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Cap au Capéran !

Le camps de cet été se passe dans les Pyrénées, notre petite bulle, notre paradis à nous. Heureusement, le C7 veut bien nous le prêter ! Et c’est donc avec eux que nous allons partager 10 jours de bonheur.

Vendredi 3 août
Le rendez-vous est donné à 13h30 au local. A notre grande surprise, nous arrivons à finir le tétris du minibus assez rapidement pour partir vers 15h. Nous passons chercher Sylvain chez lui et reprenons la route à 17h. Voici l’itinéraire que nous avons choisis, plutôt efficace car il nous évite Paris et autres ralentissements ; 15h de route en tout et pour tout, pas mal : Liège, Wellin, Bouillon, Sedan, Charleville, Châlons-en-Champagne, Troie, Orléans, Limoges, Toulouse, Tarbes, Pau, Laruns, Gourette.

Robert, qui ne devait pas conduire, conduit 5h alors qu’Alex n’a pas dormi, stressé d’être à la meilleure place pour le faire ! Comme nous avions l’habitude du second minibus, avec lecteur CD intégré, nous nous sommes un peu retrouvé hasbeen à la vue de la modernité qui régnait dans ce nouveau véhicule ! En n’ayant que 2 petites clefs USB où traînaient quelques musiques pour nous tenir éveillés, les rois du monde vont nous manquer cette année ! Brassens et Brel nous accompagnent donc tout le trajet et nous finissons par Classique 3. Nous arrivons à 6h28 à Laruns où nous forçons une boulangère à ouvrir 2 min plus tôt pour acheter toute sa marchandise en affamant la population locale. Nous parcourons le marché du village à la recherche de victuailles fraîches, nous passons à la droguerie pour acheter quelques litres de naphte et nous finissons au supermarché, où Solenn épuisée, s’endort sur le parking, la conduite sans doute !

Nous arrivons enfin à Gourette où nous retrouvons notre gars du terroir, Serge, à la caserne des pompiers. Nous répartissons les charges dans les sacs et nous nous amusons à les peser. Cédric débarque vers 13h30 pour faire recharger les batteries des foreuses. Serge fera un premier voyage avec son 4×4, accompagné d’Olivier qui retrouvera Jack au Plaa Ségouné. Le deuxième voyage se fera vers 15h par Jean-Michel, notre 2e copain du village. Nous faisons donc les magasins en attendant l’horaire puis testons les bières de son bar ! La montée en 4×4 fut très drôle et très secouée et nous arrivons enfin au Plaa Ségouné où nous attend nos 2 comparses. Le départ se fait à 16h40 pour le camp. Alourdie, Charlotte fait un roulé-boulé dans la dernière descente, Solenn, essayant de maîtriser la chose, ne maîtrisera rien du tout et c’est Jack qui sauvera les deux filles ! Sylvain nous rappelle qu’il n’aime pas cette descente et nous arrivons à 18h40 au camp embrumé où nous montons les tentes.

CaroT et Alex sont rapidement désignés volontaires comme cuistots de la semaine et nous concoctent du poulet au riz avec son lait de coco, ses noix de cajou et ses poivron à 10 € le kilo… avec quelques petits asticots en prime ! Le premier pastis de la semaine est offert par Cédric car nos victuailles liquides passeront la nuit au Plaa Ségouné.

Dimanche
La surprise fut générale et totale quand Charlotte et Caro se lèvent à 9h et se rendent compte qu’elles sont les premières debout, la première fois dans l’histoire du RCAE !

-Toute la troupe fraîchement débarquée de la veille, avec Caro vêtue de son seul bourrelet, retourne au Plaa Ségouné pour faire un portage et ramener les sacs qu’ils avaient laissés. Nous partons vers 11h en faisant un petit détour par le LG 10 pour indiquer le chemin à ceux qui ne connaissent pas la grotte et laisser du matos pour le lendemain. Dans la montée, que Sylvain n’aime vraiment pas, nous nous rendons compte que Charlotte a eu un bleu suite à la chute de la veille ; et oui, on peut avoir un bleu sur une poignée d’amour ! Nous essayons un chemin pour éviter la montée dans le pierrier de la mort, qui n’est franchement pas concluant ! Arrivés sur place à 13h30, nous pique-niquons, siestons et partageons les courses et le matériel. Le départ se fait à 15h30 et nous arrivons au camp à 17h45. Lors de la descente du pierrier de la mort, Solenn et Charlotte prendront leur temps pour créer un chemin avec un virage (Si, y avait un virage !) et nous finissons la descente dans le brouillard.

-Jack et Cédric :

Cavité : UL1 Objectif : équiper toute la grotte

Entrée : 13h Sortie : minuit 30 TPST : 11h30

Nous descendons avec une C70 pour rééquiper le puits de l’entrée occupé par les chocards et leurs oisillons. Nous remettons en place les cordes stockées aux sommets des verticales sur plaquettes, laissées en fixe il y a 2 ans. Tout roule jusqu’au milieu du « Soixante-dix », au fractio à plus ou moins 20 mètres du fond, nous arrivons en bout de corde et aucune en vue pour continuer. La corde qu’on aurait dû utiliser a été retrouvée à la remonté, cachée dans une alcôve sous des dalles, 40 m plus haut ! (= 100 mètres de diamètre 10, neuve) On sort donc une C30 prise en principe pour plus bas et prenons pied sur la grosse margelle du « V ». Il y a là, pas loin de 150 mètres d’anciennes Edelrid de diamètre 10 mm. A défaut d’autres, nous repartons avec celles-là. Grâce à la foreuse, il est facile d’imaginer des amarrages pratiques et sereins. Jack équipe le rappel guidé pour passer par le shunt et éviter le piège du puits archi-flotté en crue. De nouveaux goujons en nouveaux goujons (plus ou moins 20 placés), on atteint « l’Hôtel sans Etoiles » à 21h pour une bonne bouffe bien méritée à -270 mètres où nous laissons un kit plein d’Elderid  (C80 + C12 de diamètre 9 mm + une C8 + 6 gougeons et plaquettes). Nous commençons la  remontée vers 22h, où Jack se demande comment il avait pu passer autant de nuits en bivouac sur hamac à l’hôtel sans Etoiles !!!

Objectif atteint ? +/- : équipement installé jusqu’au puits d’Isco Prochain objectif : finir l’équipement + escalade

Tout le monde s’occupe en ce début de soirée :  CaroT et Alex cuisinent, Caro et Sylvain cherchent de grandes pierres pour agrandir la table intérieure, certains font la vaisselle, d’autres s’étirent. Piégée par Sissi qui a un peu trop pompé le pick-one, nous apercevons la tête de Caro dans une immense flamme où elle manque de perdre ses cheveux ! 21 cuillères de Mousseline suffiront pour créer de la purée qui s’accompagneront de saucisses et de courgettes.

Lundi:
– Olivier, Alex et CaroT

Cavité : LG10 Objectifs : faire la topo  entière et continuer l’explo

Entrée : 12h30 Sortie : 19h30

Nous partons du camp à 11h avec le soleil qui tape et rentrons pour se rafraîchir dans la grotte vers 12h30 où nous débutons la topo à 13h30, à partir de « Sissi-la-Grosse ». Toute la topo est à refaire parce que personne ne sait où est celle que Sylvain a faite il y a 2 ans ! Alex prend note et fait le croquis pendant que CaroT prend les mesures. Ils font la topo jusqu’au fond avant de rejoindre Oli qui a escaladé et foré pour placer des amarrages. L’escalade est prometteuse, Olivier a même fait de la première ! Il a équipé 2 pendules et une main courante en trois tronçons, jusqu’à « la Lucarne-à-Robs »….qui donne ! 3-4m chiatiques suivis d’une chicane genre RésoB, sur plus ou moins 25m pour arriver à un passage étroit élargi à coups de talon qui donne en affluent dans un système puits-méandres. Nous devons nous arrêter car nous n’avons hélas plus de goujon en tête d’un puits estimé à plus ou moins 20-25m en section d’env. 4 x 6-8 m. 

Objectifs atteints ? oui Prochain objectif : continuer l’explo 

-Caro et Sylvain

Cavité : UL1 Objectif : descendre les affaires des bivouaqueurs à la base des puits d’Isco

Entrée : 11h Sortie : 23h30

Nous partons avec Robert tous très chargés ;  Sylvain se fait avoir en portant 3 kits, Caro et Robs font leurs princesses en n’en prenant qu’un chacun… mais beaucoup plus lourd !

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Nous établissons un premier contact avec un chocard à la base du puits d’entrée. Surement un oisillons tombé du nid, n’arrivant pas  retrouver la sortie. Caro prend quelques cailloux à la descente dans la « salle RCAE » et les planque pour la remontée avant de se mouiller dans Jaws. Robert leur fait visiter le « Bivouac sans Etoiles » avant d’arriver aux « puits d’Isco » vers 14h15 où Robert doit équiper. Après 15 minutes, Caro et Sylvain font demi-tour pour aller à la rencontre des 2 filles qui sont partis 1h après eux. Le début de leur descente commence doucement car Charlotte est rouillée et Solenn a peur des oiseaux… Le rythme s’accentue après le Jaws. En bas d’un puits, Solenn galère pour atteindre l’amarrage en essayant de nouvelles techniques de cochon pendu ! Une fois passée, elle s’installe confortablement au fractio et attend patiemment l’arrivée de Charlotte pour pouvoir se moquer ! Pas de chance, Charlotte y arrive du premier coup ! En essayant de se rappeler de la description des lieux faite précédemment par Jack, Charlotte pense arriver aux puits d’Isco à quasi chaque fin de puits après le rappel guidé ! Enfin, on croise une gourde qui ressemble fort à un indice laisser par Caro pour indiquer le chemin à prendre ! On retrouve enfin nos 2 copains à 15h dans l’endroit le plus froid du monde où Robert est déjà en train d’équiper. On décide toutes les deux de le rejoindre pour l’aider. La descente est fraîche et pénible ainsi que l’équipement dans ces puits pas bien larges. C’est à ce moment précis que nous nous rendons compte que nous avons oublié le tuyau d’arrosage pour vider le siphon ! On exploite une technique pour passer les kits et arrivons enfin en bas 3h plus tard, où l’on découvre la belle cascade d’environ 8 mètres ainsi que notre future chambre à coucher. Caro et Sylvain, dont l’esprit a été traversé par l’idée de rester un peu, ont vite abandonné celle-ci à la vue de l’emplacement ! C’est donc après une rapide visite des lieux où l’atmosphère est très humide et encore plus bruyante sur le site du bivouac, que nous faisons demi-tour avant de se refroidir encore plus. La fatigue nous gagne, le froid n’arrange rien, au point d’entendre des voix ! La situation est confuse car il n’est pas logique d’entendre les bivouaqueurs à notre niveau, sauf s’ils ont eu un problème et ont décidé de nous suivre. On prend la décision de ne pas s’arrêter par peur de ne jamais repartir. La remontée se fait en 5h en rêvant de trouver une source d’eau chaude ou une sortie qui mènerait directement au village ! Sans oublier les cailloux, nous arrivons enfin en bas du puits d’entrée et établissons un deuxième contact avec le chocard. Caro retrouve de l’énergie pour le capturer et après plusieurs essais sur l’épaule(!), elle le place dans son minikit pour le remonter à la surface où CaroT, Alex et Olivier les attendent en admirant la scène insolite, avec un souper sans harengs !

Objectif atteint ? oui Prochain objectif : faire un bivouac après les puits d’Isco pour réaliser une escalade et vider un siphon

– Robs, Solenn et Charlotte

Cavité : UL1 Objectifs : faire un bivouac après les puits d’Isco pour réaliser une escalade et vider un siphon

Entrée : 12h10 Sortie : le lendemain, à 22h

Arrivé au bivouac, Robert allume un feu à l’aide de carbure rester sur place il y a fort longtemps. On fait bouillir de l’eau pour une soupe dégueu et un chocolat chaud et après s’être réchauffé les pieds, on se prépare à l’escalade. Robert et Solenn testent la solidité de la corde de « l’escalade de la Luciole » mise en place 20 ans plus tôt, pour pouvoir l’emprunter et ainsi gagner 10m. Robs commence à grimper en artif assuré par Charlotte. Il mettra 2h pour monter les 10m qu’on nommera « le Sekmou », avant d’inviter les filles à le rejoindre. Pendant ce temps, ne pouvant vider le siphon, Solenn s’occupe en bourdonnant autour de Charlotte pour ne pas se refroidir jusqu’à faire des flexions avec une ceinture de plongé pleine de poids ! Charlotte rejoint lentement Robert en déséquipant les points fixes pour une toute première fois. Solenn les suit en prenant la plaquette oubliée. Arrivés là-haut : Jackpot ! nous découvrons une galerie. Robert suppose qu’il s’agit d’un ancien siphon d’une section d’1m50 de diamètre, ventilé sur 15 mètres, que l’on nommera  » le Passage de la Majorité », avec un shunt, « la Solenn » ! Le sol et les capsules sont calcifiés. Dans un méandre, on a un banc de sable très ondulé. On arrive à la base d’un puits oblique d’environ 20m en escalier de 2-3m, joliment concrétionné avec, sur un palier, de magnifiques cheminées de fée d’argile. Le puits n’a pas été escaladé faute de temps et on poursuit dans la galerie environ 15m pour aboutir au-dessus d’un plan d’eau situé 8m plus bas. On retourne chercher du matos et coupe un morceau de la corde qui a servi à grimper, pour pouvoir équiper cette descente. Nous découvrons avec surprise des cordes attachées au fond de l’eau ! Robert en conclut qu’il s’agit du siphon de la cascade. On retourne au bivouac pour manger, Robert ignore qu’il est accompagné d’une vache et d’une licorne et nous installons les hamacs pour enfin aller se coucher vers 2h du matin. Contre toute attente, nous nous réveillons à 12h30 ! Malgré le froid et le bruit, on n’a jamais aussi bien dormi ! On presse le pas, car vu l’heure, on est pas prêts de sortir ! Solenn et Cha retournent en haut de l’escalade pour photographier la découverte de la veille pendant que Robert fait du rangement et prépare les kits. Nous partons à 15h pour les abominables puits d’Isco avec 5 Kits, où Robert récupère tous les moustifs en pestant contre son nouveau pantin, pendant que Solenn et Charlotte s’entraînent à la nouvelle discipline du lancer-de-cordelle-de-kit, ravis de leurs nouveaux pantins ! On passe les méandres frigorifiés où Charlotte choisit le mauvais chemin et faisons une pause à la base des puits où nous laisserons 2 kits. On commence la remontée assidûment jusqu’à ce que Robert se perde à la 3e corde dans un méandre inconnu pendant 20 minutes, avant de se reconnaître et de prendre le bon passage ! Charlotte donne un bon rythme à la remontée et nous faisons une pause après le Jaws. On commence alors la remontée des ressauts où les kits freinent l’avancée en devenant difficilement gérables. Les filles galèrent dans une sortie de puits mais remontent sans problème jusqu’à l’extérieur. Il est 22h et le RCAE les attend. Le brouillard tombe au fur à mesure des sorties et Jack parait déçu de l’énergie de la petite troupe ! Midi 30 bordel !

Objectifs atteints ?  oui, sauf pour le siphon Prochain objectif : remonter les kits laissés à la base des puits, retirer les mousquetons et remonter les cordes au niveau des amarrages 

Mardi

-CaroT, Alex et Olivier font un portage matos pour le LG 10 et construisent l’abri au col de Ger. Repos, sieste, douche et cuisine rythment le reste de la journée.

-Cédric et Jack :

Cavité : UL 15 Objectif : échanger une corde par une C75

Vu l’orage prévu en fin de journée, le projet initial de retourner à la pointe BBS1 est reporté prudemment. Direction Li Caillon. Rééquipement avec changement de la C60 par une nouvelle C75 dans le puits des Anges ainsi qu’un fractio à mi-puits et un autre à la terrasse. Ouf, plus de passage de nœud ! Petite pause noodles pour dîner et puis descente jusqu’au fond pour attaquer le méandre terminal. Deux tirs de confort à l’entrée en [????] un peu, ensuite on atteint facilement mon terminus 2016 quelques 10 mètres plus loin. On [travaille] au marteau ce tronçon pour se passer le matos et je refais un tir dans la [????] Bingo, après ça passe d’un coup ! Encore quelques resserrements, mais ça passe et débouche sur du plus large et un P5 ! AhAh)) 🙂 Il nous reste un bout de nouille et un goujon, mais il faut d’abord aller rechercher nos baudards à l’entrée du méandre… donc repasser… et rerepasser ! Il est 17h, l’heure limite qu’on s’était fixé à cause du risque d’orage vers 20h. Mais bon on ne risque pas grand-chose sinon de la pluie dans les puits, on se donne encore une heure ! Zou, en bas du puits. Dessous, c’est grand mais directement une nouvelle étroiture à ras de l’eau. Ça passe sans baudard et on arrive ainsi sur [???] et surtout une verticale qui perce le plancher, +/- P15 ! Ca sera pour 2019… On repasse tous les obstacles et remonte en déséquipant les cordes au sommet des puits et ressortons avec les moustifs. Il faut environ 25 moustifs + 3 déviations. Il faudra doubler certains amarrages simples et changer une 8 mm dans le dernier R5 et avant le puits final. Éventuellement, un deuxième fractio dans le fond du puits des Anges. La sortie du méandre SNCB mérite aussi un aménagement, Cédric a essayé mais raté, ainsi que le méandre terminal pour que tout le monde passe. Jonction avec Capéran ou BBS1 ? A suivre !

Objectifs atteint ? oui Prochain objectif : continuer l’explo une prochaine année

C’est avec du riz, des carottes et des saucisses que nous partageons nos dernières trouvailles.

Mercredi
-Journée repos pour Robert, Jack, Cédric, Solenn et Charlotte. Caro et Sissi feront un portage au Plaa Ségouné pour nous rapporter la superbe bâche. Chacun est à sa tache pour construire une magnifique piscine ! L’eau est fraîche mais le plaisir est intense !

-Olivier, Alex et CaroT :

Cavité: LG10 Objectif: continuer l’explo 

TPST: 12h

Oli vole jusqu’à « la Lucarne à Robs » (un goujon mal placé) puis commence à équiper pendant que CaroT et Alex suivent en topographiant. Le réseau suit le pendage en plafond. Une tête de puits étroite est élargie au marteau à spits et derrière, l’accu rend l’âme à un tiers du goujon …fini au rocpecker (tamponnoir pour mèches SDS) La tête de puits suivante se fait sur 2 spits (pas de main courante… soyez prudents !) puis amarrage naturel plus ou moins bien placée. La suite logique (pendage) devient impénétrable et un dernier puits (P17) est descendu « à rebours », il donne sur un méandre impénétrable. Fin de topo et déséquipement de la cavité.

Objectif atteint ? oui Prochain objectif : ré-équiper(!) la cavité et continuer l’explo en élargissant la suite logique impénétrable

Les cuistots étant de sortie, on a tenté du gésier de poulet avec son blé pour clôturer la journée.

Jeudi
-Caro et Charlotte :

Cavité : UL1 Objectif : remonter les bonnes cordes présentes sous terre

Entrée : 15h Sortie : 16h

Nous sommes allées chercher quelques cordes situées après quelques ressauts au delà du puits d’entrée.

-Solenn, Olivier, CaroT et Alex : émergent vers 10h et se reposeront toute la journée 

-Robert, Sylvain et Charlotte : après une longue discussion sur la répartition des objectifs des prochains jours, on décide enfin de partir explorer la faille que Robert avait en mémoire en amont de la source. Il s’agit en fait d’ UL3 déjà exploré. On décide de mettre une corde pour aller voir. Après le puits de 12/15m, on descend un ressaut et on passe un passage bas où l’eau s’infiltre.

On passe la journée sous la pluie, mais ça sera la seule de la semaine. Et puis ça ne nous dérange pas… ça remplit la piscine ! C’est la noix de jambon qui s’invite à notre table, pour notre plus grand malheur ! Heureusement, les spaghettis sauvent la partie !

-Cédric et Jack :

Cavité : BBS1 Objectif : continuer l’explo

Entrée : départ 14h Sortie : retour 4h30 du matin

Cédric et moi [Jack, donc] on se lève tôt, question de s’engager au plus vite à la pointe du BBS1. Mais il fait vraiment moche, démarrer sous ce crachin pénétrant, ce serait entrer trempés dans le trou, ce qu’il faut éviter tant l’ambiance est glaciale. On décide de se remettre au lit et postposer notre départ en début d’après-midi. On fait bien, la pluie laisse la place au brouillard, on dîne et quittons le camp à 13h, avec instructions de ne pas s’inquiéter avant demain à l’aube, vu qu’on compte faire la pointe mais aussi remonter en déséquipant jusque -60. Marche complètement équipés question de s’alléger et aller au plus vite. Chargés malgré tout d’un kit chacun car on emporte un peu de nouille, la foreuse and co, amarrages et de quoi faire un point chaud. En chemin, je ramasse encore un bout de corde que j’essaye d’utiliser pour améliorer une sortie de puits mais trop courte. Tant pis pour cette fois, elle servira espérons-le à la pointe.

A noter que cet impressionnant P60 gelé mériterait d’être fractionné plusieurs fois pour s’écarter au mieux de la trajectoire de la pluie et d’éventuelle chute de pierres ou glace. Un boulot pas facile, la roche est par endroit délitée ou couvert de glace. C’est faisable, mais faut y passer du temps. L’ennui, c’est que l’équipement ne sera plus visible ou accessible l’an prochain si ça fond différemment. A essayer en tout cas l’an prochain en début d’explo. En réalité, il s’agit d’un P80 jusqu’en bas quand la neige a fondu (c’était le cas cette année au moins sur une bonne dizaine de mètres, « caverna magica » était peut-être accessible cette fois… Nous ralentiront aussi l’étroiture R3D3 avant Stargate, les quelques départs de puits étroits, le méandre « Tortillard » (terminus l’an dernier) et la « Promenade dominicale ». 3 bonnes heures de progression pour enfin atteindre le « Soupirail ». Pendant que Ced déséquipe l’escalade artificielle que j’avais faite et qui lui avait permis de trouver un shunt via une fissure ouverte en lucarne, j’équipe cette dernière 5 m à l’aplomb du soupirail en question. Petite pause bouffe et nous allons équiper le R5 qui se présente plus loin et permet de reprendre pied au fond du méandre. Plus large mais pas bien longtemps car ça se pince au point de devoir écarter les murs… Nous renonçons préférant nous acharner sur une fissure latérale donnant sur R oblique semblant shunter l’obstacle. C’est vite réglé et en bas, il nous semble entendre un petit grondement. Un coude de méandre nous demande encore de rentrer le ventre, le cul et la poitrine et derrière OUI, c’est vraiment le bruit d’un écoulement d’eau qui se fait entendre ! Excités à l’idée d’avoir enfin rejoint une circulation, qui sait le drain du secteur, le R5 suivant est rapidement équipé sur AN. A sa base, on devine nettement un passage de 1,8m de large sur 70cm de haut, derrière lequel on s’attend à voir la rivière. Mais p****n de b—-l de m///e , le passage est complètement encombré par une trémie qui a chié d’on ne sait où juste à cet endroit. Et pas des petits cailloux, des blocs empilés, le tout très instable… Pourquoi ? On ne mérite pas ça ;-((( Après avoir fait sauter tant de verrous pour arriver ici. Ce qui nous intrigue, c’est qu’un petit écoulement vient de la droite et s’enfile vers la gauche. Or, il nous semble que ce n’est pas à ça que correspond le bruit d’eau que l’on entend, qui nous semble vraiment couler dans l’autre sens ! Mystère… Prudent comme tout je m’insinue en longeant la paroi sur la droite, couché quasi dans l’eau… Elle sort d’un laminoir impénétrable pour partir entre les fameux blocs, sans visibilité sur une suite. Ced fait pareil coté gauche en aménageant pour un minimum de sécurité, mais c’est peine perdue. On passe encore une heure à titiller la trémie frontalement mais plus on bouge de cailloux, plus il en revient. Je suis déçu, dégoûté, et aussi frigorifié et fatigué. 22 heures, on décide de rebrousser chemin après encore avoir fouillé au dessus du R. Au soupirail, on profite de la petite plage pour se reprendre des forces qu’on brûlera tout au long de la remontée et ainsi émerger du trou vers 4 heures du matin, impatients de retrouver l’abri (encore une demi-heure de remontée du lapiaz, heureusement cairné) pour un casse-croûte et notre couchage pour quelques heures de repos. Plus de mon âge ces conneries ! A écrire ces lignes et réfléchir sur la suite à donner là-bas, je me suis rappelé que dans la descente du balcon atteint en artif et menant à la lucarne du Soupirail, Ced a aperçu au moins une autre fissure dans laquelle il voyait sur une dizaine de mètres. Quelle direction, je n’en sais rien mais il y a peut-être un espoir là bas, d’autant qu’il nous a semblé qu’il y avait beaucoup moins de courant d’air à la trémie que en amont du trou où il ne fait pas bon s’arrêter trop longtemps (aspirant aujourd’hui, l’inverse que par beau temps). Une bonne raison en tout cas pour au moins y retourner une fois, avec du sang frais et des outils, ne fusse qu’une petite barre à mine.

Vendredi
-Robert, Jack et Cédric effectue un portage jusqu’au Plaa Ségouné pour y apporter une partie de leur affaire.

-CaroT, Sylvain et Charlotte :

Cavité : BBS1 Objectif : déséquiper les cordes 

Entrée : 13h30 Sortie : 15h

On découvre cette cavité très impressionnante, autant son entrée que son intérieur rempli de neige. C’est CaroT qui déséquipe pendant que Sylvain s’émerveille à chaque cristaux tout en prenant plein de photos ! On profite d’être en tenue pour aller directement déséquiper UL3, où Sissi fait la topo -mode architecte- avant de déséquiper. 

-Olivier et Solenn :

Cavité : LG10 Objectifs : ré-équiper la cavité et continuer l’explo

Entrée : ???h Sortie : 19h

Rééquipement du trou déséquipé l’avant-veille (intégralement jusqu’à « Sissi-la-Grosse », tandis que les cordes étaient remontées aux amarrages jusqu’à la sortie) …mais avec des cordes différentes. Doublage du goujon fini à la main et équipements d’une main courante jusqu’à la tête de puits en spits. Olivier purge une lame rocheuse qui sonnait bien creux que Solenn précipite dans le méandre… lame qui s’avère plus grande qu’elle et devait bien faire 4-5x son poids ! les amarrages naturels sensibles ou surdimensionnées de la veille sont replacés par des amarrages forés ou des goujons et posés en fonction de l’objectif du lendemain, début d’élargissement du méandre -sûrement la suite logique du réseau. Marteau, burin et perfo sans accu sont laissés sur place.

Objectif atteint ?  oui Prochains objectifs : ré-équiper une corde, agrandir le dernier passage étroit, faire une tête de puits et remonter les cordes en haut des amarrages 

-Caro et Alex : inventaire des trous dans la vallée

Ils aident au portage des cordes jusqu’au LG10, où Olivier casse ses lunettes ! Heureusement, Alex avait apporté ses spéculoos où l’emballage métallique (le lien de fermeture) permet la réparation ! Solenn sert de modèle pour quelques photos avant qu’ils ne rentrent sous terre. On descend au col de Ger où l’on croise Robert qui nous annonce qu’on devra peut-être redescendre la corde qu’on vient de monter… On longe la crête où l’on pointe 2 trous pas prometteurs. Alex va voir le col vers l’autre vallée et se rend compte que Caro l’attend en faisant la sieste ! On recense tous les trous de la partie supérieure du lapiaz du Caperan et on finit par la Combe cachée, où l’on ne savait plus où donner de la tête au vu de l’abondance des trous. Pour certains, nous poussons l’explo le long du névé sans réussite. Lors du retour vers le camps, nous tombons par surprise sur les trois topographes de l’UL3. Alex est frustré par les découvertes de trous où il se rend compte, en partant de la zone, qu’ils ont été déjà explorés !

Oli fait la surprise d’avoir monté un red bull pour Charlotte… oui, une incroyable surprise ! Pour le repas de ce soir, c’est purée, fenouil, thon et hareng. Mais c’est sans compter sur CaroT qui se trompe de bouteille en voulant y rajouté de l’huile ! Ce petit gout anisé en régalera plus d’un ! Quoi de mieux pour cette dernière soirée festive ; en effet, demain le C7 reprendra doucement la route et on en profite pour fêter les 18 ans que la gamine va avoir dans quelques jours. Nous organisons un petit jeu de piste, avec des énigmes pour retrouver les lieux emblématiques du camps. Nous clôturons la soirée autour du feu, les yeux vers les cieux.

Samedi

La répartition des sorties rend Charlotte de mauvaise humeur car elle n’ira pas sous terre lors de ce dernier jour de camp. Tout le monde en prendra pour son grade !

-Départ pour Cédric, Jack et Robert pour le plat pays à 15h30.

-Solenn et Charlotte passeront une affreuse journée à enchaîner les malédictions sous un soleil de plomb. On part chargés comme des mulets, sans chapeau et sans crème, à la recherche de l’UL9 qui est beaucoup plus loin qu’il n’y parait ! On ne l’a jamais trouvé ! Mais au lieu indiqué par Robs la veille, se trouve UL13. Deux chocards nous barrent l’entrée ce qui éloigne Solenn… De toute façon, les spits sont trop vieux et abîmés pour équiper. On trouve un chemin plus rapide pour retourner au camps à 14h30 cramées ! On profite de la piscine et on repart vers 16h pour UL10 et 11, cette fois plus équipées pour le soleil qui tape encore. Le GPS nous amène jusqu’à UL10. En surchauffe et avec les souvenirs de la description de la cavité, on y va uniquement en combinaison pensant que ça serait vite fait ! Tu parles, un immense névé nous barre la route en bas du puits de 10m et nous devons faire une étroiture au milieu de la neige. Cette fois-ci gelées, nous remontons pour nous habiller un peu plus chaudement et seule Charlotte redescendra. Une fois tout équipé, topographié, photographié et déséquipé, Charlotte se réchauffe très vite sous le soleil encore présent. On part sans grande conviction pour UL11. Après une demi-heure de recherche et de théories bizarres, on abandonne l’idée d’y descendre car on ne voit aucun spit, ni amarrage naturel suffisamment solide. On remonte jusqu’au col de Ger pour déposer quelques affaires à l’abri pour le lendemain. Un superbe coucher de soleil s’efface doucement et nous sprintons pour pouvoir faire une photo. Venant d’un tout autre chemin, on voit les copains Sissi et Caro courir pour la même raison, et faisons un ultime selfie loupé ! Le corps brûlé, les filles manquent de pousser Caro dans le vide après qu’elle nous avoue être déçue d’être aller sous terre et qu’on avait trop eu de la chance de profiter du soleil comme ça !

-CaroT, Alex et Olivier :

Cavité : UL1 Objectifs : remonter les kits et les cordes en haut des amarrages 

Entrée : 12h Sortie : 20h15

Sortie des derniers kits du bivouac et préparation du trou pour l’hiver. Entrée vers midi, – 270 à 14h30 et sortie vers 20h15.

-Sylvain et Caro :

Cavité : LG10 Objectifs : ré-équiper une corde, agrandir le dernier passage étroit, faire une tête de puits et remonter les cordes en haut des amarrages 

Entrée : 13h30 Sortie : 20h15

Départ à 11h30 du camp, on arrive à la cavité vers 13h30 sous une nuée de vautours affamés devant l’embonpoint de Sylvain ! On découvre le nouveau réseau, passons la désescalade avec les roches coupantes où nous avons galéré à la remontée. Caro fait tomber son appareil photo dans un des puits dans le méandre d’environ 8m. Après l’avoir récupéré, elle trouve qu’il marche mieux qu’avant ! Nous avions l’objectif de changer une corde tendue et trop courte, mais suite à une incompréhension des explications d’Olivier, on a déséquipé la mauvaise corde ! Arrivé au bout de celle-ci, on se rend compte que la corde à déséquiper est la suivante ! On ré-équipe donc et laissons une corde de 40 m à la fin du rééquipement. On arrive à l’endroit où les autres ont arrêté. Sissi tape du marteau pour agrandir le passage pendant que Caro fait des selfies ! Il ne détruit pas assez pour passer et on décide de faire demi-tour en laissant marteau et burin. On remonte les cordes en haut des puits en reprenant les amarrages RCAE en laissant les plaquettes C7. En déséquipant, Sylvain laissa tomber la déviation en ne voulant pas lâcher la rondelle ! Il doit donc redescendre pour remonter ! Caro déséquipe le reste de la cavité et laisse la dernière corde pour Sylvain. On sort pour 21h et on retrouve les filles sur le col de Ger. On se change et laisse le matos à l’abri pour le portage du lendemain. Au retour, Cha se trompe de fissure et on se retrouve près du sapin de Solenn… on finit en désescalade pour arriver au camp vers 22h.

Objectifs atteints ?  euh… Prochains objectifs : agrandir le dernier passage étroit, faire une tête de puits et continuer l’explo. 

Les cuistots nous attendent avec impatience, avec de la semoule et de la noix de jambon…

Dimanche

Premier portage pour le Plaa Ségouné. La plupart d’entre nous ont laissé la moitié de leurs affaires à l’abri du col pour faciliter le trajet. A quelques centaines de mètres du camps, dans la montée que Sylvain aime tant, nos téléphones se mettent à biper de tous côtés ! On s’arrête donc de peur de ne plus capter et écoutons nos messages. Après une demi-heure d’incompréhension, on comprend que les copains du C7 nous ont contacté car il n’y aura personne pour venir nous chercher au Plaa ségouné, au cause de la fête du 15 août et d’un problème sur la voiture de Serge. Ils pourrons nous prendre uniquement à la station intermédiaire et Jack nous explique qu’il est plus simple de passer par un autre chemin que d’habitude, la pente herbeuse. Après concertation, on décide tout de même de passer par le col du Ger pour démonter l’abri et récupérer nos affaires… pour une fois qu’on était prévoyant ! Arrivés au Plaa Ségouné, nous commençons la descente par la route jusqu’à cette fameuse station intermédiaire que nous voyons d’ici, Jack nous ayant préciser qu’elle n’est qu’à une demi-heure, ceci semble logique. Une heure plus tard… nous arrivons à cette fameuse station, trouvons un abris et déposons toutes nos affaires. Après avoir  récupéré, Alex préfère appeler Serge pour être sur de l’endroit. Bon réflexe car cette station n’est pas la station intermédiaire ! La vraie se situe plus bas et plus loin ! Une petite heure plus tard, nous arrivons enfin là où il faut ! On reprend des force et décidons de repasser pas le col, ne connaissant pas le deuxième chemin. Légers, le retour est plus rapide mais se fait sous l’orage. Pour se remettre de cette journée, Oli nous fait des crêpes ! :p

Lundi

Dernier réveil dans ce magnifique paysage sous les derniers rayons de soleil. Après avoir mangé tous les restes, dans la brume et l’humidité, Solenn et Charlotte font l’inventaire bouffe, CaroT fait du tétris dans les bidons, Oli, Alex et Caro démontent l’abri et les toilettes et Sylvain consolide la piscine pour qu’elle passe l’hiver. On part du camps vers 13h et passons par cette fameuse pente herbeuse. On ne voit pas à un mètre et ça glisse dangereusement, mais surtout, on ne sait pas où aller ! Heureusement, Alex trouve un trajet enregistré d’il y a 2 ans dans le GPS ! Chargés, on mettra 2h pour atteindre le funiculaire. On appelle Serge qui nous rejoint et prend au passage Alex et Oli pour se rendre à la station intermédiaire et récupérer nos affaires [en y oubliant sans doute un kit d’amarrages -qui nous manquent à tous terriblement depuis !!]. Le reste de la troupe descendra par la cabine, une première pour certains ! On arrive en face du restaurant de notre copain Jean-Michel… un chocolat chaud plein de chantilly s’impose ! Il aura la gentillesse de nous prêter un logement pour y passer la nuit. En attendant, nous fêtons ces 10 jours de vacances à savourer ses mets. Au cours du repas, aussi discrets que l’on sait l’être, notre voisine de table nous redonne foi en l’humanité. On n’a pas envie de rentrer, on veut juste s’isoler dans ce petit bout de vallée. C’est avec la sympathie des gens comme Serge, Jean-Michel et cette randonneuse, que le retour à la réalité se fera en douceur.

Co-écrit par toute la troupe

Participants : Alex, Olivier, Sylvain, Caro, CaroT, Solenn pour le RCAE et Robs, Jack et Cédric pour le C7

« -Tu as déjà vécu un bivouac comme ça ?

-Oh vous savez… tous les bivouacs sont différents ! »

« Mais c’est affreux ! »

« -Je n’aime pas cette descente (x10)

-Moi non plus (x6) »

« Tu sais, tout ne me dégoûte pas… »

RCAE au C7: « En fait, vous êtes nos invités ici ! »

« Rêve… pour nous t’as toujours 14 ans ! »

*Accent sérésien* « -il faut passer par la pente herbeuse

-euh…ok…(mais de quelle panthère bleue il parle ?) »

 

Explo au Capéran

Capéran. Un lieu, un mystère, un objectif, une appréhension, une nouveauté. C’est en effet, au Capéran situé dans les Pyrénées françaises, que Sylvain, Solenn, Amaury, Colin, Caro et Charlotte vont faire leur toute première expé en milieu souterrain, sous la vigilance d’Oli, Arnaud et Alex. Nous sommes invités tous les ans par le club C7 d’Aywaille et cette année, nous les rejoindrons en 2 équipes.

Vendredi 29 juillet

Départ de la 1ere escouade du RCAE pour rejoindre le C7 déjà sur place depuis une semaine. C’est donc Olivier, Solenn, Amaury, Arnaud et Sylvain qui donneront le départ de ce séjour. Cette semaine sera bercée par les musiques de chacun… un mot, un rythme, un geste et tout se transforme en chanson. Une fois n’est pas coutume, on était presque pas en retard ! Après une réparation talentueuse de la fiche du frigo box, nous nous mettons en route pour embarquer Sylvain à Libramont. La route se poursuit malgré les bouchons et autres péripéties, où le restoroute est nul mais avec un super aquarium ! Nous arrivons à Laruns vers 5h et nous dormons dans le minibus jusqu’à 8h.

Samedi 30 juillet

Le réveil fut humide pour Olivier et après quelques achats de fromage, nous prenons le départ pour Gourette pour retrouver le C7. Arrivés à la caserne des pompiers (qui nous servira de camps de base) de ce magnifique petit village de station, nous monteront en haut des pistes de ski en 4×4. Nous commençons alors l’ascension à pied jusqu’au camp de base guidé par Jack avec ses explications. L’installation des tentes et le choix des emplacements sont compliqués pour certains ! Vient ensuite le 1er apéro dans ce petit paradis, suivi d’un repas saucisse-mousseline-chou rouge, oui monsieur !! Une tentative d’observation du coucher de soleil fut avorté par un brouillard montant. Certains se coucheront d’autres entameront une partie de cartes endiabléééee !

Dimanche 31 juillet

Super omelette  au petit déj, le ton est donné ! Nous nous mettons en route pour le Plaa Ségouné pour un second portage pour récupérer le reste des affaires. La jolie rando se fait avec le soleil et une semelle semée par Amaury, semelle recolsonnée dans un brouillard très humide au retour.

Repas: spaghetti-bolo-boulette-fromage déjà fondu, avec du thé en attendant la préparation de Pascal et d’une sombre histoire de marmotte. Ce qui dégoûte Sylvain.

Lundi 1er août

Cavité : L’aurébède Objectif : Continuer la progression et commencer la topo

Olivier réajuste l’équipement tandis que Solenn et Colin commencent la topo jusqu’au puits de 440 m. Arnaud, Sylvain et Amaury prendront la suite jusqu’au point 40.

Prochain atteint ? oui  Prochain objectif : continuer la topo et progresser jusqu’au fond

Mardi 2 août

Solenn et Amaury font un portage pour Jack pour apporter du matos pour la sortie du lendemain. Ils se baladent sur le col et peuvent voir avec émerveillement leur premier isard, tandis que Sylvain et Arnaud se baladeront. Sylvain est un peu dégoûté par les toilettes !

Mercredi 3 août

-Solenn, Amaury et Pascal iront dans la grotte UL? jusque dans le fond du beau puits, ils feront la topo en remontant.

Cavité : L’aurébède  Objectif : continuer la topo et la progression

 Arnaud, Sylvain, Colin et Olivier continent d’équiper tandis qu’Arnaud et Sylvain font la topo jusqu’au point 50.

Prochain atteint ? oui  Prochain objectif : continuer la topo et progresser jusqu’au fond

Jeudi 4 août

-Solenn, Sylvain, Olivier et Arnaud

Cavité : L’aurébède Objectif : continuer la topo et progresser jusqu’au fond

Entrée : midi Sortie : ??

Olivier est en tête pour équiper et atteindre le fond. Les autres le suivent de loin pour faire la topo…mais Solenn fait tomber le bic dans un méandre ! Evidemment, Arnaud le Brave ira le rechercher ! Ils feront une petite pause nouille et soupe, mais n’ayant pas de cuillère, ils utiliseront la clé de 13… charmant ! S’inquiétant de l’état mental d’Olivier en l’entendant chanter comme un fou, ils préfèrent le rejoindre ! Arrivé dans le fond, Olivier se rend compte que la corde est trop courte ! Il utilisa donc tout ce qu’il avait sur lui… dyneema, chaîne d’as… pour réussir à toucher le sol, il explore vite fait cette dernière salle car il ne préfère pas laisser seule sa rallonge trop longtemps de peur qu’elle remonte et de ne plus jamais la rattraper ! Ils remonteront tous ensemble, crevés.

Objectif atteint ? oui Prochain objectif : Finir la topo

Repas : pâtes froides, thon, œuf, saucisses. Amaury a mal vécu les saucisses… ça l’a dégoûté…

-Jack, Colin et Amaury passent la journée dans la grotte même du Capéran, pour apporter du matos jusqu’au bivouac et continuent l’installation de nouveaux amarrages pour poursuivre l’équipement. Ils remontent avec de vieilles cordes.

Vendredi 5 août

Après la longue expédition de la veille, c’est une journée repos qui s’impose. Avec énormément de brouillard, la troupe recherche du soleil pendant que Pascal et Colin commencent à ramener leurs affaires au Plaa Ségouné pour le retour du lendemain. Les autres trouveront du soleil au sommet et Amaury a même réussi à attraper un coup de soleil. Le reste de la journée se fait dans la déprime car le temps est pourri et Pascal, Colin et Greg décident pour cela de partir en fin de journée. Sylvain est surement dégoûté mais je ne sais pas pourquoi !

Repas : quinoa avec champignons et lardons

Samedi 6 aout

-ballade au Pic de Ger puis retour au Plaa Ségouné. Pause d’1h entouré de moutons, puis bataille de neige dans un névé

-Jack et Oli rentrent au plat pays 

-Alex, Caro et Charlotte vont rejoindre la joyeuse troupe pour cette dernière semaine d’explo. Le départ est donné à 18h et nous roulons toute la nuit sans encombre (sans oublier la pause nocturne au Burger King). Nous nous arrêtons faire des courses à Lourdes ainsi que sur le bord d’une route, où une impressionnante colonie de vautour attire notre curiosité. L’arrivée se fait à 9h30 à la caserne où nous attend déjà Robert, le seul rescapé du C7 pour nous supporter cette semaine, ainsi que Pascal, Greg et Colin, revenu du camps la veille.

Serge le sympathique Français vient nous chercher à 11h pour nous monter jusqu’au Plaa Ségouné en 4×4, tous dans le coffre ! L’aventure commence !

Là-haut nous attend Jack et Oli qui nous font un rapide débrief’. Le départ de la rando pour rejoindre le camps arrive et nous découvrons peu à peu cette région magnifique agrémenté des commentaires de Robs, un curieux personnage que nous avons vu qu’une fois en réunion, et que nous admirons grimper avec son superbe parapluie léopard… l’intégration risque d’être sympa !

Nous somme croisons en cours de route les copains venus nous aider pour quelques portages. Arrivés au camps, on nous fait la visite et on est accueilli comme le messie grâce à nos légumes frais ! Un nouveau souffle envahit le camps et redonne motivation à la troupe.

Repas : Riz, légume, boulette, pêche

Dodo à 21H

Dimanche 7 aout

Le réveil fut donné à 7h par une douce mélodie de casseroles joué par notre cher Robs ! L’intégration va être de plus en plus facile !

-Rob, Solenn et Sylvain

Départ du camps : 9h30 Retour:  17h30

Cavité : LG10 Objectif : recherche de la grotte/repérage des lieux

Après avoir trouvé l’entrée de la grotte, on repasse par le Plaa Ségouné pour récuperer quelques affaires, on en profite pour faire bronzette et trempette dans un des beaux lacs. On remonte jusqu’à la grotte sous un soleil de plomb où l’on descend 20m pour repérer où faire des explosions.

Objectif atteint ? oui Prochain objectif : Exploser l’étroiture

-Alex/Caro/Charlotte

Cavité : le gouffre du Capéran Objectif : Remplacer la corde de 90m

Entrée : 9h30 Sortie : 14h30

Nous descendons le puis extérieur de 60m sous le regard inquiets de bestioles volantes dont j’ai oublié le nom [: chocards], on franchit quelques ressauts et nous franchissons le passage tant craint, le Jaws ! En essayant de récupérer quelques morceaux de nos combis, on descend un ressaut et un puits où nous commençons par remplacer la corde. Nous allons jusqu’à -230m où plus rien n’est équipé et beaucoup de cordes jonchent le sol ; serions nous au bivouac ?

Le froid et l’envie de faire la lessive font foncer Caro pour la remontée, tandis qu’Alex et Charlotte prennent leur temps entre exploration et photos ! Le mot clef du reste de l’après-midi sera farniente, c’est qu’on en oublierait qu’on est en vacances !!! Bronzette, photos, cuisine seront au programme. Alex et Caro remonteront jusqu’à l’abri pour déposer le GPS pour le retour de la 3e équipe.

Objectif atteint ?  +/- (c’était pas le bivouac!) Prochain objectif : Continuer l’équipement jusqu’au bivouac

-Arnaud/Amaury

Départ du camps :  8h Retour : tard!

Cavité :  Gouffre de l’Aurébède Objectif : Finir la topo

Entrée : 10h Sortie : 22h20

Nous progressons tout en prenant les points jusque dans le fond, où nous arriverons vers 15h40, que nous sonderons pour être sûrs que la grotte ne continue pas. Nous découvrons dans une arrière salle une lucarne en hauteur qui donne accès à un petit passage très étroit. On crie, on jette un coud d’œil… bon, on reviendra ! On prend une pause en dégustant une petite soupe et on se rend compte que l’on s’est trompé de carburant pour remplir le réchaud ! L’énorme flamme surprend et nous réchauffe… mais surtout le réchaud !

Objectif atteint ? oui Prochain objectif:  Sonder le fond, si rien, commencer à déséquiper 

Repas: pâtes, sauce tomate, légumes et noix de jambon. On profite de cette belle soirée pour goûter la chartreuse du papy de Solenn. C’est à ce moment là que Robert nous annonce qu’il n’aime pas l’alcool, et c’est à ce moment là que Caro sortira le Woodberry et c’est à ce moment précis que l’intégration fut totale !

Lundi 8 aout

-Solenn/Robs

Cavité :  LG10 Objectif : Exploser étroiture

Nous procédons à l’agrandissement d’une étroiture à l’aide d’explosif et nous découvrons un puits suivie d’une petite salle à 45° avec un gros escalier estimé à 15m. Solenn fait sa première première en descendant le puits tout en respectant les règles de sécurités que nous impose l’explo. Robs casse les mèches et ne peut donc pas faire d’amarrage ce qui nous force à remonter plus tôt que prévu.

Objectif atteint?   oui Prochain objectif : Continuer la progression

-Sylvain accompagne Solenn et Robs au LG10 et les quitte pour se rendre au Plaa Ségouné pour aller chercher quelques vivres. Il profite du soleil et du lac en attendant que la famille qui fait son pique-nique pile à l’emplacement de la cachette parte !

-Caro et Arnaud fond une rando au Pic de Ger où ils croisent un gars du terroir qui connaît toute la région et qui leur a présenté Jean Pierre et ses voisins -cols et pics qui les entourent- et Caro a même cru voir la petite sirène !

Ils se retrouvent tous devant le LG10 pour une bataille de boule de neige endiablée !

-Amaury décide de rester au camp pour se remettre de sa sortie de la veille, ses genoux lui en voulant énormément.

-Alex/Charlotte

Départ du camps : 8h Retour : 2h du mat

Cavité : Gouffre de l’Aurébède Objectif : Sonder le fond, si rien, commencer à déséquiper

Entrée : 10h Sortie : minuit

On nous avait dit que c’était une suite de puits, on nous avait pas menti ! Nous descendons avec entrain sans trop nous poser de questions en moins de 3h, dont une demi heure où Charlotte se retrouve bloqué par ce ***** de passage de nœud dans les 10 derniers mètres ! Nous restons environs 2h dans le fond pour grignoter et explorer ce qui parait terminer la grotte. Alex s’engage dans la lucarne et est bloqué au bout de 5m par une pierre. Charlotte essaye à son tour sans grand succès. Alex y retourne en sous-combi mais ne passe pas non plus. On doit prendre une décision, soit on laisse l’équipement en place pour une deuxième équipe qui reviendra avec un marteau, soit on conclue qu’il n’y a rien et on déséquipe. Après mûre réflexion, on se rappelle notre objectif « Sonder le fond, si rien, commencer à déséquiper », après tout on est là pour faire de l’explo. On commence alors l’affreuse remontée sans déséquiper en ayant l’impression que les puits se sont agrandis ! Au moins, nous avons le temps d’admirer ces magnifiques puits et le grand méandre. Le bouchon de la gourde de Charlotte se dévisse à la sortie d’un puits un peu étroit et fait une belle chute de 40m. Alex propose de faire une pause dès qu’on pourra quitter la corde, se délonger et s’asseoir dans une petite salle…. et donc on n’a pas fait de pause !

Objectif atteint ?  oui Prochain objectif : conclure le fond et commencer à déséquiper

Robs, préposé à l’attente des spéléos tardifs, nous accueille toujours avec un sourire chaleureux, une voix calme et un repas réchauffé.

Repas: pâtes, lard, œuf, oignon, dés de jambon séché aux œufs de mouche, pour une fois c’est Caro qui est dégoûtée !

Mardi 9 aout

Journée repos pour tout le monde. Solenn et Sylvain retourne au col de Ger pour ramener le matos spéléo laisser à l’abri pour les sorties du lendemain. Charlotte se lève à midi 30, on passera la journée à ne rien faire, à manger, à grimper et à tester le talki. « Les carottes sont cuites, je répète, les carottes sont cuites ! » et « Sylvain est dégoûté ! »

-Arnaud et Caro

Cavité :  Le Capéran Objectif : Finir l’équipement jusqu’au bivouac

Entrée : 12H Sortie:  18H

Ils finissent l’équipement mais n’ont pas assez de corde pour aller jusqu’au bivouac. ils passeront donc le reste du temps à ramasser des petits cailloux!

Objectif atteint ? +/-  Prochain objectif : Remonter les cordes jusqu’aux amarrages

Repas: Ebly de 16 ans d’age, noix de jambon et pain d’épice

Mercredi 10 aout

-Arnaud et Caro

Départ du camps : 7h30 Retour : tard!

Cavité : Gouffre de l’aurébède Objectif : conclure le fond et commencer à déséquiper

Entrée : 9h30 Sortie : Minuit 30

Cette fois-ci, le duo descend avec un marteau pour tenter de passer le laminoir. Non seulement on découvre que les cailloux ne se laissent pas si facilement faire, qu’Arnaud est plus fin que Caro mais également que cela mène à un ressaut descendant de seulement quelques mètres. Retour en arrière et en fouillant bien la dernière salle pour finir l’exploration du fond, ils découvrent une salle très belle avec beaucoup d’excentriques, qu’ils seront les seuls à admirer. Ils commencent la remontée en déséquipant jusqu’à – 250 m.

Objectif atteint ?  oui Prochain objectif : Finir le déséquipement

-Charlotte et Robert

Cavité : Lg10 Objectif : Continuer la progression

Avec le matos emporté, Robert peux enfin percer un amarrage pour descendre le puits découvert la veille. Charlotte est ravie de faire sa première première dans un puits d’environ 10 mètres. En bas, ça se resserre un peu pour continuer sur un petit puits qui termine la grotte. On remonte un peu déçu, mais évidemment Robert repère quelques fissures à escalader, voir exploser, pour les prochaines fois. Le retour au camps fut légèrement ralentit par la présence des patoux et le brouillard insistant qui nous fit presque louper le camp.

Objectif atteint ? oui Prochain objectif : Faire la topo du fond, déséquiper, percer des étroitures

-Solène, Sylvain et Alex

Cavité :  Le Capéran Objectif : Déséquiper la grotte

Entré e: 12h15 Sortie : 18h20

Ils s’occuperont de déséquiper entièrement la grotte tout en ramassant des cailloux et en chantant, même si pour Alex, cela s’apparente plutôt à des hurlements!

Objectif atteint? oui

-Pendant ce temps, Amaury ayant très mal aux genoux, préfère rester se reposer au camp. Il s’occupera de faire l’inventaire de toute la nourriture ; il résumera cette journée en « super moche, super froid » ! Les hurlements des autres zouaves égayeront les 15 dernières minutes de sa journée en solitaire !

Repas : noix de jambon et pain d’épice

Jeudi 11 août

-Alex et Charlotte

Départ du camps : 8h Retour : Tard!

Cavité : L’aurébède Objectif : Finir le déséquipement

Entrée : 9h30 Sortie : 1h

La journée commence bien avec la présence du troupeau de moutons mais surtout de leurs 2 patoux. Perdus dans le brouillard épais, Charlotte tente de fuir le danger, tandis qu’Alex veut leur faire face quitte à les embrocher avec ses bâtons de marche ! Mmmm pas sûre que ça marche !

Lors de sa descente, Charlotte tombera nez à nez avec …le bouchon de sa gourde !! (vous suivez ?!) Ils continueront de déséquiper et remonteront 3 kit plein. Entre cordes coincées, descentes en bloqueurs et kits ultra lourds, la fatigue se fait sentir. Alex ressemble à un sapin de Noël avec tous les mousquetons pendus un peu partout sur lui ! Ils redescendent en pleine nuit tranquillement pour éviter de se blesser, en laissant les cordes à l’entrée de la grotte.

Objectif atteint ? Boaf  Prochain objectif : S’en est finit de cette grotte !!!

-Robert et Sylvain

Cavité :  Lg10 Objectif:   Continuer la progression

Ils redescendront les puits découverts la veille pour faire une topo du fond claire et précise avant de déséquiper le trou. Ils n’auront pas fait exploser les étroitures que Robert avait repéré car ils n’ont pas retrouvé les mèches.

Objectif atteint ? oui

-Arnaud, Caro, Solenn et Amaury profitent de cette journée pour ne rien faire, il se reposeront, joueront à la pétanque avec des cailloux carrés, il fait froid et ne feront que manger !

Repas: noix de jambon et pain d’épice

Vendredi 12 août

Nous commençons les aller-retours au Plaa Ségouné de tous nos bagages, et oui, l’aventure prend fin demain. Nous profitons de notre dernière soirée pour brûler les déchets en carton, vider les bouteilles, admirer cette pluie d’étoiles filantes en souhaitent du bonheur à ce petit groupe de bras cassés.

Repas: NOIX DE JAMBON et PAIN D’EPICE

Samedi 13 aout

On suit les directives de Robert pour démonter le camps, le pliage de bâche est devenu notre sport préféré ! On finit par tout ranger dans la cache et prenons le chemin du Plaa Ségouné, une dernière fois. Sylvain est dégoûté ! Serge nous y attend déjà avec son 4×4 et nous somme tellement chargés que seul 4 peuvent descendre en voiture, les autres continueront à pied jusqu’à la caserne. Après une douche bien méritée (genre, elle était chaude !), on se retrouvent au resto dès son ouverture, car nous ne voulons pas finir trop tard. Après raclette à volonté, fondue et vin de la région, c’est après minuit que nous quitterons les lieux pour tenter un ping-pong chez les pompiers !

Dimanche 14 aout

Nous nous levons avec beaucoup de difficulté, surtout Charlotte et Amaury, et prenons enfin la route pour la Belgique. On décide tout de même de faire un détour de 2h pour tenter d’admirer la salle de la Verna que nous n’avons pas pu voir faute de réservation. Le retour est long et pénible.

Capéran. Un doux et tendre lieu, qui peut être froid et chaleureux. Une magie, une beauté, une familiarité. Les plus belles toilettes du monde, une Sissi-la-Grosse, des serpents, une grotte au beau milieu du camps, des -400 qui ressemblent à des -8000. Des étoiles. Des copains.

Merci au C7 de nous avoir fait vivre le paradis.

Expé Albanie juillet 2014

Après quelques réunions avec l’ULS il avait été décidé de partir en expé en Ablanie, endroit peu exploré spéléologiquement s’il en est.

C’est ainsi que le samedi 12 juillet le mini bus du RCAE démarre pour cette lointaine destination suivi de près par la voiture de Pierre C de l’ULS. Il font halte à ……….

Lundi 14 juillet 2014

…..dans l’après midi ils atteignent Podgorica au Monténégro et vont s’installer au camping de l’Hostel Izvor. Jérôme et Vinnie les rejoignent un peu plus tard, ces derniers ayant pris l’avion le jour même. La fin de la journée se passe autour de quelques bières et d’un repas servi par les tenanciers de l’endroit.

Mardi 15 juillet 2014

Nous ne tardons  pas à replier bagages, aller faire quelques emplettes avant de passer la frontière albanaise et arriver à Koplick. Rapidement nous prenons contact avec quelques locaux et rassemblons des informations utiles à la suite du voyage. Nous en profitons encore pour nous ravitailler en vivres et gaz. Nous reprenons  la route pour le petit village de Ducaj. Le temps n’est pas à la fête et c’est sous la pluie que nous arpentons le village peuplé d’une quinzaine de famille à la recherche de notre seul contact: Miri. Assez vite, nous le rencontrons et grâce à son fils-interprète Armando nous pouvons communiquer avec lui en anglais. Nous leur expliquons la raison de notre venue et ils nous invitent à nous installer dans une prairie à moutons du village.  La grande tente est dépliée ainsi que les autres tentes perso. Notre présence suscite la curiosité locale. Pierre retourne chez Miri pour un peu plus s’entretenir de nos desseins. Nous mangeons puis nous couchons vers 22h.

Mercredi 16 juillet 2014

 Après un lever fort matinal et une réprimande de Pierre C concernant nos maigres provisions, Bibi se charge de la vaisselle tandis qu’un groupe part visiter le massif. Alex, Jérôme, Maude, Arnaud et Vinnie suivent leur guide local du jour Vassel et s’en vont dans la montagne. Notre guide a une tenue peu adaptée à la rando: une veste de costume, des bottes coupées et une petite provision d’eau. Cela ne l’empêchera pas de gravir les 1000m de dénivelé positif avec la plus grande facilité. Il nous mène d’un pas décidé, laissant derrière lui quelque indices qui nous permettront de retrouver notre chemin au retour. Après quelques pauses et 2h30 d’ascension éreintante, nous atteignons le massif de Shtogut. Il nous quitte, un petit pourboire en poche et nous continuons sur le lapiaz de Luguishtjerave. Ce désert de pierres que nous commençons à prospecter est bien casse-pipe. Nous trouvons quelques trous et un abris sous roche  mais tout est vite bouché. Alex et Maude s’aventurent un peu plus haut, découvrant un autre lapiaz. Jérôme pointe un trou prometteur, quand on y jette des cailloux, ça a l’air de continuer. Nous repérons un coin où un camp avancé pourrait s’installer.  Le temps se met à changer un peu, quelques bonbons plus tard nous faisons demi tour et reprenons la direction du camp de base. La marche semble interminable et c’est vers 19h que nous l’atteignons bien lessivé après 10h en montagne. L’autre groupe n’a pas trouvé grand chose au cours de leur journée. Pierre C est allé faire des course et nous mangeons des spaghettis avec des légumes et du poulet. Miri et Armando viennent nous saluer et nous parlent d’une sorte de redevance somme toute légitime, pour l’occupation de leur terrain…

Jeudi 17 juillet 2014

Il est 6h30 quand nous nous levons. Alex, Matteo, Arnaud, Renaud, Bibi et Tom se chargent de matos spéléo, vivres, grande tente et se lancent à l’assaut du massif où nous sommes allé prospecter hier dans le but d’y installer un camp avancé.  Pierre C et Maud vont prospecter léger où Bibi est allé hier. Vinnie, Jérôme et Océane restent au camp et s’affairent à des activités ménagères.  Armando amène une grande bouteille de miel. Le menu du soir au camp de base est composé de choux braisé à l’ail, patates rissolées, red beans et saucisse.

Vendredi 18 juillet 2014

 Côté camp de base, nous nous levons à 7h et après un bon petit dej, alors que Maud garde les affaires, Pierre C, Jérôme, Océane et Vinnie  prennent du matos spéléo et guidé par Armando partent pour une rando de 400m de dénivelé positive à travers la brousse. Les arbustes nous écorchent bien et nous finissons par arriver près de 4 entrées de grottes. La légende locale dit qu’une chèvre sauvage y habiterait… Parmi les 3 les plus proches, 2 sont de simples abris sous roche tandis que l’on peut pénétrer dans la 3eme mais ça queute très vite. Nous descendons un peu rejoindre Pierre C qui est en train d’équiper la 4eme grotte. Amarré sur 2 arbres avec une dev, il nettoie l’entrée et descend un puits de 15 mètres mais malheureusement il s’agit d’un puits aveugle. Après un pic nique sommaire, nous redescendons par un autre chemin au camp que nous atteignons vers 14h. Nous sommes heureux de constater que personnes n’a de tiques! Pierre C, Vinnie et Armando prennent une voiture et vont acheter du pain à Dedaj. De retour au camp nous mangeons des crêpes salées et sucrées en guise de souper. Nous préparons nos sacs pour le lendemain et nous nous couchons de bonne heure.

Samedi 19 juillet 2014

Après un lever à 7h, un petit dej et un bouclage de sacs à 8h15 Pierre C, Maude, Océane, Jérôme et Vinnie se mettent en route pour rejoindre le camp avancé. Rapidement nous nous trompons de chemin malgré un cairn évident. Nous devons redescendre 100m de dénivelé pour reprendre la bonne route. Nous faisons quelques pauses dont une ultime avant le dernier col où nous nous restaurons. Nous arrivons à 14h au camp avancé. Arnaud et Tom sont en prospection tandis que Matteo, Bibi, Renaud et Alex mangent. Nous prenons connaissance de leurs découvertes. A deux pas, une couverture de survie a été installée pour faire fondre de la neige au soleil. Notre pompe katadyn est la bienvenue pour filtrer l’eau de fonte qui contient des vers. Nous allons mettre une autre couverture de survie sur le peu de neige du névé qui reste, histoire de préserver notre réserve d’eau potable pour le reste du séjour. Nous pompons de l’eau de fonte pour la mettre en bouteille avec quand même du micropur. Alex, Arnaud, Matteo (qui souffre d’une légère insolation) et Renaud repartent à 15h30 vers le camp de base après encore un peu de prospection. Tom et Bibi restent en haut. Nous dégustons une soupe, jouons à Président avant de manger des spaghettis à l’Ajvar piquant et des liophs. Nous trainons un peu en essayant de déterminer le programme du lendemain. Quelques parties de Uno terminent la journée et nous allons nous coucher.

Dimanche 20 juillet 2014

 Encore une fois nous nous levons à 7h, Pierre C pompe et remplit des bouteilles d’eau. Notre petit dej se compose de muesli arrosé de thé vert à la menthe. Nous faisons nos sacs et montons le pierrier à l’est et descendons de l’autre coté. Jérôme et Bibi vont faire la topo du trou découvert par Arnaud hier. Tom, Pierre C, Maude, Océane et Vinnie prospectent une zone. Il y’a beaucoup de trou rapidement bouchés. Le soleil tape bien. Après un repas frugal, nous prospectons une autre zone. Toujours pas de trou qui continue.. Tom trouve une entrée, Pierre le rejoint et commence à équiper pour descendre. Maude et Océane restent là alors que Vinnie part à la recherche de Jérôme et Bibi pour ramener du matos à Pierre C. Il s’agit de dédales chaotiques qui flirtent souvent avec l’alpinisme avec pas mal d’escalades et désescalades en libre. Vinnie les retrouve et ramène à Pierre C un kit avec du matos. C’est parfois confus de s’y retrouver. Maud et Océane repartent au camp. Bibi et Jérôme retrouvent Vinnie et on l’on peut se désaltérer avec de la neige fondue trouvée dans le trou. Harassés, ils entament la longue montée avant de redescendre au camp avancé. Ils vont chercher de la neige à la « réserve » pour la faire fondre sur la couverture de survie.  Pierre C et Tom sont les derniers à rejoindre le camp et ils annoncent que leur trou queute. Des spaghettis sont encore au menu ainsi que des liophs. Bien repus, nous jouons à Président dans la grande tente et nous allons dormir à 21h30.

Lundi 21 juillet 2014

 Après une petite grasse mat jusque 8h, le menu du petit dej est semblable au jour précédent. Vinnie pompe et remplit les bouteilles d’eau pour la journée. A 9h15 nous montons le col. Jérôme, Tom et Bibi partent dans le haut prospecter. Pierre C, Maude, Océane et Vinnie vont dans le bas. On arpente le relief de haut en bas en éventail mais ça ne donne pas grand chose. Pierre C trouve un trou, descend dedans pendant un moment mais ça queute encore à ???? m. On mange à l’ombre d’un sapin. Pierre monte voir un abris sous roche en haut de l’autre côté.  Vinnie trouve un trou, Pierre le rejoint et équipe avec un coinceur et 2 pitons mais après 33m c’est fini. Il remonte et passe son matos à Vinnie qui descend à son tour et fait quelques photos. Une fois remonté nous nous retrouvons tous au camp avancé. Alex, Arnaud et Renaud sont revenus nous rejoindre pour prendre le relais. Pierre C et Tom restent en haut alors que Jérôme, Maude, Océane, Bibi et Vinnie marchent 3 h pour revenir au camp de base. Océane a un peu de mal, blessée par quelques coups de soleil. Nous rentrons à la tombée de la nuit vers 18h30. Mattéo nous attend encore un peu malade de son insolation. Apéro chips et bière. Bibi prépare une soupe à l’oignon. Légumes + sauce + jambon et riz ! Nous discutons, buvons un peu de Maitrank avant d’aller nous coucher à 22h30.

Mardi 22 juillet 2014

Au camp de base, nous profitons de ce jour de repos pour nous lever à 9h. Il y’a des averses tout le temps. Nous jouons à Poker menteur jusque 13h.  Nous ne mangeons pas vraiment, Armando arrive et nous essayons difficilement de dresser un inventaire pour déterminer ce que nous allons acheter.  A 13h30, Matteo, Maude, Océane, Armando et Vinnie vont à Koplick faire des courses dans plusieurs magasins. Armando nous sert encore une fois de guide et en profite pour aller chez le coiffeur. On rachète un peu de pain car une vache s’en est prise sournoisement à notre garde manger au camp… Nous revenons au camp de base à 18h. Pierre C et Tom nous rejoignent car le temps est trop mauvais en haut. Nous jouons encore à Poker Menteur et achetons une bouteille artisanale de Raki à Miri.  Nous en buvons un peu avant de préparer un « couscous » avec des coquillettes et les légumes dont nous disposons. Nous discutons et admirons les belles étoiles avant de nous coucher.

Mercredi 23 juillet 2014

Il n’arrête pas de pleuvoir et nous sommes contraints de jouer à Poker Menteur puis vers 12h nous nous décidons tous à aller en ville guidés par Armando. Grosses manœuvres pour sortir la voiture de Pierre C et le minibus. On s’arrête à un premier resto mais on nous conseille d’aller au village de Razem à 12km de là dans les montagnes. Nous nous rendons dans cet espèce de parc naturel où il y’a une belles brochette de restos. Nous nous rabattons sur une sorte de pizzeria. Une grande famille y fait bombance à une grande table tandis que quelques enfants grivois mangent des pizzas devant des dessins animés.  Nous éprouvons quelques difficultés à commander à manger. Armando nous sert d’interprète. On nous sert un assortiments de feta, yaourt assaisonné, salades, choux, aubergines et poivrons marinés, pain maison et chèvre. On s’en envoie bien dans la panse! Nous sortons de table vers 15h et Pierre C va à Koplick pour changer ses pneus. Bibi, Jérôme, Mattéo et Vinnie reviennent au camp de base faire une sieste. Plus tard, quand tout le monde est de retour, nous jouons à Président, Poker Menteur et préparons un chili avant de nous coucher.

Jeudi 24 juillet 2014

Nous nous levons à 7h, prenons un petit dej, préparons nos sacs et nous partageons la bouffe à monter. Il est 8h45 quand nous nous mettons en route avec Pierre C, Bibi, Jérôme, Matteo, Tom et Vinnie. Armando, Océane et Maude nous suivent un petit moment avant de nous quitter et rester au camp de base. Nous marchons assez bien sans faire trop de pauses. A la vallée Tom et Jérôme vont voir une grotte, mais ce n’est pas plus qu’un gros abris sous roche.  Arrivés à la croix, nous voyons 2 jeunes qui nous foutent les jetons en tirant un coup de fusil. Nous arrivons au 2eme col et puis mangeons à 12h. Pain, fromage et saucisson sont au menu. Alex, Arnaud et Renaud nous rejoignent en fin de prospection. Ils ont l’air lessivés par les derniers jours où ils ont subi les ravages de la pluie.  Nous discutons un peu, puis descendons dans la vallée au fond. Alex équipe l’entrée d’une grotte trouvée par Renaud. Ce n’est pas facile car il y’a plein de roches instables et peu d’endroit où équiper. Pierre C, Matteo et Bibi prospectent un peu puis viennent nous rejoindre car Alex manque de cordes pour continuer. Certains vont à l’entrée d’un beau P70 qu’ils ont découvert hier et qui est toujours équipé. Vinnie et Renaud s’équipent et y descendent. Le début est un peu instable, il y’a 2 fractios, au fond il y’a un névé fort pentu. Vinnie fait quelques photos en bas du P70 avec Renaud comme modèle. Ils restent quasi 2 h en passant entre le névé et la roche mais hélas comme prévu tout queute. Ils remontent en prenant soin de ne pas s’envoyer des blocs sur la figure. Renaud déséquipe. Une fois dehors ils rejoignent les autres et leurs amènent des cordes utiles à la suite de leur découverte. Pierre C, Matteo et Bibi font la topo, vont jusqu’où ça queute. Jérôme a mal à la tête. Alex, Arnaud et Renaud redescendent au camp de base. Le reste de l’équipe va au camp avancé. Nous mangeons de la soupe, des cacahuètes, des rations de pâtes, de l’Ajvar et nous nous payons le luxe de 2 Orvaux courageusement montés par Tom avant d’aller nous coucher.

Vendredi 25 juillet 2014

Lever vers 8h, muesli,thé et biscuits pour manger. Nous préparons nos sacs. Jérôme qui a toujours mal à la tête, embarque quelques trucs et rentre tout seul au camp de base. Nous partons avec Pierre C, Bibi, Matteo, Tom et Vinnie d’abord jusqu’à la dernière grotte explorée hier qui est toujours équipée.  Tom et Vinnie y descendent avec du matos. Puits, pente sur glace avec déviation. Ils ne vont pas totalement au fond, mais Vinnie immortalise les lieux. A la remontée il fait tomber la grosse lampe de Jérôme dans une crevasse, mais Tom arrive à aller la récupérer en remontant. Après 1h30 ils ressortent frigorifiés de la cavité, Tom ayant déséquipé. Ils rejoignent Matteo et Bibi un peu plus bas. Pierre C est dans une grotte mais elle queute. Nous cassons la croute puis le temps se met à changer. Il commence à pleuvoir sérieusement, l’orage arrive et même des grêlons gros comme des pois chiches nous lacèrent! Nous rentrons péniblement au camp avancé et sommes trempés des pieds à la tête. Nous essayons tant bien que mal de faire sécher nos vêtements puis nous nous enfermons dans la grande tente, emmitouflés dans nos sacs de couchage et nous jouons à Poker Menteur. Soupes, riz, sauce tomates-olives sont au menu. La journée se finit en discussions et nous nous couchons à 21h30.

Samedi 26 juillet 2014

Remettre des fringues trempées est une expérience fort peu amusante, c’est pourtant ce qui arrive à beaucoup d’entre nous ce matin là. Nous déjeunons avec du thé, du muesli et des biscuits secs. Vers 8h nous remontons le col désormais bien connu et c’est reparti pour ce qui semble être la dernière journée de prospection. Matteo trouve une grosse entrée. Tom et Vinnie vont voir mais ça queute. Ce dernier se démène avec le tube de peinture et s’en met partout pour pointer le trou. Matteo trouve un autre trou et l’équipe avec Tom. Ils y descendent. Pierre C et Bibi en trouvent un autre et s’y jettent aussi. Il s’avèrent qu’aucun des deux ne continuent bien loin. Nous mangeons près d’un trou qui vient d’être trouvé.Pierre C nous réprimande un peu car certains trous découverts n’ont pas été pointés sur le GPS. Vinnie plante un spit, Tom met un coinceur et une fois équipé, Vinnie descend en équipant un peu. Il arrive au fond sur un névé mais ça queute encore une fois. Il remonte…Matteo et Vinnie vont pointer les trous découverts tout à l’heure pendant que Pierre C descend dans une faille fraichement trouvée. Le groupe se réunit, c’est alors que Pierre C remonte plein d’espoirs car après les 2 petits puits d’entrée il y’a un P40! L’idée de rester une nuit de plus là haut est évoquée. Pierre passe un moment à nettoyer et équiper le P40 mais au fond, hélas c’est bouché. Mattéo et Bibi font quand même la topo. Tom et Vinnie reviennent au camp avancé, de soif leur langue pend jusque par terre. Il refont le plein d’eau et commencent à replier bagage. Matteo, Bibi et Pierre les rejoignent et cela va assez vite pour boucler tous les sacs. Il est 18h quand nous nous mettons en route bien chargés. Nous marchons assez vite malgré la fatigue accumulée et la poids des sacs. Nous ne faisons que deux pauses. A la fin nous courrons presque. Arrivés dans un sous bois, des lucioles virevoltent. Il fait quasi noir quand nous arrivons au camp bien épuisés à 20h45. Nous prenons tous ensemble un apéro bien mérité. Nous nous racontons nos derniers jours. Océane, Maude, Arnaud et Renaud sont aux fourneaux. Soupe, crêpes au fromage, œufs. C’est l’euphorie culinaire et l’agrémentation des plats est au poil! Le raki tape déjà bien sur Arnaud et Renaud qui sont hilares et bruyants. Les autres passent aussi au raki, ils sont même contraints de cacher la bouteille… Nous jouons à Poker Menteur en rigolant bien. Certains supportent mal les excès, d’autres vont se coucher vers 2h30.

Dimanche 27 juillet 2014

Nous nous levons vers 8h un peu dans le gaz. Nous trions et rangeons aussi bien le matos collectif qu’individuel. Nous commençons à charger les véhicules et lever le camp. Nous allons payer notre occupation des lieux à la communauté et la famille de Miri nous accueille pour un verre. Arnaud n’est vraiment pas en forme et essaie de se rafraichir à même le carrelage. C’est vers 12h que nous prenons congé et nous nous mettons en route pour le lac de Shkoder. Nous allons manger dans un petit restaurant. Arnaud se repose à l’ombre. Nous attendons longtemps avant d’être servi en viande ou poisson grillé, feta, salades, pain et frites. A 14h30 nous allons nous relaxer sur la « plage » où quelques vaches broutent nonchalamment. Tout le monde va se baigner dans les eaux peu profondes. Nous reprenons les véhicules, passons la frontière albanaise et revenons à Podgorica au Monténégro à l’Hostel Izvor. Cette fois nous louons des chambres. Nous profitons des douches et prenons l’apéro avant de nous rendre en ville. Il y’a des orages violents et des pluies diluviennes. Nous nous attablons dans un restaurant, avons du mal à commander à manger et c’est finalement des boreks au fromage et épinards qui nous sont servis. Nous ne nous attardons pas et rentrons à l’Hostel. Les tenanciers sont devant leur télé, et nous nous installons à une table pour jouer et taper la discute avant d’aller dormir.

Lundi 28 juillet 2014

Nous nous levons assez tôt et prenons notre petit déjeuner sur place. Pierre C a un soucis de pneu crevé car il s’est coincé la roue sur un bord en béton hier soir en partant du resto, il est obligé de mettre sa roue de secours. Nous passons du temps à chercher un garage que nous trouvons finalement. Il est malheureusement obligé de changer les 2 pneus (remplacés il y’a quelques jours seulement). Nous déposons Bibi à Podgorica pour qu’il puisse aller à l’aéroport prendre un avion pour rentrer en Belgique. Après cela avec les 2 véhicules, nous prenons la route du retour pour de bon. En Bosnie-Herzégovine, nous nous arrêtons dans un bar d’une petite ville pour dîner. Il pleut toujours comme vache qui pisse. Une fois à la frontière croate, il y’a des embouteillages et nous nous faisons fouiller 1 par 1 dans un petit cabanon fort peu accueillant. Le soir nous nous retrouvons une dernière fois pour manger tous ensemble dans un restaurant en Croatie à Bosiljevo. Repus, nous nous disons au revoir et les 2 véhicules se séparent. Nous arrivons en Slovénie. Vinnie et Oceane subissent une nouvelle fouille totale. A la frontière autrichienne, nous sommes contraints de payer une vignette pour « utilitaire ». Nous nous relayons au volant sans vraiment nous arrêter pour dormir.

Mardi 29 juillet 2014

Nous passons par l’Allemagne puis, enfin nous arrivons au local à Liège bien crevés. La mère de Tom vient le rechercher avec Océane. Les membres du RCAE rangent du matos et puis vont se délecter d’un pizza au Marco Polo avec Cécile. C’est ainsi que se termine ce long périple.

Participants: Alex, Jérôme, Arnaud , Vinnie du RCAE, Pierre C, Bibi, Tom, Matteo, Renaud, Oceane et Maude de l’ULS.

S.E.P.T extra!

Vendredi 07/02/2014

Il est peu avant 18h quand nous démarrons le mini-bus. Nous sommes 6 (Alex, Benja, Laurence, Antoine, Charlotte et Vinnie) et nous prenons la route du sud.
Nous avons rendez-vous avec l’ULS à Arlon pour embarquer des kits remplis de cordes et un diable puis nous allons manger dans notre friterie habituelle. Le ventre plein, nous nous remettons en route et arrivons, après 4h de trajet, face à l’entrée des carrières souterraine de Savonnières-en-Perthois aux alentours de 23h. L’ULS est déjà en partie dans les entrailles de la terre et installent le campement. Bien chargés, nous ouvrons la lourde porte qui nous mène dans les carrières souterraines. Après une marche agrémentée de quelques passages dans la flotte d’une petite demi-heure nous rejoignons le groupe.

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Les meilleures places sont déjà prises mais chacun trouve son nid. Alors que certains entrechoquent leurs gobelets et taillent le bout du gras, d’autres en profitent pour explorer ce dédale souterrain.

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Doucement, les yeux se ferment pour d’autres ténèbres et le royaume des rêves.

 

Samedi 08/02/2014

Il est 8h30 quand l’agitation réveille les derniers endormis. Nous déjeunons tout en essayant d’organiser la journée : Plusieurs groupes vont se rendre dans les différents gouffres intéressants qui traversent la carrière et les équiper. Ils remonteront ensuite et iront visiter l’une ou l’autre cavité déjà équipée par leur collègues.
Nous nous changeons, préparons le matos et puis le petit groupe RCAE chemine à travers le labyrinthe de piliers et couloirs pour se rendre à l’entrée du Gouffre de L’Avenir. L’idée est de faire la traversée et remonter La Grande Viaille qu’un autre groupe qu’on croisera, aura équipée.

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Il est 11h30 quand Benja se lance dans la mise en place des cordes, amarrages, et autres nœuds pour descendre dans la succession de puits plus ou moins arrosés. Après une paire d’heure, et quelques méandres un peu étroits plus tard, nous arrivons au pied d’un P30 qui est la jonction avec La Grande Viaille.

Un escadron de l’ULS nous y attend et entame la remontée de l’Avenir. Antoine préfère les suivre accompagné d’Alex. C’est amputé de ces derniers que notre groupe démarre la remontée du P30 qui nous fournit une belle douche rafraichissante pour pas un balle. Un ou deux autre puits plus haut nous nous engageons dans des méandres la plupart du temps en oppo. La progression devient de plus en plus étroite et effilée. Nous nous égarons un peu, Charlotte tentant en éclaireuse de trouver la suite sans trop de succès. Nous n’avons plus d’eau ni de nourriture avec nous, c’est pourquoi nous décidons prudemment de rebrousser chemin car nous sommes déjà assez fatigués et sentons que nous nous épuisons pour rien.
Un autre groupe de l’ULS est en train de remonter la Grande Viaille. Il semble connaitre la route. C’est pourquoi Charlotte les accompagne par la bonne sortie cette fois.
Benja, Laurence et Vinnie réempruntent le P30 (qui est d’ailleurs vachement plus impressionnant à la descente) pour après emboiter le pas aux derniers visiteurs de cette cavité. Les derniers déséquipent.
Il est 19H30 quand la grotte est enfin vidée de ses intrus (dont certains seront restés 8h).
De leur côté, Antoine et Alex, sortis prématurément de l’Avenir, se font une visite éclaire de la Besace en accompagnant Tom qui déséquipe le trou.
De retour au campement, nous pouvons enfin enlever nos vêtements trempés et nous jeter sur l’apéro.
Un spaghetti finit de nous ragaillardir. Tandis que les plus jeunes entament une partie de pétanque 3D, d’autres se lancent dans la dégustation de vin chaud, liqueur de café et certaines boissons houblonnées voire spiritueuses. Il est 2h30 quand les dernières conversations s’éteignent dans le silence éternel des lieux.

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Dimanche 09/02/2014

Nous nous levons à 9h30, déjeunons et commençons à rassembler nos affaires et lever le camp pour retrouver la lumière du jour à 12h30. Après le chargement, nous prenons la route d’Arlon pour aller redéposer une partie du matos de l’ULS.

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Le voyage est plus calme et silencieux qu’à l’aller !
De retour au local à 17h, nous trainons un peu avant d’aller manger dans un resto italien de Boncelles.
Il est 20h quand on sort de table et se tape la bise d’aurevoir.

Participants : Alex, Benja, Antoine, Charlotte et Vinnie + Laurence R. (anc. du club) et nos amis de l’ULS

Tpst : 37h30

Expé Capéran – Pires Ainées – 22/07/2013 au 01/08/2013

Ce camp était prévu de longue date à l’initiative du club C7/Casa et il avait été prévu que la section spéléo du RCAE s’y greffent pour, tout le monde l’espérait, y faire des explos.
Les conditions sur place n’étaient pas très prometteuses les jours précédents le départ, en effet la neige y était encore bien trop présente pour l’époque de l’année. Certaines entrées de cavités étant même complètement bouchées et le chemin habituel pour accéder au plateau du Capéran était quasi impraticable.
Différents groupes d’éclaireurs du C7 se rendirent quelques jours avant la fatidique date du 22 juillet sur place pour tâter un peu le terrain.
En ce qui nous concerne, les objectifs du séjour étaient un peu flous du fait que nous n’y étions jamais allés et que les conditions neigeuses nous faisaient passer successivement d’un plan A à un plan B, puis C,…
C’est dans ce climat de doutes et d’interrogations que l’on se retrouve au local à 5h du mat le

lundi 22/07.


Olivier ayant au dernier moment déclaré forfait à cause de son dos en compote, nous sommes 4 à partir dans le mini bus finalement : Alex, Gauthier, Vinnie et en plus Arnaud D du CRSL.
On démarre à 5h45 après avoir chargé le mini-bus. On prend la route du Sud en se relayant au volant toutes les 2h. Le temps est caniculaire, mais l’airco rend le voyage moins lourd.
On arrive vers 20h au village de Laruns après avoir cherché un endroit où nous restaurer. On trouve « L’Auberge Belle Vue ». Les repas sont microscopiques et un peu chérot, heureusement qu’il y’a du pain à volonté et que le Jurançon est frais ! On quitte la table à 22h15 et à travers des chemins pentus, on se met à la recherche d’un endroit où camper. On finit par trouver quelque chose de plus ou moins plat. On trinque une dernière fois avant de poser nos matelas dans les pierrailles et dormir à la belle étoile.

Mardi 23/07,

on se lève à 8h, remballe nos affaires et on se rend à Gourette. On retrouve Rodolphe venu nous dire bonjour. Le village semble encore endormi en dehors de la saison de ski. Jack nous avait conseillé d’aller goûter aux omelettes de Jean-Michel à la Quebotte mais celle-ci étant fermée, on va prendre le petit déj dans une auberge au soleil. L’omelette n’y est pas mauvaise pour autant !
Il est 10h quand nous retrouvons Jean-Michel, restaurateur, chasseur, bonhomme, ami de Jack. Nous nous attablons quelque peu dans son établissement pour taper la discute et puis comme prévu nous chargeons notre barda dans son pick up.

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Il nous amène tous parmi des sentiers parfois raides le plus près possible du plateau de Bouy. Après une petite demi-heure de trajet chaloupé, le chemin devient impraticable à tout véhicule et nous déchargeons. Nous faisons un premier portage de 25 minutes jusqu’à la cabane de Bouy où nous retrouvons le camp du C7.
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Pendant qu’Alex et Arnaud s’installent, Gauthier et Vinnie font un deuxième et dernier portage. Après s’être nourri, on décide de faire un premier portage vers le plateau du Capéran.
Il est aux alentours de 15H quand nous démarrons chargé de nos affaires spéléos et d’autres choses. Nous nous trompons de chemin plusieurs fois, et finissons par nous aventurer dans des torrents à sec un peu casse-gueule. On descend, remonte, prend un affluent… On sue bien puis on décide de faire demi-tour quand ça devient trop raide. On revient à la plaque où l’on a du se gourer et on croise un groupe du C7 qui nous confirme notre erreur. On accroche nos sacs à un arbre sous une bâche et on remonte au camp vers 18h30. On est en tout une petite quinzaine avec les membres du C7 et leurs familles. On mange chacun notre nourriture. Riz aux lentilles corail curry pour nous. La fin du repas est interrompue par des draches successives et un orage. Malgré les bâches, le déluge finit par avoir raison d’elles l’une après l’autre et c’est dans une ambiance apocalyptique et jaunâtre que nous nous entassons dans la cabane. Tout le monde va se coucher vers 22h30. Nous sommes 4 à dormir dans la cabane.

Mercredi 24/07,

on se lève à 8h après une mauvaise nuit. Après le petit déj, avec Jack on se met en route, cette fois bien déterminé à trouver notre chemin ! On récupère nos sacs un peu mouillés puis on entame l’ascension raide et dure.

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Après 2h30, on arrive au lapiaz du Capéran à l’abri sous bâche tout confort installé par Jack et ses camarades du C7/casa les jours précédants. On sort du matos d’une cache dans divers bidons étanches et on installe quelques trucs. On mange, boit du thé puis on essaie de monter au Col du Capéran mais on fait demi tour car le névé est trop important. On revient à l’abri puis Jack nous fait la visite guidée à l’entrée de pas mal de trous dans le secteur qui ont été explorés ou sont toujours en travaux.
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On revient au camp de Bouy. On va se laver à l’abreuvoir à chevaux sans manquer de se faire bouffer par les taons. L’eau est glaciale mais ça rafraîchit ! On mange un barbec tous ensemble, la nuit tombe, la lune se lève et la plaine résonne des conversations jusqu’à 0h00 quand nous allons nous coucher.

Jeudi 25/07,

lever à 8h. Après le petit dej, tout le monde remballe ses affaires et une bonne partie du C7 nous dit aurevoir un peu déçu. Seuls Jack, Françoise, Zoé et Andrew continuent l’aventure.
Il est 10H quand on se met en route pour le plateau du Capéran 2eme acte. Certains avancent plus vite que d’autres mais on finit quand même pas tous arriver à 13h45 en haut. On monte nos tentes, aménage un peu les lieux et puis on se repose au soleil.

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Après le repas du soir il y’a préparation du matos et débat quant au programme du lendemain. On va se coucher à 22h30 après avoir admiré le couché de soleil.

Vendredi 26/07,

le réveil (Georges-Harry) sonne encore à 8h et après avoir déjeuné on grimpe jusqu’au Trou des Choucas avec Jack. Le vent est fort et après avoir déposé nos sacs spéléo, on contourne un massif pour admirer le paysage avec les commentaires et explications de Jack qui semble connaître le coin comme sa poche.
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Ce dernier et Gauthier vont préparer le terrain au LG10. Jack va donc s’y faufiler et constate avec bonheur que le LG10 est accessible malgré la neige! Puis, pour faciliter nos déplacements prochains ils installent quelques cairns baliseurs et équipent en fixe son entrée ainsi que la descente/montée du Col Du Ger.
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Pendant ce temps il est 12h quand Alex montre à Vinnie comment planter un spit, puis Arnaud D équipe la descente. Nous sommes sans doute les premiers à redescendre dans ce trou depuis plus de 30 ans ! Succession de puits et pentes remplies de pierres qui glissent parfois… Certains spits ont l’air encore potables depuis tout ce temps. Après un avant dernier puits de 60 mètres on touche le fond vers 14h.
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On doit bien se rendre à l’évidence : la grotte ne continue pas à cause d’un éboulis en pente qui est bouché. Des vieilles gourdes nous rappellent une précédente présence humaine. On se fait une soupe car il fait froid ( 4-5°c) et pendant ce temps on remarque un drôle d’insecte sur la jambe de Vinnie. Il est plus petit qu’un ongle, translucide, avec des pinces comme un scorpion. Alex passe un peu de temps à essayer de le photographier. On commence à remonter le puits bien épuisant. Il faut faire attention aux cailloux instables…On finit par retrouver la surface à 16h30. Il fait chaud dehors par rapport à la cavité. On se pause au soleil dans le vent pour faire sécher nos effets puis on revient au camp. Françoise, Andrew et Zoe vaquent à leurs occupations. Après un 4h tardif, Jack et Gauthier reviennent du LG 10 et d’après leurs dires, cela semble prometteur ! On se raconte nos journées autour de lioph avant d’aller se coucher à 22h30.

Samedi 27/07,

lever un peu difficile à 7H. Arnaud fait des crêpes, d’autres terminent les restes d’hier soir.
A 9h30 nous  (Jack et Alex) démarrons et après une marche d’approche de +/- 1h et la visite de quelques trous en surface, nous nous rendons au LG10.
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Une fois équipés chaudement, nous nous faufilons dans une fissure entre roche et névé, légèrement arrosés par les filets d’eau de fonte des névés. Lorsqu’on atteint l’entrée à proprement parler de la grotte, on est enfin au sec mais avec un bon courant d’air qui refroidit l’atmosphère. De toute façon, pas le temps d’avoir froid : Jack rééquipe une série de petites descentes pendant qu’Alex s’acharne à élargir quelques passages. L’équipement est rapide et on atteint rapidement une étroiture de 3 m bien pénible qui ne demande qu’à être élargie. Heureusement, au-delà ça devient large. On se croirait en France, tient. On fait demi-tour à la tête du puits qui faisait office de terminus l’an passé. La remontée se fait sans histoire. TPST : 7h

Au même moment, Arnaud, Gauthier et Vinnie portent leurs affaires spéléo, des bâches, vieilles cordes, mats en plastique sur le col de Ger.
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Arnaud installe quelques mains courantes pour faciliter le passage du pierrier. Il y’a du vent et le paysage est magnifique ! On arrive tout près du début d’abris commencé par un membre du C7 des années plus tôt (3 murs de pierres empilées). On continue son édification à la façon Tetris. On y passe la journée, on fait 2 pauses casse croutes. Un vautour s’envole alors qu’on prend de la glace. On se remet à l’ouvrage. Seul le bruit des blocs qui se jettent, se brisent, s’entassent et le souffle du vent berce nos oreilles. A un moment de l’après-midi, le temps se gâte et on installe 2 bâches tendues par un quadrillage de cordes sur les 3 arceaux grâce au tricotage d’Arnaud. Ce n’est pas simple avec les rafales de vent et la pluie glaciale qui s’abat sur nous. Une fois l’abri de fortune +/- stabilisé, on s’y réfugie avec nos ponchos imperméables.
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Ça se calme et on en profite pour redescendre au camp en trottinant ça prend 15 minutes. Il est 17h40 quand on y boit un thé réparateur. Après quelque discussion, on commence à préparer le repas : oignons, fruits secs sauté à la crème de curry et riz. Alex et Jack reviennent pile poil pour manger à 19h30 et nous raconte leur journée de 7h sous terre.
On essaie d’organiser la journée du lendemain et les plans changent sans arrêt. Le brouillard monte de la vallée sur le camp et y dépose son manteau de nuit.

Dimanche 28/07,

lever à 7h. Vinnie se sent un peu fatigué par ces derniers jours et un sommeil inconfortable, c’est pourquoi il choisit le repos finalement. Alex, Arnaud et Gauthier montent au LG10 pour y continuer la pointe.
Au passage, l’étroiture de -40 est retaillée par Gautier qui s’acharnera également courageusement au burin sur l’étranglement à -60.
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Le trio enchaîne alors deux nouvelles verticales aux dimensions très sympathiques. Malheureusement, s’ensuit un méandre trop étroit que pour être franchi dans l’état. On devine cependant qu’il y a du vide au delà. Autre alternative : une grosse lucarne perchée à mi puits. Ils en restent là pour aujourd’hui, le camp est déjà à quelques heures de progression.
En surface, vers midi Jack qui avait choisi de se reposer aussi, François, Andrew et Zoé cogitent aux énigmes Royco. L’après midi se passe calmement pour tout le monde sauf pour Jack et Andrew qui font un portage-reconnaissance par le col du Plaa Ségouné. Ils reviennent vers 19h, suivis de près par Alex, Arnaud et Gauthier. Ils racontent leur journée sous terre en dégustant de délicieux lioph. On plonge sous nos couettes à la tombée du jour.

Lundi 29/07,

on se lève à 8h et après un solide petit déj on se prépare. Gauthier passe une journée « repos » à ériger un mur coupe vent devant l’entrée de  l’abri commun. A 10h on monte au Col du Ger avec Alex qui nous aide pour un portage et puis part randonner toute la journée.
Jack, Arnaud et Vinnie se changent à l’abri construit samedi puis on marche 20 minutes jusque l’entrée du LG 10. Il est 12h quand on descend sous terre. On passe par des passages étroits, coupants, verticaux sous un névé. Arnaud et Jack ne trainent pas, Vinnie a un peu du mal à les suivre. Succession de petits puits et d’étroitures en pente. Ils commencent à faire de la Topo pendant que Vinnie essaie de faire des provisions d’eau pour la journée avec les écoulements. Après une vilaine étroiture incurvée de 2m, Vinnie se mets une première fois sous la burkhanette d’Alex pour ne pas trop se refroidir.

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On se fait une soupe-nouilles chaude vers 14h30. Ça retape ! On s’égare un peu par une lucarne fossile après des passages en oppo. Arnaud désob des blocs dans un méandre étroit et ça continue. Ils constatent plusieurs passages possibles mais on fait demi-tour et revient au dernier puits qu’on descend. Jack essaie d’élargir une étroiture avec 4 charges d’explosifs dont 1 foire. Il arrive quand même à passer suivi par Arnaud. Vinnie reste encore sous la burkhanette une quarantaine de minutes. Ils équipent puis manquent de corde et finissent par revenir en râlant un peu. Nous entamons la remontée alors que Jack et Arnaud déséquipent. Vinnie fait malencontreusement tomber un caillou sur l’épaule de Jack et galère un peu pour remonter…
Il est 22h quand on ressort enfin au dessus des nuages sous un superbe ciel orangé TPST:10h. On revient à l’abri pour se changer et puis on redescend dans le noir au camp à 23h15. Gauthier nous attend avec une omelette aux fruits secs fumante puis Alex se relève pour entendre  nos nouvelles. Gauthier fait un massage magique dont il a le secret à l’épaule de Jack. On va s’écrouler épuisés à minuit.

Mardi 30/07,

après une « grasse mat », on se lève à 10h avec l’arrivée du soleil sur le camp. Après collation on se prépare. Alex et Arnaud partent en éclaireurs pour démonter l’abri sur le col du Ger. On y monte peu après avec Gauthier, Jack et Andrew tandis que Françoise redescend déjà au plateau de Bouy. Une fois en haut, on fait sécher nos affaires spéléo d’hier puis on replie tout et on se met en route avec nos sacs. On passe au dessus d’un gros névé casse gueule jusqu’au col du Plaa Ségouné (Weaver).
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Après une petite pause, on descend par un pierrier très pentu pour arriver aux lacs gelés du Plaa Ségouné pour arriver enfin aux derniers télésièges. On dépose nos sacs dans une remise avec l’aide d’employés des télésièges. On mange une soupe, puis on entame la pénible remontée de près de 700 mètres de dénivelé ! Arrivés au col du Plaa Ségouné, Alex, Arnaud et Gauthier toujours vaillants sont en train de monter jusqu’au Pic du Ger (2700m). Jack, Andrew et Vinnie se contentent de rester à 2500m et d’admirer le paysage quand même fameux ! On se remet en route jusque l’abri démonté du col du Ger. Les derniers déséquipent les mains courantes puis on revient au camp à 19h. On mange une omelette aux champignons, du riz puis on passe beaucoup de temps à admirer notre dernier coucher de soleil là haut.
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Mercredi 31/07

après s’être levé à 8h et avoir mangé ce qui traîne, on commence à tout ranger. Ça ne s’organise pas si mal que ça ! Zoé fait des crêpes pour midi. On remet tout ce qui doit l’être dans les bidons étanches et puis dans la cache.
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A 13h30, on est fin prêts et on entame la descente de la pente herbeuse. On fait une pause baignade et guimbarde à la petite cascade avant de continuer jusqu’à la cabane de Bouy. Un dernier effort nous amène jusqu’au point de rendez vous avec Jean Michel.
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Il est 16h quand nous embarquons tous dans son pick up qui nous redescend à Gourette. Françoise nous rejoint sur le parking et pendant que nous trions et rangeons nos affaires dans le mini bus, Jack et Jean Michel vont chercher nos sacs laissés hier aux cabines de télésièges. On va tous prendre une douche enfin, et un apéro au gîte que Jack et sa famille ont loué. A 19h on va tous au resto « La Quebotte ».
Cocktail myrtille Jurançon, fondue au fromage de Gourette, Jurançon et cèpes ainsi que d’autres délices sont au menu! Un génépi finit de nous faire digérer.
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A 22h30, repue, la famille de Jack retourne au gîte après nous avoir dit aurevoir pendant que nous nous posons à plat au bord d’un parcours vita, un terrain de tennis et un ruisseau pour dormir. On ne dort pas très bien mais on a des millions d’étoile au dessous de notre couche.

Jeudi 01/08,

on est réveillé peu avant 7h par des moutons et des chiens de bergers… On lève le camp de fortune, et on se met en route jusque Larens où on s’attable pour un petit déjeuner. Il est 8h quand on prend le départ du retour. Encore une fois, on se remplace au volant toutes les 2h. Le choix de passer en dessous de Paris semble judicieux car nous ne rencontrons pas trop d’embouteillages. On fait une halte à Bouillon pour manger des frites, ensuite une autre à Nandrin au Car Wash avant d’arriver au local vers minuit. On trie nos affaires respectives et puis chacun rentre chez lui des souvenirs plein la tête.

Vinnie et Alex
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Participants : Alex, Gauthier, Vinnie ainsi que Arnaud D du CRSL et Jack du C7/Casa

Photos réalisées par Vinnie,Alex et Jack

Yorkshire Dales Camp 29/03/2013 – 05/04/2013

Vendredi

Bull Pot Fram

Le rendez-vous fut pris aux alentours de 15h pour les 7 aspirants au voyage spéléo dans le Yorkshire (quoique à la limite avec le comté de Cumbria et non pas le Comté du Doubs ndlr) vendredi 29 mars 2013 pour préparer le matos et faire les courses pour les jours à venir.

C’est peu avant 17h que le moteur du mini-bus ronronne pour entamer la route relativement fluide pour une veille des vacances de Pâques. Après quelques cafouillages horaires, vers 22h à Calais nous picniquons (pour nous Calais l’estomac) dans l’espace austère et futuriste du wagon du Chunnel pour la traversée de la Manche souterraine. Ensuite la route à gauche pour atteindre Casterton se déroule sans accroc (que nous n’avions plus depuis notre cassage de croute).

Après notre arrivée sinueuse jusqu’à la Bull Pot Farm bien isolée du monde et un petit verre, c’est harassé par environ 1000km de route que nous nous glissons avec soulagement dans nos duvets.

Samedi

Bernie'sLe matin, après un « typical English breakfast » nous visitons quelques magasins pour des produits locaux avant de nous arrêter faire quelques emplettes et nous restaurer chez Bernie’s à Ingleton.

De retour à notre gîte, quelques motivés se hâtent pour aller faire un petit tour à la Bull Pot of The Witches, située à quelques centaines de mètres de là. C’était l’occasion pour certains de revoir quelques techniques de progression sur corde et d’équipement dans le puits d’entrée. Après avoir cheminé par différentes parties de la grotte, nous décidons de faire demi tour et après 2h passé sous terre nous sommes à nouveau à l’air libre à 20h30.

Bull Pot of the Witches
C’est alors que nous dégustons de bon cœur des spaghettis aux 3 fromages et brocolis préparés par Jérôme. Le groupe ne tarde pas trop à aller se coucher car la journée du lendemain s’annonce fatigante.

Dimanche

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le matin, de bonne heure Ray et Sam, nos 2 guides locaux, se pointent pour nous emmener au Lancaster Hole (une partie du fameux réseau de Ease Gill). Nicolas et Anne Laure, quant à eux, passeront la journée à se balader et admirer les paysages en surface.
2013-04-02-speleo-342013-04-01-speleo-22Après une vingtaine de minutes de marche, nous sommes en haut du puits d’entrée de la grotte. Après cette belle descente d’une trentaine de mètres, nous évoluons tantôt horizontalement tantôt un peu plus verticalement avec des cordes déjà installées. Certains endroits étaient vraiment photogéniques et nos deux guides ne manquèrent pas de nous taquiner quand nous prenions un peu trop de temps à essayer d’immortaliser ces lieux. A un moment donné de cette traversée assez sportive nous rangeons nos baudriers dans nos kits pour nous permettre d’évoluer plus aisément dans cette cavité étonnamment sèche en cette saison. Après une succession de grandes salles nous atteignons Wretched Rabbit. De longs méandres flottés pour les pieds et parfois plus étroits finissent par nous mener au pied d’une série de ressauts que nous devons franchir en nous hissant à l’aide de grosses cordes fixes sur place. Après 6h de sortie, nous récupérons la corde d’entrée du puits de Lancaster Hole avant de revenir nous dévêtir dans la Changing Room de notre refuge.

Nos compagnons locaux ne tardent pas à filer à l’anglaise avec comme excuse de regarder le tour des Flandres à la télévision… Nous les chargeons néanmoins de  divers chocolats, sirop et autres bières belges. Par après, le chili con/sin carné nous permis de faire de beaux rêves.

Lundi

Après un petit dej tout aussi anglais et l’allumage du feu, l’ULS passe nous dire bonjour et jeter un coup d’œil aux topos affichées aux murs avant se faire une incursion dans Ease Gill comme nous hier.
De notre côté après s’être changés, notre groupe au grand complet marche pendant 40 minutes tannés par les vents glacés jusqu’à l’entrée de County Pot. Enfin à l’abri du vent, nous nous réchauffons un peu au soleil avant de nous engouffrer dans l’obscurité. Rapidement et après quelques méandres nous arrivons dans un collecteur puis nous suivons d’autres méandres que suit la rivière. Par moments, malgré la topo et les précieuses indications des Anglais de la veille, on doit chercher notre chemin. A la recherche du snake meander, Alex et Arnaud partent en éclaireur dans un méandre de plus en plus étroit, où il doivent évoluer sur le flanc à moitié dans la flotte pour finalement rebrousser chemin et nous dire que ce n’est pas par là. On prend un autre chemin, puis on revient à notre entrée par un raccourci après 4-5H. On est pas trop mouillé et le retour nous semble moins long et moins dur qu’à l’aller.

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Peu après être rentré à la ferme, l’ULS ressort de son trou, vient se réchauffer et boire l’apéro avec nous, notre gîte se transformant pour un temps en une fourmilière. Un bon repas végé pour tous finit de nous requinquer.

<Samsung i85, Samsung VLUU i85>

Mardi

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Nous revenons un peu à la civilisation pour quelques achats et nous nous garons le long d’une route, avant de se changer et d’entamer l’ascension de collines autour de la montagne Ingleborough bien enneigée. Les vents glacials sont toujours de la partie et après un peu moins de 1h30 de marche épuisante tantôt dans la neige tantôt sur le lapiaz, nous touchons au but: Tatham Wife Hole. Nous ne sommes pas totalement certains que nous sommes au bon endroit, mais tout porte à le croire (descro, photos, et même les discussions avec les promeneurs) malgré l’absence de repère. Le problème c’est qu’il y’a plusieurs mètres de neige qui bouche l’entrée de la grotte, on creuse prudemment quelque peu mais on doit bien se résigner et revenir au véhicule bredouille. Frustrés, on se rhabille (Jacob) puis rentrons « chez nous ».

dscn5687Cette petite randonnée improvisée vivifiante n’a pas vraiment motivé les troupes à tenter une autre sortie en ce jour. Aussi quand l’idée de retourner dans Bull Pot of The Witches à un jet de pierre est évoquée, seuls deux doigts se lèvent dans l’assemblée. C’est ainsi fraîchement repassés pour la 3e fois par la case cabine d’essayage que Arnaud et Vinnie se retrouvent à nouveau en haut du puits d’entrée. Lentement mais surement Arnaud équipe, puis nous nous engouffrons sous terre par un autre chemin que samedi. Après un 2e puits, nous explorons un peu à gauche et à droite avant d’arriver dans un salle de volume respectable et en bas d’une beau P30. Nous nous rendons compte que nous sommes dans un cul de sac et nous revenons sur nos pas. Nous retrouvons une partie de la grotte visitée l’autre fois, Arnaud ne manquant pas d’aller récupérer une corde installée un peu pour rien lors d’un passage vertical aisément franchissable sans. Il équipe le fameux puits délaissé la 1ere fois et nous finissons par atteindre la rivière souterraine. Après l’avoir suivie parallèlement sur quelques mètres par un passage à plat vente étroit, il est déjà tard et nous décidons de remonter. 
Il est 20h15 quand nous admirons les derrières lueurs du crépuscule, le couscous mijote et la barbaque suinte sur la grille du barbecue après finalement 4h d’escapade. Une fois repus nous nous endormons.

Mercredi

Une longue journée nous attend, aussi il est 7h quand nous frissonnons au saut du lit avant nous mettre quelque chose sous la dent et de passer chez Bernie’s faire scier le delta coincé de Nicolas. Nous retrouvons nos potes de l’ULS à Clapham. Le temps encore trop froid pour la saison n’a pas encore ramené trop de badauds pourtant si présents d’habitude à cet endroit. C’est donc sans trop exposer nos raies (Ray pourtant ne faisait pas partie de la sortie) aux passants que certains enfilent leurs tenues de combat. On pénètre à 26 sans pour autant marcher au pas dans le Yorkshire National Park pour suivre un très joli sentier pendant 1h avant d’arriver à ce qui nous intéresse: Le Réseau de Gaping Gill.

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On se divise en 4 équipes et on descend par différentes entrées du réseau. L’idée est de se retrouver tous dans la Main Chamber et puis de remonter par les voies équipées par un ou l’autre groupe pour faire une traversée. Enfin, le repas du soir sera prévu au gîte de l’ULS.

On s’engage donc vers 12h dans Stream Passage avec pour commencer un belle étroiture coudée pas facile à passer pour les grandes jambes avant de suivre de longs méandres et ensuite une succession de puits d’une trentaine de mètres. On n’est heureusement pas trop arrosé par la flotte qui s’y engouffre en cascades et provoque un souffle frais. Après pas mal d’attente pendant l’équipement de la suite et un flash tombé malencontreusement dans le jus, on poursuit par une série de méandres par les plafonds en oppo et longé. Peu après et un changement radical de décors on arrive dans des passage bien glaiseux où nos chaussures s’enfoncent littéralement et où on se perd un peu. On doit être dans la Mud Galerie. Pierre Cartry ne nous voyant pas arriver, vient à notre rencontre et nous hâte par de longs « tunnels » assez épuisants car on doit évoluer à 4 pattes. C’est plus ou moins à ce moment que Rodolphe se tord la cheville. On finit malgré cela par arriver dans la fameuse Main Chamber qui a elle seule vaut vraiment le déplacement! Il s’agit d’une des plus larges salles souterraines connues d’Angleterre avec un large puits d’entrée de 110 mètres où s’engouffre une fracassante cascade. Après avoir fait un petit picnic éclaboussé ça et là, nous avons changé légèrement nos plans: Rodolphe avec sa cheville foulée se doit de rejoindre la surface le plus vite possible c’est-à-dire par la Lateral Shaft et éviter ainsi les longues marches et ramping des autres itinéraires. Ainsi, Jérôme, Vinnie, Anne-Laure et Nico prenne la direction de Flood entrance pour sortir par Bar Pot comme initialement prévu, tandis que Rodolphe, Arnaud et Alex entame la longue remontée précédés par 2 autres compères de l’ULS.dscn5736

 

Le premier groupe amputé de 3 personnes mais greffé à une équipe de l’ULS a repris le cours de l’itinéraire prévu d’abord par d’interminables passages à 4 pattes avec des endroits où il faut mettre ventre à terre et ramper dans de sales cailloux. C’est dans ce genre de situation qu’on se maudit de ne pas avoir de genouillères/coudières!

De l’autre côté, en remontant la Lateral Shaft, l’ascension de la première longueur (+/- 50 m) se fait à l’abri du jus malgré les embruns. S’en suit une vire sur une plate-forme proche de la cascade, puis enfin la dernière longueur (+/-50 m) qui, malgré les déviations installées par l’équipe précédente, s’avère être copieusement arrosée par une eau glaciale de fonte de neige sur une bonne quinzaine de mètre de remontée. C’est carrément vivifiant et heureusement que la sortie est toute proche, se dit Alex, suivi par Rodolphe et Arnaud qui se charge du déséquipement. Qui plus est, des stalactites de glaces s’effondrent régulièrement du plafond de la Main Shaft provoquant un grondement lors de leur chute de 110 m… assourdissant!  C’est durant cette remontée sous eau que Rodolphe se sens tout d’un coup « assommé » par la cascade. Sentant le malaise arriver, il interrompt sa remontée, fait une ultime conversion et redescend jusqu’à la plate-forme, à la grande surprise d’Arnaud (occupé a déséquiper). Rodolphe est au plus mal et est vite pris en charge par Arnaud, qui l’enveloppe dans une couverture de survie et appelle les secours à coups de sifflet. Du haut du puits, Alex bien refroidit (il commence à geler dehors) est mis en alerte et tente dans un premier temps de prévenir les deux de l’ULS, introuvables. Il décide alors de redescendre aux nouvelles avec plusieurs couvertures de survie et la corde d’intervention. Une fois descendu, avec l’aide d’Arnaud, ils font tant bien que mal un point chaud à Rodolphe. L’endroit est exigu et peu confortable. Tandis qu’Arnaud enveloppé dans la burqannette tient Rodolphe éveillé, Alex remonte péniblement le puits sous la flotte jusqu’à la surface. Il met les secours en alerte et pars à la recherche des autres. Il tombe sur ceux de l’ULS et les autres membres du RCAE qui sortent justement de Barpot. Très vite, nos spéléos se mettent en œuvre dans le but de hisser Rodolphe hors du trou. Après que Pierre soit descendu donner les instructions à Arnaud, le dispositif est mis en place et nous rassemblons suffisamment de costauds pour la manœuvre. De son côté, Benoit fait la centrale téléphonique pour diriger les secours. D’ailleurs ceux-ci ne tardent pas à arriver assez rapidement et, voyant que les spéléos belges semblent gérer la remontée de la victime, nous laissent travailler. Par chance, à quelques kilomètres de là se déroulaient un grand exercice de sauvetage spéléo et les protagonistes ont pu rappliquer au plus vite.Après 3/4h d’effort, Rodolphe est enfin sorti. En état d’hypothermie, il est tout de suite pris en charge par les secours anglais : civière chauffante, appareil respiratoire à air chaud, puis évacuation en hélicoptère de la R.A.F jusqu’à l’hôpital d’Harrogate. Nicolas en parfait bilingue l’accompagne ainsi jusqu’à l’hôpital. Nous n’avons pas cette chance et quittons le massif à pied pour être ensuite évacués en landrover jusqu’au poste du C.R.O à Clapham. Une fois à l’abri et ravigoté par des boissons chaudes, angoissés nous avons attendu les nouvelles. Rassuré que personne ne manquait à l’appel et était sain et sauf au poste, l’équipe commençant à revenir au bercail nous avons pu partir vers 23h. L’ ULS est rentrée à son gîte et nous avons repris le mini bus pour aller rechercher nos deux compagnons à Harrogate. Après 1h30 de route nous sommes arrivés aux urgences de l’hôpital où Rodolphe subissait différents examens. Encore secoué et frigorifié il allait toutefois bien dans l’ensemble. Après une longue attente des résultats et avoir sérieusement entamé le stock de chips du distributeur on put tous reprendre la route de la Bull Pot Farm.

C’est vers 4h30 que nous avons enfin pu avaler notre premier vrai repas de la journée et aller s’écrouler dans nos sacs de couchage.

Jeudi

Nous étions censés aider nos 2 guides anglais pour une séance de désobstruction, mais bien sur personne n’avait le cœur à ça. Donc après une « grasse mat » et un brunch on retrouve Benoït de l’ULS et on va chez Bernie’s à Ingleton et faire des derniers achats avant de repasser au poste de secours récupérer quelques oublis et les remercier encore une fois.
En milieu d’aprem on va à Austwick (non pas pour nous recueillir sur les victimes de l’holocauste mais) au gîte de l’ULS trier les différents matos éparpillés durant l’urgence d’hier. On boit l’apéro et on discute pas mal de nos déboires et en tirons quelques leçons pendant que petit à petit le club revient de ses différentes occupations. Fin d’aprem, nous prenons congé et revenons nous atteler à la 1ere phase de nettoyage de notre gîte. Le ventre creux nous cherchons un pub pour nous restaurer à Kirsby Lonsdale, mais après 20h30 plus aucun ne sert à manger. Nous nous rabattons sur un resto indien (vaut mieux que deux tu l’auras) pas dégueulasse ma fois!
Repus, peu avant l’heure du crime nous errons tels des hydres athées à la recherche d’un pub encore ouvert pour s’en jeter un dernier derrière la cravate mais nous devons nous résigner à rentrer devant tant de portes closes. Nous profitons de la présence de Ray et Sam pour causer un brin et vider quelques dernières canettes avant d’immuablement sombrer dans le sommeil non sans avoir admiré une dernière fois le ciel étoilé.

Vendredi

Debout de bonne heure nous finissons le nettoyage et le rangement de la Bull Pot Farm avant de prendre la route du retour à 9h. Le trajet est bien plus embouteillé qu’à l’aller, mais par contre le Channel n’a pas de retard. Nous déchargeons le mini bus au local au Sart Tilman vers 22h et après l’avoir nettoyé nous nous disons au revoir après cette super semaine passée ensemble!

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Vinnie et Alex
Participants: Alex, Jérôme, Arnaud, Rodolphe, Nicolas, Anne-Laure, Vinnie (RCAE)
                            Ray et Sam
                            19 Personnes de l’ULS

Love me Doubs

C’est ce mercredi 31 octobre 2012 à 17h que le rendez-vous fut pris non pas pour fêter Halloween et partir en quête de chiques et autres biscuits, mais pour un séjour de (re)découvertes d’une partie au moins du monde souterrain doubiste (or not doubiste).
Après les péripéties liées aux divers oublis d’usage la demi douzaine (sic) de participants s’est mise en route pour la 1ere étape luxembourgeoise de Martelange. Après le classique plein des divers carburants, nous avons mangé une frite à la sauce fromage dans un bar de beaufs rempli d’animaux en cage dont les piliers de comptoir refaisaient le monde à grand coups de clichés « wallons-flamands-étrangers ». C’est le ventre rempli que nous nous sommes remis en route, jusqu’au gîte à Bolandoz. A notre arrivée, il était aux alentours de 1h du mat et quelques braises illuminaient encore le poêle grâce à la bienveillance du maître des lieux. Après avoir déchargé nos affaires et consulté sur le net la météo des prochains jours, nous avons bu un peu de Chartreuse avant de nous glisser sous les chaudes couettes.

Jeudi, après une courte nuit, à 8h pétante, le réveil nous sortait déjà des plumes. Certains se sont dévoués pour partir en quête de pain à Ornans pour que tout le monde puisse déjeuner ensuite. C’est à ce moment que nous constatâmes que nous n’avions pas pris dans nos bagages les topos guides des cavités environnantes, ce qui compliquait quelque peu les choses… Au vu du ciel radieux nous avons décidé d’opter pour la via ferrata « Les Beaumes du Verneau » à Nans sous Sainte Anne. Pendant qu’Olivier louait une paire de longes manquantes et payait le P.A.F nous avons acheté des fromages et vins locaux dans une fruitière locale. (Cela fait beaucoup de local d’un coup!) Nous avons enfilé nos baudriers et commencé le parcours à flan de rocher. C’était bien fun, pas trop dur et assez impressionnant de se retrouver en haut du vide, la vue était par ailleurs superbe de là haut! Lorsque nous avons entamé « Le Château » le temps a rapidement changé pour nous arroser d’une forte averse, nous avons donc rejoint le van en courant et pic-niqué sous un abris irlandais (NDLR: le village étant habité par pas mal de nationalités différents avons nous appris de la bouche d’une vieille anglaise au parapluie multicolore).    

L’idée était de faire ensuite la Grotte de la Baume Ste-Anne, mais arrivé en haut de la doline d’entrée nous nous sommes mi à douter à la vue des clôtures et barbelés l’encerclant et surtout du panneau interdisant tout accès. Nous avons donc joué la carte de la prudence et renoncé.

Par la suite, nous nous sommes dirigés vers le Porche de la grotte de Sarrazine non pas pour faire des galettes bretonnes mais bien la descente sur corde du surplomb rocheux d’environ 120 mètres! Olivier et Simon ont commencé à équiper avec notamment une corde de 100 mètres pour la descente du surplomb proprement dit. Nous avons donc attendu patiemment notre tour. C’est en arrivant en bas de la corde que Simon s’est rendu compte que la corde était trop courte et qu’il manquait environ 5 mètres… En haut nous commencions à nous les geler sévère, et vu le crépuscule naissant nous avons du abandonner. Nous nous ne comprenons toujours pas pourquoi la corde était plus courte que prévu….
Après avoir déséquipé nous sommes repassé au refuge équestre de la Ferme du Pont-du-Diable à Crouzet-Migette des collèges de l’U.L.S pour essayer de grappiller quelques topos guides pour d’autres aventures. Ils étaient une quinzaine toutes tranches d’age confondues. Rendez-vous fut pris pour que les jours suivants nous mélangions les troupes. Nous avons alors rejoint nos pénates pour déguster un délicieux couscous préparé par Olivier 8 jours plus tôt mais qui a mon grand étonnement était toujours bon! Dodo vers 23H.

Vendredi, après nous être sustenté et avoir préparé le matos, nous avons rejoint la Ferme du Pont-du-Diable pour embarquer les autres camarades. A 11h30, c’est avec une douzaine d’individus que nous nous sommes préparés à descendre dans les entrailles du Gouffre des Essarlottes au milieu d’une forêt de conifères. L’entrée était un méandre à même le ruisseau ce qui a eu pour effet de nous tremper directement. Ensuite descente d’une série de puits de 12, 14, 10 mètres (je ne sais plus l’ordre)… Olivier et Alex sont descendu dans un « puits aveugle » pour ensuite remonter bredouille et flotté. Ce petit cafouillage m’a congelé à force de rester immobile en attendant. Il était parfois difficile de profiter du calme des lieux avec la logorrhée de certains du groupe… Je crois qu’il a eu des passages un peu plus étroits dans la glaise pour enfin arriver au torrent souterrain. Nous l’avons suivi en équilibre sur les berges pendants quelques centaines de mètres avant de faire demi tour. Certains se sont aventurés plus loin… La remontée à été assez dure pour moi car la fatigue commençait à vraiment se faire sentir. Quelques sucreries m’ont permis de tenir le coup. J’ai l’impression d’avoir fait perdre beaucoup de temps avec mon incapacité technique. C’est vers 19H30, après 8h de progression dans la cavité, que nous sommes sortis au compte-gouttes. Il faisait noir et il drachait. Se changer dans ces conditions, ce n’est pas drôle, mais ça fait du bien d’enfiler des fringues sèches! Quand tout le monde fut enfin sorti, on est repassé au gîte des collègues pour chopper les courses qu’ils avaient faites sympathiquement pour nous et puis nous sommes rentrés faire sécher nos effets au coin du feu. On m’avait demandé de montrer mes talents culinaires ce soir là, alors j’ai enfilé ma toque et on a rapidement préparé le repas: un curry coco de légumes,soy minced et riz. Martin un « ancien nouveau du club » qui habite fraîchement à Neuchâtel nous a rejoint pour la soirée et la fin du séjour. Après seulement 3 verres de vin je suis allé m’écrouler vers 1h.

Samedi l’avantage du jour c’est qu’on avait du pain en rab pour le ptit dej et que 2 larrons de l’U.L.S sont venus nous rejoindre à notre gîte. Quelle ne fut pas ma joie de constater que mes fringues avaient séchées durant la nuit! Après la traditionnelle et méticuleuse préparation du matos avec le topo guide sous le nez nous avons mis le cap sur Hautepierre-le-Châtelet et le Gouffre de La Légarde. L’ambiance était bien plus calme que le jour précédent et ce n’est pas plus mal de se retrouver à moins dans une cavité, histoire de na pas se sentir comme à la caisse du supermarché. La grotte a été principalement une série de puits dont un fractionné de 70 mètres! Puis ou puits oserais-je dire,  les premiers se sont engouffrés dans une série d’étroitures mouillantes et nous avons attendu bien 1/2h, ce qui a eu pour effet de me frigorifier et de mentalement me démotiver un peu. Donc nous avons pour la plupart fait demi tour. Je m’étais préparé à la remontée notamment en feuilletant un bouquin de technique spéléo et en redemandant des conseils avertis. Cela s’est mieux passé que hier, surtout parce que la flotte ne me coulait pas sur la gueule, que je n’étais pas trop trop mouillé et que je commence vaguement à m’habituer au matos. C’est avec joie que j’ai vu la sortie du dernier puits et les dernières lueurs du jour. Après 6h de visite nous avons pu nous changer; il ne pleuvait pas et la température était légèrement plus douce que hier.

  

Après le non moins traditionnel déséquipement par des mains expertes, nous avons pris le chemin de notre gîte pour embarquer de quoi préparer une Morbiflette et puis se rendre au gite des collègues de l’U.L.S. Nous avons donc rapidement préparé cet ersatz de tartiflette à base de Morbier avec des champignons. Nous avons levé le camp peu après 22H pour rentrer chez nous en embarquant un élément perturbateur dont je tairai le nom et avons rebu quelques verres au coin du feu avant de rejoindre les bras de Morphée.

Dimanche on s’est levé peinard à 9h30, certains sont allés faire le plein de vins et fromages pour ramener chez eux et après un brunch on a commencé à remballer nos trucs et à nettoyer un peu le gîte. Le départ fut donné à 12H pour une dernière visite à la Source du Lison et Creux-Billard à Nans-sous-Ste-Anne. Là-bas, on a nettoyé les cordes et le matos dans la rivière avant de se ramasser une mega drache sur la gueule histoire d’être trempé une dernière fois avant de rentrer. Sur la trajet du retour, nous nous sommes arrêtés près d’Arlon pour bouffer des frites dehors histoire d’avoir froid aussi une dernière fois aussi. A notre arrivée au local peu avant 22H, nous avons du ranger le matos et nettoyer l’intérieur du van avant reprendre nos affaires respectives et de nous dire aurevoir.

Merci à tout le monde pour avoir rendu cette première vraie expérience spéléo pour moi si enrichissante et agréable!

Vinnie

Participants: Olivier, Alex, Cécile F. et Vinnie, accompagnés de Benoit et Simon (Spi d’Ath).

Les Rendez-vous de l’Explo 2012

En cette belle journée d’automne avaient lieu les désormais traditionnels Rendez-vous de l’Explo. C’était l’occasion pour certains spéléos de présenter leurs découvertes souterraines à la communauté spéléo. Le programme nous a fait voyager à travers les grottes d’Olne à celles des glaciers de l’Himalaya, en passant par la Haute-Meuse, les Pyrénées, la Suisse, la Macédoine, les Philippines, le Mexique,… et bien entendu le Monténégro. Alex nous a ainsi présenté les résultats des 3 dernières années d’exploration sur le massif du Durmitor et en particulier dans le gouffre du Capitaine Flysch. Plus d’info ici.

Participants : Alex, Olivier, Arnaud, Clémence, Cécile C. et Stéphane (pour le RCAE) parmi 90 inscrits

Photo de ViG