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Parcours spéléo au Fort de Barchon

Vendredi 26 avril vers 19h Olivier, Arnaud C et Vinnie se sont retrouvés au Fort de Barchon pour le traditionnel parcours spéléo. Après s’être changés par un temps maussade, ils se sont engagés dans le parcours B (comme Bonne condition physique). Le parcours était d’abord fait d’étroitures puis de longs passages à quatre pattes et en « canard » pour les faire ressortir par l’ancienne bouche d’aération de 14-18. S’ensuivit un peu de marche à travers prés et chemin pour continuer par des passages plus aériens sur l’ancienne tour d’aération de 40-45 puis, de retour sous terre,un passage étroit au dessus d’une vasque flottée…
Après environ 2h30 ils ont retrouvés Alex, Jérôme et Cécile pour une non moins traditionnelle fondue savoyarde. Histoire de bien digérer Jérôme, Cécile et Arnaud C ont enfilé des néoprènes pour faire l’impressionnant mais court parcours F (comme aquatique et Froid).
La soirée s’est terminée pour eux vers les 3h du matin quand ils se sont couchés dans des anciennes dépendances du fort et aux dire de certains « Nous ne barchion plus très droit ».
Samedi 27 avril, après s’être fait réveiller par des spéléos peu discrets, ils ont pris leur petit déjeuner vers 9h30 dans la cafétéria en observant la foule qui se pressait aux inscriptions. Une fois en tenue, Alex, Arnaud C et Vinnie se sont hâtés pour faire le parcours D (comme Divers), et même si c’était le printemps il n’en était pas moins très varié. Juste après ils ont empruntés des poulies pour faire le parcours J fait de plusieurs tyroliennes dont une de plus de 140 mètres ! Gisèle et Gert les ont rejoints pour faire le parcours C (comme Couché). Il était assez varié lui-aussi avec des passages étroits à franchir en haut ou en bas de puits, de très longs rampings dans des espaces fort étroits.
Ensuite Alex, Gisèle et Gert ont fait le parcours J pendant que Arnaud C et Vinnie faisaient le parcours A (comme Aérien). Il était assez technique avec des pendules, des mains-courantes et des parapluies mais aussi ludique avec ponts de singes et passages de tonneaux aériens. Juste après Arnaud C et Vinnie ont refait le parcours J pour le plaisir. Pas encore rassasiés, ces deux derniers ont fourni un ultime effort dans le parcours E (comme Étroit). Ils n’ont pas été déçus par passages difficiles et pas mal de descentes/remontées sur corde, bref une bonne manière de s’entrainer à se servir efficacement de son matos perso.
Ils ont terminé la journée autour d’un verre et/ou barbecue c’est selon. Et ce pendant qu’Alex et Olivier tenaient avec Jack et Bando du C7-CASA -et un verre !- une petite réunion de prépa Caperan/massif de Ger (massif des Pyrénées dont les explos ont été initiées il y a qq décennies par le RCAE et qui sera l’objet de notre expé d’été).

Tout le monde est rentré chez soi vers 22h30 pour un repos bien mérité pendant que d’autres des nombreux participants au parcours y étaient encore jusque dimanche soir.Participants : Olivier, Arnaud C, Vinnie, Alex, Cécile, Jérôme, Gisèle et Gert

Au Nou et au Maulin

C’est par cette très belle journée du dimanche 14 avril 2013 que certains membres du RCAE se sont donné rendez vous à Rochefort pour entretenir leur forme après ce voyage en Angleterre.

Suite aux changements d’habits d’usage, c’est léger que le groupe s’est engouffré dans le grand porche d’entrée le long de la Lomme (qui prend la mer). En effet le Nou Maulin ne devait pas nécessiter de corde. Après être passé par une galerie assez polluée par des déchets amenés par les crues occasionnelles, nous nous sommes retrouvé devant un premier obstacle: une galerie en pente de quelque mètre qu’Olivier a équipé d’une petite corde qu’il avait heureusement prise pour s’empêcher de glisser sur la roche. Peu après nous sommes passés par l’étroiture dite « du roulement à bille » assez amusante avec ses galets qu’on doit après chaque passage repousser pour espérer passer.

La suite était constituée d’une série de salles et galeries avant d’arriver dans une partie labyrinthique. C’est là que nous avons passé pas mal de temps à chercher notre chemin parmi cet enchevêtrement d’étroitures et d’éboulis divers. C’est finalement après une demi heure de prospection qu’Olivier a enfin trouvé une suite du réseau avec des galeries basses.

Nous sommes remontés à la surface par un passage un peu étroit de réchappe creusé par l’homme ( et non pas la Lomme) qui finit par une plaque de métal. Le soleil nous a bien réchauffé, aussi certains ont hésité avant de redescendre sous terre un peu plus bas par l’entrée supérieure avec une belle étroiture de bienvenue. Après une galerie en ramping les pieds en avant, nous nous sommes longés sur un câble fixe pour entamer la descente d’un passage pentu ultra lisse. Un des amarrage fixe étant à la limite de l’acceptable, Olivier a installé une corde pour nous faire descendre une sorte de puits de 6 mètres au dessus du bénitier. Nous ne nous sommes pas aventurés par ce dernier car nous ne voulions pas nous mouiller inutilement. Peu après nous avons fini par rejoindre à nouveau l’étroiture du roulement à bille et redescendre par où nous étions entrés d’abord.

Le nettoyage du matériel fut un réel plaisir dans la rivière attenante, réchauffés par ce doux soleil de printemps. Nous avons tenté sans succès d’aller saluer Loran Haesen non loin de là, puis nous sommes allés acheter quelques victuailles pour bien finir la journée.
Après avoir longuement cherché un endroit propice, c’est finalement chez François ² que nous avons terminé cette très bonne journée autour d’un barbecue.

Participants: Olivier, Jérôme, Cécile, Benja, François ², Eva, Vinnie

Temps passé sous terre : 4h

Vinnie

Yorkshire Dales Camp 29/03/2013 – 05/04/2013

Vendredi

Bull Pot Fram

Le rendez-vous fut pris aux alentours de 15h pour les 7 aspirants au voyage spéléo dans le Yorkshire (quoique à la limite avec le comté de Cumbria et non pas le Comté du Doubs ndlr) vendredi 29 mars 2013 pour préparer le matos et faire les courses pour les jours à venir.

C’est peu avant 17h que le moteur du mini-bus ronronne pour entamer la route relativement fluide pour une veille des vacances de Pâques. Après quelques cafouillages horaires, vers 22h à Calais nous picniquons (pour nous Calais l’estomac) dans l’espace austère et futuriste du wagon du Chunnel pour la traversée de la Manche souterraine. Ensuite la route à gauche pour atteindre Casterton se déroule sans accroc (que nous n’avions plus depuis notre cassage de croute).

Après notre arrivée sinueuse jusqu’à la Bull Pot Farm bien isolée du monde et un petit verre, c’est harassé par environ 1000km de route que nous nous glissons avec soulagement dans nos duvets.

Samedi

Bernie'sLe matin, après un « typical English breakfast » nous visitons quelques magasins pour des produits locaux avant de nous arrêter faire quelques emplettes et nous restaurer chez Bernie’s à Ingleton.

De retour à notre gîte, quelques motivés se hâtent pour aller faire un petit tour à la Bull Pot of The Witches, située à quelques centaines de mètres de là. C’était l’occasion pour certains de revoir quelques techniques de progression sur corde et d’équipement dans le puits d’entrée. Après avoir cheminé par différentes parties de la grotte, nous décidons de faire demi tour et après 2h passé sous terre nous sommes à nouveau à l’air libre à 20h30.

Bull Pot of the Witches
C’est alors que nous dégustons de bon cœur des spaghettis aux 3 fromages et brocolis préparés par Jérôme. Le groupe ne tarde pas trop à aller se coucher car la journée du lendemain s’annonce fatigante.

Dimanche

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le matin, de bonne heure Ray et Sam, nos 2 guides locaux, se pointent pour nous emmener au Lancaster Hole (une partie du fameux réseau de Ease Gill). Nicolas et Anne Laure, quant à eux, passeront la journée à se balader et admirer les paysages en surface.
2013-04-02-speleo-342013-04-01-speleo-22Après une vingtaine de minutes de marche, nous sommes en haut du puits d’entrée de la grotte. Après cette belle descente d’une trentaine de mètres, nous évoluons tantôt horizontalement tantôt un peu plus verticalement avec des cordes déjà installées. Certains endroits étaient vraiment photogéniques et nos deux guides ne manquèrent pas de nous taquiner quand nous prenions un peu trop de temps à essayer d’immortaliser ces lieux. A un moment donné de cette traversée assez sportive nous rangeons nos baudriers dans nos kits pour nous permettre d’évoluer plus aisément dans cette cavité étonnamment sèche en cette saison. Après une succession de grandes salles nous atteignons Wretched Rabbit. De longs méandres flottés pour les pieds et parfois plus étroits finissent par nous mener au pied d’une série de ressauts que nous devons franchir en nous hissant à l’aide de grosses cordes fixes sur place. Après 6h de sortie, nous récupérons la corde d’entrée du puits de Lancaster Hole avant de revenir nous dévêtir dans la Changing Room de notre refuge.

Nos compagnons locaux ne tardent pas à filer à l’anglaise avec comme excuse de regarder le tour des Flandres à la télévision… Nous les chargeons néanmoins de  divers chocolats, sirop et autres bières belges. Par après, le chili con/sin carné nous permis de faire de beaux rêves.

Lundi

Après un petit dej tout aussi anglais et l’allumage du feu, l’ULS passe nous dire bonjour et jeter un coup d’œil aux topos affichées aux murs avant se faire une incursion dans Ease Gill comme nous hier.
De notre côté après s’être changés, notre groupe au grand complet marche pendant 40 minutes tannés par les vents glacés jusqu’à l’entrée de County Pot. Enfin à l’abri du vent, nous nous réchauffons un peu au soleil avant de nous engouffrer dans l’obscurité. Rapidement et après quelques méandres nous arrivons dans un collecteur puis nous suivons d’autres méandres que suit la rivière. Par moments, malgré la topo et les précieuses indications des Anglais de la veille, on doit chercher notre chemin. A la recherche du snake meander, Alex et Arnaud partent en éclaireur dans un méandre de plus en plus étroit, où il doivent évoluer sur le flanc à moitié dans la flotte pour finalement rebrousser chemin et nous dire que ce n’est pas par là. On prend un autre chemin, puis on revient à notre entrée par un raccourci après 4-5H. On est pas trop mouillé et le retour nous semble moins long et moins dur qu’à l’aller.

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Peu après être rentré à la ferme, l’ULS ressort de son trou, vient se réchauffer et boire l’apéro avec nous, notre gîte se transformant pour un temps en une fourmilière. Un bon repas végé pour tous finit de nous requinquer.

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Mardi

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Nous revenons un peu à la civilisation pour quelques achats et nous nous garons le long d’une route, avant de se changer et d’entamer l’ascension de collines autour de la montagne Ingleborough bien enneigée. Les vents glacials sont toujours de la partie et après un peu moins de 1h30 de marche épuisante tantôt dans la neige tantôt sur le lapiaz, nous touchons au but: Tatham Wife Hole. Nous ne sommes pas totalement certains que nous sommes au bon endroit, mais tout porte à le croire (descro, photos, et même les discussions avec les promeneurs) malgré l’absence de repère. Le problème c’est qu’il y’a plusieurs mètres de neige qui bouche l’entrée de la grotte, on creuse prudemment quelque peu mais on doit bien se résigner et revenir au véhicule bredouille. Frustrés, on se rhabille (Jacob) puis rentrons « chez nous ».

dscn5687Cette petite randonnée improvisée vivifiante n’a pas vraiment motivé les troupes à tenter une autre sortie en ce jour. Aussi quand l’idée de retourner dans Bull Pot of The Witches à un jet de pierre est évoquée, seuls deux doigts se lèvent dans l’assemblée. C’est ainsi fraîchement repassés pour la 3e fois par la case cabine d’essayage que Arnaud et Vinnie se retrouvent à nouveau en haut du puits d’entrée. Lentement mais surement Arnaud équipe, puis nous nous engouffrons sous terre par un autre chemin que samedi. Après un 2e puits, nous explorons un peu à gauche et à droite avant d’arriver dans un salle de volume respectable et en bas d’une beau P30. Nous nous rendons compte que nous sommes dans un cul de sac et nous revenons sur nos pas. Nous retrouvons une partie de la grotte visitée l’autre fois, Arnaud ne manquant pas d’aller récupérer une corde installée un peu pour rien lors d’un passage vertical aisément franchissable sans. Il équipe le fameux puits délaissé la 1ere fois et nous finissons par atteindre la rivière souterraine. Après l’avoir suivie parallèlement sur quelques mètres par un passage à plat vente étroit, il est déjà tard et nous décidons de remonter. 
Il est 20h15 quand nous admirons les derrières lueurs du crépuscule, le couscous mijote et la barbaque suinte sur la grille du barbecue après finalement 4h d’escapade. Une fois repus nous nous endormons.

Mercredi

Une longue journée nous attend, aussi il est 7h quand nous frissonnons au saut du lit avant nous mettre quelque chose sous la dent et de passer chez Bernie’s faire scier le delta coincé de Nicolas. Nous retrouvons nos potes de l’ULS à Clapham. Le temps encore trop froid pour la saison n’a pas encore ramené trop de badauds pourtant si présents d’habitude à cet endroit. C’est donc sans trop exposer nos raies (Ray pourtant ne faisait pas partie de la sortie) aux passants que certains enfilent leurs tenues de combat. On pénètre à 26 sans pour autant marcher au pas dans le Yorkshire National Park pour suivre un très joli sentier pendant 1h avant d’arriver à ce qui nous intéresse: Le Réseau de Gaping Gill.

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On se divise en 4 équipes et on descend par différentes entrées du réseau. L’idée est de se retrouver tous dans la Main Chamber et puis de remonter par les voies équipées par un ou l’autre groupe pour faire une traversée. Enfin, le repas du soir sera prévu au gîte de l’ULS.

On s’engage donc vers 12h dans Stream Passage avec pour commencer un belle étroiture coudée pas facile à passer pour les grandes jambes avant de suivre de longs méandres et ensuite une succession de puits d’une trentaine de mètres. On n’est heureusement pas trop arrosé par la flotte qui s’y engouffre en cascades et provoque un souffle frais. Après pas mal d’attente pendant l’équipement de la suite et un flash tombé malencontreusement dans le jus, on poursuit par une série de méandres par les plafonds en oppo et longé. Peu après et un changement radical de décors on arrive dans des passage bien glaiseux où nos chaussures s’enfoncent littéralement et où on se perd un peu. On doit être dans la Mud Galerie. Pierre Cartry ne nous voyant pas arriver, vient à notre rencontre et nous hâte par de longs « tunnels » assez épuisants car on doit évoluer à 4 pattes. C’est plus ou moins à ce moment que Rodolphe se tord la cheville. On finit malgré cela par arriver dans la fameuse Main Chamber qui a elle seule vaut vraiment le déplacement! Il s’agit d’une des plus larges salles souterraines connues d’Angleterre avec un large puits d’entrée de 110 mètres où s’engouffre une fracassante cascade. Après avoir fait un petit picnic éclaboussé ça et là, nous avons changé légèrement nos plans: Rodolphe avec sa cheville foulée se doit de rejoindre la surface le plus vite possible c’est-à-dire par la Lateral Shaft et éviter ainsi les longues marches et ramping des autres itinéraires. Ainsi, Jérôme, Vinnie, Anne-Laure et Nico prenne la direction de Flood entrance pour sortir par Bar Pot comme initialement prévu, tandis que Rodolphe, Arnaud et Alex entame la longue remontée précédés par 2 autres compères de l’ULS.dscn5736

 

Le premier groupe amputé de 3 personnes mais greffé à une équipe de l’ULS a repris le cours de l’itinéraire prévu d’abord par d’interminables passages à 4 pattes avec des endroits où il faut mettre ventre à terre et ramper dans de sales cailloux. C’est dans ce genre de situation qu’on se maudit de ne pas avoir de genouillères/coudières!

De l’autre côté, en remontant la Lateral Shaft, l’ascension de la première longueur (+/- 50 m) se fait à l’abri du jus malgré les embruns. S’en suit une vire sur une plate-forme proche de la cascade, puis enfin la dernière longueur (+/-50 m) qui, malgré les déviations installées par l’équipe précédente, s’avère être copieusement arrosée par une eau glaciale de fonte de neige sur une bonne quinzaine de mètre de remontée. C’est carrément vivifiant et heureusement que la sortie est toute proche, se dit Alex, suivi par Rodolphe et Arnaud qui se charge du déséquipement. Qui plus est, des stalactites de glaces s’effondrent régulièrement du plafond de la Main Shaft provoquant un grondement lors de leur chute de 110 m… assourdissant!  C’est durant cette remontée sous eau que Rodolphe se sens tout d’un coup « assommé » par la cascade. Sentant le malaise arriver, il interrompt sa remontée, fait une ultime conversion et redescend jusqu’à la plate-forme, à la grande surprise d’Arnaud (occupé a déséquiper). Rodolphe est au plus mal et est vite pris en charge par Arnaud, qui l’enveloppe dans une couverture de survie et appelle les secours à coups de sifflet. Du haut du puits, Alex bien refroidit (il commence à geler dehors) est mis en alerte et tente dans un premier temps de prévenir les deux de l’ULS, introuvables. Il décide alors de redescendre aux nouvelles avec plusieurs couvertures de survie et la corde d’intervention. Une fois descendu, avec l’aide d’Arnaud, ils font tant bien que mal un point chaud à Rodolphe. L’endroit est exigu et peu confortable. Tandis qu’Arnaud enveloppé dans la burqannette tient Rodolphe éveillé, Alex remonte péniblement le puits sous la flotte jusqu’à la surface. Il met les secours en alerte et pars à la recherche des autres. Il tombe sur ceux de l’ULS et les autres membres du RCAE qui sortent justement de Barpot. Très vite, nos spéléos se mettent en œuvre dans le but de hisser Rodolphe hors du trou. Après que Pierre soit descendu donner les instructions à Arnaud, le dispositif est mis en place et nous rassemblons suffisamment de costauds pour la manœuvre. De son côté, Benoit fait la centrale téléphonique pour diriger les secours. D’ailleurs ceux-ci ne tardent pas à arriver assez rapidement et, voyant que les spéléos belges semblent gérer la remontée de la victime, nous laissent travailler. Par chance, à quelques kilomètres de là se déroulaient un grand exercice de sauvetage spéléo et les protagonistes ont pu rappliquer au plus vite.Après 3/4h d’effort, Rodolphe est enfin sorti. En état d’hypothermie, il est tout de suite pris en charge par les secours anglais : civière chauffante, appareil respiratoire à air chaud, puis évacuation en hélicoptère de la R.A.F jusqu’à l’hôpital d’Harrogate. Nicolas en parfait bilingue l’accompagne ainsi jusqu’à l’hôpital. Nous n’avons pas cette chance et quittons le massif à pied pour être ensuite évacués en landrover jusqu’au poste du C.R.O à Clapham. Une fois à l’abri et ravigoté par des boissons chaudes, angoissés nous avons attendu les nouvelles. Rassuré que personne ne manquait à l’appel et était sain et sauf au poste, l’équipe commençant à revenir au bercail nous avons pu partir vers 23h. L’ ULS est rentrée à son gîte et nous avons repris le mini bus pour aller rechercher nos deux compagnons à Harrogate. Après 1h30 de route nous sommes arrivés aux urgences de l’hôpital où Rodolphe subissait différents examens. Encore secoué et frigorifié il allait toutefois bien dans l’ensemble. Après une longue attente des résultats et avoir sérieusement entamé le stock de chips du distributeur on put tous reprendre la route de la Bull Pot Farm.

C’est vers 4h30 que nous avons enfin pu avaler notre premier vrai repas de la journée et aller s’écrouler dans nos sacs de couchage.

Jeudi

Nous étions censés aider nos 2 guides anglais pour une séance de désobstruction, mais bien sur personne n’avait le cœur à ça. Donc après une « grasse mat » et un brunch on retrouve Benoït de l’ULS et on va chez Bernie’s à Ingleton et faire des derniers achats avant de repasser au poste de secours récupérer quelques oublis et les remercier encore une fois.
En milieu d’aprem on va à Austwick (non pas pour nous recueillir sur les victimes de l’holocauste mais) au gîte de l’ULS trier les différents matos éparpillés durant l’urgence d’hier. On boit l’apéro et on discute pas mal de nos déboires et en tirons quelques leçons pendant que petit à petit le club revient de ses différentes occupations. Fin d’aprem, nous prenons congé et revenons nous atteler à la 1ere phase de nettoyage de notre gîte. Le ventre creux nous cherchons un pub pour nous restaurer à Kirsby Lonsdale, mais après 20h30 plus aucun ne sert à manger. Nous nous rabattons sur un resto indien (vaut mieux que deux tu l’auras) pas dégueulasse ma fois!
Repus, peu avant l’heure du crime nous errons tels des hydres athées à la recherche d’un pub encore ouvert pour s’en jeter un dernier derrière la cravate mais nous devons nous résigner à rentrer devant tant de portes closes. Nous profitons de la présence de Ray et Sam pour causer un brin et vider quelques dernières canettes avant d’immuablement sombrer dans le sommeil non sans avoir admiré une dernière fois le ciel étoilé.

Vendredi

Debout de bonne heure nous finissons le nettoyage et le rangement de la Bull Pot Farm avant de prendre la route du retour à 9h. Le trajet est bien plus embouteillé qu’à l’aller, mais par contre le Channel n’a pas de retard. Nous déchargeons le mini bus au local au Sart Tilman vers 22h et après l’avoir nettoyé nous nous disons au revoir après cette super semaine passée ensemble!

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Vinnie et Alex
Participants: Alex, Jérôme, Arnaud, Rodolphe, Nicolas, Anne-Laure, Vinnie (RCAE)
                            Ray et Sam
                            19 Personnes de l’ULS

Le Trou des Manants

La sortie de ce samedi 16 mars 2013 était initialement prévue au Chantoir de Béron Ry mais la fonte de neiges de ces derniers jours allaient rendre notre périple difficile voir impossible car complètement siphonné.
C’est pourquoi nous nous sommes rabattus d’après la suggestion de Gauthier sur le Trou des Manants. Une fois équipés, passés la porte d’entrée métallique, puis descendus l’échelle rouillée, nous avons pris plusieurs passages labyrinto-chaotiques dans des éboulis d’abord, puis au travers de petites galeries, pour nous retrouver enfin dans la salle du 25e où nous avons un peu hésité sur le chemin à suivre. Après cette petite pause, il s’avéra qu’il fallait monter un petit puits déjà équipé par des habitués du lieu. Une fois atteint la salle de la Pluie, nous avons pris le réseau supérieur pour ensuite descendre en rappel dans la jolie salle du Smog. Quelques passages étroits en descentes nous ont mené dans le cours de la Chawresse souterraine où nous avons pu admirer de très belles concrétions bien blanches. Nous avons suivi cette même rivière jusqu’au siphon en ne manquant pas de mouiller nos derniers pieds secs. Une fois de retour dans la salle Blanche et après une petite collation, nous avons entamé le retour vers la surface par un long tube fossile menant à la salle sèche, où nous avons entamé la remontée du puits et ses quelques fractios. Une fois dehors et après quelques facétieuses boules de neige nous nous sommes rendus compte que le cadenas et sa clé manquaient à l’appel. Peut-être étaient-ils tombés dans la cavité? Dans les feuilles mortes? Dans la neige? Dans le ruisseau? Après 30 minutes et 3 prospections infructueuses en bas de l’échelle, Arnaud C et son œil de lynx a pu mettre la main dessus à même le lit du ruisseau! Nous avons pu refermer l’entrée et enfin aller nous changer. Nous sommes aller nous réchauffer et nous remettre de nos émotions à l’Amirauté de Tilff.

Vinnie

Participants: Alex, Gauthier, Benja, Jérôme, Cécile, Anne-Laure, Nicolas, Arnaud C, Vinnie
Temps passé sous terre: 5h (+ 1/2h à l’entrée)

Je me suis pris un savon hier et perds toi!

C’était donc une sortie un peu particulière qui nous attendait en ce 2e week-end de février 2013. En effet il s’agissait de passer 2 nuits sous terre dans les carrières souterraines des Savonnières-en-Perthois et de visiter quelques cavités karstiques de son cru.
Le rendez-vous fut pris vendredi 8 février pour partir avec le mini-bus du local spéléo du RCAE aux alentours de 17h et une fois les troupes vaillantes réunies, nous nous mîmes en route pour aller choper Gauthier à la sortie Manhay de l’autoroute. On est arrivé à Arlon pour y retrouver une douzaine de têtes de pipes de l’ULS qui allaient amener matos et intendance. Après une incontournable frite au fromage et un voyage un peu tâtonnant nous sommes finalement arrivés à l’entrée des entrailles de la Terre des Savonnières vers 23h. L’ULS avait déjà transporté en plusieurs voyages une partie du matos à l’intérieur, nous n’avons donc fait qu’un seul trajet chargés comme des baudets avec la civière bien remplie jusqu’au campement situé à 2 km de marche, avec passage obligé dans d’énormes flaques.
Épuisés nous avons posés nos valises dans ce camp un peu spartiate et après un verre bien mérité nous nous sommes glissés dans nos plumes vers 3h30.

C’est vers 9h15 samedi 9 février que le son d’un couvercle sur une casserole a retenti pour nous sortir d’un sommeil léger quelque peu perturbé. Après un solide petit déjeuner, nous avons revêtu nos tenues de combat pour affronter l’hostile milieu encore plus souterrain. Nous nous sommes répartis en 4 groupes qui allaient chacun devoir équiper une cavité, pour ensuite que les suivants puissent la visiter plus vite.

Le groupe du RCAE  s’est dirigé vers l’entrée du Gouffre de la Besace, le son de l’eau nous faisant craindre une moment rafraichissant. Clémence s’est prêtée au jeu de l’équipement de la descente, sous l’oeil expert d’Alex. Lentement mais surement nous avons atteint le fond de la cavité exclusivement verticale. Le remontée fut plus rapide, ne pouvant malheureusement pas éviter le jus qui nous tombait dessus. Une fois de retour dans la carrière, nous sommes repassés nous restaurer et nous réchauffer un peu au campement. Après nous sommes descendus dans le Gouffre de la Sonnette avec son magnifique puits d’entrée de 30 mètres. Le décors est vraiment différent de ce que l’on peut voir en Belgique. Une fois en bas, nous n’avons pas trainé (Charles ne faisant pas partie de l’équipe) pour entamer la remontée une fois encore quelque peu flottée.

Mouillé pour mouillé, une fois en haut, alors que Benja et Gauthier déséquipaient La Sonnette, Alex, Clem et moi-même sommes allés dans le Réseau de l’Avenir pour le visiter et le déséquiper. Nos prédécesseurs avaient eu l’excellente idée de ré-équiper hors cascade pour notre bien-être. Une fois arrivés à la limite de la Grande Viaille, Clem encore une fois chapeautée par Alex a déséquipé en remontant.

Nos compagnons de l’ULS s’inquiétant quelque peu car nous étions les derniers encore dans une grotte, sont venus à notre rencontre alors qu’on sortait à peine de l’Avenir. Une fois de retour au campement vers 21h30, il n’a pas fallu longtemps pour que nous enlevions enfin nos fringues détrempées pour revêtir des vêtements secs !
Nous nous sommes mis à table si je peux dire et avons fait une ripaille bien méritée. La suite du programme consistait en la traditionnelle partie de pétanque en 3D dans la carrière arrosée de coups de vin en cube.

Vers 1h30 tout le monde s’est mis d’accord, la fatigue aidant, pour mettre fin à la partie et regagner nos pénates.

Dimanche 10 février au matin, nous nous sommes levés vers 10h30 pour bruncher, faire un brin de toilette aux cordes, un coup de rangement et rassembler nos affaires avant d’entamer le dur et long chemin de retour dans l’obscurité vers la sortie. Nous avons enfin revu la lumière du jour à 14h et après de rapides aurevoirs chacun a repris la route. Nous nous sommes bien sur arrêtés à Martelange pour divers ravitaillements et puis avons taillé une dernière bavette autour d’un vol-au-vent pour certains, une pizza pour d’autres dans un petit resto de Bastogne. Le retour au local s’est fait vers 21h le cœur et les bras légers car nous n’avions pas à nettoyer du matos. Le froid piquant ne nous a pas fait nous attarder plus.

Vinnie

Participants: Alex, Clem, Gauthier, Benja, Vinnie

Temps passé sous terre: 39h

 

Cascade 3 : Baptême par aspersion multiple, voire quasi immersion

En ce jour du Seigneur nous nous retrouvions donc pour, sommes toutes c’était assez logique, aller à l’Eglise. Ce qui l’était tout autant, vu le climat, c’est la quantité d’eau qui s’enfonçait quasi là où nous avions l’intention de faire de même. Il allait donc falloir la côtoyer, parfois même de très près !
Après une rapide initiation au descendeur spéléo dans la doline pour Gisèle et Gert, nous quittions donc le gel sec pour une température un rien plus clémente mais ô combien plus mouillée !! Tout de suite nous étions dans l’ambiance, bruit, embruns, reflets, l’eau était partout, y compris dans nos vêtements. Une rapide progression nous mena au Passage des Bruxellois, à l’entrée duquel nous décidons du premier changement de plan : la goulotte par laquelle nous avions prévu de remonter accueillant une jolie cascade, nous équipons donc le Pas-de-la-Mort en essayant d’y lancer la corde jusqu’au haut des Cascades. Chacun s’enfonça ensuite dans les Bruxellois -sauf Cécile qui, Bruxelloise d’adoption, préféra emprunter le Passage Yves Grolaux. Vint alors l’équipement des Plafonds (équipement partiel -autre changement de programme, pour un peu faciliter le départ de rappel à nos deux néophytes) puis un bout de rivière en direction du siphon avant de repasser sous les Orgues et se présenter devant les Cascades. Qui ce jour méritaient amplement leur nom ! Fustigés par les embruns et empoignant chacun son courage -et les prises sous eau- à deux mains, le groupe s’élança comme un troupeau de saumons (ce jour-là les saumons voyageaient troupeau, il y a des témoins) pour remonter jusqu’à la goulotte susmentionnée -dont la vision du bas confirma qu’il valait mieux ne pas l’emprunter- et la ressaut au pied du Pas-de-la-Mort (où aucune corde  n’était visible parmi les embruns, là-aussi bien présents). Une petite escalade et un AN plus tard, chacun remonta -toujours à contre-courant- ce ressaut, qui en escalade, qui aux bloqueurs, qui via des méthodes bâtardes qui n’étaient ni tout à fait l’une ni tout à fait l’autre… La créativité resta de mise pour grimper le Pas lui-même, quasi chacun s’efforçant de s’y prendre autrement que le précédent ! Ensuite il fallut mouiller une dernière fois sa chemise -et le reste- sur l’échelle puis au passage de la porte. Dehors il gelait toujours. Vaincus par le froid, nos nouveaux -et largement- baptisés Gisèle et Gert retournèrent directement vers le côté réellement plat du pays tandis que Crupet nous réconfortait une fois de plus le corps, et pour certains l’âme via une rapide visite à la grotte de l’abbé Gérard.

TPST : env. 5hr

Participants ; Gisèle, Gert, Cécile, Vinnie, Benja, Olivier

Cascade 2 : Tôle y fasse qui Win en planche

Aqualim, entrailles d’un bouc blanc, modélisation météo, vol des alouettes rôties, couleur et « texture » de l’eau sous le pont de Huy : tous les auspices (de Bones donc, Vinnie) concordaient : Tolifaz était susceptible d’être en conditions. Tolifaz, LE site où, après une longue et forte pluviosité -et c’est encore mieux avec une bonne fonte de neige, il est possible de pratiquer ce qui s’apparente le plus à du canyon sur le sol belge ! Aussi, me souvenant que je suis aussi moniteur dans cette discipline, je commençais à battre le rappel à grands coups de courriel. Malgré absence, blessure, désistements divers ou non-lecture de mails, fin de journée nous étions finalement 3 motivés à nous retrouver chez moi, qui rassemblant matériel individuel et collectif, qui apportant un lot de combis, qui décapsulant les bières, avant de charger la benjamobile(2) et nous mettre en route. Guidés par une bonne étoile et un plan sommaire jusqu’au parking (du cimetière), rapidement équipés (sous un crachin en définitive pas si froid), nous nous sommes mis à patauger dans l’eau (froide, elle par contre) jusqu’à la première des cascades et goulottes que nous allions équiper et descendre au cours des deux heures qui suivirent. Equipant directement sur arbres, sur sangles (en place ou rajoutées) et finalement sur broche(s), nous avons ainsi dévalé les qq 90m de dénivelé de ce petit bijou (quelque peu terni par une pollution de nouveau présente hélas). Si le débit aurait pu être encore plus important, pour une première et qui plus est de nuit, il a suffit à notre bonheur, nous rafraichissant les idées, assurant  ‘ambiance -et même quelques bonnes poussées. Bref, une bien bonne soirée :- )

Participants : Vinnie, Benja, Olivier

Cascade 1 : avec un peu de Chanxhe

Qq brins de gingembre confit, un St-Nicolas spéculoos trempé dans un triple expresso froid, une petite poire, what else ? C’est sur ce déjeuner de champion que Joskin, ancien du club, entreprit de m’apprendre les rudiments de cascade de glace … oui, vous avez bien lu, nous avons pas loin de Liège UN site où, avec un peu de chance -et beaucoup de gel, il est possible de pratiquer durant qq jours ! Ce samedi nous n’étions pas les seuls et nous apprîmes qu’il était déjà possible de pratiquer le WE passé mais que c’est hier que les conditions étaient les meilleurs. Toujours est-il que nous avons grimpé pendant qq heures, nous assurant alternativement en moulinette sur un arbre surplombant (vu l’épaisseur et la qualité de la glace, il est quasi impensable de s’assurer en tête en posant des broches). Durant ces heures j’ai « appris » ,outre la nécessité de positionner les pieds bien horizontaux ou de ne donner au piolet ni trop ni trop peu de mon énergie, que ma technique spéléo de grimpe privilégiant les pointe ou base du gros orteil -voire les genoux !- n’était pas adaptée au cramponnage via griffes frontales, ou que, en cascade de glace comme en escalade ou en montée aux bloqueurs, il fallait privilégier les jambes et non tirer sur les bras… En tout début d’après-midi, la fonte -et dans mon cas la fatigue- nous chassait. Néanmoins, une bien bonne matinée :- )

Participants : Joskin (CAB Lg), Olivier

Trou Bernard

En ce samedi 19/01/13 glacial, après une passage obligé au local pour embarquer du matos, nous avons pris la direction de Mont-sur-Meuse pour faire de la spéléo, et pas des moindres, puisqu’il s’agissait du Trou Bernard, cavité la plus profonde de Belgique!
Après avoir revêtu nos combis et enfilé notre matos perso dans la neige nous étions bien content de nous réfugier dans la grotte vers 12h pour nous réchauffer quelque peu. Nous nous sommes divisés (pour mieux régner?) en 2 groupes de respectivement 3 et 4 individus. L’un empruntant le Number 2, l’autre le Classique après avoir bien entendu équipé la descente. Le mot d’ordre était: « Si on ne s’est pas croisé à 16h30, chaque groupe remonte par où il est venu ». Après pas mal de verticale, des méandres nous avons croisé des membres du club Les Sus Pendus pour après retrouver nos compagnons de l’autre groupe dans la Cave à 15h30. Après un petit pic nic, certains bravant un passage un peu délicat en oppo se sont aventurés dans le Labyrinthe pour atteindre la surface du siphon à – 120 mètres. A leur retour nous avons entamé la remontée aux alentours de 17H, vers l’inconnu mais en suivant la corde laissée par l’autre groupe. La remontée du Classique n’était pas de tout repos avec notamment le passage des Chicanes et de quelques puits étroits. Les 2 groupes sont ressortis pratiquement en même temps à 19h30 après avoir bien sur déséquipé les 2 parties.
Il ne faisait pas bon se balader dénudé trop longtemps, le matériel gelant rapidement par terre,nous avons donc repris la route du local pour une tentative de nettoyage des cordes assez infructueuse à cause des conditions climatiques.

Vinnie
Temps passé sous terre: 7h30
Participants: Olivier, Alex, Clémence, Odile, Gauthier, Arnaud C, Vinnie

Trou des Charrues et carrière souterraine des Grands Malades

Rendez vous le samedi 05/01/13 9h tapante pour la première sortie de l’année 2013, occasion pour tous de tester si les excès de choucroute ne sont pas dommageables pour le passage des étroitures. Le temps de rassembler le matos et de tester les nouvelles lampes du club, nous voilà parti en un temps record vers Namur, lieu de nos futurs achats chez Spéléroc et de notre plongée sous terre dans les vestiges industriels de la carrière des Grands Malades.
Premier passage (pour certains) chez Spéléroc et l’occasion de dépenser les sous reçus de Grand maman à Noël dans du matos flambant neuf : combi, sous-combi avec tirette « Ok toilette », casque, mousquetons, chaussons néoprène,… Nous voilà prêt pour vivre de bons moments sous terre, au chaud et au sec (ou pas)…
Vers 12h, rendez vous au pied de la Via Ferratta du CAB qui serpentent dans de magnifiques falaises calcaires. Nous y retrouvons Renaud du Club de Leuven. Le temps de manger nos tartines (ou celles des autres) et de faire le plein de Lion du Delhaize, on se dirige vers l’entrée de la grotte du Trou des Charrues qui nous mènera, 40 m plus bas, à la carrière. L’accès à la grotte est pentu et très glissant. Une corde sera nécessaire pour que Vinnie teste le passage. Les autres auront compris que faire le tour par le côté n’est pas plus mal. On laisse la corde pour la descente…
On entre dans le vif du sujet : La grotte. Descente en désescalade sur une paroi relativement lisse. Premier frisson. On serpente ensuite en horizontale au dessus de crevasses pour atteindre un large puits de 20 m de profondeurs. L’équipement installé au milieu du puits impose un petit pendule pour se lancer dans le vide. Deuxième frisson. La descente est ensuite étroite jusqu’à l’arrivée émerveillante dans la carrière de marbre noir des Grands Malades. Le temps que tout le monde arrive, on pose pour les photos et Alex et Vinnie nous expliquent la géologie et l’histoire des lieux. Une petite pensée pour les mineurs chilien de Copiapo qui ont vécu dans un trou similaire pendant 69 jours mais… 640 m plus bas.
La visite de la carrière commence. Nous progressons tous ensemble, étrangement debout et au sec, dans les grandes chambres du site. Nous découvrons les vestiges d’une vie ancienne depuis longtemps révolue en Europe. Vieilles chaussures, vieilles bouteilles, système de cuisson pour la cuisine, installation électrique rudimentaire, vieux rails, tonneaux en bois. Plus rien n’est entier mais tout est respecté. Des balises délimitent les zones interdites pour cause de stalagmites en formation. Le respect des anciens et du milieu souterrain transpirent des lieux. Le temps d’aller voir le puits d’aération bien large il est plus que temps de rentrer pour respecter le timing.
La remontée est plus difficile, 40 m presqu’entièrement sur corde et à l’étroit. La choucroute du nouvel an se rappelle à nous…
Nous sortons au crépuscule bien heureux de cette sortie intéressante à plus d’un titre. Le temps de se changer, on mouille (parce qu’on ne l’avait pas encore été) notre gosier d’une, deux voire trois bonnes bières en se remémorant les bons souvenirs « spéléologiques ».
Arnaud C.
TPST : 5h
Participants (10) : Alex, Vinnie, Odile, Eva, Gauthier, Luca, Arnaud C. (du RCAE) +  Renaud (du SPEKUL), Simon et Benoit (du Spid’Ath)