Nouvelle journée d’initiation organisée par nos chers cadres pour ceux qui n’avaient pas pu participer au stage d’initiation, à savoir Charlotte et Africa. Ce qui n’empêche pas aux plus motivées, Caroline et Emilie, de se joindre à nous dans la foulée du WE d’initiation.
La matinée est consacrée à l’apprentissage des techniques de progression sur corde sur le mur d’entrainement extérieur du Blanc Gravier.
Après un pic-nic partagé au café la Chawresse à Tilff, on reste dans le thème pour nous rendre à l’Abîme de la Chawresse cette fois. Vu le temps imparti, on se limite à aller jusqu’à la tête du puits Boubou, qu’on aura malheureusement pas le temps de descendre. Ce sera pour la prochaine fois (souper club ?).
TPST : 3h30
Participants : Alex, François², Olivier (en matinée seulement), Emilie, Caroline, Africa, Charlotte et Simon (Spid’Ath)
Par ce beau Week End de la fin du mois d’octobre, c’est la rentrée pour le club : une douzaine de débutants participent à ce désormais traditionnel stage de découverte-initiation. Une nouveauté cette année étant l’initiation à l’équipement de Vinnie, Arnaud C et Gauthier qui occupent ainsi leur matinée dans la carrière de marbre rose du Spéléo Club rochefortois sous l’oeil avisé d’Olivier et Jérôme pendant que les nouveaux inscrits visitent la grotte Saint-Anne de Tilff sous l’oeil -non moins avisé- de Cécile, Alex, Arnaud, Benja, JeanMxh et Simon (venu en renfort des Spid’Ath).
La visite de la grotte Sainte-Anne constitue pour nos novices une première mise en bouche de ce qu’est la spéléologie. Pour faciliter la visite, on se scinde en 2 groupes. Après quelques explications sur la géologie et la géomorphologie dans la salle des scouts d’abord, près de la concrétion perchée ensuite, on passe rapidement dans la partie active de la grotte un peu plus sportive. Une fois passé la boîte aux lettre, on s’attaque au parcours autour du lac, de manière assez acrobatique pour certains…
Enfin, le retour se fera sans traîner afin de ne pas trop mettre à mal le timing et de partager un rapide pic-nic sous le soleil.
L’après midi est consacrée à l’initiation aux technique de cordes pour les 11 nouveaux inscrits encadrés par cette pléthore d’anciens combattants. Au programme : montée, descente, fratio, déviation,…
Tout se termine par un super chili con/sin carne accompagné de discussions diverses et variées sur la spéléo, autres sujets approchants et un peu n’importe quoi. Les équipes sont décidées pour le lendemain puis chacun s’installe, qui sur les bas-flancs du dortoir, qui sur -ou sous- les bancs et tables de la grande salle et la soirée se termine par une nuit réparatrice.
Dimanche 27 octobre
Après un copieux déjeuner et le nettoyage du refuge, les trois équipes sont d’attaque pour l’Abîme de Lesves, le Trou de l’Église et le Trou d’Haquin par les Trompettes (plafonds).
Lesves
Après une classique visite du chat de Lesves venu quémander un morceau de pic-nic, Emilie, Narine et Dan s’enfoncent dans les profondeurs de Lesves encadrés par Vinnie, Benja et Jérôme. Vinnie étant initié à l’équipement par Jérôme.
Les divers ressauts se terminent par le grand puits toujours aussi joli. Il ne restait plus que le temps de patauger un peu dans la rivière, faire deux trois photos pour remonter le tout et sortir sans encombres.
Haquin
De leur côté, Alex et Simon emmenaient Stéphanie, Lourdes et Antoine dans le Trou d’Haquin. Sur le parking, on se change dare dare sous l’averse pour être au plus vite dans le trou et le moins trempé possible. On débute la visite par un bref passage par les éboulis pour vite prendre le chemin des Trompettes. Une fois arrivés au sommet du toboggan, on file par la droite pour faire un peu de corde dans les plafonds. Passage atypique mais bien sympathique. La suite du parcours nous fait quitter les trompettes via la petite cascade. Simon se charge de déséquiper pendant que le reste du groupe casse la croûte. Après la petite vire, on accède au Paradis, pour ensuite descendre via le Colimaçon à la salle de Minuit, dans laquelle on prend bien le temps d’en visiter tout les recoins. Retour par une galerie pleine d’éboulis qui mènent au pont de calcite. Après quelques passages à quatre pattes et en petite escalade, on revient assez vite à la case pic-nic. On remonte finalement par les éboulis pour sortir sous le soleil.
Église
Encadrés par Cécile, ArnaudS et Olivier, Caro, Chloé, Amélie et Jim enfournent leur pic-nic avant de s’engouffrer eux-même dans le Trou de l’Église, croisant dans le puits d’entrée une équipe des Sus-Pendus qui en ressort en escalade (la spéléo c’est aussi convivial). Petite halte pour équiper le chemin du retour au débouché du Passage des Bruxellois avant de s’enfoncer dans celui-ci (la spéléo c’est aussi étroit), seconde petite halte au départ des Plafonds le temps de commencer à équiper ceux-ci avant de s’élancer d’abord sur une main-courante acrobatique puis un rappel plein-vide (la spéléo c’est aussi aérien), nouvelle petite halte pour se rassembler avant de suivre la rivière d’abord en marchant, puis à quatre-pattes enfin en rampant (la spéléo c’est aussi aquatique), petite halte encore pour quelques explications sur le cheminement de la rivière au delà du siphon terminal avant un retour par le shunt supérieur en progressant à l’égyptienne ou en rampant (la spéléo c’est donc aussi et même souvent étroit), autre petite halte avant d’entreprendre l’ascension des Cascades (la spéléo c’est parfois aussi aquatique qu’aérien) au sommet desquelles nous ré-échangeons quelques mots avec une équipe du SpéléoLux (la spéléo c’est décidément aussi convivial) avant de sortir via les cordes placées à l’aller, dernière petite halte -sous le crachin- afin d’attendre que les derniers sortent (la spéléo c’est convivial, humide, étroit, aérien mais c’est finalement aussi une école de patience :- ) avant de se changer et retrouver les autres équipes à la Vilaine Source pour le traditionnel nettoyage du matériel.
Participants :
11 nouveaux : Stéphanie, Caroline, Narine, Emilie, Amélie, Chloé, Lourdes, Marie-Laure, Dan, Antoine et Jim
11 cadres : Cécile F., Olivier, Alex, Jérôme, Arnaud S., Gauthier, Benja, Arnaud C., Vinnie et Jean + Simon (Spid’Ath) en renfort
Ce samedi 8 juin 2013 par l’une des premières belles journées du printemps, il avait d’abord été question de se rendre au Trou Wéron, puis au Chantoir de Béron Ry et c’est finalement au Chantoir de Ronsombeux que nos 4 (z)ozos de la section spéléo du RCAE se sont rendus.
Après avoir laissé 2 voitures sur le parking du Lidl d’Aywaille, nous nous installons dans la confortable conduite intérieure de Benja pour nous rendre sur les chemins tortueux de (l)Izier où les champs n’étaient pas encore enduits de déjections de vache.
Une fois nos combis enfilées et notre matériel de progression sur le dos nous nous rendons à l’entrée fermée par une solide porte UBS en suant quelque peu sous un soleil dont nous n’étions plus habitué. Une fois sous terre, nous apprécions la fraîcheur des lieux. Alex cherche un peu pour installer la 1ere corde, et se résout à un amarrage naturel avant de désescalader un passage étroit et tortueux qui descend sur 3 mètres. Finalement ce petit passage aurait très bien pu se faire en désescalade. Espérons que nous ne manquerons pas de corde par la suite… Nous prenons ensuite un puits de vingt mètres équipé sur broches où il y’a un tout petit peu de frottement malgré quelques fractios avant d’arriver dans un volume plus que respectable. A ce moment certains vont jeter un œil coté sud pour constater un câble en métal avec des restes d’importantes désob mais comme c’était prévisible ça ne continue pas. On descend le petit ressaut qui mène au Vestiaire pour ensuite retirer une partie de notre matériel dont on aura plus besoin.
Gauthier part à la cherche de la suite dans une zone d’éboulis. On finit par trouver la bonne route et ça continue encore par des éboulis un peu étroits par endroit puis du ramping tordu. Nous loupons un passage qui remonte d’après la topo et nous retrouvons devant un passage qui descend apparemment jusqu’au siphon. Nous choisissons d’aller voir coté Nord. Cela s’avère sportif et nous continuons jusqu’où nos corps ne peuvent plus passer. Nous faisons demi-tour et revenons au dernier carrefour. Une désescalade d’une dizaine de mètre nous amène dans une petite salle avec le siphon à -63m. Gauthier tente une percée vers le sud mais en ressort bredouille, suant et avec un peu de boue en bouche en guise de goûter. Alex quant à lui grimpe par un passage en hauteur et continue la galerie jusqu’à un pincement de celle-ci. Comme nous avons touché le fond, nous entamons la remontée vers la surface par une escalade partiellement en oppo assez sportive pour rejoindre le carrefour. S’en suit le ramping, les éboulis, le puits de 20 mètres et un dernier effort par l’espèce de baïonnette avant de rejoindre le sous bois à l’air libre. Gauthier et Benja déséquipent.
De retour au véhicule, nous profitons du soleil pour sécher nos combis et nous abreuver de quelques canettes que nous avions savamment mises au frais à l’entrée de la grotte ! Nous discutons de tout et de rien en appréciant ce moment en pleine nature qui fleure bon les vacances.
A 19h nous arrivons à Aywaille au Chalet du club C7 pour débuter la réunion sur le camp d’été à Capéran.
En compagnie de quelques membres du C7, Jérôme, Cécile et Olivier qui nous ont rejoint, nous abordons les différents points pratiques, techniques et les objectifs de ce voyage estival en mangeant des frites.
La journée se termine pour certains d’entre nous par un petit verre bien sympathique chez Jérôme à Oneux.
C’est au travers d’une entrée discrète et boisée que Vinnie et moi pénétrons au cœur de la carrière des Wayons près de Villers-le-Gambon. A l’abordage de la face nord, notre échauffement à flanc de carrière se fait progressivement par des passages variés d’encordements de difficulté toujours plus croissante. Arrivé au sommet de la face est, une fine pluie commence par nous rafraichir gentiment avant de se renforcer sensiblement dès la rentrée en scène de Gauthier venu nous rejoindre dans l’arène. Après avoir pendulé et grimpé des échelles d’acier, nous sommes descendus nous restaurer histoire de prendre des forces aux côtés de spéléos également assoiffés dans une ambiance conviviale. La face sud n’attendant plus que nous suspendus à son cou, notre trio de choc s’est donc laissé séduire en répondant à son appel. De rappels guidés à une panoplie de parapluies, nous avons bouclé le parcours sous un déluge du feu de Zeus avec en prime un rafraichissement des techniques et maitrises. Arnaud Sougnez
Vendredi 26 avril vers 19h Olivier, Arnaud C et Vinnie se sont retrouvés au Fort de Barchon pour le traditionnel parcours spéléo. Après s’être changés par un temps maussade, ils se sont engagés dans le parcours B (comme Bonne condition physique). Le parcours était d’abord fait d’étroitures puis de longs passages à quatre pattes et en « canard » pour les faire ressortir par l’ancienne bouche d’aération de 14-18. S’ensuivit un peu de marche à travers prés et chemin pour continuer par des passages plus aériens sur l’ancienne tour d’aération de 40-45 puis, de retour sous terre,un passage étroit au dessus d’une vasque flottée…
Après environ 2h30 ils ont retrouvés Alex, Jérôme et Cécile pour une non moins traditionnelle fondue savoyarde. Histoire de bien digérer Jérôme, Cécile et Arnaud C ont enfilé des néoprènes pour faire l’impressionnant mais court parcours F (comme aquatique et Froid).
La soirée s’est terminée pour eux vers les 3h du matin quand ils se sont couchés dans des anciennes dépendances du fort et aux dire de certains « Nous ne barchion plus très droit ».Samedi 27 avril, après s’être fait réveiller par des spéléos peu discrets, ils ont pris leur petit déjeuner vers 9h30 dans la cafétéria en observant la foule qui se pressait aux inscriptions. Une fois en tenue, Alex, Arnaud C et Vinnie se sont hâtés pour faire le parcours D (comme Divers), et même si c’était le printemps il n’en était pas moins très varié. Juste après ils ont empruntés des poulies pour faire le parcours J fait de plusieurs tyroliennes dont une de plus de 140 mètres ! Gisèle et Gert les ont rejoints pour faire le parcours C (comme Couché). Il était assez varié lui-aussi avec des passages étroits à franchir en haut ou en bas de puits, de très longs rampings dans des espaces fort étroits.
Ensuite Alex, Gisèle et Gert ont fait le parcours J pendant que Arnaud C et Vinnie faisaient le parcours A (comme Aérien). Il était assez technique avec des pendules, des mains-courantes et des parapluies mais aussi ludique avec ponts de singes et passages de tonneaux aériens. Juste après Arnaud C et Vinnie ont refait le parcours J pour le plaisir. Pas encore rassasiés, ces deux derniers ont fourni un ultimeeffort dans le parcours E (comme Étroit). Ils n’ont pas été déçus par passages difficiles et pas mal de descentes/remontées sur corde, bref une bonne manière de s’entrainer à se servir efficacement de son matos perso.
Ils ont terminé la journée autour d’un verre et/ou barbecue c’est selon. Et ce pendant qu’Alex et Olivier tenaient avec Jack et Bando du C7-CASA -et un verre !- une petite réunion de prépa Caperan/massif de Ger (massif des Pyrénées dont les explos ont été initiées il y a qq décennies par le RCAE et qui sera l’objet de notre expé d’été).
Tout le monde est rentré chez soi vers 22h30 pour un repos bien mérité pendant que d’autresdes nombreux participants au parcours y étaient encore jusque dimanche soir.Participants : Olivier, Arnaud C, Vinnie, Alex, Cécile, Jérôme, Gisèle et Gert
C’est par cette très belle journée du dimanche 14 avril 2013 que certains membres du RCAE se sont donné rendez vous à Rochefort pour entretenir leur forme après ce voyage en Angleterre.
Suite aux changements d’habits d’usage, c’est léger que le groupe s’est engouffré dans le grand porche d’entrée le long de la Lomme (qui prend la mer). En effet le Nou Maulin ne devait pas nécessiter de corde. Après être passé par une galerie assez polluée par des déchets amenés par les crues occasionnelles, nous nous sommes retrouvé devant un premier obstacle: une galerie en pente de quelque mètre qu’Olivier a équipé d’une petite corde qu’il avait heureusement prise pour s’empêcher de glisser sur la roche. Peu après nous sommes passés par l’étroiture dite « du roulement à bille » assez amusante avec ses galets qu’on doit après chaque passage repousser pour espérer passer.
La suite était constituée d’une série de salles et galeries avant d’arriver dans une partie labyrinthique. C’est là que nous avons passé pas mal de temps à chercher notre chemin parmi cet enchevêtrement d’étroitures et d’éboulis divers. C’est finalement après une demi heure de prospection qu’Olivier a enfin trouvé une suite du réseau avec des galeries basses.
Nous sommes remontés à la surface par un passage un peu étroit de réchappe creusé par l’homme ( et non pas la Lomme) qui finit par une plaque de métal. Le soleil nous a bien réchauffé, aussi certains ont hésité avant de redescendre sous terre un peu plus bas par l’entrée supérieure avec une belle étroiture de bienvenue. Après une galerie en ramping les pieds en avant, nous nous sommes longés sur un câble fixe pour entamer la descente d’un passage pentu ultra lisse. Un des amarrage fixe étant à la limite de l’acceptable, Olivier a installé une corde pour nous faire descendre une sorte de puits de 6 mètres au dessus du bénitier. Nous ne nous sommes pas aventurés par ce dernier car nous ne voulions pas nous mouiller inutilement. Peu après nous avons fini par rejoindre à nouveau l’étroiture du roulement à bille et redescendre par où nous étions entrés d’abord.
Le nettoyage du matériel fut un réel plaisir dans la rivière attenante, réchauffés par ce doux soleil de printemps. Nous avons tenté sans succès d’aller saluer Loran Haesen non loin de là, puis nous sommes allés acheter quelques victuailles pour bien finir la journée.
Après avoir longuement cherché un endroit propice, c’est finalement chez François ² que nous avons terminé cette très bonne journée autour d’un barbecue.
Participants: Olivier, Jérôme, Cécile, Benja, François ², Eva, Vinnie
Le rendez-vous fut pris aux alentours de 15h pour les 7 aspirants au voyage spéléo dans le Yorkshire (quoique à la limite avec le comté de Cumbria et non pas le Comté du Doubs ndlr) vendredi 29 mars 2013 pour préparer le matos et faire les courses pour les jours à venir.
C’est peu avant 17h que le moteur du mini-bus ronronne pour entamer la route relativement fluide pour une veille des vacances de Pâques. Après quelques cafouillages horaires, vers 22h à Calais nous picniquons (pour nous Calais l’estomac) dans l’espace austère et futuriste du wagon du Chunnel pour la traversée de la Manche souterraine. Ensuite la route à gauche pour atteindre Casterton se déroule sans accroc (que nous n’avions plus depuis notre cassage de croute).
Après notre arrivée sinueuse jusqu’à la Bull Pot Farm bien isolée du monde et un petit verre, c’est harassé par environ 1000km de route que nous nous glissons avec soulagement dans nos duvets.
Samedi
Le matin, après un « typical English breakfast » nous visitons quelques magasins pour des produits locaux avant de nous arrêter faire quelques emplettes et nous restaurer chez Bernie’s à Ingleton.
De retour à notre gîte, quelques motivés se hâtent pour aller faire un petit tour à la Bull Pot of The Witches, située à quelques centaines de mètres de là. C’était l’occasion pour certains de revoir quelques techniques de progression sur corde et d’équipement dans le puits d’entrée. Après avoir cheminé par différentes parties de la grotte, nous décidons de faire demi tour et après 2h passé sous terre nous sommes à nouveau à l’air libre à 20h30.
C’est alors que nous dégustons de bon cœur des spaghettis aux 3 fromages et brocolis préparés par Jérôme. Le groupe ne tarde pas trop à aller se coucher car la journée du lendemain s’annonce fatigante.
Dimanche
le matin, de bonne heure Ray et Sam, nos 2 guides locaux, se pointent pour nous emmener au Lancaster Hole (une partie du fameux réseau de Ease Gill). Nicolas et Anne Laure, quant à eux, passeront la journée à se balader et admirer les paysages en surface.
Après une vingtaine de minutes de marche, nous sommes en haut du puits d’entrée de la grotte. Après cette belle descente d’une trentaine de mètres, nous évoluons tantôt horizontalement tantôt un peu plus verticalement avec des cordes déjà installées. Certains endroits étaient vraiment photogéniques et nos deux guides ne manquèrent pas de nous taquiner quand nous prenions un peu trop de temps à essayer d’immortaliser ces lieux. A un moment donné de cette traversée assez sportive nous rangeons nos baudriers dans nos kits pour nous permettre d’évoluer plus aisément dans cette cavité étonnamment sèche en cette saison. Après une succession de grandes salles nous atteignons Wretched Rabbit. De longs méandres flottés pour les pieds et parfois plus étroits finissent par nous mener au pied d’une série de ressauts que nous devons franchir en nous hissant à l’aide de grosses cordes fixes sur place. Après 6h de sortie, nous récupérons la corde d’entrée du puits de Lancaster Hole avant de revenir nous dévêtir dans la Changing Room de notre refuge.
Nos compagnons locaux ne tardent pas à filer à l’anglaise avec comme excuse de regarder le tour des Flandres à la télévision… Nous les chargeons néanmoins de divers chocolats, sirop et autres bières belges. Par après, le chili con/sin carné nous permis de faire de beaux rêves.
Lundi
Après un petit dej tout aussi anglais et l’allumage du feu, l’ULS passe nous dire bonjour et jeter un coup d’œil aux topos affichées aux murs avant se faire une incursion dans Ease Gill comme nous hier.
De notre côté après s’être changés, notre groupe au grand complet marche pendant 40 minutes tannés par les vents glacés jusqu’à l’entrée de County Pot. Enfin à l’abri du vent, nous nous réchauffons un peu au soleil avant de nous engouffrer dans l’obscurité. Rapidement et après quelques méandres nous arrivons dans un collecteur puis nous suivons d’autres méandres que suit la rivière. Par moments, malgré la topo et les précieuses indications des Anglais de la veille, on doit chercher notre chemin. A la recherche du snake meander, Alex et Arnaud partent en éclaireur dans un méandre de plus en plus étroit, où il doivent évoluer sur le flanc à moitié dans la flotte pour finalement rebrousser chemin et nous dire que ce n’est pas par là. On prend un autre chemin, puis on revient à notre entrée par un raccourci après 4-5H. On est pas trop mouillé et le retour nous semble moins long et moins dur qu’à l’aller.
Peu après être rentré à la ferme, l’ULS ressort de son trou, vient se réchauffer et boire l’apéro avec nous, notre gîte se transformant pour un temps en une fourmilière. Un bon repas végé pour tous finit de nous requinquer.
Mardi
Nous revenons un peu à la civilisation pour quelques achats et nous nous garons le long d’une route, avant de se changer et d’entamer l’ascension de collines autour de la montagne Ingleborough bien enneigée. Les vents glacials sont toujours de la partie et après un peu moins de 1h30 de marche épuisante tantôt dans la neige tantôt sur le lapiaz, nous touchons au but: Tatham Wife Hole. Nous ne sommes pas totalement certains que nous sommes au bon endroit, mais tout porte à le croire (descro, photos, et même les discussions avec les promeneurs) malgré l’absence de repère. Le problème c’est qu’il y’a plusieurs mètres de neige qui bouche l’entrée de la grotte, on creuse prudemment quelque peu mais on doit bien se résigner et revenir au véhicule bredouille. Frustrés, on se rhabille (Jacob) puis rentrons « chez nous ».
Cette petite randonnée improvisée vivifiante n’a pas vraiment motivé les troupes à tenter une autre sortie en ce jour. Aussi quand l’idée de retourner dans Bull Pot of The Witches à un jet de pierre est évoquée, seuls deux doigts se lèvent dans l’assemblée. C’est ainsi fraîchement repassés pour la 3e fois par la case cabine d’essayage que Arnaud et Vinnie se retrouvent à nouveau en haut du puits d’entrée. Lentement mais surement Arnaud équipe, puis nous nous engouffrons sous terre par un autre chemin que samedi. Après un 2e puits, nous explorons un peu à gauche et à droite avant d’arriver dans un salle de volume respectable et en bas d’une beau P30. Nous nous rendons compte que nous sommes dans un cul de sac et nous revenons sur nos pas. Nous retrouvons une partie de la grotte visitée l’autre fois, Arnaud ne manquant pas d’aller récupérer une corde installée un peu pour rien lors d’un passage vertical aisément franchissable sans. Il équipe le fameux puits délaissé la 1ere fois et nous finissons par atteindre la rivière souterraine. Après l’avoir suivie parallèlement sur quelques mètres par un passage à plat vente étroit, il est déjà tard et nous décidons de remonter.
Il est 20h15 quand nous admirons les derrières lueurs du crépuscule, le couscous mijote et la barbaque suinte sur la grille du barbecue après finalement 4h d’escapade. Une fois repus nous nous endormons.
Mercredi
Une longue journée nous attend, aussi il est 7h quand nous frissonnons au saut du lit avant nous mettre quelque chose sous la dent et de passer chez Bernie’s faire scier le delta coincé de Nicolas. Nous retrouvons nos potes de l’ULS à Clapham. Le temps encore trop froid pour la saison n’a pas encore ramené trop de badauds pourtant si présents d’habitude à cet endroit. C’est donc sans trop exposer nos raies (Ray pourtant ne faisait pas partie de la sortie) aux passants que certains enfilent leurs tenues de combat. On pénètre à 26 sans pour autant marcher au pas dans le Yorkshire National Park pour suivre un très joli sentier pendant 1h avant d’arriver à ce qui nous intéresse: Le Réseau de Gaping Gill.
On se divise en 4 équipes et on descend par différentes entrées du réseau. L’idée est de se retrouver tous dans la Main Chamber et puis de remonter par les voies équipées par un ou l’autre groupe pour faire une traversée. Enfin, le repas du soir sera prévu au gîte de l’ULS.
On s’engage donc vers 12h dans Stream Passage avec pour commencer un belle étroiture coudée pas facile à passer pour les grandes jambes avant de suivre de longs méandres et ensuite une succession de puits d’une trentaine de mètres. On n’est heureusement pas trop arrosé par la flotte qui s’y engouffre en cascades et provoque un souffle frais. Après pas mal d’attente pendant l’équipement de la suite et un flash tombé malencontreusement dans le jus, on poursuit par une série de méandres par les plafonds en oppo et longé. Peu après et un changement radical de décors on arrive dans des passage bien glaiseux où nos chaussures s’enfoncent littéralement et où on se perd un peu. On doit être dans la Mud Galerie. Pierre Cartry ne nous voyant pas arriver, vient à notre rencontre et nous hâte par de longs « tunnels » assez épuisants car on doit évoluer à 4 pattes. C’est plus ou moins à ce moment que Rodolphe se tord la cheville. On finit malgré cela par arriver dans la fameuse Main Chamber qui a elle seule vaut vraiment le déplacement! Il s’agit d’une des plus larges salles souterraines connues d’Angleterre avec un large puits d’entrée de 110 mètres où s’engouffre une fracassante cascade. Après avoir fait un petit picnic éclaboussé ça et là, nous avons changé légèrement nos plans: Rodolphe avec sa cheville foulée se doit de rejoindre la surface le plus vite possible c’est-à-dire par la Lateral Shaft et éviter ainsi les longues marches et ramping des autres itinéraires. Ainsi, Jérôme, Vinnie, Anne-Laure et Nico prenne la direction de Flood entrance pour sortir par Bar Pot comme initialement prévu, tandis que Rodolphe, Arnaud et Alex entame la longue remontée précédés par 2 autres compères de l’ULS.
Le premier groupe amputé de 3 personnes mais greffé à une équipe de l’ULS a repris le cours de l’itinéraire prévu d’abord par d’interminables passages à 4 pattes avec des endroits où il faut mettre ventre à terre et ramper dans de sales cailloux. C’est dans ce genre de situation qu’on se maudit de ne pas avoir de genouillères/coudières!
De l’autre côté, en remontant la Lateral Shaft, l’ascension de la première longueur (+/- 50 m) se fait à l’abri du jus malgré les embruns. S’en suit une vire sur une plate-forme proche de la cascade, puis enfin la dernière longueur (+/-50 m) qui, malgré les déviations installées par l’équipe précédente, s’avère être copieusement arrosée par une eau glaciale de fonte de neige sur une bonne quinzaine de mètre de remontée. C’est carrément vivifiant et heureusement que la sortie est toute proche, se dit Alex, suivi par Rodolphe et Arnaud qui se charge du déséquipement. Qui plus est, des stalactites de glaces s’effondrent régulièrement du plafond de la Main Shaft provoquant un grondement lors de leur chute de 110 m… assourdissant! C’est durant cette remontée sous eau que Rodolphe se sens tout d’un coup « assommé » par la cascade. Sentant le malaise arriver, il interrompt sa remontée, fait une ultime conversion et redescend jusqu’à la plate-forme, à la grande surprise d’Arnaud (occupé a déséquiper). Rodolphe est au plus mal et est vite pris en charge par Arnaud, qui l’enveloppe dans une couverture de survie et appelle les secours à coups de sifflet. Du haut du puits, Alex bien refroidit (il commence à geler dehors) est mis en alerte et tente dans un premier temps de prévenir les deux de l’ULS, introuvables. Il décide alors de redescendre aux nouvelles avec plusieurs couvertures de survie et la corde d’intervention. Une fois descendu, avec l’aide d’Arnaud, ils font tant bien que mal un point chaud à Rodolphe. L’endroit est exigu et peu confortable. Tandis qu’Arnaud enveloppé dans la burqannette tient Rodolphe éveillé, Alex remonte péniblement le puits sous la flotte jusqu’à la surface. Il met les secours en alerte et pars à la recherche des autres. Il tombe sur ceux de l’ULS et les autres membres du RCAE qui sortent justement de Barpot. Très vite, nos spéléos se mettent en œuvre dans le but de hisser Rodolphe hors du trou. Après que Pierre soit descendu donner les instructions à Arnaud, le dispositif est mis en place et nous rassemblons suffisamment de costauds pour la manœuvre. De son côté, Benoit fait la centrale téléphonique pour diriger les secours. D’ailleurs ceux-ci ne tardent pas à arriver assez rapidement et, voyant que les spéléos belges semblent gérer la remontée de la victime, nous laissent travailler. Par chance, à quelques kilomètres de là se déroulaient un grand exercice de sauvetage spéléo et les protagonistes ont pu rappliquer au plus vite.Après 3/4h d’effort, Rodolphe est enfin sorti. En état d’hypothermie, il est tout de suite pris en charge par les secours anglais : civière chauffante, appareil respiratoire à air chaud, puis évacuation en hélicoptère de la R.A.F jusqu’à l’hôpital d’Harrogate. Nicolas en parfait bilingue l’accompagne ainsi jusqu’à l’hôpital. Nous n’avons pas cette chance et quittons le massif à pied pour être ensuite évacués en landrover jusqu’au poste du C.R.O à Clapham. Une fois à l’abri et ravigoté par des boissons chaudes, angoissés nous avons attendu les nouvelles. Rassuré que personne ne manquait à l’appel et était sain et sauf au poste, l’équipe commençant à revenir au bercail nous avons pu partir vers 23h. L’ ULS est rentrée à son gîte et nous avons repris le mini bus pour aller rechercher nos deux compagnons à Harrogate. Après 1h30 de route nous sommes arrivés aux urgences de l’hôpital où Rodolphe subissait différents examens. Encore secoué et frigorifié il allait toutefois bien dans l’ensemble. Après une longue attente des résultats et avoir sérieusement entamé le stock de chips du distributeur on put tous reprendre la route de la Bull Pot Farm.
C’est vers 4h30 que nous avons enfin pu avaler notre premier vrai repas de la journée et aller s’écrouler dans nos sacs de couchage.
Jeudi
Nous étions censés aider nos 2 guides anglais pour une séance de désobstruction, mais bien sur personne n’avait le cœur à ça. Donc après une « grasse mat » et un brunch on retrouve Benoït de l’ULS et on va chez Bernie’s à Ingleton et faire des derniers achats avant de repasser au poste de secours récupérer quelques oublis et les remercier encore une fois.
En milieu d’aprem on va à Austwick (non pas pour nous recueillir sur les victimes de l’holocauste mais) au gîte de l’ULS trier les différents matos éparpillés durant l’urgence d’hier. On boit l’apéro et on discute pas mal de nos déboires et en tirons quelques leçons pendant que petit à petit le club revient de ses différentes occupations. Fin d’aprem, nous prenons congé et revenons nous atteler à la 1ere phase de nettoyage de notre gîte. Le ventre creux nous cherchons un pub pour nous restaurer à Kirsby Lonsdale, mais après 20h30 plus aucun ne sert à manger. Nous nous rabattons sur un resto indien (vaut mieux que deux tu l’auras) pas dégueulasse ma fois!
Repus, peu avant l’heure du crime nous errons tels des hydres athées à la recherche d’un pub encore ouvert pour s’en jeter un dernier derrière la cravate mais nous devons nous résigner à rentrer devant tant de portes closes. Nous profitons de la présence de Ray et Sam pour causer un brin et vider quelques dernières canettes avant d’immuablement sombrer dans le sommeil non sans avoir admiré une dernière fois le ciel étoilé.
Vendredi
Debout de bonne heure nous finissons le nettoyage et le rangement de la Bull Pot Farm avant de prendre la route du retour à 9h. Le trajet est bien plus embouteillé qu’à l’aller, mais par contre le Channel n’a pas de retard. Nous déchargeons le mini bus au local au Sart Tilman vers 22h et après l’avoir nettoyé nous nous disons au revoir après cette super semaine passée ensemble!
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Vinnie et Alex
Participants: Alex, Jérôme, Arnaud, Rodolphe, Nicolas, Anne-Laure, Vinnie (RCAE)
Ray et Sam
19 Personnes de l’ULS
La sortie de ce samedi 16 mars 2013 était initialement prévue au Chantoir de Béron Ry mais la fonte de neiges de ces derniers jours allaient rendre notre périple difficile voir impossible car complètement siphonné.
C’est pourquoi nous nous sommes rabattus d’après la suggestion de Gauthier sur le Trou des Manants. Une fois équipés, passés la porte d’entrée métallique, puis descendus l’échelle rouillée, nous avons pris plusieurs passages labyrinto-chaotiques dans des éboulis d’abord, puis au travers de petites galeries, pour nous retrouver enfin dans la salle du 25e où nous avons un peu hésité sur le chemin à suivre. Après cette petite pause, il s’avéra qu’il fallait monter un petit puits déjà équipé par des habitués du lieu. Une fois atteint la salle de la Pluie, nous avons pris le réseau supérieur pour ensuite descendre en rappel dans la jolie salle du Smog. Quelques passages étroits en descentes nous ont mené dans le cours de la Chawresse souterraine où nous avons pu admirer de très belles concrétions bien blanches. Nous avons suivi cette même rivière jusqu’au siphon en ne manquant pas de mouiller nos derniers pieds secs. Une fois de retour dans la salle Blanche et après une petite collation, nous avons entamé le retour vers la surface par un long tube fossile menant à la salle sèche, où nous avons entamé la remontée du puits et ses quelques fractios. Une fois dehors et après quelques facétieuses boules de neige nous nous sommes rendus compte que le cadenas et sa clé manquaient à l’appel. Peut-être étaient-ils tombés dans la cavité? Dans les feuilles mortes? Dans la neige? Dans le ruisseau? Après 30 minutes et 3 prospections infructueuses en bas de l’échelle, Arnaud C et son œil de lynx a pu mettre la main dessus à même le lit du ruisseau! Nous avons pu refermer l’entrée et enfin aller nous changer. Nous sommes aller nous réchauffer et nous remettre de nos émotions à l’Amirauté de Tilff.
Vinnie
Participants: Alex, Gauthier, Benja, Jérôme, Cécile, Anne-Laure, Nicolas, Arnaud C, Vinnie
Temps passé sous terre: 5h (+ 1/2h à l’entrée)
C’était donc une sortie un peu particulière qui nous attendait en ce 2e week-end de février 2013. En effet il s’agissait de passer 2 nuits sous terre dans les carrières souterraines des Savonnières-en-Perthois et de visiter quelques cavités karstiques de son cru.
Le rendez-vous fut pris vendredi 8 février pour partir avec le mini-bus du local spéléo du RCAE aux alentours de 17h et une fois les troupes vaillantes réunies, nous nous mîmes en route pour aller choper Gauthier à la sortie Manhay de l’autoroute. On est arrivé à Arlon pour y retrouver une douzaine de têtes de pipes de l’ULS qui allaient amener matos et intendance. Après une incontournable frite au fromage et un voyage un peu tâtonnant nous sommes finalement arrivés à l’entrée des entrailles de la Terre des Savonnières vers 23h. L’ULS avait déjà transporté en plusieurs voyages une partie du matos à l’intérieur, nous n’avons donc fait qu’un seul trajet chargés comme des baudets avec la civière bien remplie jusqu’au campement situé à 2 km de marche, avec passage obligé dans d’énormes flaques.
Épuisés nous avons posés nos valises dans ce camp un peu spartiate et après un verre bien mérité nous nous sommes glissés dans nos plumes vers 3h30.
C’est vers 9h15 samedi 9 février que le son d’un couvercle sur une casserole a retenti pour nous sortir d’un sommeil léger quelque peu perturbé. Après un solide petit déjeuner, nous avons revêtu nos tenues de combat pour affronter l’hostile milieu encore plus souterrain. Nous nous sommes répartis en 4 groupes qui allaient chacun devoir équiper une cavité, pour ensuite que les suivants puissent la visiter plus vite.
Le groupe du RCAE s’est dirigé vers l’entrée du Gouffre de la Besace, le son de l’eau nous faisant craindre une moment rafraichissant. Clémence s’est prêtée au jeu de l’équipement de la descente, sous l’oeil expert d’Alex. Lentement mais surement nous avons atteint le fond de la cavité exclusivement verticale. Le remontée fut plus rapide, ne pouvant malheureusement pas éviter le jus qui nous tombait dessus. Une fois de retour dans la carrière, nous sommes repassés nous restaurer et nous réchauffer un peu au campement. Après nous sommes descendus dans le Gouffre de la Sonnette avec son magnifique puits d’entrée de 30 mètres. Le décors est vraiment différent de ce que l’on peut voir en Belgique. Une fois en bas, nous n’avons pas trainé (Charles ne faisant pas partie de l’équipe) pour entamer la remontée une fois encore quelque peu flottée.
Mouillé pour mouillé, une fois en haut, alors que Benja et Gauthier déséquipaient La Sonnette, Alex, Clem et moi-même sommes allés dans le Réseau de l’Avenir pour le visiter et le déséquiper. Nos prédécesseurs avaient eu l’excellente idée de ré-équiper hors cascade pour notre bien-être. Une fois arrivés à la limite de la Grande Viaille, Clem encore une fois chapeautée par Alex a déséquipé en remontant.
Nos compagnons de l’ULS s’inquiétant quelque peu car nous étions les derniers encore dans une grotte, sont venus à notre rencontre alors qu’on sortait à peine de l’Avenir. Une fois de retour au campement vers 21h30, il n’a pas fallu longtemps pour que nous enlevions enfin nos fringues détrempées pour revêtir des vêtements secs !
Nous nous sommes mis à table si je peux dire et avons fait une ripaille bien méritée. La suite du programme consistait en la traditionnelle partie de pétanque en 3D dans la carrière arrosée de coups de vin en cube.
Vers 1h30 tout le monde s’est mis d’accord, la fatigue aidant, pour mettre fin à la partie et regagner nos pénates.
Dimanche 10 février au matin, nous nous sommes levés vers 10h30 pour bruncher, faire un brin de toilette aux cordes, un coup de rangement et rassembler nos affaires avant d’entamer le dur et long chemin de retour dans l’obscurité vers la sortie. Nous avons enfin revu la lumière du jour à 14h et après de rapides aurevoirs chacun a repris la route. Nous nous sommes bien sur arrêtés à Martelange pour divers ravitaillements et puis avons taillé une dernière bavette autour d’un vol-au-vent pour certains, une pizza pour d’autres dans un petit resto de Bastogne. Le retour au local s’est fait vers 21h le cœur et les bras légers car nous n’avions pas à nettoyer du matos. Le froid piquant ne nous a pas fait nous attarder plus.
En ce jour du Seigneur nous nous retrouvions donc pour, sommes toutes c’était assez logique, aller à l’Eglise. Ce qui l’était tout autant, vu le climat, c’est la quantité d’eau qui s’enfonçait quasi là où nous avions l’intention de faire de même. Il allait donc falloir la côtoyer, parfois même de très près !
Après une rapide initiation au descendeur spéléo dans la doline pour Gisèle et Gert, nous quittions donc le gel sec pour une température un rien plus clémente mais ô combien plus mouillée !! Tout de suite nous étions dans l’ambiance, bruit, embruns, reflets, l’eau était partout, y compris dans nos vêtements. Une rapide progression nous mena au Passage des Bruxellois, à l’entrée duquel nous décidons du premier changement de plan : la goulotte par laquelle nous avions prévu de remonter accueillant une jolie cascade, nous équipons donc le Pas-de-la-Mort en essayant d’y lancer la corde jusqu’au haut des Cascades. Chacun s’enfonça ensuite dans les Bruxellois -sauf Cécile qui, Bruxelloise d’adoption, préféra emprunter le Passage Yves Grolaux. Vint alors l’équipement des Plafonds (équipement partiel -autre changement de programme, pour un peu faciliter le départ de rappel à nos deux néophytes) puis un bout de rivière en direction du siphon avant de repasser sous les Orgues et se présenter devant les Cascades. Qui ce jour méritaient amplement leur nom ! Fustigés par les embruns et empoignant chacun son courage -et les prises sous eau- à deux mains, le groupe s’élança comme un troupeau de saumons (ce jour-là les saumons voyageaient troupeau, il y a des témoins) pour remonter jusqu’à la goulotte susmentionnée -dont la vision du bas confirma qu’il valait mieux ne pas l’emprunter- et la ressaut au pied du Pas-de-la-Mort (où aucune corde n’était visible parmi les embruns, là-aussi bien présents). Une petite escalade et un AN plus tard, chacun remonta -toujours à contre-courant- ce ressaut, qui en escalade, qui aux bloqueurs, qui via des méthodes bâtardes qui n’étaient ni tout à fait l’une ni tout à fait l’autre… La créativité resta de mise pour grimper le Pas lui-même, quasi chacun s’efforçant de s’y prendre autrement que le précédent ! Ensuite il fallut mouiller une dernière fois sa chemise -et le reste- sur l’échelle puis au passage de la porte. Dehors il gelait toujours. Vaincus par le froid, nos nouveaux -et largement- baptisés Gisèle et Gert retournèrent directement vers le côté réellement plat du pays tandis que Crupet nous réconfortait une fois de plus le corps, et pour certains l’âme via une rapide visite à la grotte de l’abbé Gérard.