaud et au sec (ou pas)…
Vers 12h, rendez vous au pied de la Via Ferratta du CAB qui serpentent dans de magnifiques falaises calcaires. Nous y retrouvons Renaud du Club de Leuven. Le temps de manger nos tartines (ou celles des autres) et de faire le plein de Lion du Delhaize, on se dirige vers l’entrée de la grotte du Trou des Charrues qui nous mènera, 40 m plus bas, à la carrière. L’accès à la grotte est pentu et très glissant. Une corde sera nécessaire pour que Vinnie teste le passage. Les autres auront compris que faire le tour par le côté n’est pas plus mal. On laisse la corde pour la descente…
On entre dans le vif du sujet : La grotte. Descente en désescalade sur une paroi relativement lisse. Premier frisson. On serpente ensuite en horizontale au dessus de crevasses pour atteindre un large puits de 20 m de profondeurs. L’équipement installé au milieu du puits impose un petit pendule pour se lancer dans le vide. Deuxième frisson. La descente est ensuite étroite jusqu’à l’arrivée émerveillante dans la carrière de marbre noir des Grands Malades. Le temps que tout le monde arrive, on pose pour les photos et Alex et Vinnie nous expliquent la géologie et l’histoire des lieux. Une petite pensée pour les mineurs chilien de Copiapo qui ont vécu dans un trou similaire pendant 69 jours mais… 640 m plus bas.
La visite de la carrière commence. Nous progressons tous ensemble, étrangement debout et au sec, dans les grandes chambres du site. Nous découvrons les vestiges d’une vie ancienne depuis longtemps révolue en Europe. Vieilles chaussures, vieilles bouteilles, système de cuisson pour la cuisine, installation électrique rudimentaire, vieux rails, tonneaux en bois. Plus rien n’est entier mais tout est respecté. Des balises délimitent les zones interdites pour cause de stalagmites en formation. Le respect des anciens et du milieu souterrain transpirent des lieux. Le temps d’aller voir le puits d’aération bien large il est plus que temps de rentrer pour respecter le timing.
La remontée est plus difficile, 40 m presqu’entièrement sur corde et à l’étroit. La choucroute du nouvel an se rappelle à nous…
Nous sortons au crépuscule bien heureux de cette sortie intéressante à plus d’un titre. Le temps de se changer, on mouille (parce qu’on ne l’avait pas encore été) notre gosier d’une, deux voire trois bonnes bières en se remémorant les bons souvenirs « spéléologiques ».
Arnaud C.
TPST : 5h
Participants (10) : Alex, Vinnie, Odile, Eva, Gauthier, Luca, Arnaud C. (du RCAE) +  Renaud (du SPEKUL), Simon et Benoit (du Spid’Ath)