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Canyoning dans le Jura

Mercredi 13 mai 2015

Il est 18h40 quand Olivier, François ² et Vinnie démarrent du local chargés de matos canyon, courses et sacs divers. Nous nous arrêtons  à Arlon pour une frite d’usage et puis nous remettons en route pour le Jura. Il est 3h30 quand nous arrivons par un chemin semi carrossable à travers bois au refuge non gardé du Tamiset. http://www.refuges.info/point/1454/cabane-non-gardee/jura/abri-du-tamiset/
Nous ne tardons pas à nous coucher après un rapide tour du propriétaire.

Jeudi 14 mai 2015

Histoire de récupérer un peu, nous nous octroyons une grasse mat’ jusque 10h et puis déjeunons après avoir installé un semblant de cuisine.  Nous reprenons le chemin forestier pour rejoindre les alentours de St-Claude. Nous faisons une petite halte pour admirer les Gorges du Flumen et puis gagnons Coiserette où nous retrouvons Caro directement venue nous rejoindre de Clermont-Ferrant. Le soleil brille, la température est de 20° +/-, nous commençons à nous changer en utilisant le système D pour fermer le baudrier de Caro et nous croisons fortuitement une équipe du Squad de Barchon sortant du canyon avec qui nous échangeons quelques mots. Nous marchons 5 minutes et nous entrons dans l’eau du Canyon de  Coiserette. Nous nous mouillons un peu pour éviter l’hypothermie. Olivier équipe la première cascade de 20m et c’est parti pour environ 2h30-3h de descente. On poursuit avec des passage étroits, des ressauts, d’autres cascades et 3-4 sauts dont un de 6m un peu flippant. Nous sommes talonnés par un autre groupe français. En bas de la partie canyon, nous sortons du lit de la rivière pour remonter par les bois et les prés pendant une vingtaine de minutes avant de nous changer aux voitures. Vers 17-18h, comme ils nous l’ont proposé, nous retrouvons l’équipe des 15 du Squad Barchon au camping du Martinet à St-Claude pour un apéro en bon(n)et d(‘)u(ni)forme. Il commence à pleuvoir, le Squad passe à table et nous nous éclipsons vers 19-20h. Pour revenir au refuge, nous devons faire avec la pluie, le brouillard et la boue pendant 40 minutes. Une fois sur place, mouillés, nous étendons le matos de canyon en espérant qu’il sèche un peu. Nous mangeons des pâtes sauce tomate et ratatouille. A 23h30 nous allons nous coucher bercés par le bruit de la pluie qui tape sur le toit.

Vendredi 15 mai 2015

Il est 8h00 quand nous ouvrons les yeux, la pluie semble s’être arrêtée mais pour faire place à des flocons! En effet le sol est recouvert de neige sur 5 centimètres. Café, œufs, beans et lard sont encore au menu du petit déjeuner. Nous trainons pas mal avant de nous mettre en route. Les voitures n’ont pas tant de difficulté à avancer qu’on pourrait le craindre malgré le mélange boue-neige. Une fois que nous baissons en altitude, la pluie est de nouveau au rendez-vous. On s’arrête pour aller voir le débit au départ du Flumen, le Chapeau du Gendarme. Près de St-Claude et d’une centrale électrique, nous garons les véhicules et marchons pour aller  voir le débit au final du Flumen et certaines de ses cascades. Çà crache bien ! Nous revenons aux voitures au pas de de courses et puis nous mettons en recherche d’un magasin de sport à St-Claude. Mais la ville semble tourner au ralenti sur ce temps de midi et rien n’est ouvert, pas même l’office du tourisme. Olivier décide qu’on va faire le Bief de la Goulette qui est court, vu l’heure déjà avancée et qui gagne à avoir de l’eau. Nous stoppons au pied de la dernière cascade pour manger sous la pluie… Nous observons un groupe de canyonistes en train de descendre. Le ventre plein et moyennement motivés pour certains, nous nous mettons en sous-vêtements, laissons nos habits secs à la voiture de Caro et embarquons dans celle de François² pour nous rendre au début du canyon. Une fois sur place, nous enfilons nos néoprènes trempées et ne tardons pas à nous engager dans le Bief de la Goulette. Nous doublons un autre groupe un peu nombreux et traçons. Cette fois pas de sauts, pas de nage mais une successions de cascades dont la dernière est impressionnante du haut de ses 30m. En 1h30 c’est fini ! Nous nous changeons à la voiture et puis allons rechercher l’autre véhicule en haut. La pluie s’est quelque peu calmée. Nous rentrons au refuge après avoir fait rapidement quelques achats à l’épicerie de La Pesse et à sa fruitière plus un peu de tourisme à la Borne au Lion. Nous lançons un feu dans la cuisinière à bois du refuge et nous cuisinons de l’ebly, des lentilles et des légumes dessus. Malheureusement cela ne nous réchauffe pas des masses…
Malgré -ou plutôt à cause de!- la journée peu productive, nous essayons d’établir un programme plus fourni pour le lendemain. Faute de cimetière amérindien, la soirée se termine sur des scénarios absurdes d’attaque à la hache…

Samedi 16 mai 2015

Lever à 7h30, re-petit dej’ salé. Les derniers bouts de neige sont en train de fondre et nous sommes bien plus efficaces pour nous préparer et nous mettre en route. Nous mettons le cap sur St-Claude et allons observer le débit du Bief des Parres, le confondant d’abord avec le Bief Noir. Le temps est à nouveau au beau fixe, aussi nous sommes plus motivés pour aborder la prochaine descente. Une fois encore nous laissons nos vêtements secs à la voiture de Caro et nous embarquons avec du matos dans la caisse de François². Nous parcourons 15km en 700 m de dénivelé avant de nous garer non loin de début du canyon. Nous mangeons et puis nous équipons. Un kit avec la C63 manque à l’appel … Difficile de savoir si nous l’avons laissé hors des voiture près du refuge ou près de la voiture de Caro. Malgré tout vers 12h nous démarrons le Canyon du Bief des Parres , comptant que la C30 + la corde d’intervention et quelques bouts de dynéma suffiront pour tout. Cela commence d’abord par de la marche à travers bois, l’eau étant souterraine à ces endroits. Le paysage n’aura de cesse de changer au long de la descente: de nombreux abris sous roches, grottes, taillis moussus, cascades sèches, jungle d’arbres couchés… Caro se découvre une -pesante- passion pour les fossiles. Il nous faut quelques heures de marches avant d’apercevoir les premiers filets d’eau. Olivier rappelle la C30 avec la corde d’intervention et autres malices quand il s’agit de cascades de + de 15 mètres. A un moment la réalité ne correspond plus au descro. Mais nous continuons quand même à descendre plusieurs ressauts et cascades jusqu’à ce que que la corde tonche sur une arrête, mettant un terme à notre égarement. En effet nous sortons du lit de la rivière pour emprunter un chemin de rando pour redescendre. Nous sommes un peu surpris d’arriver le long du Bief Noir.. Aurions-nous comme d’aucun le pense suivi une diffluence sans nous en rendre compte ? Les souvenirs d’autre(s) et la carte nient. Heureusement la voiture de Caro n’est pas loin et nous venons nous changer. La descente aura duré 7h30. Caro et François² foncent rechercher la voiture de ce dernier puis Caro part faire des courses. Olivier, Vinnie et François² la retrouvent au magasin in extremis à 19h58 et emportent les achats. Nous retournons au camping du Martinet retrouver le Squad pour un barbecue. Après une long apéro et une séance de tours de table comme le Squad en a le secret, nous passons -plus classiquement- à table. Vers 0h00 nous nous arrachons à ces joyeux lurons, et devons sauter le mur du camping qui nous emprisonne pour regagner les voitures, rentrer au refuge et aller nous coucher.

Dimanche 17 mai 2015

Nous nous levons à 8h, déjeunons, rassemblons nos affaires, nettoyons raisonnablement les lieux, chargeons les voitures méthodiquement et quittons pour de bon le refuge du Tamiset. Nous allons faire la file pour acheter du fromage et quelques produits locaux à la fruitière de La Pesse. Vu l’heure et les obligations de certains pour le lundi matin, nous décidons d’aller seulement pic-niquer au bord du Lac de Vouglans. Il fait beau mais nous ne trainons pas pour nous mettre en route pour Liège vers 13h30.  Il est 19h45 quand François² et Vinnie arrivent au local, suivis 15 minutes plus tard par Caro et Olivier. Ils rangent rapidement le matos, chacun embarque son bardas et arrive le temps des au-revoirs.

Participants: Olivier, François², Caro et Vinnie

 

Bourgogne

Sortie du week-end du 1er mai 2015 en Bourgogne (Côte d’Or) près de Francheville pour faire le réseau de la Combe-aux-Prêtres

Jeudi 30 avril départ en petit effectif (Olivier, Charlotte et Claire) direction 500 km plus au sud, dans la région des vignobles français.
Départ 18h30, arrivée 5h après au domicile Durupt à Marigny-le-Cahouet où une bonne nuit de sommeil les attendait. Avec la pluie battante à l’extérieur, il faut apprécier l’ironie du nom du village…le séjour s’annonçait humide Rue de la Cure…

Ils se réveillèrent dans l’ancienne écurie vers 9h, au son des cloches annonçant par la même occasion un premier mai pluvieux, mais comme disent les Bourguignons : « Rosée du soir et fraîcheur de mai appellent du vin et beaucoup de foin. » !
Petit déjeuner prit, affaires préparées et les voilà partis pour le réseau de la Combe-aux-Prêtres, à une heure du lieu du dortoir.
Arrivés sur place, directement ils se dirigèrent vers « le trou » … il pleuvait toujours au dehors et l’appel des profondeurs se faisait entendre.
Olivier équipa donc l’entrée puis Claire suivit, Charlotte fermant la marche (que dis-je, la descente !).
Trois entrées se distinguent : une entrée naturelle au nord, entrée A (Puits du Soucis), et deux autres entrées ouvertes plus tard : au niveau du réseau Nord, entrée B (Combe-aux-Prêtres proprement-dite) et au niveau du réseau Ben, entrée C (Gouffre de la Rochotte).
Ils entamèrent d’abord un puits de 57 mètres au niveau de l’entrée B afin d’équiper leur sortie du lendemain, dans l’optique de faire la traversée du réseau en commençant cette fois-ci par l’entrée C.
Dans celui-ci, on peut distinguer 2 parties : la première jusqu’à -30 m est verticale, la seconde est entrecoupée de paliers plus ou moins importants. Le gouffre débouche à -57 m dans l’angle d’une salle avec galerie amont (la Galerie Nord) et aval (en direction de la Vire, où ils prévoyaient d’aller afin de vérifier les équipements permanents). Le niveau d’eau de la rivière au niveau de la Chatière était à 20 cm au-dessus de la normale, rien d’inquiétant pour l’instant malgré le petit courant (sauf peut-être pour Charlotte qui en avait déjà jusqu’à la taille). En passant par un petit « ramping » dans l’eau, ils débouchèrent sur la Salle aux Merveilles…quelles beautés leur réservaient cette grottes… des gours, des cristaux de roches, des fistuleuses fléchées, des colonnes, des chaudrons et des draperies « à gogo »…toutes les parois brillaient à la lueur des lampes. Puis ils débouchèrent sur le Lac de Glaise (où malheureusement pas d’otarie pour ce jour-là) et continuèrent jusqu’à la Vire (matériel impec ! ok pour demain). En continuant sur leur lancée, ils arrivèrent à la Salle du Balcon où, en grimpant un peu, ils pouvaient avoir une vue imprenable sur une salle remplie de fistuleuses de plus d’un mètre de long recouvrant tout le plafond… Ils firent demi-tour un peu avant la Galerie aux Gours pour prendre le temps de faire la partie Nord du réseau (GN). Dans la Galerie des Merveilles, pause pique-nique avant d’aller dans la GN. Ici l’ambiance ressemblait plus à celui d’une cathédrale avec de hauts couloirs où des intrusions se distinguaient nettement, de couleur maronnâtres, semblant être très peu altérées par l’acidité de l’eau contrairement à la roche calcaire. Après avoir exploré pratiquement tout le Réseau Nord, ils firent demi-tour et retournèrent à la surface ; plus de 7h sous terre et plus de 2,5 km de galerie, ils en avaient dans les pattes !
Le soir, un bon repas chaud (ou pas selon que l’on aime le cumin aux lentilles!) et une bonne nuit de sommeil pour la longue journée du lendemain.

Le lendemain, tous trois levés à 7h30, départ à 9h ! 10h sur les lieux ! Ça y est, la traversée, enfin !!!
Malheureusement, arrivant sur place (c’était déjà « l’autoroute » avec la venue des chers compatriotes parisiens), une voix sortant du « trou » parle de « corde des Belges sectionnée » …mauvais augure… et la pluie ne s’arrêtait pas …allant aux renseignements, ils apprirent qu’un rocher d’une cinquantaine de kilo était tombé dans le premier puits et avait sectionné leur corde plus bas …mais en plus de cela, la crue avait monté et le niveau de l’eau se trouvait maintenant à 85 cm au-dessus de la normale : la Chatière entière était noyée et en plus il y avait beaucoup de courant … impossible de passer et de faire la traversée… ils décidèrent donc d’aller voir l’entrée naturelle ; malheureusement, de ce côté-là aussi c’était « l’autoroute …en août ! »… ils se résignèrent donc à ne pas attendre et reprirent le chemin en direction de l’entrée du réseau Ben (Gouffre de la Rochotte) après avoir grignoté quelques choses.
A l’entrée de cette partie-ci, plantée au beau milieu de la forêt, un magnifique puits de 95m les attendait (descente et montée) ; avec pour Claire et Charlotte l’occasion de s’entraîner sur des fractios et des déviations un peu plus compliqués que d’habitude. En bas, ils « atterrirent » juste à côté de la Cascade où, à cause de la crue, le débit était intense. Ils allèrent donc visiter les alentours du puits où les salles étaient remplies de gros blocs détachés mais ne pouvaient aller bien loin à cause de la montée des eaux, siphonnant alors de nombreuses parties du réseau. Ils remontèrent donc et s’arrêtèrent au bivouac des autres spéléo où des Franciliens leur ont offert …de la Chimay bleue! Ils reprirent le chemin de Marigny où les parents de Charlotte les attendaient avec un bon pot-au-feu ! Une belle soirée en perspective ! Et malgré la déception de n’avoir pu faire la traversée à cause de la crue, ils gardaient de magnifiques images de leurs péripéties sous terre.

Le lendemain départ de la Rue de la Cure et, passage dans la Bourgogne oblige, visite d’une cave en fin de matinée, plus au sud, au niveau de la Route des Grands Crus, à Morey-St-Denis près de Gevrey-Chambertin : le domaine Familiale Hubert Lignier, famille de Claire. La dégustation de plusieurs vins en cave typiques clôture ce weekend humide.

Retour sur Liège en début d’après-midi, souvenirs et papilles bien beaux…

Claire

Participants: Olivier, Charlotte et Claire

Yorkshire Dales

Pour Pâques, notre club a décidé de passer ses vacances dans le Yorshire… Le Yorkshire, là où le soleil brille, où les faisans traversent la route sans regarder, où les moutons ont des têtes noires, où les grottes sont larges, où les sous-combi sont tricolores, où le cidre se vend par bouteille en plastique de 2L, où le ronflement est une douce berceuse et où le petit déjeuner est toujours servi.

Samedi

C’est pour cette magnifique région que Jérôme, Alex, Caroline, Benjamin, Vincent, Solenn, Arnaud, Antoine, Tim et Luca nous sommes levés de bonne heure pour un rendez vous au local à 7h 20, pour un départ de bonne humeur à 8h.

Le trafic calme (ainsi qu’une organisation sans faille) nous permet d’arriver plus tôt que prévu à Calais et ainsi de prendre le bateau plus tôt, soit celui de 12h30. En attendant la traversée, un petit retour en enfance s’impose dans les jeux gonflables mis à disposition ainsi qu’une petite visite des parents de Benjamin.
Après une traversée tout aussi calme, la joyeuse troupe reprend la route, mais cette fois-ci à gauche, pour parcourir les 600km et arriver ainsi à Casterton.

Deux voitures sur trois font un arrêt à Ingleton pour manger un morceau et assister à la kermesse annuelle du club de cricket de la ville, rapidement rejointes par la troisième voiture ne voulant pas rater une ambiance « english ». Après avoir consommé des produits locaux, c’est le moment de se diriger au bout du monde en empruntant cette petite route sinueuse pleine de gibier pour se rendre à la Bull Pot Farm, notre hébergement perdu au milieu de la lande.
Benoît, Maud et Thibaut, membres du club de l’ULS d’Arlon, nous rejoignent au gîte dans la soirée et Solène est élue boulet de la semaine pour avoir oublié son harnais!

Dimanche

On engloutit le premier « typical English breakfast » d’une longue série avant d’aller à Ingleton pour faire les magasins.

Dans l’après midi, plusieurs groupes se forment:

Benoît, Antoine, Maud et Solenn décident de faire la cavité Wretched Rabbit. En rampant dans un conduit très mouillé et très étroit sur environ 900m, ils font demi-tour après s’être rendu compte qu’ils se sont trompés de grotte!

Arnaud, Alex, Tim, Thibaut et Luca ont eux trouvé la bonne entrée de Pool Sink! Après un début étroit avec passage par une baïonnette, Alex équipe rapidement les beaux puits qui donnent accès à de larges méandres.

Quand à Vincent, Benjamin, Caroline et Jérôme, ils décident de consacrer leur après-midi à la découverte de la vallée. Après avoir accompagné les autres aux prétendues entrées de grottes, ils errent dans la lande pour une séance photo au milieu des carcasses d’animaux, des rivières et des animaux sauvages. Une petite bronzette s’impose devant une des grottes de leurs camarades, tout en buvant la bouteille d’eau de ces derniers « afin de mieux gérer nos ressources »!

François², Olivier, Charlotte, chocolats belges et bières spéciales, qui ont pris la route le samedi après-midi, en passant par Rotterdam, avec une traversée de 12h en bateau jusqu’à Hull, où les cabines sont très petites et le breakfast est à volonté, sont arrivés à Ingleton vers midi pour une petite séance shopping de 3h! Pressés de se retrouver sous terre, ils vident à peine la voiture et se dirigent vers Bull Pot of the Witches, grotte situé à 100m du gîte. Equipée rapidement par Olivier, on commence par descendre un puits extérieur d’environ 20m attaché à un arbre qui surplombe l’entrée. On s’engouffre sous terre par un large passage coudé, qui nous mène à une courte main courante donnant accès au puits d’environ 20m fractionné. Un deuxième puits de même longueur nous emmène près de la rivière que nous pouvons suivre. Nous pouvons également faire une petite escalade pour nous retrouver dans la Long Gallery, un tunnel assez large.

Une deuxième voiture du club de l’ULS constituée de Pierre et Muriel Cartri, Carole et Delphine arrive dans la soirée.

C’est enfin tous réunis que nous partageons de bon coeur notre repas apporté par Benoît, cuisses de canard -confites- aux lentilles.

Lundi

Pour cette première journée où le groupe est au complet, nos 20 spéléos fringants vont s’attaquer au système Ease Gill, qui fait partie du plus vaste système souterrain du Royaume-Uni, le 3 Counties System, qui comporte environ 89 km de galeries réparties les 3 comtés : Cumbria, Lancashire et Yorkshire (http://www.rrcpc.org.uk/easegill/). Pour ce jour, nous nous cantonnerons à la visite des réseaux amont du réseau d’Ease Gill, à savoir Top Sink, Pool sink, Wretched Rabbit et County Pot, dont les entrées se situent dans la vallée éponyme. La marche d’approche, d’à peu près 30 minutes depuis le gîte, permet de profiter des paysages bucoliques de la lande, avec ses grandes étendues herbacées, ses murets de pierres sèches et ses moutons. Une fois la vallée d’Ease Gill atteinte, les 4 groupes prennent chacun la direction de leur cavité.

Top Sink, visitée par Alex, Tim, Charlotte, Jérôme, Vincent et Arnaud, équipée par ce dernier.
Cette cavité correspond à l’extrême amont du système d’Ease Gill. L’entrée se fait dans une doline jouxtant le ruisseau. Après un passage légèrement humide et quelques crapahuts, on atteint une zone joliment concrétionnée, où on en profite pour faire une séance photos. La suite est une succession de méandres, souvent étroits et donc la seule surlargeur se trouve au niveau des pieds (comme un trou de serrure inversé). Vincent, avec son matos photos, est contraint de ramper, alors que Charlotte gambade. Les autres se la jouent à l’égyptienne. Arrivés au premier puits, Jérôme et Vincent, nos deux photographes attitrés, préfèrent faire demi-tour (cavité beaucoup trop large pour eux :-)). Jérôme en bas du puits prévient quand même tant bien que mal qu’il faut absolument prendre une photo du puits et allume l’éclairage à fond.

La suite sera encore méandre sur méandre, avec un second puits, et par la suite des secteurs beaucoup plus larges et confortables, avec de belles morphologies de conduits et quelques concrétions. La rivière souterraine et le réseau fossile se recoupent régulièrement et on emprunte tantôt la première à 4 pattes, tantôt le second en oppo. Quelques séances photos et on fait demi-tour pour ré-affronter les méandres. Charlotte se charge du déséquipement et c’est sous un soleil radieux que nous sortons de cette cavité.

Traversée Wretched Rabbit-Pool sink, réalisée par Antoine, Benoît, Solenn, Maud, Carole et Delphine. Les cordes étant déjà présentes, les puits sont faciles à descendre. Il faut ramper jusqu’au collecteur puis remonter par des méandres, avec une petite erreur de 10m trop haut en oppo!

Pierre, Muriel, Thibaut et Benja ont fait la traversée inverse.

County Pot: réalisée par Caroline, François², Olivier et Luca. Il s’agit d’une boucle équipée par les bons soins de Caroline qui présente un Snake, méandre très étroit en ramping. L’oubli en bas du puits du kit avec les gourdes leur permet d’approfondir leur connaissance de la grotte! S’ensuit la partie large des méandres puis la présence de lames de rasoir, signe de nombreuses turbulences dans le passé.

A la sortie, différents groupes se retrouvent pour profiter du soleil en se reposant, en bronzant….ou en courant…beaucoup…pour éliminer l’effet d’un petit bonbon (chique ou autre gougouille) au Red bull! On fait sécher les combi, on patauge dans l’eau, Luca tombe…deux fois, précisément au même endroit -pour être sur, peut-être.

Les pâtes bolognaise clôturent la journée ainsi que le Tiramisu de Luca.

Mardi

Journée tant attendue car il s’agit de la découverte de Gaping Gill. Un réseau et pas des moindres, car il fait partie des plus grands mondiaux. Entre autre, Main Shaft, un large puits de 110m de profondeur où se déverse une cascade dans l’une des plus grandes salles souterraines d’Angleterre.
Un lieu mythique, mystique, peut être les deux. On nous en a parlé, beaucoup, en bien, en mal, l’évaluation de notre endurance, un mauvais souvenir pour certains, un gros examen pour d’autres. Un rêve dont on n’osait touché du doigt il y a un an.
Ce matin, le bacon a un goût de conquérant.

Appréhension et excitation nous donnent l’entrain nécessaire pour la marche d’approche d’environ une heure dans le parc national du Yorkshire, sous le soleil, aux abords d’une rivière, au milieu des moutons, dans ce cadre magnifique où se dévoilent peu à peu quelques entrées souterraines.

Vu le temps magnifique qui s’annonce, Jérôme, Vincent et Muriel décident de faire une randonnée. Rejoint par Antoine et François² ne se sentant pas en forme pour descendre sous terre, on accompagne tous les groupes devant leurs entrées respectives puis on monte jusqu’au sommet de Little Ingleborgouh. On emprunte un autre chemin pour la descente.
On parcours ensuite la région pour faire les courses, on rafle tout sur notre passage; oeufs, bacon, saucisses, moutons, bières, cidre….la dame nous regarde bizarrement… « oui oui vous avez bien compris…on veut 42 côtes d’agneau s’il vous plaît! »

Pendant ce temps là, pour parcourir au maximum ce réseau, nous nous divisons en trois groupes, pour trois entrées différentes avec objectif de tous nous retrouver dans la Main Room, où arrive la cascade.

Bar Pot: visitée par Alex, Benoît, Luca, Solenn et Benja, équipée par ce dernier. L’entrée se situe à courte distance de la tête du premier puits. Suivie d’une zone d’éboulis puis d’un grand puits d’environ 40m.

Lateral Shaft: il s’agit de l’entrée de Main Shaft par Jib Tunnel, un passage latéral pour éviter de progresser -trop- dans la cascade. Il se découpe en 2 puits de +/-55m, quelque un peu arrosés, avec 2 fractio dans le dernier, équipés par Olivier pour Arnaud , Tim, Carole et Delphine.

Flood Entrance: réalisée par Pierre, Thibaut, Maud, Caroline et Charlotte. Egarés évidemment par Pierre, on progresse dans les nombreux méandres s’offrant à nous. Thibaut équipe les deux puits d’une quinzaine de mètres situés dans des failles pour rejoindre un tunnel sculpté par le courant. S’ensuit 2 gros puits circulaires, où une déviation est longue à passée.
En bas, attend l’équipe d’Alex. Ensemble nous nous dirigeons en rampant dans une galerie phréatique vers la Main Room. Séance photos oblige, nous laissons nos kit pour explorer le réseau de l’est. S’offre alors à nous des salles immenses et des concrétions à perte de vue.
La cavité est longue et sportive, certains fatiguent, il faut pourtant garder des forces pour le retour. Nous décidons de faire demi tour et nous sommes rejoint par le groupe d’Olivier qui a parcouru tout le réseau.
On réorganise les équipes: Alex, Benoît, Benja, Solenn et Tim sortiront par Flood Entrance, Arnaud, Olivier, Luca, Carole et Delphine par Bar Pot et Pierre, Thibaut, Maud, Caroline et Charlotte par Lateral Shaft. La remontée se fait sans problème.

Presque la moitié de la troupe découvre depuis peu les merveilles de la spéléo, ayant encore moins l’habitude des immenses salles et des grands puits. Aujourd’hui, ils ont fait Main Shaft et 110m à coté d’une cascade, ce n’est pas rien!
Et on s’y est cru, là, sur cette couverture de magazine de sport extrême, ici, dans cette émission sur les splendeurs de la nature. On était tout, mais surtout on était rien, face à ce gouffre, face à cette eau. On nous apprend à être là, en sécurité, entre la paroi et le vide, en harmonie avec la corde, à admirer, à halluciner, à rêver. Il faut se presser, car les copains attendent, dans l’eau, dans le froid. Quelques minutes, juste quelques minutes qui nous rappellent notre place. Juste une impression de liberté.

C’est avec un sourire béa qu’on a dégusté le rôti de boeuf, ses pâtes et sa salade. Sa sauce porto avait un goût de victoire.

Mercredi

Cow Pot: Olivier, Arnaud, Jérôme et Charlotte les seuls motivés à descendre sous terre après la grosse journée de la veille, prennent la route pour la compote party! La sortie commence bien avec l’oublie de la topo au gîte, où Jérôme en grand homme qu’il est, se dévoue pour retourner la chercher! En l’attendant, Olivier commence à équiper le magnifique puits extérieur recouvert de mousse. L’entrée souterraine se fait par une étroiture relativement sévère oblique descendante. Des méandres donnent accès à une corniche où l’on installe une main courante aérienne jusqu’à l’entrée d’un puits de 40m divisé en plusieurs ressauts qui surplombe une grande salle d’éboulis. Passage dans le collecteur, très beau vers l’amont avec des coups de gouge très caractéristiques d’une grotte active. On parcourt les jolis méandres entrecoupés de marmites relativement profondes. Stoppés par de trop nombreux éboulis, nous voyageons vers l’aval pour découvrir les larges galeries du collecteur avec ses galets roulés et ses sédiments au sol.
Retour vers le gîte où l’apéro nous attend. Et oui, bien sûr qu’on a oublié la topo près de la grotte!

De leur coté, le reste de la troupe se dirige vers Ingleton pour une randonnée à la découverte des cascades de la région. L’endroit est très touristique mais cela n’empêche pas au groupe de profiter de la beauté du paysage. Cinq valeureux montent jusqu’au sommet, pour, soyons original, faire une sieste au soleil!

Et pour finir en beauté, ce soir, c’est Barbeuc, sans patates, avec légumes en papillote et chamalow grillés! Tout le monde s’étant bien reposé la journée, la soirée fut plus longue et agitée que les autres!

Jeudi

Tattam Wife Hole: Alex, Arnaud, Benja et Charlotte prennent la route à la découverte de cette cavité au nom plus qu’atypique, au pied d’Inglebrough.
La marche d’approche au milieu des landes est plus longue que prévue (environ 2h), en effet, la femme de Tattam se cache! Après avoir ratisser toute la vallée, on pique nique enfin devant son entrée.
Arnaud équipe la grotte avec une corde de 120m qu’il doit couper au fur et à mesure de sa progression. Autre chose qu’il a fallu couper, les cheveux de Charlotte pris accidentellement dans le descendeur lors du premier puits…Quatre puits nous attendent ainsi que de belles concrétions.
Pour éviter un duck fortement mouillé, on équipe une main courante dans une étroiture juste au dessus, où l’entrée du passage se fait dans une lucarne. Passage relativement pénible pour Charlotte ainsi qu’à déséquiper.
On continue jusqu’à la tête du dernier puits (env. 20m) que nous décidons de ne pas réaliser faute d’épuisement et de temps.
Récompense ultime en sortant de la cavité, couché de soleil sur la vallée, juste rien, même pas un petit mouton pour briser le silence.
Retour plus rapide dans l’obscurité grandissant à la frontale, en coupant par la lande (trop facile de prendre le sentier!) sous le regard inquiet des brebis surveillant leurs méchoui agneaux.

Ireby Fell Cavern: quant on part en vacances entre francophone, on oublie vite que l’on est à l’étranger. Heureusement, certains détails propres au pays nous le rappellent; en Angleterre, il ne s’agit pas seulement des moutons ou du cidre, mais également de l’humour. Aaaah, l’humour british! Il est partout…même sous terre! Certains noms de grottes nous avaient déjà donnée un avant goût, nous l’avons retrouvé dans cette cavité.
Pierre, Tim, Antoine, Thibault et Maud font une marche d’approche d’environ une demi heure pour découvrir la grotte dans une doline. L’entrée se fait par un tube métallique puis l’accès au puits est aérien dans un méandre. Il y a une succession de 5 puits (nommés Ding, Dong, Bell, Pussy et Well), certains reliés par des mains courantes hautes qu’il faut passer en oppo. La cavité est entrecoupé de méandre parsemé de magnifiques concrétions. En bas, d’immenses salles, certaines vides, d’autres avec des éboulis, nous conduisent jusqu’au siphon. Par chance, la grotte n’est pas très flottée par rapport à d’habitude, les tenues néoprène n’ont servies à rien!
L’humour? Il faut être connaisseur. Ou plutôt…anglais! Il s’agit d’une célèbre comptine populaire du pays dont les paroles sont: « Ding, dong, Bell; Pussy’s in the well. Who put her in? Little Johnny Flynn. »

Vincent, Benoît, Luca et Solenn rejoint peu après par Caroline, décident d’aller déséquiper Pull Pot. Ils explorent plus longuement la cavité.
Une balade improvisée faite par Caroline et Muriel les emmène près d’un mouton piégé dans des barbelés. Ne pouvant rien faire, elles préviennent un cottage des alentours de la situation. Après l’excursion dans la grotte, Caroline se sentant l’âme d’un héros, retourne au près du mouton avec en renfort Tim, Solène et un couteau suisse permettant ainsi de liberté la pauvre bête.

Olivier et François² décident de faire Cow Pot -et d’en retrouver la topo- avant de reprendre la route pour le continent. Dommage pour eux, ils ont loupé le gigot d’agneau avec pommes de terre et brocolis à la crème!

Vendredi

Un réveil de bonne heure pour Benoît et Maud qui reprennent la route pour le plat pays.
Alex, Jérôme, Arnaud, Benja, Muriel, Caroline et Charlotte décident de faire Ireby Fell Cavern. La descente équipée par Arnaud est rapide malgré une déviation difficile, la remonté, déséquipée par Benja, est ralentie par Muriel, souffrant d’une douleur au bras.

Pendant se temps, Vincent, Antoine, Solenn, Carole et Delphine explorent les alentours du gîte. Ils se promènent dans un « mini-canyon » avec des « mini-cascades » sur environ 10km. Ils font tout le versant de la colline et remontent par des cascades sèches pour retrouver le gîte.

Pierre, Thibaut et Tim descendent dans Lancaster Hole. Il faut marcher longtemps jusqu’au collecteur, puis ramper. C’est très mouillé car on remonte le lit de la rivière. Après avoir contemplé quelques concrétions, on remonte et manque par deux fois la sortie! Tim équipe pour la première fois et s’en sort à merveille.

Le poulet au curry nous met en condition pour passer une bonne nuit, hélas la horde de spéléo anglais débarquée dans la journée détruit toutes nos chances!

Samedi

Pierre, Antoine, Tim, Solenn, Delphine, Luca, Arnaud et Charlotte partent pour faire la traversée Simpson’s Pot. Après une marche d’approche d’environ 15 min, nous peinons à trouver la grotte. Après un puits d’entrée, il y a un ramping dans l’eau sur environ 500m. Cette traversée est un enchaînement de huit puits que Pierre équipe et qu’Arnaud déséquipe en rappel. Il y a deux petits puits, puis deux grands d’environ 20m. Antoine loupe une déviation qui l’oblige à faire toute la descente dans la cascade. La progression se poursuit dans des méandres flottés et des désescalades jusqu’au collecteur. La tête de groupe fait une échappée et l’arrière a du mal à les rattraper. En les attendant et pour éviter de se refroidir, ils entreprennent un exercice de réchauffement en tournant dans une petite salle tout en faisant des flexions! La remonté se fait par un puits de 10m.

Le reste de la troupe s’occupe du grand nettoyage du gîte avant de retourner à Ingleton pour acheter des souvenirs comestibles. Nous décidons de clôturer la semaine par un restaurant le soir, on teste donc à midi la restauration d’un pub! Repus et convaincus, on y retourne en fin de journée pour dégusté burger, fish and chips et autres moutons, autour de nos dernières Guinness.

Dimanche

Pas de petit déjeuné servi ce matin, ce qui annonce le dur retour à la réalité. On remplit les voitures, on s’échange les CD. La route sinueuse tant empruntée nous parait plus courte. La lande défile derrière nos vitres, la musique les fait vibrer. La fin d’un générique de film, la fin du séjour. Les moutons sont contents. Nous pas.
Plus de 600km de route avec plus ou moins d’ambiance dans les différentes voitures, la pause obligé au Burger King, on arrive à Douvres où certains prennent de justesse le bateau. En effet, la voiture d’Arnaud (oui oui, Arnaud!) se trompe d’embarcadère!
On profite de la traversée pour faire le débriefing. Le Yorkshire est un endroit épatant particulièrement pour les spéléo, offrant de nombreux réseaux. Ils y en a pour tout le monde, pour tous les niveaux, pour tous les goûts, les grottes étant plus belles les unes que les autres. La trempée, la méandreuse, la vertigineuse, chacun à sa préférée.
On fait les dernières photos de groupe, on teste les parfums, les conducteurs font une sieste puis on reprend la route pour la dernière ligne droite…à droite! Benja, habitué, conseille de passer par Lille pour éviter les possibles embouteillages de Bruges-Bruxelles des retours de mer. La voiture d’Alex se trompe et confirme ainsi le pressentiment de Benja! On s’arrête dans une pizzeria sur la route pour laisser le trafic se fluidifier. La dernière voiture arrive à minuit au local.

C’est les yeux mi-clos et le coeur gros qu’on dit au revoir aux copains. La nuit sera silencieuse et le petit déjeuner ne sera pas servi.

On ne remerciera sans doute jamais assez les conducteurs, les encadrants, les cuistos qui ont fait de cette semaine un excellant souvenir dans un petit coin de paradis.

Participants: Alex, Arnaud, Olivier, Jérôme, Vincent, François², Benjamin, Antoine, Caroline, Charlotte, Solenn, Tim et Luca (club RCAE)
Benoît, Pierre, Muriel, Thibaut, Maud, Carole et Delphine (club ULS)
Photographes: Vincent, Jérome, Alex, Caroline

Savonnières-en-perthois + Rupt du Puits

Vendredi 6 février 2015

Peu avant 13h, Olivier, Sylvain, Tim, Charlotte et Vinnie se retrouvent au local pour prendre un peu de matos et constituer un petit groupe d’avant garde avant le week-end souterrain qui nous attend dans les Savonnières-en-Perthois. En effet, nous nous serrons dans le petite voiture de Charlotte pour partir armés de chiques, bonbons, un disque du Grand Jojo. Nous faisons d’abord une halte chez Jérôme pour lui emprunter des combis néoprène et un casque en extra vu que Tim a oublié d’en prendre un au local. Un peu plus tard nous nous arrêtons à Martelange pour y faire quelques emplettes, et puis à Arlon pour y prendre la clé de la grotte. En début de soirée, après quelques erreurs de trajet, nous arrivons enfin à destination. Une fois un petit casse-croute avalé, nous enfilons nos néoprènes, combis spéléos en essayant de ne pas trop penser à la température proche de 0°C ou au vent glacial qui nous fouette. Nous gagnons rapidement l’entrée de Rupt-du-Puits, soulevons la plaque d’entrée. Le courant d’air chaud qui en sort alors n’est vraiment pas pour nous déplaire. Olivier et Vinnie installent 2 cordes amarrées sur la structure métallique et nous ne tardons pas à descendre ce puits artificiel de 40m. Nous arrivons pile les pieds dans l’eau devant le siphon aval. Nous remontons la rivière souterraine pendant 2km. Nous avons tous les temps les pieds dans l’eau entre la cheville et mi-cuisse. Vu le peu de temps que nous avons, nous nous contentons de rester sur la voie principale. A un moment nous évitons une baignoire en passant en oppo au dessus. Après un peu plus d’1h de marche, nous atteignons le siphon amont et il faut progresser à quatre pattes pour y arriver. Après quelques commentaire avisés d’Olivier, nous faisons demi-tour et revenons à notre point de départ. C’est quand même plus aisé de progresser dans le sens du courant. Il faut un petit moment pour que nous soyons tous remontés du P40 artificiel. Une fois dehors, nous retirons les cordes et refermons le couvercle. De retour à la voiture, nos lacets sont gelés et nous nous démenons contre le froid pour nous changer. La visite aura duré un peu plus de 2h.  Il est 23h30 quand nous reprenons la route et 30km plus nous sommes à l’entrée des carrières souterraines des Savonnières-en-Perthois. Une grosse équipe de l’ULS est déjà sous terre, ainsi que Alex, Caro, Claire, Luca, Nicolas, Kevin, Maude. D’ailleurs ces braves ont amenés nos sacs au campement, au grand dam de Tim qui y avait laissé sa seule paire de chaussure de rechange! Nous ne tardons pas à pénétrer dans ce dédale, passer quelques flaques et marcher pendant une petite demi-heure pour atteindre le bivouac. Alors que certains dorment déjà, nous finissons la soirée autour des lampes à acétylène et d’un verre. Les derniers se couchent à 3h.

 

Samedi 7 février 2015

Le camp s’éveille aux alentours de 9h45 et après avoir petit-déjeuné et déterminé qui va faire quoi, nous préparons le matos pour les différentes cavités. Comme d’habitude, c’est vers le Gouffre de la Sonnette (par ses deux entrées), La Besace, L’Avenir et La Grande Viaille que différents groupes s’ébranlent. Tandis que certains se contentent d’une seul grotte, d’autres enchainent plusieurs cavités. En fin de journée, les derniers déséquipent respectivement leur grotte. Pendant ce temps quelques uns partent marcher pendant plusieurs heures dans l’immensité des carrières et dénichent quelques vestiges des anciennes exploitations. Nous nous retrouvons tous au camp à 21h30 pour partager l’apéro puis des tagliatelles préparées de main de maître par Benoît. Pas de pétanque 3D cette année, mais pas mal de discussions spéléologico-philosophiques. Une fois encore, les derniers gagnent leurs couches vers 3h.

Dimanche 8 février 2015

Le réveil du camp est animé par le passage d’une troupe cycliste (les membres d’un club spéléo de la région désireux de visiter leur terrain de jeu « autrement ») puis, chacun ayant regroupé ses affaires et s’étant réparti le matériel collectif, tous -ou presque !- se dirigent vers la sortie. La rupture d’un des diables transportant le gros du matos collectif anime le trajet mais finalement -et autour de sandwichs improvisés, chips ou nic-nac (découverte pour certains)- tous se retrouvent dehors ..tous ? est-ce bien sur ?! Car il faut bien se résoudre à l’évidence : Luca n’est pas parmi nous ! Cinq courageux retournent donc au sein du labyrinthe de galerie, donnant du sifflet et de la voix …jusqu’à proximité du bivouac où ils retrouvent Luca, un plan des carrières à la main mais sans mousse sur les arbres pour l’orienter ! Laissant là les petits papiers qu’il avait semés aux différents carrefours ils ramènent leur latin petit poucet à la lumière du jour pour enfin se répartir dans les différents véhicules et prendre le chemin du retour -marqué d’une halte de réhydratation, étape indispensable de toute pratique sportive bien pensée. Finalement, malgré certaines paupières lourdes (ou quelques ronflements plus ou moins sonores en provenance des banquettes arrières), chaque véhicule rejoint le local puis se disperse avant la prochaine activité.

TPST: +/- 36h

Participants: Olivier, Charlotte, Tim, Sylvain, Vinnie, Alex, Caro, Claire, Luca, Nicolas, Kevin, Maude.

 

Doubs

Ce fut par une fin de journée d’un vendredi (7 novembre 2014) bien chargé que neuf membres de la joyeuse compagnie des spéléos du RCAE (Alexandre, Jérôme, Benjamin, Vinnie, Tim, Solène, Claire, Caroline et Luca) quittèrent leur cher pays belge pour quelques centaines de kilomètres plus au Sud, au pays du vin et du fromage : Le Doubs. Ils y rejoignirent deux autres mordus du monde « vers de terre » : Laurence et Vincent au gîte d’étape « le Sauteray ».

Samedi 8 novembre :

Météo : grand soleil (qui l’aurait cru en ce mois de Novembre ?)
Après une courte nuit et un réveil difficile (surtout pour les petits nouveaux de la troupe) ce fut avec plaisir que tout le monde dégusta ce premier petit déjeuner français avant de se mettre en route pour la première escapade du séjour : la Via Ferrata « Les Baumes du Verneau » à Nans-sous-Ste-Anne ! Au programme : sensations fortes garanties (et vécues) et vue imprenable (ne regardez pas trop en bas !). Toute une journée à grimper sur la roche jusqu’à 550 mètres d’altitude, histoire de se mettre en condition physique pour les 9 amis! Et en fin de journée, ce fut un « come back home » (ou plutôt gîte) bien mérité !
Mais où sont passés les vers de terre ? On dirait plus des Bonobos là, à se balancer le long de la paroi rocheuse ! Patience ! …

Dimanche 9 novembre :

Météo : ça ira, on ne va pas chipoter, de toute façon aujourd’hui il est prévu que l’on aille faire nos vers !
Ce fut, toujours avec ce bon petit dej dans le ventre, que la joyeuse compagnie se sépara en deux groupes :

L’un, composé d’Alex, Caroline, Vinnie, Tim et Solène, allèrent au Gouffre de Vaux. Vinnie se charge de l’équipement, même s’il faut composer avec les cordes déjà mises en place par une autre équipe en train de descendre dans le gouffre. Après 44 m de belle descente, on atteint le fond du puits, dans lequel on découvre une dizaine de salamandres. La suite de la cavité est spacieuse et largement concrétionnée. On atteint rapidement une grande salle dans laquelle une petite escalade nous permet d’atteindre un autre réseau. Après quelques petits ressauts équipés par Vinnie, on atteint la suite de ce réseau qui devient très boueux. On décide alors de faire demi-tour, on évitera ainsi de salir les passages concrétionnés. La remontée se déroule sans encombre, avec Caro au déséquipement.

Le second, composé de Benjamin, Claire et Lucas, guidés par les très aguerris Jérôme et Laurence se dirigèrent vers le Gouffre des Ordons… Après un petit temps d’installation c’est par un trou pas plus large que…que quoi d’ailleurs ? Bref à peine ce qu’il faut pour passer, qu’ils descendirent les uns après les autres jusqu’à un ressaut où la plus belle partie de la grotte les attendait : un puis de 20 mètres de profondeur, juste au centre d’une énorme coupole (Jolie vue là-haut ?). Qui aurait cru qu’en dessous de ce si petit trou se trouvait une salle gigantesque et concrétionnée à foison ! Des Colonnes de 10 mètres s’étiraient de chaque côté du chemin balisé, des draperies tapissaient toutes les parois et l’eau qui suintait au plafond formait des stalagmites et stalactites qui semblaient sortir de nul part. Ce fut dans cet antre magnifique qu’ils progressèrent et le lieu laissait place à l’imagination : passant devant une sirène, ou bien se croyant dans un château avec ses multiples tours ce fut avec regret qu’ils revinrent en bas de la corde qui allait les mener jusqu’à la surface. Première remonté pour Claire et Lucas qui furent bien heureux lorsque Vincent les accueillit à la sortie avec la Rochefort ! Après un dernier petit détour par le sentier karstique, c’est avec de belles images et (comme on dit) de la bonne fatigue, qu’ils rentrèrent tous déguster la Morbiflète au Gite !

Lundi 10 novembre :

Météo : soleil : 15%, humidité 80%, bonne humeur 200% ! 😀
Alors que d’autres travaillaient ce jour-ci, ce fut la colonie toute entière qui partit dans la Grotte des Cavottes! Une magnifique entrée sous les arbres suivi d’un enchevêtrement de galeries afin d’atteindre : la salle du Chaos !!! Dans cette salle ce fut pose photos et repos quelques instant pendant que Vinnie et Alex installaient la main courante. La progression fut suivie d’un petit tunnel pour déboucher dans un couloir où l’on pouvait nettement distinguer les différents lits de la rivière d’il y a quelques milliers d’années, puis d’un petit ressaut de 8 mètres. En bas de celui-ci, deux chemins s’ouvraient à nous, nous prîmes le chemin sud. Ici la rivière avait creusé de grandes galeries qui semblaient n’en plus finir… jusqu’au fameux puis de 20 mètres dont on ne pouvait apercevoir la profondeur… on fit demi-tour ici. Pour certains, l’aventure se termina par un retour jusqu’à l’air libre, pour d’autres, se fut la petite exploration de la partie Nord et quelques séances photos orchestrées par Vig.
Les derniers lombrics mirent la tête dehors 30 minutes plus tard et tous repartirent en direction du gîte ; la soirée se termina autour de belles grillades au barbecue accompagnées de vin du Jura !

Mardi 11 Novembre :

Météo : couverture nuageuse 75%, tristesse du dernier jour 50% (parce qu’ils gardaient les 50 autres % pour profiter de celui-ci)
Aujourd’hui, après avoir chargé les affaires dans le minibus, fait quelques achats régionaux et dit au revoir à Laurence et Vincent, pas de combinaison humide ou de chaussures détrempées, mais opération nettoyage du matériel dans les sources du Lison. Celui-ci fut suivit de la visite « pieds secs » du porche de la Sarrazine et des cascades du Lison. Un déjeuner sur le pouce (au mot près car on était des « sans couvert ») et le minibus pris le chemin du retour en direction de Liège, tous, la tête pleine de souvenirs…

Claire

Photos de Alex, Vig et Vinnie

Expé Albanie juillet 2014

Après quelques réunions avec l’ULS il avait été décidé de partir en expé en Ablanie, endroit peu exploré spéléologiquement s’il en est.

C’est ainsi que le samedi 12 juillet le mini bus du RCAE démarre pour cette lointaine destination suivi de près par la voiture de Pierre C de l’ULS. Il font halte à ……….

Lundi 14 juillet 2014

…..dans l’après midi ils atteignent Podgorica au Monténégro et vont s’installer au camping de l’Hostel Izvor. Jérôme et Vinnie les rejoignent un peu plus tard, ces derniers ayant pris l’avion le jour même. La fin de la journée se passe autour de quelques bières et d’un repas servi par les tenanciers de l’endroit.

Mardi 15 juillet 2014

Nous ne tardons  pas à replier bagages, aller faire quelques emplettes avant de passer la frontière albanaise et arriver à Koplick. Rapidement nous prenons contact avec quelques locaux et rassemblons des informations utiles à la suite du voyage. Nous en profitons encore pour nous ravitailler en vivres et gaz. Nous reprenons  la route pour le petit village de Ducaj. Le temps n’est pas à la fête et c’est sous la pluie que nous arpentons le village peuplé d’une quinzaine de famille à la recherche de notre seul contact: Miri. Assez vite, nous le rencontrons et grâce à son fils-interprète Armando nous pouvons communiquer avec lui en anglais. Nous leur expliquons la raison de notre venue et ils nous invitent à nous installer dans une prairie à moutons du village.  La grande tente est dépliée ainsi que les autres tentes perso. Notre présence suscite la curiosité locale. Pierre retourne chez Miri pour un peu plus s’entretenir de nos desseins. Nous mangeons puis nous couchons vers 22h.

Mercredi 16 juillet 2014

 Après un lever fort matinal et une réprimande de Pierre C concernant nos maigres provisions, Bibi se charge de la vaisselle tandis qu’un groupe part visiter le massif. Alex, Jérôme, Maude, Arnaud et Vinnie suivent leur guide local du jour Vassel et s’en vont dans la montagne. Notre guide a une tenue peu adaptée à la rando: une veste de costume, des bottes coupées et une petite provision d’eau. Cela ne l’empêchera pas de gravir les 1000m de dénivelé positif avec la plus grande facilité. Il nous mène d’un pas décidé, laissant derrière lui quelque indices qui nous permettront de retrouver notre chemin au retour. Après quelques pauses et 2h30 d’ascension éreintante, nous atteignons le massif de Shtogut. Il nous quitte, un petit pourboire en poche et nous continuons sur le lapiaz de Luguishtjerave. Ce désert de pierres que nous commençons à prospecter est bien casse-pipe. Nous trouvons quelques trous et un abris sous roche  mais tout est vite bouché. Alex et Maude s’aventurent un peu plus haut, découvrant un autre lapiaz. Jérôme pointe un trou prometteur, quand on y jette des cailloux, ça a l’air de continuer. Nous repérons un coin où un camp avancé pourrait s’installer.  Le temps se met à changer un peu, quelques bonbons plus tard nous faisons demi tour et reprenons la direction du camp de base. La marche semble interminable et c’est vers 19h que nous l’atteignons bien lessivé après 10h en montagne. L’autre groupe n’a pas trouvé grand chose au cours de leur journée. Pierre C est allé faire des course et nous mangeons des spaghettis avec des légumes et du poulet. Miri et Armando viennent nous saluer et nous parlent d’une sorte de redevance somme toute légitime, pour l’occupation de leur terrain…

Jeudi 17 juillet 2014

Il est 6h30 quand nous nous levons. Alex, Matteo, Arnaud, Renaud, Bibi et Tom se chargent de matos spéléo, vivres, grande tente et se lancent à l’assaut du massif où nous sommes allé prospecter hier dans le but d’y installer un camp avancé.  Pierre C et Maud vont prospecter léger où Bibi est allé hier. Vinnie, Jérôme et Océane restent au camp et s’affairent à des activités ménagères.  Armando amène une grande bouteille de miel. Le menu du soir au camp de base est composé de choux braisé à l’ail, patates rissolées, red beans et saucisse.

Vendredi 18 juillet 2014

 Côté camp de base, nous nous levons à 7h et après un bon petit dej, alors que Maud garde les affaires, Pierre C, Jérôme, Océane et Vinnie  prennent du matos spéléo et guidé par Armando partent pour une rando de 400m de dénivelé positive à travers la brousse. Les arbustes nous écorchent bien et nous finissons par arriver près de 4 entrées de grottes. La légende locale dit qu’une chèvre sauvage y habiterait… Parmi les 3 les plus proches, 2 sont de simples abris sous roche tandis que l’on peut pénétrer dans la 3eme mais ça queute très vite. Nous descendons un peu rejoindre Pierre C qui est en train d’équiper la 4eme grotte. Amarré sur 2 arbres avec une dev, il nettoie l’entrée et descend un puits de 15 mètres mais malheureusement il s’agit d’un puits aveugle. Après un pic nique sommaire, nous redescendons par un autre chemin au camp que nous atteignons vers 14h. Nous sommes heureux de constater que personnes n’a de tiques! Pierre C, Vinnie et Armando prennent une voiture et vont acheter du pain à Dedaj. De retour au camp nous mangeons des crêpes salées et sucrées en guise de souper. Nous préparons nos sacs pour le lendemain et nous nous couchons de bonne heure.

Samedi 19 juillet 2014

Après un lever à 7h, un petit dej et un bouclage de sacs à 8h15 Pierre C, Maude, Océane, Jérôme et Vinnie se mettent en route pour rejoindre le camp avancé. Rapidement nous nous trompons de chemin malgré un cairn évident. Nous devons redescendre 100m de dénivelé pour reprendre la bonne route. Nous faisons quelques pauses dont une ultime avant le dernier col où nous nous restaurons. Nous arrivons à 14h au camp avancé. Arnaud et Tom sont en prospection tandis que Matteo, Bibi, Renaud et Alex mangent. Nous prenons connaissance de leurs découvertes. A deux pas, une couverture de survie a été installée pour faire fondre de la neige au soleil. Notre pompe katadyn est la bienvenue pour filtrer l’eau de fonte qui contient des vers. Nous allons mettre une autre couverture de survie sur le peu de neige du névé qui reste, histoire de préserver notre réserve d’eau potable pour le reste du séjour. Nous pompons de l’eau de fonte pour la mettre en bouteille avec quand même du micropur. Alex, Arnaud, Matteo (qui souffre d’une légère insolation) et Renaud repartent à 15h30 vers le camp de base après encore un peu de prospection. Tom et Bibi restent en haut. Nous dégustons une soupe, jouons à Président avant de manger des spaghettis à l’Ajvar piquant et des liophs. Nous trainons un peu en essayant de déterminer le programme du lendemain. Quelques parties de Uno terminent la journée et nous allons nous coucher.

Dimanche 20 juillet 2014

 Encore une fois nous nous levons à 7h, Pierre C pompe et remplit des bouteilles d’eau. Notre petit dej se compose de muesli arrosé de thé vert à la menthe. Nous faisons nos sacs et montons le pierrier à l’est et descendons de l’autre coté. Jérôme et Bibi vont faire la topo du trou découvert par Arnaud hier. Tom, Pierre C, Maude, Océane et Vinnie prospectent une zone. Il y’a beaucoup de trou rapidement bouchés. Le soleil tape bien. Après un repas frugal, nous prospectons une autre zone. Toujours pas de trou qui continue.. Tom trouve une entrée, Pierre le rejoint et commence à équiper pour descendre. Maude et Océane restent là alors que Vinnie part à la recherche de Jérôme et Bibi pour ramener du matos à Pierre C. Il s’agit de dédales chaotiques qui flirtent souvent avec l’alpinisme avec pas mal d’escalades et désescalades en libre. Vinnie les retrouve et ramène à Pierre C un kit avec du matos. C’est parfois confus de s’y retrouver. Maud et Océane repartent au camp. Bibi et Jérôme retrouvent Vinnie et on l’on peut se désaltérer avec de la neige fondue trouvée dans le trou. Harassés, ils entament la longue montée avant de redescendre au camp avancé. Ils vont chercher de la neige à la « réserve » pour la faire fondre sur la couverture de survie.  Pierre C et Tom sont les derniers à rejoindre le camp et ils annoncent que leur trou queute. Des spaghettis sont encore au menu ainsi que des liophs. Bien repus, nous jouons à Président dans la grande tente et nous allons dormir à 21h30.

Lundi 21 juillet 2014

 Après une petite grasse mat jusque 8h, le menu du petit dej est semblable au jour précédent. Vinnie pompe et remplit les bouteilles d’eau pour la journée. A 9h15 nous montons le col. Jérôme, Tom et Bibi partent dans le haut prospecter. Pierre C, Maude, Océane et Vinnie vont dans le bas. On arpente le relief de haut en bas en éventail mais ça ne donne pas grand chose. Pierre C trouve un trou, descend dedans pendant un moment mais ça queute encore à ???? m. On mange à l’ombre d’un sapin. Pierre monte voir un abris sous roche en haut de l’autre côté.  Vinnie trouve un trou, Pierre le rejoint et équipe avec un coinceur et 2 pitons mais après 33m c’est fini. Il remonte et passe son matos à Vinnie qui descend à son tour et fait quelques photos. Une fois remonté nous nous retrouvons tous au camp avancé. Alex, Arnaud et Renaud sont revenus nous rejoindre pour prendre le relais. Pierre C et Tom restent en haut alors que Jérôme, Maude, Océane, Bibi et Vinnie marchent 3 h pour revenir au camp de base. Océane a un peu de mal, blessée par quelques coups de soleil. Nous rentrons à la tombée de la nuit vers 18h30. Mattéo nous attend encore un peu malade de son insolation. Apéro chips et bière. Bibi prépare une soupe à l’oignon. Légumes + sauce + jambon et riz ! Nous discutons, buvons un peu de Maitrank avant d’aller nous coucher à 22h30.

Mardi 22 juillet 2014

Au camp de base, nous profitons de ce jour de repos pour nous lever à 9h. Il y’a des averses tout le temps. Nous jouons à Poker menteur jusque 13h.  Nous ne mangeons pas vraiment, Armando arrive et nous essayons difficilement de dresser un inventaire pour déterminer ce que nous allons acheter.  A 13h30, Matteo, Maude, Océane, Armando et Vinnie vont à Koplick faire des courses dans plusieurs magasins. Armando nous sert encore une fois de guide et en profite pour aller chez le coiffeur. On rachète un peu de pain car une vache s’en est prise sournoisement à notre garde manger au camp… Nous revenons au camp de base à 18h. Pierre C et Tom nous rejoignent car le temps est trop mauvais en haut. Nous jouons encore à Poker Menteur et achetons une bouteille artisanale de Raki à Miri.  Nous en buvons un peu avant de préparer un « couscous » avec des coquillettes et les légumes dont nous disposons. Nous discutons et admirons les belles étoiles avant de nous coucher.

Mercredi 23 juillet 2014

Il n’arrête pas de pleuvoir et nous sommes contraints de jouer à Poker Menteur puis vers 12h nous nous décidons tous à aller en ville guidés par Armando. Grosses manœuvres pour sortir la voiture de Pierre C et le minibus. On s’arrête à un premier resto mais on nous conseille d’aller au village de Razem à 12km de là dans les montagnes. Nous nous rendons dans cet espèce de parc naturel où il y’a une belles brochette de restos. Nous nous rabattons sur une sorte de pizzeria. Une grande famille y fait bombance à une grande table tandis que quelques enfants grivois mangent des pizzas devant des dessins animés.  Nous éprouvons quelques difficultés à commander à manger. Armando nous sert d’interprète. On nous sert un assortiments de feta, yaourt assaisonné, salades, choux, aubergines et poivrons marinés, pain maison et chèvre. On s’en envoie bien dans la panse! Nous sortons de table vers 15h et Pierre C va à Koplick pour changer ses pneus. Bibi, Jérôme, Mattéo et Vinnie reviennent au camp de base faire une sieste. Plus tard, quand tout le monde est de retour, nous jouons à Président, Poker Menteur et préparons un chili avant de nous coucher.

Jeudi 24 juillet 2014

Nous nous levons à 7h, prenons un petit dej, préparons nos sacs et nous partageons la bouffe à monter. Il est 8h45 quand nous nous mettons en route avec Pierre C, Bibi, Jérôme, Matteo, Tom et Vinnie. Armando, Océane et Maude nous suivent un petit moment avant de nous quitter et rester au camp de base. Nous marchons assez bien sans faire trop de pauses. A la vallée Tom et Jérôme vont voir une grotte, mais ce n’est pas plus qu’un gros abris sous roche.  Arrivés à la croix, nous voyons 2 jeunes qui nous foutent les jetons en tirant un coup de fusil. Nous arrivons au 2eme col et puis mangeons à 12h. Pain, fromage et saucisson sont au menu. Alex, Arnaud et Renaud nous rejoignent en fin de prospection. Ils ont l’air lessivés par les derniers jours où ils ont subi les ravages de la pluie.  Nous discutons un peu, puis descendons dans la vallée au fond. Alex équipe l’entrée d’une grotte trouvée par Renaud. Ce n’est pas facile car il y’a plein de roches instables et peu d’endroit où équiper. Pierre C, Matteo et Bibi prospectent un peu puis viennent nous rejoindre car Alex manque de cordes pour continuer. Certains vont à l’entrée d’un beau P70 qu’ils ont découvert hier et qui est toujours équipé. Vinnie et Renaud s’équipent et y descendent. Le début est un peu instable, il y’a 2 fractios, au fond il y’a un névé fort pentu. Vinnie fait quelques photos en bas du P70 avec Renaud comme modèle. Ils restent quasi 2 h en passant entre le névé et la roche mais hélas comme prévu tout queute. Ils remontent en prenant soin de ne pas s’envoyer des blocs sur la figure. Renaud déséquipe. Une fois dehors ils rejoignent les autres et leurs amènent des cordes utiles à la suite de leur découverte. Pierre C, Matteo et Bibi font la topo, vont jusqu’où ça queute. Jérôme a mal à la tête. Alex, Arnaud et Renaud redescendent au camp de base. Le reste de l’équipe va au camp avancé. Nous mangeons de la soupe, des cacahuètes, des rations de pâtes, de l’Ajvar et nous nous payons le luxe de 2 Orvaux courageusement montés par Tom avant d’aller nous coucher.

Vendredi 25 juillet 2014

Lever vers 8h, muesli,thé et biscuits pour manger. Nous préparons nos sacs. Jérôme qui a toujours mal à la tête, embarque quelques trucs et rentre tout seul au camp de base. Nous partons avec Pierre C, Bibi, Matteo, Tom et Vinnie d’abord jusqu’à la dernière grotte explorée hier qui est toujours équipée.  Tom et Vinnie y descendent avec du matos. Puits, pente sur glace avec déviation. Ils ne vont pas totalement au fond, mais Vinnie immortalise les lieux. A la remontée il fait tomber la grosse lampe de Jérôme dans une crevasse, mais Tom arrive à aller la récupérer en remontant. Après 1h30 ils ressortent frigorifiés de la cavité, Tom ayant déséquipé. Ils rejoignent Matteo et Bibi un peu plus bas. Pierre C est dans une grotte mais elle queute. Nous cassons la croute puis le temps se met à changer. Il commence à pleuvoir sérieusement, l’orage arrive et même des grêlons gros comme des pois chiches nous lacèrent! Nous rentrons péniblement au camp avancé et sommes trempés des pieds à la tête. Nous essayons tant bien que mal de faire sécher nos vêtements puis nous nous enfermons dans la grande tente, emmitouflés dans nos sacs de couchage et nous jouons à Poker Menteur. Soupes, riz, sauce tomates-olives sont au menu. La journée se finit en discussions et nous nous couchons à 21h30.

Samedi 26 juillet 2014

Remettre des fringues trempées est une expérience fort peu amusante, c’est pourtant ce qui arrive à beaucoup d’entre nous ce matin là. Nous déjeunons avec du thé, du muesli et des biscuits secs. Vers 8h nous remontons le col désormais bien connu et c’est reparti pour ce qui semble être la dernière journée de prospection. Matteo trouve une grosse entrée. Tom et Vinnie vont voir mais ça queute. Ce dernier se démène avec le tube de peinture et s’en met partout pour pointer le trou. Matteo trouve un autre trou et l’équipe avec Tom. Ils y descendent. Pierre C et Bibi en trouvent un autre et s’y jettent aussi. Il s’avèrent qu’aucun des deux ne continuent bien loin. Nous mangeons près d’un trou qui vient d’être trouvé.Pierre C nous réprimande un peu car certains trous découverts n’ont pas été pointés sur le GPS. Vinnie plante un spit, Tom met un coinceur et une fois équipé, Vinnie descend en équipant un peu. Il arrive au fond sur un névé mais ça queute encore une fois. Il remonte…Matteo et Vinnie vont pointer les trous découverts tout à l’heure pendant que Pierre C descend dans une faille fraichement trouvée. Le groupe se réunit, c’est alors que Pierre C remonte plein d’espoirs car après les 2 petits puits d’entrée il y’a un P40! L’idée de rester une nuit de plus là haut est évoquée. Pierre passe un moment à nettoyer et équiper le P40 mais au fond, hélas c’est bouché. Mattéo et Bibi font quand même la topo. Tom et Vinnie reviennent au camp avancé, de soif leur langue pend jusque par terre. Il refont le plein d’eau et commencent à replier bagage. Matteo, Bibi et Pierre les rejoignent et cela va assez vite pour boucler tous les sacs. Il est 18h quand nous nous mettons en route bien chargés. Nous marchons assez vite malgré la fatigue accumulée et la poids des sacs. Nous ne faisons que deux pauses. A la fin nous courrons presque. Arrivés dans un sous bois, des lucioles virevoltent. Il fait quasi noir quand nous arrivons au camp bien épuisés à 20h45. Nous prenons tous ensemble un apéro bien mérité. Nous nous racontons nos derniers jours. Océane, Maude, Arnaud et Renaud sont aux fourneaux. Soupe, crêpes au fromage, œufs. C’est l’euphorie culinaire et l’agrémentation des plats est au poil! Le raki tape déjà bien sur Arnaud et Renaud qui sont hilares et bruyants. Les autres passent aussi au raki, ils sont même contraints de cacher la bouteille… Nous jouons à Poker Menteur en rigolant bien. Certains supportent mal les excès, d’autres vont se coucher vers 2h30.

Dimanche 27 juillet 2014

Nous nous levons vers 8h un peu dans le gaz. Nous trions et rangeons aussi bien le matos collectif qu’individuel. Nous commençons à charger les véhicules et lever le camp. Nous allons payer notre occupation des lieux à la communauté et la famille de Miri nous accueille pour un verre. Arnaud n’est vraiment pas en forme et essaie de se rafraichir à même le carrelage. C’est vers 12h que nous prenons congé et nous nous mettons en route pour le lac de Shkoder. Nous allons manger dans un petit restaurant. Arnaud se repose à l’ombre. Nous attendons longtemps avant d’être servi en viande ou poisson grillé, feta, salades, pain et frites. A 14h30 nous allons nous relaxer sur la « plage » où quelques vaches broutent nonchalamment. Tout le monde va se baigner dans les eaux peu profondes. Nous reprenons les véhicules, passons la frontière albanaise et revenons à Podgorica au Monténégro à l’Hostel Izvor. Cette fois nous louons des chambres. Nous profitons des douches et prenons l’apéro avant de nous rendre en ville. Il y’a des orages violents et des pluies diluviennes. Nous nous attablons dans un restaurant, avons du mal à commander à manger et c’est finalement des boreks au fromage et épinards qui nous sont servis. Nous ne nous attardons pas et rentrons à l’Hostel. Les tenanciers sont devant leur télé, et nous nous installons à une table pour jouer et taper la discute avant d’aller dormir.

Lundi 28 juillet 2014

Nous nous levons assez tôt et prenons notre petit déjeuner sur place. Pierre C a un soucis de pneu crevé car il s’est coincé la roue sur un bord en béton hier soir en partant du resto, il est obligé de mettre sa roue de secours. Nous passons du temps à chercher un garage que nous trouvons finalement. Il est malheureusement obligé de changer les 2 pneus (remplacés il y’a quelques jours seulement). Nous déposons Bibi à Podgorica pour qu’il puisse aller à l’aéroport prendre un avion pour rentrer en Belgique. Après cela avec les 2 véhicules, nous prenons la route du retour pour de bon. En Bosnie-Herzégovine, nous nous arrêtons dans un bar d’une petite ville pour dîner. Il pleut toujours comme vache qui pisse. Une fois à la frontière croate, il y’a des embouteillages et nous nous faisons fouiller 1 par 1 dans un petit cabanon fort peu accueillant. Le soir nous nous retrouvons une dernière fois pour manger tous ensemble dans un restaurant en Croatie à Bosiljevo. Repus, nous nous disons au revoir et les 2 véhicules se séparent. Nous arrivons en Slovénie. Vinnie et Oceane subissent une nouvelle fouille totale. A la frontière autrichienne, nous sommes contraints de payer une vignette pour « utilitaire ». Nous nous relayons au volant sans vraiment nous arrêter pour dormir.

Mardi 29 juillet 2014

Nous passons par l’Allemagne puis, enfin nous arrivons au local à Liège bien crevés. La mère de Tom vient le rechercher avec Océane. Les membres du RCAE rangent du matos et puis vont se délecter d’un pizza au Marco Polo avec Cécile. C’est ainsi que se termine ce long périple.

Participants: Alex, Jérôme, Arnaud , Vinnie du RCAE, Pierre C, Bibi, Tom, Matteo, Renaud, Oceane et Maude de l’ULS.

Canyoning dans le Haut Jura

Mercredi 28/05/2014

C’est finalement un peu à l’arrache, la voiture chargée de matos et docu d’Olivier que Jérôme et Vinnie démarrent de Liège à 18h. Après le ravitaillement de rigueur à Martelange on retrouve Jean Mi à Arlon et on arrive à faire rentrer son matos dans le véhicule déjà bien rempli. Après une frite on se remet en route jusqu’à Les Planches-en-Montagne. On s’engage dans un chemin de montagne vers le Refuge non gardé du Paradis. On fête quelque peu notre arrivée et on va se coucher à l’aube pour certains…
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Jeudi 29/05/2014

Le réveil sonne à 9h et on met un peu de temps à émerger. Un petit dej à base d’omelette et haricots blancs sauce tomate nous retape. Après avoir remballé nos affaires et être redescendu au village, on va jeter un œil aux Gorges de la Langouette où coule la Saine. Il y a trop de débit pour envisager la descente mais on va quand même admirer la cascade.

 

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On tape la discute avec quelques pêcheurs avant de remonter au refuge rechercher la montre de Jérôme. On va à Foncinne-le-Bas, prépare le matos, se change. Jérôme en profite pour se casser une dent en ouvrant un paquet de Dinosaurus. La marche d’approche emprunte la TramJurassienneet un tunnel désaffecté puis un bois pentu. On entame la descente du Bief de la Ruine avec juste le bas de la néoprène. C’est presque sec au début. Jérôme équipe quelques ressauts, Jean Mi aussi, même Vinnie s’essaie un peu à l’exercice.

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On rejoint la Saine avant de remonter au viaduc et revenir à la voiture pas trop mouillé après 1h30 de descente. On essaie de réorganiser le rangement de la voiture puis comme on y était bien, on décide de revenir au Refuge du Paradis. Apéro, discussions, chili végé avec riz précédé d’une soupe périmée. On lance une flambée et on admire ses flammes après la vaisselle. Il est peu avant minuit quand on se couche.

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Vendredi 30/05/2013

Lever à 8h30 et petit dej céréales au soleil pour commencer. On est un peu plus efficace pour ranger et il est 10h quand on se met en route pour Chauvin où on s’arrête dans une fruitière pour acheter des produits locaux. Ensuite destination Saint-Claude où on grappille quelques infos à l’Office du Tourisme et réfléchit au programme à la terrasse du Bar des Touristes. Une fois notre choix fait, on débarque à Jeurre-Vaux. On prépare le matos, se change, mange et puis on attaque une pente assez raide pendant une bonne quinzaine de minutes. C’est parti pour le Canyon de la Teinte.

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On avance un peu plus vite qu’hier, il y a plus d’eau et quelques cascades où on se fait arroser un peu. La plus grand cascade fait 12m puis ça devient plus plat. Après encore quelques rappels sur sol glissant on revient à la voiture se changer. On repart et sur la route on s’arrête pour aller admirer la cascade de Vulvoz.

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On se perd un peu dans les bois plus loin, on croise un couple de belges avec des VTT électriques puis on finit par trouver la cabane du Cernetrou.

http://www.refuges.info/point/4021/cabane-non-gardee/Jura/Cabane-du-Cernetrou/

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C’est un peu plus spartiate que la précédente mais nous nous en contentons. Il se met à dracher et on trouve un peu de bois pas trop détrempé pour allumer un feu dans la cheminée. Apéro et Jean Mi nous prépare des pâtes aux légumes. Pour dormir il essaie de s’installer sur la mezzanine mais elle n’est pas facile d’accès. Il installe une corde pour y arriver. Vinnie essaie de le suivre mais il s’avère que l’endroit est bien trop petit pour 2. Branle-bas de combat pour déplacer la table pour que Jérôme et Vinnie puissent installer leur paillasse. Extinction des feux vers 23h30.


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Samedi 31/05/2014

Il fait assez froid quand on se lève peu avant 8h ce qui nous fait aller vite pour nous activer, manger les restes de pâtes, faire un peu de vaisselle et replier nos bagages. Il est 10h quand on part vers Giron se ravitailler en eau. On va se garer près du viaduc entre Giron et Belleydoux pour s’apprêter. Quel plaisir d’enfiler les néoprènes mouillées ! On marche avant de commencer Semine Aval. Cela commence par quelques bassins de nage. Le canyon est composé de moins de cordes que ceux des jours précédents mais par contre il y’a plus d’eau. A un moment il n y a pas d’amarrages évidents donc Jérôme va sonder le fond et donne son feu vert à Jean Mi et Vinnie pour un saut d’environ 4m.

 

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Jean Mi refera un saut dans une gorge plus étroite tandis que Jérôme et Vinnie préféreront la corde. La descente d’1h50 se termine par le contournement d’une cascade de 10m.

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On sort de la flotte, revient à la voiture, se change puis on démarre en quête d’une boulangerie. On arpente la ville de Nantua sans rien trouver. Jean Mi en profite pour aller voir une église romane gothique primitif du XIème siècle. On trouve enfin du pain et on va pique-niquer au bord du lac de Nantua.

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Notre motivation pour refaire une autre descente quelque part se ramollit, donc on va à Oyonnax boire un coup au bar « L’imprévu » doté de wifi. Jérôme checke les Via Ferratas du coin ainsi que la météo. Sur la route de Les Rousses, on s’arrête pour voir les Gorges de Flumen et le Chapeau du Gendarme.

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Aux Rousses, on se promène dans la station de ski, observe les cartes des restos puis on prend un apéro à la voiture en attendant une heure décente pour manger. Après 2 tentatives on trouve un resto qui n’est pas complet : triple fondue aux morilles (servie un poil précipitamment) avec vin blanc du Jura au menu.

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On ne s’attarde pas trop et on se remet en route vers notre refuge préféré Le Paradis. Pousses café avant de se mettre au lit.

Dimanche 01/06/2014

Lever à 8h, remballage puis on se met en route pour aller faire la Via Ferrata de la Roche au Dade. Le soleil tape bien et on commence par la partie « difficile ». Il y a 2 tyroliennes, quelques dévers un peu sportifs.

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Après environ 2 h on arrive en haut pour ensuite revenir à la voiture par un sentier. Début d’après midi on remonte vers la Belgique. On se relaie au volant et on arrive en début de soirée à Arlon pour droper Jean Mi à sa voiture. Jérome et Vinnie retrouvent Cécile à Bastogne et vont déguster une pizza avant de rentrer sur Liège et de se dire au revoir.

Participants : Jérôme, Vinnie et Jean Mi (La Calestienne)

 

AgaDoubs – 08/11/2013 au 11/11/2013

Nous devions être 12 au départ mais le nombre de participants a finalement fondu comme neige au soleil jusque 5.

Vendredi 08/11,

c’est finalement vers 17h30 que Alex, Jérôme, Cécile, Benja et Vinnie s’élancent sur les routes totalement pluvieuses, le coffre chargé de victuailles et matos spéléo à gogo pour ce week-end dans le Doubs.
Après les traditionnels arrêts ravitaillement au Luxembourg et frites à Arlon, Jérôme conduit frénétiquement le mini bus à travers les embruns au finish jusque la Ferme Équestre du Pont Du Diable à Crouzet Migette.
Il est 0h30 quand nous déchargeons nos effets de couchage et buvons quelques verres de Chartreuse avant de nous endormir tard.

Samedi 09/11,

 le réveil nous sort du lit à 8h15. Après avoir pris un solide petit déjeuner, nous mettons un peu d’ordre dans le véhicule et préparons le matos pour la sortie du jour. Une session de shopping de produits locaux plus tard, nous nous retrouvons à 12h30 sur l’espèce de parking au milieu des bois près du Belvédère à quelques jets de pierre de Nans-sous-Ste-Anne. Nous cassons la croute en attendant Remy Limagne et Claire qui arrivent un peu plus tard. On se met en tenue et puis on se dirige à 13h30 vers l’entrée du Gouffre de Vau.

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Benja équipe sous l’œil d’Alex et Jérôme, observé de près par Cécile et Vinnie. Son apprentissage est cerné par le vol chaotique de quelques chauves-souris. Remy nous informe qu’un nouveau spit ne serait pas du luxe à un des fractio du P 44 d’entrée. Les bruits du tamponnoir résonnent et c’est finalement une heure plus tard que nous nous retrouvons tous en bas du puits. De nombreuses salamandres, grenouilles et araignées saluent notre arrivée. Vinnie joue à l’apprenti photographe dans la petite salle qui queute juste à côté.
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Nous poursuivons par un couloir horizontal bien joliment concrétionné avant d’arriver dans une grande salle composée d’une orgie de stalagmites et stalactites.
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Pendant que Benja équipe un ressaut glissant, nous allons voir le fond de la salle qui queute avec plein de boue. Nous le rejoignons en haut avant de descendre un P4 suivit d’un P13 extrêmement glissant. Comme il est déjà tard et sous les conseils avisés de Remy nous décidons de faire demi-tour. En effet la suite s’annonce encore plus boueuse et moins intéressante. On revient dans la grande salle le temps de quelques clichés et puis Remy et Claire nous disent au revoir et entament la remontée. Nous poursuivons un peu dans la galerie horizontale et prenons une petite collation pendant que Vinnie immortalise les lieux.
La remontée du P44 n’est pas de tout repos, surtout avec des pédales qui n’ont pas la même longueur, un harnais de poitrine mal serré et un kit au dos, c’est une véritable école de vie !
Cécile déséquipe et nous revenons nous changer au mini bus. Il est près de 18h et la sortie a duré 4h . Nous rentrons au gîte et certains préparent les kits pour le lendemain pendant que d’autres s’affairent aux fourneaux. Nous préparons déjà le repas du lendemain et c’est finalement à 22h30 que nous passons à table avec au menu une Morbiflette accompagnée de vins du Jura. Nous allons nous coucher les uns après les autres (certains plus après qu’avant).

Dimanche 10/11,

nous nous levons de bonne heure. Jérôme et Cécile nous annoncent qu’ils ne vont pas aller sous terre aujourd’hui et préféreront une balade à la place… On prépare le bidon bouffe puis Alex, Benja et Vinnie partent avec le minibus jusqu’au Gouffre de Vauvougier. Peu après Malbrans, on suit un chemin boueux avant de prudemment s’arrêter. Fabrice Dotreppe accourt et nous accueille en sauveurs pour l’aider à se désembourber. Aidés de ses aspirants au brevet B, nous y arrivons sans difficultés puis nous devons pousser un peu le mini bus pour aller nous aussi nous garer en terrain moins glissant.
Nous nous changeons sous le ciel menaçant et puis allons rejoindre le groupe en train d’équiper et Remy et Claire sous le porche d’entrée de la grotte.
Benja était motivé pour équiper, mais vu la configuration des lieux ce serait un peu excessif avec l’équipement en place. Le groupe va vite pour équiper et c’est à 11h30 que nous empruntons la vire acrobatique et difficile avant de descendre le vertigineux puits d’entrée de plus de 30 mètres.
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Après un pendule, nous nous glissons dans une galerie latérale. S’en suit une série de méandres en oppo parfois étroits mais très secs. On descend deux puits avant d’arriver à une salle. Après une petite étroiture, nous continuons par d’autres longs méandres avec 2-3 passages d’étroitures au dessus d’une faille pas toujours simples à franchir. Nous continuons encore un peu, jusque peu avant le Puits du Guano avant de décider de faire demi-tour.

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Alex prévient Rémy devant que nous allons tout doucement remonter et nous entamons le retour. Le groupe qui équipe continue quant à lui mais nous ne voulons pas poursuivre et puis les retarder à la remontée. Après la série d’étroiture, nous pic niquons dans la salle et quelques séances photos plus tard nous reprenons la « route » de la sortie.
L’ascension du puits d’entrée s’avère moins difficile qu’elle n’en avait l’air, mais les dernières vires avant de rejoindre l’air libre et la terre ferme ont raison de nos dernières forces.

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Talonnés par Remy et Claire nous revenons aux véhicules pour nous changer. L’aventure aura duré 6h30.
Alex brave les ténèbres pour nous ramener au gîte où une bonne douche nous attend. Les boulets mijotent et Remy et Claire nous rejoignent bientôt pour l’apéro. Les Rocheforts (6,8 et 10) coulent à flots et les discussions diverses s’enchaînent avant que peu à peu nous rallions nos couches.

Lundi 11/11,

le réveil nous fait lever à 8h30, nous finissons les restes et commençons à ranger nos affaires et à charger le mini-bus. Nous réglons la note au propriétaire des lieux et puis nous nous dirigeons vers les Sources du Lison à Nan-sous-Ste-Anne.

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Le débit est impressionnant suite aux précipitations des derniers jours mais nous trouvons un endroit moins tempétueux pour nettoyer tout le matériel perso et collectif.

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Nous embrayons sur une petite promenade jusqu’au porche de la Sarrazine avant de passer une dernière fois dans une fruitière pour se procurer du fromage pour rentrer en Belgique. Nous sommes dans les temps en démarrant vers 14h. Après un passage obligé à Martelange pour faire le plein, nous allons souper dans un resto italien à Bastogne. Nous nous remettons en route pour Liège après une visite du Car Wash local.
Il est 22h quand nous atteignons le local, le temps de décharger et ranger les affaires nous nous quittons à 22h30 avant de chacun rejoindre son humble demeure.

Vinnie

Participants : Alex, Jérôme, Cécile, Benja et Vinnie

Photo par Vinnie et Alex

Expé Capéran – Pires Ainées – 22/07/2013 au 01/08/2013

Ce camp était prévu de longue date à l’initiative du club C7/Casa et il avait été prévu que la section spéléo du RCAE s’y greffent pour, tout le monde l’espérait, y faire des explos.
Les conditions sur place n’étaient pas très prometteuses les jours précédents le départ, en effet la neige y était encore bien trop présente pour l’époque de l’année. Certaines entrées de cavités étant même complètement bouchées et le chemin habituel pour accéder au plateau du Capéran était quasi impraticable.
Différents groupes d’éclaireurs du C7 se rendirent quelques jours avant la fatidique date du 22 juillet sur place pour tâter un peu le terrain.
En ce qui nous concerne, les objectifs du séjour étaient un peu flous du fait que nous n’y étions jamais allés et que les conditions neigeuses nous faisaient passer successivement d’un plan A à un plan B, puis C,…
C’est dans ce climat de doutes et d’interrogations que l’on se retrouve au local à 5h du mat le

lundi 22/07.


Olivier ayant au dernier moment déclaré forfait à cause de son dos en compote, nous sommes 4 à partir dans le mini bus finalement : Alex, Gauthier, Vinnie et en plus Arnaud D du CRSL.
On démarre à 5h45 après avoir chargé le mini-bus. On prend la route du Sud en se relayant au volant toutes les 2h. Le temps est caniculaire, mais l’airco rend le voyage moins lourd.
On arrive vers 20h au village de Laruns après avoir cherché un endroit où nous restaurer. On trouve « L’Auberge Belle Vue ». Les repas sont microscopiques et un peu chérot, heureusement qu’il y’a du pain à volonté et que le Jurançon est frais ! On quitte la table à 22h15 et à travers des chemins pentus, on se met à la recherche d’un endroit où camper. On finit par trouver quelque chose de plus ou moins plat. On trinque une dernière fois avant de poser nos matelas dans les pierrailles et dormir à la belle étoile.

Mardi 23/07,

on se lève à 8h, remballe nos affaires et on se rend à Gourette. On retrouve Rodolphe venu nous dire bonjour. Le village semble encore endormi en dehors de la saison de ski. Jack nous avait conseillé d’aller goûter aux omelettes de Jean-Michel à la Quebotte mais celle-ci étant fermée, on va prendre le petit déj dans une auberge au soleil. L’omelette n’y est pas mauvaise pour autant !
Il est 10h quand nous retrouvons Jean-Michel, restaurateur, chasseur, bonhomme, ami de Jack. Nous nous attablons quelque peu dans son établissement pour taper la discute et puis comme prévu nous chargeons notre barda dans son pick up.

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Il nous amène tous parmi des sentiers parfois raides le plus près possible du plateau de Bouy. Après une petite demi-heure de trajet chaloupé, le chemin devient impraticable à tout véhicule et nous déchargeons. Nous faisons un premier portage de 25 minutes jusqu’à la cabane de Bouy où nous retrouvons le camp du C7.
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Pendant qu’Alex et Arnaud s’installent, Gauthier et Vinnie font un deuxième et dernier portage. Après s’être nourri, on décide de faire un premier portage vers le plateau du Capéran.
Il est aux alentours de 15H quand nous démarrons chargé de nos affaires spéléos et d’autres choses. Nous nous trompons de chemin plusieurs fois, et finissons par nous aventurer dans des torrents à sec un peu casse-gueule. On descend, remonte, prend un affluent… On sue bien puis on décide de faire demi-tour quand ça devient trop raide. On revient à la plaque où l’on a du se gourer et on croise un groupe du C7 qui nous confirme notre erreur. On accroche nos sacs à un arbre sous une bâche et on remonte au camp vers 18h30. On est en tout une petite quinzaine avec les membres du C7 et leurs familles. On mange chacun notre nourriture. Riz aux lentilles corail curry pour nous. La fin du repas est interrompue par des draches successives et un orage. Malgré les bâches, le déluge finit par avoir raison d’elles l’une après l’autre et c’est dans une ambiance apocalyptique et jaunâtre que nous nous entassons dans la cabane. Tout le monde va se coucher vers 22h30. Nous sommes 4 à dormir dans la cabane.

Mercredi 24/07,

on se lève à 8h après une mauvaise nuit. Après le petit déj, avec Jack on se met en route, cette fois bien déterminé à trouver notre chemin ! On récupère nos sacs un peu mouillés puis on entame l’ascension raide et dure.

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Après 2h30, on arrive au lapiaz du Capéran à l’abri sous bâche tout confort installé par Jack et ses camarades du C7/casa les jours précédants. On sort du matos d’une cache dans divers bidons étanches et on installe quelques trucs. On mange, boit du thé puis on essaie de monter au Col du Capéran mais on fait demi tour car le névé est trop important. On revient à l’abri puis Jack nous fait la visite guidée à l’entrée de pas mal de trous dans le secteur qui ont été explorés ou sont toujours en travaux.
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On revient au camp de Bouy. On va se laver à l’abreuvoir à chevaux sans manquer de se faire bouffer par les taons. L’eau est glaciale mais ça rafraîchit ! On mange un barbec tous ensemble, la nuit tombe, la lune se lève et la plaine résonne des conversations jusqu’à 0h00 quand nous allons nous coucher.

Jeudi 25/07,

lever à 8h. Après le petit dej, tout le monde remballe ses affaires et une bonne partie du C7 nous dit aurevoir un peu déçu. Seuls Jack, Françoise, Zoé et Andrew continuent l’aventure.
Il est 10H quand on se met en route pour le plateau du Capéran 2eme acte. Certains avancent plus vite que d’autres mais on finit quand même pas tous arriver à 13h45 en haut. On monte nos tentes, aménage un peu les lieux et puis on se repose au soleil.

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Après le repas du soir il y’a préparation du matos et débat quant au programme du lendemain. On va se coucher à 22h30 après avoir admiré le couché de soleil.

Vendredi 26/07,

le réveil (Georges-Harry) sonne encore à 8h et après avoir déjeuné on grimpe jusqu’au Trou des Choucas avec Jack. Le vent est fort et après avoir déposé nos sacs spéléo, on contourne un massif pour admirer le paysage avec les commentaires et explications de Jack qui semble connaître le coin comme sa poche.
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Ce dernier et Gauthier vont préparer le terrain au LG10. Jack va donc s’y faufiler et constate avec bonheur que le LG10 est accessible malgré la neige! Puis, pour faciliter nos déplacements prochains ils installent quelques cairns baliseurs et équipent en fixe son entrée ainsi que la descente/montée du Col Du Ger.
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Pendant ce temps il est 12h quand Alex montre à Vinnie comment planter un spit, puis Arnaud D équipe la descente. Nous sommes sans doute les premiers à redescendre dans ce trou depuis plus de 30 ans ! Succession de puits et pentes remplies de pierres qui glissent parfois… Certains spits ont l’air encore potables depuis tout ce temps. Après un avant dernier puits de 60 mètres on touche le fond vers 14h.
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On doit bien se rendre à l’évidence : la grotte ne continue pas à cause d’un éboulis en pente qui est bouché. Des vieilles gourdes nous rappellent une précédente présence humaine. On se fait une soupe car il fait froid ( 4-5°c) et pendant ce temps on remarque un drôle d’insecte sur la jambe de Vinnie. Il est plus petit qu’un ongle, translucide, avec des pinces comme un scorpion. Alex passe un peu de temps à essayer de le photographier. On commence à remonter le puits bien épuisant. Il faut faire attention aux cailloux instables…On finit par retrouver la surface à 16h30. Il fait chaud dehors par rapport à la cavité. On se pause au soleil dans le vent pour faire sécher nos effets puis on revient au camp. Françoise, Andrew et Zoe vaquent à leurs occupations. Après un 4h tardif, Jack et Gauthier reviennent du LG 10 et d’après leurs dires, cela semble prometteur ! On se raconte nos journées autour de lioph avant d’aller se coucher à 22h30.

Samedi 27/07,

lever un peu difficile à 7H. Arnaud fait des crêpes, d’autres terminent les restes d’hier soir.
A 9h30 nous  (Jack et Alex) démarrons et après une marche d’approche de +/- 1h et la visite de quelques trous en surface, nous nous rendons au LG10.
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Une fois équipés chaudement, nous nous faufilons dans une fissure entre roche et névé, légèrement arrosés par les filets d’eau de fonte des névés. Lorsqu’on atteint l’entrée à proprement parler de la grotte, on est enfin au sec mais avec un bon courant d’air qui refroidit l’atmosphère. De toute façon, pas le temps d’avoir froid : Jack rééquipe une série de petites descentes pendant qu’Alex s’acharne à élargir quelques passages. L’équipement est rapide et on atteint rapidement une étroiture de 3 m bien pénible qui ne demande qu’à être élargie. Heureusement, au-delà ça devient large. On se croirait en France, tient. On fait demi-tour à la tête du puits qui faisait office de terminus l’an passé. La remontée se fait sans histoire. TPST : 7h

Au même moment, Arnaud, Gauthier et Vinnie portent leurs affaires spéléo, des bâches, vieilles cordes, mats en plastique sur le col de Ger.
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Arnaud installe quelques mains courantes pour faciliter le passage du pierrier. Il y’a du vent et le paysage est magnifique ! On arrive tout près du début d’abris commencé par un membre du C7 des années plus tôt (3 murs de pierres empilées). On continue son édification à la façon Tetris. On y passe la journée, on fait 2 pauses casse croutes. Un vautour s’envole alors qu’on prend de la glace. On se remet à l’ouvrage. Seul le bruit des blocs qui se jettent, se brisent, s’entassent et le souffle du vent berce nos oreilles. A un moment de l’après-midi, le temps se gâte et on installe 2 bâches tendues par un quadrillage de cordes sur les 3 arceaux grâce au tricotage d’Arnaud. Ce n’est pas simple avec les rafales de vent et la pluie glaciale qui s’abat sur nous. Une fois l’abri de fortune +/- stabilisé, on s’y réfugie avec nos ponchos imperméables.
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Ça se calme et on en profite pour redescendre au camp en trottinant ça prend 15 minutes. Il est 17h40 quand on y boit un thé réparateur. Après quelque discussion, on commence à préparer le repas : oignons, fruits secs sauté à la crème de curry et riz. Alex et Jack reviennent pile poil pour manger à 19h30 et nous raconte leur journée de 7h sous terre.
On essaie d’organiser la journée du lendemain et les plans changent sans arrêt. Le brouillard monte de la vallée sur le camp et y dépose son manteau de nuit.

Dimanche 28/07,

lever à 7h. Vinnie se sent un peu fatigué par ces derniers jours et un sommeil inconfortable, c’est pourquoi il choisit le repos finalement. Alex, Arnaud et Gauthier montent au LG10 pour y continuer la pointe.
Au passage, l’étroiture de -40 est retaillée par Gautier qui s’acharnera également courageusement au burin sur l’étranglement à -60.
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Le trio enchaîne alors deux nouvelles verticales aux dimensions très sympathiques. Malheureusement, s’ensuit un méandre trop étroit que pour être franchi dans l’état. On devine cependant qu’il y a du vide au delà. Autre alternative : une grosse lucarne perchée à mi puits. Ils en restent là pour aujourd’hui, le camp est déjà à quelques heures de progression.
En surface, vers midi Jack qui avait choisi de se reposer aussi, François, Andrew et Zoé cogitent aux énigmes Royco. L’après midi se passe calmement pour tout le monde sauf pour Jack et Andrew qui font un portage-reconnaissance par le col du Plaa Ségouné. Ils reviennent vers 19h, suivis de près par Alex, Arnaud et Gauthier. Ils racontent leur journée sous terre en dégustant de délicieux lioph. On plonge sous nos couettes à la tombée du jour.

Lundi 29/07,

on se lève à 8h et après un solide petit déj on se prépare. Gauthier passe une journée « repos » à ériger un mur coupe vent devant l’entrée de  l’abri commun. A 10h on monte au Col du Ger avec Alex qui nous aide pour un portage et puis part randonner toute la journée.
Jack, Arnaud et Vinnie se changent à l’abri construit samedi puis on marche 20 minutes jusque l’entrée du LG 10. Il est 12h quand on descend sous terre. On passe par des passages étroits, coupants, verticaux sous un névé. Arnaud et Jack ne trainent pas, Vinnie a un peu du mal à les suivre. Succession de petits puits et d’étroitures en pente. Ils commencent à faire de la Topo pendant que Vinnie essaie de faire des provisions d’eau pour la journée avec les écoulements. Après une vilaine étroiture incurvée de 2m, Vinnie se mets une première fois sous la burkhanette d’Alex pour ne pas trop se refroidir.

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On se fait une soupe-nouilles chaude vers 14h30. Ça retape ! On s’égare un peu par une lucarne fossile après des passages en oppo. Arnaud désob des blocs dans un méandre étroit et ça continue. Ils constatent plusieurs passages possibles mais on fait demi-tour et revient au dernier puits qu’on descend. Jack essaie d’élargir une étroiture avec 4 charges d’explosifs dont 1 foire. Il arrive quand même à passer suivi par Arnaud. Vinnie reste encore sous la burkhanette une quarantaine de minutes. Ils équipent puis manquent de corde et finissent par revenir en râlant un peu. Nous entamons la remontée alors que Jack et Arnaud déséquipent. Vinnie fait malencontreusement tomber un caillou sur l’épaule de Jack et galère un peu pour remonter…
Il est 22h quand on ressort enfin au dessus des nuages sous un superbe ciel orangé TPST:10h. On revient à l’abri pour se changer et puis on redescend dans le noir au camp à 23h15. Gauthier nous attend avec une omelette aux fruits secs fumante puis Alex se relève pour entendre  nos nouvelles. Gauthier fait un massage magique dont il a le secret à l’épaule de Jack. On va s’écrouler épuisés à minuit.

Mardi 30/07,

après une « grasse mat », on se lève à 10h avec l’arrivée du soleil sur le camp. Après collation on se prépare. Alex et Arnaud partent en éclaireurs pour démonter l’abri sur le col du Ger. On y monte peu après avec Gauthier, Jack et Andrew tandis que Françoise redescend déjà au plateau de Bouy. Une fois en haut, on fait sécher nos affaires spéléo d’hier puis on replie tout et on se met en route avec nos sacs. On passe au dessus d’un gros névé casse gueule jusqu’au col du Plaa Ségouné (Weaver).
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Après une petite pause, on descend par un pierrier très pentu pour arriver aux lacs gelés du Plaa Ségouné pour arriver enfin aux derniers télésièges. On dépose nos sacs dans une remise avec l’aide d’employés des télésièges. On mange une soupe, puis on entame la pénible remontée de près de 700 mètres de dénivelé ! Arrivés au col du Plaa Ségouné, Alex, Arnaud et Gauthier toujours vaillants sont en train de monter jusqu’au Pic du Ger (2700m). Jack, Andrew et Vinnie se contentent de rester à 2500m et d’admirer le paysage quand même fameux ! On se remet en route jusque l’abri démonté du col du Ger. Les derniers déséquipent les mains courantes puis on revient au camp à 19h. On mange une omelette aux champignons, du riz puis on passe beaucoup de temps à admirer notre dernier coucher de soleil là haut.
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Mercredi 31/07

après s’être levé à 8h et avoir mangé ce qui traîne, on commence à tout ranger. Ça ne s’organise pas si mal que ça ! Zoé fait des crêpes pour midi. On remet tout ce qui doit l’être dans les bidons étanches et puis dans la cache.
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A 13h30, on est fin prêts et on entame la descente de la pente herbeuse. On fait une pause baignade et guimbarde à la petite cascade avant de continuer jusqu’à la cabane de Bouy. Un dernier effort nous amène jusqu’au point de rendez vous avec Jean Michel.
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Il est 16h quand nous embarquons tous dans son pick up qui nous redescend à Gourette. Françoise nous rejoint sur le parking et pendant que nous trions et rangeons nos affaires dans le mini bus, Jack et Jean Michel vont chercher nos sacs laissés hier aux cabines de télésièges. On va tous prendre une douche enfin, et un apéro au gîte que Jack et sa famille ont loué. A 19h on va tous au resto « La Quebotte ».
Cocktail myrtille Jurançon, fondue au fromage de Gourette, Jurançon et cèpes ainsi que d’autres délices sont au menu! Un génépi finit de nous faire digérer.
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A 22h30, repue, la famille de Jack retourne au gîte après nous avoir dit aurevoir pendant que nous nous posons à plat au bord d’un parcours vita, un terrain de tennis et un ruisseau pour dormir. On ne dort pas très bien mais on a des millions d’étoile au dessous de notre couche.

Jeudi 01/08,

on est réveillé peu avant 7h par des moutons et des chiens de bergers… On lève le camp de fortune, et on se met en route jusque Larens où on s’attable pour un petit déjeuner. Il est 8h quand on prend le départ du retour. Encore une fois, on se remplace au volant toutes les 2h. Le choix de passer en dessous de Paris semble judicieux car nous ne rencontrons pas trop d’embouteillages. On fait une halte à Bouillon pour manger des frites, ensuite une autre à Nandrin au Car Wash avant d’arriver au local vers minuit. On trie nos affaires respectives et puis chacun rentre chez lui des souvenirs plein la tête.

Vinnie et Alex
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Participants : Alex, Gauthier, Vinnie ainsi que Arnaud D du CRSL et Jack du C7/Casa

Photos réalisées par Vinnie,Alex et Jack

Yorkshire Dales Camp 29/03/2013 – 05/04/2013

Vendredi

Bull Pot Fram

Le rendez-vous fut pris aux alentours de 15h pour les 7 aspirants au voyage spéléo dans le Yorkshire (quoique à la limite avec le comté de Cumbria et non pas le Comté du Doubs ndlr) vendredi 29 mars 2013 pour préparer le matos et faire les courses pour les jours à venir.

C’est peu avant 17h que le moteur du mini-bus ronronne pour entamer la route relativement fluide pour une veille des vacances de Pâques. Après quelques cafouillages horaires, vers 22h à Calais nous picniquons (pour nous Calais l’estomac) dans l’espace austère et futuriste du wagon du Chunnel pour la traversée de la Manche souterraine. Ensuite la route à gauche pour atteindre Casterton se déroule sans accroc (que nous n’avions plus depuis notre cassage de croute).

Après notre arrivée sinueuse jusqu’à la Bull Pot Farm bien isolée du monde et un petit verre, c’est harassé par environ 1000km de route que nous nous glissons avec soulagement dans nos duvets.

Samedi

Bernie'sLe matin, après un « typical English breakfast » nous visitons quelques magasins pour des produits locaux avant de nous arrêter faire quelques emplettes et nous restaurer chez Bernie’s à Ingleton.

De retour à notre gîte, quelques motivés se hâtent pour aller faire un petit tour à la Bull Pot of The Witches, située à quelques centaines de mètres de là. C’était l’occasion pour certains de revoir quelques techniques de progression sur corde et d’équipement dans le puits d’entrée. Après avoir cheminé par différentes parties de la grotte, nous décidons de faire demi tour et après 2h passé sous terre nous sommes à nouveau à l’air libre à 20h30.

Bull Pot of the Witches
C’est alors que nous dégustons de bon cœur des spaghettis aux 3 fromages et brocolis préparés par Jérôme. Le groupe ne tarde pas trop à aller se coucher car la journée du lendemain s’annonce fatigante.

Dimanche

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le matin, de bonne heure Ray et Sam, nos 2 guides locaux, se pointent pour nous emmener au Lancaster Hole (une partie du fameux réseau de Ease Gill). Nicolas et Anne Laure, quant à eux, passeront la journée à se balader et admirer les paysages en surface.
2013-04-02-speleo-342013-04-01-speleo-22Après une vingtaine de minutes de marche, nous sommes en haut du puits d’entrée de la grotte. Après cette belle descente d’une trentaine de mètres, nous évoluons tantôt horizontalement tantôt un peu plus verticalement avec des cordes déjà installées. Certains endroits étaient vraiment photogéniques et nos deux guides ne manquèrent pas de nous taquiner quand nous prenions un peu trop de temps à essayer d’immortaliser ces lieux. A un moment donné de cette traversée assez sportive nous rangeons nos baudriers dans nos kits pour nous permettre d’évoluer plus aisément dans cette cavité étonnamment sèche en cette saison. Après une succession de grandes salles nous atteignons Wretched Rabbit. De longs méandres flottés pour les pieds et parfois plus étroits finissent par nous mener au pied d’une série de ressauts que nous devons franchir en nous hissant à l’aide de grosses cordes fixes sur place. Après 6h de sortie, nous récupérons la corde d’entrée du puits de Lancaster Hole avant de revenir nous dévêtir dans la Changing Room de notre refuge.

Nos compagnons locaux ne tardent pas à filer à l’anglaise avec comme excuse de regarder le tour des Flandres à la télévision… Nous les chargeons néanmoins de  divers chocolats, sirop et autres bières belges. Par après, le chili con/sin carné nous permis de faire de beaux rêves.

Lundi

Après un petit dej tout aussi anglais et l’allumage du feu, l’ULS passe nous dire bonjour et jeter un coup d’œil aux topos affichées aux murs avant se faire une incursion dans Ease Gill comme nous hier.
De notre côté après s’être changés, notre groupe au grand complet marche pendant 40 minutes tannés par les vents glacés jusqu’à l’entrée de County Pot. Enfin à l’abri du vent, nous nous réchauffons un peu au soleil avant de nous engouffrer dans l’obscurité. Rapidement et après quelques méandres nous arrivons dans un collecteur puis nous suivons d’autres méandres que suit la rivière. Par moments, malgré la topo et les précieuses indications des Anglais de la veille, on doit chercher notre chemin. A la recherche du snake meander, Alex et Arnaud partent en éclaireur dans un méandre de plus en plus étroit, où il doivent évoluer sur le flanc à moitié dans la flotte pour finalement rebrousser chemin et nous dire que ce n’est pas par là. On prend un autre chemin, puis on revient à notre entrée par un raccourci après 4-5H. On est pas trop mouillé et le retour nous semble moins long et moins dur qu’à l’aller.

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Peu après être rentré à la ferme, l’ULS ressort de son trou, vient se réchauffer et boire l’apéro avec nous, notre gîte se transformant pour un temps en une fourmilière. Un bon repas végé pour tous finit de nous requinquer.

<Samsung i85, Samsung VLUU i85>

Mardi

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Nous revenons un peu à la civilisation pour quelques achats et nous nous garons le long d’une route, avant de se changer et d’entamer l’ascension de collines autour de la montagne Ingleborough bien enneigée. Les vents glacials sont toujours de la partie et après un peu moins de 1h30 de marche épuisante tantôt dans la neige tantôt sur le lapiaz, nous touchons au but: Tatham Wife Hole. Nous ne sommes pas totalement certains que nous sommes au bon endroit, mais tout porte à le croire (descro, photos, et même les discussions avec les promeneurs) malgré l’absence de repère. Le problème c’est qu’il y’a plusieurs mètres de neige qui bouche l’entrée de la grotte, on creuse prudemment quelque peu mais on doit bien se résigner et revenir au véhicule bredouille. Frustrés, on se rhabille (Jacob) puis rentrons « chez nous ».

dscn5687Cette petite randonnée improvisée vivifiante n’a pas vraiment motivé les troupes à tenter une autre sortie en ce jour. Aussi quand l’idée de retourner dans Bull Pot of The Witches à un jet de pierre est évoquée, seuls deux doigts se lèvent dans l’assemblée. C’est ainsi fraîchement repassés pour la 3e fois par la case cabine d’essayage que Arnaud et Vinnie se retrouvent à nouveau en haut du puits d’entrée. Lentement mais surement Arnaud équipe, puis nous nous engouffrons sous terre par un autre chemin que samedi. Après un 2e puits, nous explorons un peu à gauche et à droite avant d’arriver dans un salle de volume respectable et en bas d’une beau P30. Nous nous rendons compte que nous sommes dans un cul de sac et nous revenons sur nos pas. Nous retrouvons une partie de la grotte visitée l’autre fois, Arnaud ne manquant pas d’aller récupérer une corde installée un peu pour rien lors d’un passage vertical aisément franchissable sans. Il équipe le fameux puits délaissé la 1ere fois et nous finissons par atteindre la rivière souterraine. Après l’avoir suivie parallèlement sur quelques mètres par un passage à plat vente étroit, il est déjà tard et nous décidons de remonter. 
Il est 20h15 quand nous admirons les derrières lueurs du crépuscule, le couscous mijote et la barbaque suinte sur la grille du barbecue après finalement 4h d’escapade. Une fois repus nous nous endormons.

Mercredi

Une longue journée nous attend, aussi il est 7h quand nous frissonnons au saut du lit avant nous mettre quelque chose sous la dent et de passer chez Bernie’s faire scier le delta coincé de Nicolas. Nous retrouvons nos potes de l’ULS à Clapham. Le temps encore trop froid pour la saison n’a pas encore ramené trop de badauds pourtant si présents d’habitude à cet endroit. C’est donc sans trop exposer nos raies (Ray pourtant ne faisait pas partie de la sortie) aux passants que certains enfilent leurs tenues de combat. On pénètre à 26 sans pour autant marcher au pas dans le Yorkshire National Park pour suivre un très joli sentier pendant 1h avant d’arriver à ce qui nous intéresse: Le Réseau de Gaping Gill.

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On se divise en 4 équipes et on descend par différentes entrées du réseau. L’idée est de se retrouver tous dans la Main Chamber et puis de remonter par les voies équipées par un ou l’autre groupe pour faire une traversée. Enfin, le repas du soir sera prévu au gîte de l’ULS.

On s’engage donc vers 12h dans Stream Passage avec pour commencer un belle étroiture coudée pas facile à passer pour les grandes jambes avant de suivre de longs méandres et ensuite une succession de puits d’une trentaine de mètres. On n’est heureusement pas trop arrosé par la flotte qui s’y engouffre en cascades et provoque un souffle frais. Après pas mal d’attente pendant l’équipement de la suite et un flash tombé malencontreusement dans le jus, on poursuit par une série de méandres par les plafonds en oppo et longé. Peu après et un changement radical de décors on arrive dans des passage bien glaiseux où nos chaussures s’enfoncent littéralement et où on se perd un peu. On doit être dans la Mud Galerie. Pierre Cartry ne nous voyant pas arriver, vient à notre rencontre et nous hâte par de longs « tunnels » assez épuisants car on doit évoluer à 4 pattes. C’est plus ou moins à ce moment que Rodolphe se tord la cheville. On finit malgré cela par arriver dans la fameuse Main Chamber qui a elle seule vaut vraiment le déplacement! Il s’agit d’une des plus larges salles souterraines connues d’Angleterre avec un large puits d’entrée de 110 mètres où s’engouffre une fracassante cascade. Après avoir fait un petit picnic éclaboussé ça et là, nous avons changé légèrement nos plans: Rodolphe avec sa cheville foulée se doit de rejoindre la surface le plus vite possible c’est-à-dire par la Lateral Shaft et éviter ainsi les longues marches et ramping des autres itinéraires. Ainsi, Jérôme, Vinnie, Anne-Laure et Nico prenne la direction de Flood entrance pour sortir par Bar Pot comme initialement prévu, tandis que Rodolphe, Arnaud et Alex entame la longue remontée précédés par 2 autres compères de l’ULS.dscn5736

 

Le premier groupe amputé de 3 personnes mais greffé à une équipe de l’ULS a repris le cours de l’itinéraire prévu d’abord par d’interminables passages à 4 pattes avec des endroits où il faut mettre ventre à terre et ramper dans de sales cailloux. C’est dans ce genre de situation qu’on se maudit de ne pas avoir de genouillères/coudières!

De l’autre côté, en remontant la Lateral Shaft, l’ascension de la première longueur (+/- 50 m) se fait à l’abri du jus malgré les embruns. S’en suit une vire sur une plate-forme proche de la cascade, puis enfin la dernière longueur (+/-50 m) qui, malgré les déviations installées par l’équipe précédente, s’avère être copieusement arrosée par une eau glaciale de fonte de neige sur une bonne quinzaine de mètre de remontée. C’est carrément vivifiant et heureusement que la sortie est toute proche, se dit Alex, suivi par Rodolphe et Arnaud qui se charge du déséquipement. Qui plus est, des stalactites de glaces s’effondrent régulièrement du plafond de la Main Shaft provoquant un grondement lors de leur chute de 110 m… assourdissant!  C’est durant cette remontée sous eau que Rodolphe se sens tout d’un coup « assommé » par la cascade. Sentant le malaise arriver, il interrompt sa remontée, fait une ultime conversion et redescend jusqu’à la plate-forme, à la grande surprise d’Arnaud (occupé a déséquiper). Rodolphe est au plus mal et est vite pris en charge par Arnaud, qui l’enveloppe dans une couverture de survie et appelle les secours à coups de sifflet. Du haut du puits, Alex bien refroidit (il commence à geler dehors) est mis en alerte et tente dans un premier temps de prévenir les deux de l’ULS, introuvables. Il décide alors de redescendre aux nouvelles avec plusieurs couvertures de survie et la corde d’intervention. Une fois descendu, avec l’aide d’Arnaud, ils font tant bien que mal un point chaud à Rodolphe. L’endroit est exigu et peu confortable. Tandis qu’Arnaud enveloppé dans la burqannette tient Rodolphe éveillé, Alex remonte péniblement le puits sous la flotte jusqu’à la surface. Il met les secours en alerte et pars à la recherche des autres. Il tombe sur ceux de l’ULS et les autres membres du RCAE qui sortent justement de Barpot. Très vite, nos spéléos se mettent en œuvre dans le but de hisser Rodolphe hors du trou. Après que Pierre soit descendu donner les instructions à Arnaud, le dispositif est mis en place et nous rassemblons suffisamment de costauds pour la manœuvre. De son côté, Benoit fait la centrale téléphonique pour diriger les secours. D’ailleurs ceux-ci ne tardent pas à arriver assez rapidement et, voyant que les spéléos belges semblent gérer la remontée de la victime, nous laissent travailler. Par chance, à quelques kilomètres de là se déroulaient un grand exercice de sauvetage spéléo et les protagonistes ont pu rappliquer au plus vite.Après 3/4h d’effort, Rodolphe est enfin sorti. En état d’hypothermie, il est tout de suite pris en charge par les secours anglais : civière chauffante, appareil respiratoire à air chaud, puis évacuation en hélicoptère de la R.A.F jusqu’à l’hôpital d’Harrogate. Nicolas en parfait bilingue l’accompagne ainsi jusqu’à l’hôpital. Nous n’avons pas cette chance et quittons le massif à pied pour être ensuite évacués en landrover jusqu’au poste du C.R.O à Clapham. Une fois à l’abri et ravigoté par des boissons chaudes, angoissés nous avons attendu les nouvelles. Rassuré que personne ne manquait à l’appel et était sain et sauf au poste, l’équipe commençant à revenir au bercail nous avons pu partir vers 23h. L’ ULS est rentrée à son gîte et nous avons repris le mini bus pour aller rechercher nos deux compagnons à Harrogate. Après 1h30 de route nous sommes arrivés aux urgences de l’hôpital où Rodolphe subissait différents examens. Encore secoué et frigorifié il allait toutefois bien dans l’ensemble. Après une longue attente des résultats et avoir sérieusement entamé le stock de chips du distributeur on put tous reprendre la route de la Bull Pot Farm.

C’est vers 4h30 que nous avons enfin pu avaler notre premier vrai repas de la journée et aller s’écrouler dans nos sacs de couchage.

Jeudi

Nous étions censés aider nos 2 guides anglais pour une séance de désobstruction, mais bien sur personne n’avait le cœur à ça. Donc après une « grasse mat » et un brunch on retrouve Benoït de l’ULS et on va chez Bernie’s à Ingleton et faire des derniers achats avant de repasser au poste de secours récupérer quelques oublis et les remercier encore une fois.
En milieu d’aprem on va à Austwick (non pas pour nous recueillir sur les victimes de l’holocauste mais) au gîte de l’ULS trier les différents matos éparpillés durant l’urgence d’hier. On boit l’apéro et on discute pas mal de nos déboires et en tirons quelques leçons pendant que petit à petit le club revient de ses différentes occupations. Fin d’aprem, nous prenons congé et revenons nous atteler à la 1ere phase de nettoyage de notre gîte. Le ventre creux nous cherchons un pub pour nous restaurer à Kirsby Lonsdale, mais après 20h30 plus aucun ne sert à manger. Nous nous rabattons sur un resto indien (vaut mieux que deux tu l’auras) pas dégueulasse ma fois!
Repus, peu avant l’heure du crime nous errons tels des hydres athées à la recherche d’un pub encore ouvert pour s’en jeter un dernier derrière la cravate mais nous devons nous résigner à rentrer devant tant de portes closes. Nous profitons de la présence de Ray et Sam pour causer un brin et vider quelques dernières canettes avant d’immuablement sombrer dans le sommeil non sans avoir admiré une dernière fois le ciel étoilé.

Vendredi

Debout de bonne heure nous finissons le nettoyage et le rangement de la Bull Pot Farm avant de prendre la route du retour à 9h. Le trajet est bien plus embouteillé qu’à l’aller, mais par contre le Channel n’a pas de retard. Nous déchargeons le mini bus au local au Sart Tilman vers 22h et après l’avoir nettoyé nous nous disons au revoir après cette super semaine passée ensemble!

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Vinnie et Alex
Participants: Alex, Jérôme, Arnaud, Rodolphe, Nicolas, Anne-Laure, Vinnie (RCAE)
                            Ray et Sam
                            19 Personnes de l’ULS