En guise de « décrassage d’entre les Fêtes » est remis au programme un objectif qui n’y avait plus figuré depuis longtemps (voir Le Réso-B, enfin ! pour un début d’explication). C’est ainsi que après qq tâtonnements, Rémi, Arnaud S & Oli se sont re-retrouvés sur la parking de la Chawresse, où une petite dizaines d’autres spéléos se préparaient déjà. Renseignements pris, il s’agit du SC Cascade (Ostende) pour sa traditionnelle sortie de fin d’année ; ils ont prévu de constituer deux équipes, une familiale qui attend Pol & l’ouverture de Véronika (où, avec les enfants, ils ne comptent pas aller plus loin que le Fil Rouge) et une en perfectionnement qui a pour objectif le Puits Boubou. Nous nous dépêchons donc pour entrer avant ceux-ci.
Arrivé à pied d’œuvre, Rémi découvre l’entrée caractéristique de la Chawresse et s’y enfonce à la suite d’Olivier. Lequel constate que le Puits Dany est déjà « équipé » d’une échelle de câble deux fois plus large que nos échelles spéléos, échelle placée en mode « j’ai appris la spéléo sur YouTûp » & déjà bien coincée dans le puits. Devant l’impossibilité de modifier cet équipement, Olivier improvise pour notre propre tête de puits un équipement alternatif (que qq heures plus tard Arnaud peinera un peu à déséquiper ; improviser rapidement c’est bien mais ça n’empêche pas d’anticiper -au fait, Oli, sais-tu que la fédé organise des Formation à l’équipement ?…). Rémi descend ensuite, checké tant par Arnaud du haut que par Olivier du bas, ses automatismes n’étant pas encore tt à fait rôdés.
Le trio progresse ensuite rapidement jusqu’à la Salle du Gnome …où la présence de visiteurs non-spéléos se confirme : dans la broche du petit ressaut est crochetée un bout de sangle de porte bagage O_o et des cliquetis de matériel proviennent du Puits Boubou. Oli va échanger quelques mots avec celui des trois visiteurs qui est en tête de puits, occupé à y renvoyer la corde au suivant (?), lequel visiteur lui confirme qu’ils font plus souvent de l’escalade ou de la visite de mines que de la spéléo (ce que sa tenue comme son matos confirment). Une fois informés qu’ils vont croiser une équipe flamande et deux équipements spéléos -à ne pas piétiner SVP- en ressortant, nous les laissons pour escalader les cannelures du joint de strate en direction du réseau SCS.
Petite pause repas au pied de la cheminée SCS (et ses deux tronçons de 4 puis 6m toujours équipés d’une vielle corde RCAE, il faudra un jour songer à changer celle-ci …ainsi que les deux antiques « plaquettes cornières » -à prévoir Décaltout & clé Allen, si ce n’est massette & ciseau à froid- heureusement doublées de broches) avant de grimper celle-ci et de se diriger vers le Puits de l’Espoir (NB le câble inox & les broches UBS y sont en parfait état, on ne peut par contre pas en dire autant des plaquettes alliage ou de certains des serre-câbles acier).
Puits de l’Espoir qu’Arnaud se charge d’équiper (il rate le spit, en bas de la première longueur plein-pot, qq 2-3m avant de prendre pied, par contre improvise un très beau double AN en haut du dernier cran de descente NB pour un équipement idéal les deux fractios se justifient) Il pose en bas du puits nos bloqueurs, crolls & harnais de poitrine et remonte nous rejoindre en haut des Chicanes.
Nous nous insinuons puis dévalons celles-ci & arrivons devant la fameuse Etroiture du Suppositoire. Olivier vide ses poches de poitrine et tente de s’y insérer, ressort, réétudie les lieux, retire sa longe et re-tente, ressort, ré-réétudie les lieux, retire son harnais et re-retente, ressort, ré-ré-réétudie les lieux, décide d’une autre approche et s’insinue plus bas dans les Chicanes vers ce passage qui selon la littérature n’existe pas …et effectivement comme il le craignait celui-ci n’existe plus ! en tout cas pas sans dommage pour la morphologie qui est dorénavant la sienne. Vu que le club a eu son compte de côtes brisées ces derniers mois (!) il n’insiste pas plus, remonte et, par acquis de conscience, tente une autre approche : s’insérer dans le passage-clé les pieds devant, avant de conclure que non, il ne passera pas.
Décision est prise de remonter jusqu’au Puits de l’Espoir et de descendre celui-ci pour une brève approche par ce côté, limitée à la vasque suspendu en haut du Boyovule. Un moment confondu avec un siphon, le bas du Boyovule s’avère occupé par une généreuse flaque bien boueuse. Autant pour le plan B ! une nouvelle décision est prise : quand ça veut pas, ça veut pas aussi on va ressortir.
Chacun récupère son équipement ensuite Olivier remonte le premier pour faire « déviateur humain », Rémi le suit, Arnaud ferme la marche en déséquipant. Le chemin emprunté qq heures plus tôt est pris à rebours et, autant savoir, plusieurs des passages étroits s’avèrent plus faciles à franchir dans ce sens. Rémi s’essaie au port du kit sur le dos, ce qu’étonnamment pour cette cavité sa morphologie lui autorise à pas mal d’endroits. Finalement les voici dehors, sous un petit crachin froid & désagréable aussi décision est-elle prise de nettoyer le matos non directement dans le ruisseau mais au local. Un rapide SMS pour prévenir nos back-ups, Cha & Gil, de notre sortie, suivi d’un CR téléphonique plus complet lors du trajet vers le Sart Tilman & décision (oui, la 4ème, vous comptez bien !) est prise de retenter la boucle au printemps.
TPST : 6h30 – Participants : Rémi BP, Arnaud S & OSt (texte & photos)