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Que de l’eau et de la boue à la Drève !

SMS reçu à 23h53 : « Cette grotte est géniale tu vas vraiment adorer ! Si tu sais, vas avec le guide qui s’appelle Olivier, son canot est super cool. Sinon, nos bateaux ça va, mais pas avec des gros comme Benja et Oli. 😛 »

C’est sur ce tendre message que Charlotte s’est endormie pleine d’incertitudes pour être à 8h30 au local pour retrouver ces fameux Benja et Oli ! Antoine nous attendait déjà et nous avons pu prendre la route pour Belvaux, pour une visite quelque peu insolite. En effet, la Lesse devient souterraine dans le domaine privé des grottes de Han-sur-Lesse et c’est ce que nous allons visiter… et oui, nous allons progresser sous terre en bateau ! C’est une des grottes exceptionnelles de la Belgique et qui n’est ouverte que sur demande, exceptionnelle tant par sa beauté que par son originalité. Le club organisateur (SCUCL) avait assez de demandes pour couvrir tous le week-end, nous serons donc mélangés à d’autres clubs, le nôtre étant séparé en deux groupes : Alex, Sylvain, Nico, Deb’O, CaroT et Amaury pour le samedi, et nous quatre pour le dimanche.

Le rendez-vous est donné à 10h sur un parking où nous rencontrons nos guides Olivier et Geoffroy, ainsi que les autres participants. La dernière voiture arrive et la surprise est totale d’y voir les copains Martin et Géry, la journée promet d’être fameuse !

On remplit nos kits de bateaux et de pagaies, on s’équipe, harnais et longes suffises, tandis qu’Oli bricole un truc avec une de ces chères Dyneema pour remplacer son harnais oublié ! On emprunte le chemin forestier qui mène au parc jusqu’au gouffre de Belvaux. Après avoir admiré son incroyable porche, nous nous engouffrons enfin sous terre et parcourons la Drève des Etançons. Nous franchissons des éboulis, un quatre-pattes où certains sortent plus boueux que d’autres et nous arrivons à la salle du 5 mars. Une main courante surplombe un regard de la Lesse où le courant passe en profondeur. Nous évitons de lâcher les pagaies qui pourraient descendre à -30m ! Une désescalade d’environ 3 mètres dans la salle Gus nous dépose directement sur l’embarcadère où nos bateaux nous attendent déjà gonflés de la veille. Les canots se mettent peu à peu à l’eau et c’est juste TROP TOP ! 800 m sur une zone navigable dans un espace incroyablement grand. Oli et Benja partage le même canot dans un esprit de défi et arborent quelques positions amicales pour étendre leur jambes, tandis qu’Antoine et Charlotte se la pètent sur le bateau jaune ! Après une crampe, Antoine décide de s’asseoir à l’envers, la navigation devient alors plus compliquée ! Arrivé au bout, on débarque sur une petite plage boueuse pour commencer un quatre-pattes et atterrir dans la galerie 23 incroyablement concretionnée. La phrase dite par Alex quelques jours avant « Ne prends pas ton appareil photo Benja, il n’y a que de l’eau et de la boue dans cette grotte » résonne sur chaque draperie ! On admire de loin la suite de la Lesse labyrinthique en faisant demi-tour. On reprend nos bolides et les muscles se font plus ressentir à contre-courant. Après deux tiers du trajet, nous nous arrêtons pour aller admirer la galerie des Bancs. Nous profitons de la dernière partie du trajet dans l’eau et débarquons finalement. On s’amuse à dégonfler tous les bateaux et cette fois-ci chacun de nous repart chargé, car nous en profitons pour ressortir ceux laissés précédemment par Loran Haesen. Et comme on est super sympa, ce sont nos hôtes qui porteront les plus lourds ! Après une entraide dans les éboulis, nous arrivons à l’extérieur, où ce porche perd de sa valeur à nos yeux après ce que nous venons de voir.

Sur le chemin du retour,  Charlotte, dans l’herbe -oui oui, dans l’herbe- se foulera la cheville ! Nous prendrons notre temps pour nettoyer matos et bateau et finissons l’après-midi autour d’une chope et d’une frite dans le centre de Han-sur-Lesse.

Nous remercions Gil pour l’organisation, ainsi que Geoffroy et Olivier pour nous avoir fait découvrir ce lieu magique tant désiré et nous avoir fait retomber en enfance le temps d’une journée.

Et je précise qu’ils sont aussi cool que leur canot !

Charlotte

Participants: Oli, Benja, Antoine et Charlotte (RCAE); Géry et Martin (GSCT); John, Serge et Frédéric (ECB); Geoffroy et Olivier (SCUCL)

TPST: env 3h

Photos: John

Vidéo: https://www.youtube.com/watch?v=uw_gyWT978g

Fontaine de Rivîre, l’improviste.

C’est Béron-ry qui s’impose pour cette sortie, mais avec cette semaine de pluie à en transformer la place St Lambert en piscine olympique, nous estimons que l’entrée de cette cavité doit être noyée et nous nous rabattons sur le Wuinant. C’est sans compter sur le passage à la permanence du club C7 à Aywaille la veille, où Jack London nous propose de s’incruster lors de son guidage à Fontaine de Rivîre ! Bon…d’accord ! Gil insiste pour garder la grotte en surprise pour Benja, qui ne veut pas un truc trop étroit, Laurent et Enrique qui s’attend à une grotte-galère ! On se retrouvent ce dimanche vers 10h30 au local. Benja est ravi d’avoir pris son appareil photo et Enrique nous explique qu’il s’est toujours promis que le jour où il descendrait dans cette grotte, il plongerait tout nu dans l’eau ! Gil et Charlotte quant à eux, ont pris leurs néoprènes avec la ferme intention de ne pas les utiliser. Sylvain nous rejoint à Sy sur le parking déjà bondé. On s’équipe tranquillement car les 2 autres clubs sont déjà sous terre. Sylvain met sa néoprène sous sa combi et dit à Charlotte de faire pareil. Pas du tout influençable, elle mettra sa néoprène sous sa combi ! (oui… mais bon…il avait apporté la bouée Donuts…) Après la marche d’approche d’environ 10 min, on retrouve facilement l’impressionnante entrée et on s’y engouffre. On franchit quelques salles magnifiques, des quatre-pattes et des désescalades. Sylvain et Charlotte n’en peuvent plus et se jette dans la seule flaque d’eau présente dans la galerie ! A l’avant-dernière désescalade, nous entendons du bruit. Sans doute les autres qui font demi-tour. Nous attendons dans un endroit plus ou moins large pour se croiser et…tient…Marjo…le club de Rochefort…décidément, on ne se lâche plus ! Après une rapide conversation, nous passons à notre tour et arrivons enfin à notre récompense, le plus grand lac souterrain de Belgique. Sans attendre, Sylvain et Charlotte se jettent à l’eau ! Les autres utiliseront la main courante pour aller de l’autre coté. Pendant que Benja tente quelques clichés, Enrique tient sa promesse ! Laurent tombe à court de lumière en ayant oublié de recharger ses 2 lampes, mais comme Charlotte lui avait dit qu’on resterait qu’une heure, il ne s’était pas trop inquiété ! Lors de la remontée, on retrouve Jack qui a laissé partir les 2 autres clubs pour nous rejoindre. On ressort le sourire aux lèvres et nous finissons cette belle journée autour d’un barbeuc chez l’Espagnol ! Encore merci Jack !

Charlotte

« -Qu’est ce que tu regardes? -Je vérifie qu’il soit bien tout nu ! »

Participants: Benja, Enrique, Laurent, Sylvain, Gil et Charlotte

TPST: environ 4h

Photos: Benja https://bengiscan.pixieset.com/

Week-end canyon en Haut-Jura – 19 au 21 mai

Bief de Préverant – Cascades de la Blénière – Bief de la Goulette – Cascade du Moulin de Vulvoz

Participants : Louise & Quentin qui devaient faire le résumé, Cécile, Nico & Oli (RCAE) + Yves et Thibaut (GSCT) qui ont fait leur propre résumé, que voici :

Ce WE de Pentecôte, nous étions invités à participer au camp canyon du RCAE dans le Haut-Jura.

Rendez-vous est fixé à Arlon avec nos deux passagers, Nico et CaroT, une autre voiture est déjà partie de Liège.

Après presque une nuit de route, nous arrivons enfin au refuge… : une vieille et misérable chaumière perdue au milieu de la forêt, au bout d’un chemin rempli de boue, sans eau ni électricité, vaguement chauffé par un vieux poêle à moitié déglingué et sa corvée bois, empesté par une cheminée délabrée et sa fumée qui envahit toutes les pièces,…. c’est Koh-Lanta  version Jura !

A notre arrivée, Olivier, Cécile, Quentin et Louise sont déjà là.  Tout le monde dort, ne faisons pas de bruit pour ne pas réveiller nos hôtes. Petit à petit la maisonnée s’éveille, et on fait plus ample connaissance sous un généreux soleil et autour d’une bonne fricassée.

Au programme aujourd’hui, Prévérant, un canyon pas trop long et pas trop compliqué, histoire de se mettre en jambes. Avant le canyon, ce qui deviendra le rituel matinal et vespéral des prochains jours : le passage à la fromagerie de Pesse, pour faire le plein de fromages et de saucissons locaux, pour le pique-nique de midi et l’apéro du soir.  Le canyon se déroule bien, malgré une virole oubliée par-ci, ou une longe oubliée par-là, mais chuuut, pas de noms 😉  !!  On installera même un rappel guidé, pas indispensable du tout, juste pour s’amuser et réviser ses techniques.  Nico Météo avait annoncé de la pluie avec son Appli mais pas l’ombre d’une goutte cet après-midi.  Retour au campement après un passage dans la civilisation, comprenez l’Intermarché local.  Corvée eau, corvée bois et corvée feu, Koh-Lanta continue… heureusement qu’on n’a pas dû chasser ni pêcher notre repas…  Ce soir, l’apéro aidant, on trouve à notre table quelques ressemblances avec un duo de stars : Plastic Bertrand Quentin et Louise Lorie… c’est décidé ce sera leurs surnoms, au moins pour le WE.

Ce dimanche, après le rituel matinal de la fromagerie et de la fricassée, direction les Cascades de Blénière. La journée commence bien, l’Appli de Nico Météo annonce du soleil… mais arrivés en haut des dernières cascades le ciel s’assombrit… et se déchaine : du tonnerre, une forte pluie, et même des grêlons !  Pauvres Olivier et Thomas qui équipent pendant que nous nous mettons à l’abri sous un surplomb… Avec sa caméra sur le casque et son appli météo qui dit n’importe quoi, Nico me ferait plutôt penser à l’inspecteur GoPro Gadget…!  Le soleil revient pour la dernière cascade et on se fait encore plaisir avec un beau rappel guidé.  Derniers ébats dans la vasque terminale, photos de groupe et de Quentin qui prend la pose de la petite sirène sur son rocher…. Décidément, ça plane pour lui…! Retour au refuge pour les corvées eau et bois, je m’endors presque à table après le repas… j’ai encore des heures à récupérer… quelques rires moqueurs me réveillent… !

Bief de la Goulette au menu de ce lundi. Changement de rituel ce matin, avant le fromage la journée commence par une cueillette géante de fleurs de pissenlits… à transformer en confiture maison. Arrivés au parking de Goulette, il y a du monde.  On décide de faire la navette de voitures pour gagner du temps, et essayer d’enchaîner avec la Cascade du Moulin de Vulvoz, mais c’est sans compter sur la Police de l’Environnement qui nous suggère de ne pas laisser la voiture là où elle est garée… il faut dire qu’il y avait un panneau « route interdite » bien en évidence avant le parking aval …. A peine remontés au parking amont, qui revoilà ? Nos policiers !  Ils s’arrêtent.. .vont-ils nous demander ici aussi de déplacer le véhicule ? Ouf, non, c’est juste pour discuter un peu et surtout poser discrètement des questions sur qui on est, d’où on vient… 

Après ce canyon sympathique qu’on termine par une belle C32 ouverte sur la vallée, la question se pose pour ceux qui rentrent ce lundi : Moulin de Vulvoz ou pas ?   « C’est pas loin, c’est un beau coin, il y a une belle cascade, on va manger là-bas… « , avec tous ces arguments d’Olivier et Cécile, le sourire de CaroT et l’insistance de Thomas, comment résister ? Allez hop, tout le monde en néo dans les autos et direction Vulvoz, pour une belle C25 ensoleillée avec une magnifique gerbe d’eau retombant dans une vasque vert-émeraude, cascade que certains referont d’ailleurs plusieurs fois !

Mais l’heure tourne et tout a une fin…. et il faut bien se décider à repartir, en se promettant de remettre ça une autre fois !

Encore merci pour l’invitation et à bientôt !

Photos : Yves, Nico & Quentin

Le Puits-aux-Lampes

Cette fois-ci, c’est le Puits-aux-lampes que nous visiterons avec le club de Rochefort… et oui on ne s’en lasse plus ! Le soleil faisant son grand retour, on chauffe sur le parking de chez Lhoist en attendant que Maurice équipe la cavité, tout en admirant le tout nouveau matos de Quentin qui fait mal aux yeux tant qu’il brille ! On commence à descendre un par un les 3 puits de 15 m, 5 m et 35 m qu’offre la grotte, jusqu’à ce que Maurice appelle Claudine à la rescousse ; en effet, il voulait équiper en double mais ne trouve pas d’amarrage pour une deuxième corde. Charlotte, avec ses faux muscles, a le temps de la voir chercher un spit en bon état à une dizaine de mètres en dessous du départ du grand puits. Tous arrivés en bas, on admire la magnifique salle. Mais évidemment, quand on est spéléo mais surtout belge, on a beau être dans la plus grande salle du pays qu’on se faufile dans tout l’éboulis à la recherche d’une petite salle boueuse ! Une salle légendaire semble-t-il. On admire le siphon et on explore toutes les parois… rien que des pierres ! Jean-Luc prend de l’avance pour la remontée, les autres prennent le temps de goûter. Quelques saucissons et Babybel plus tard, Amaury ouvre la marche sur la corde fractionnée, suivi de près par Laurent sur la deuxième corde. Après le passage du fractio, Amaury se plaint de frottements ce qui démotive le reste de la troupe à passer par cette corde. Claudine se sacrifie donc, suivie par Maurice qui trouve le frottement trop présent sur la deuxième partie et décide donc de déséquiper cette corde par le haut. Sylvain, Narimen et Jean-Paul montrons par la corde plein pot. Quentin mettra 8 minutes et non 5 comme il a voulu nous faire croire ! Solenn et Charlotte clôturent l’ascension en déséquipant, cela aurait été plus vite si les nœuds avaient été suivis ! Mais comme c’est Maurice ….et qu’on pardonne tout à Maurice ! 😍 Jean-Paul accueille les dernières sorties vers 18h, avec un gâteau à l’ananas, on propose une bière de remerciement au SCR qui décline l’invitation ; on se reverra à Barchon !

On finit la journée chez Sylvain, proximité oblige ! Le premier barbecue de l’année (avec ses incroyables braises…) conclut cette belle après-midi au goût de vacances et croyez-le ou non, on termine la soirée avec coca et jeux de société !

Participants: Sylvain, Solenn, Narimen, Laurent, Le maître du feu, Amaury et Charlotte ; Claudine, Jean-Paul, Jean-Luc et Maurice du SCR.

TPST: 3h30

Aucun membre n’ayant d’appareil photo ayant la capacité de survivre sous terre, la seule photo que nous avons n’est pas représentative de la grotte, mais montre à quel point les anciens prennent à cœur leur rôle dans l’intégration des nouveaux!

Piétiner des perles à Nancy !

Devant me rendre à Nancy cette fin de semaine, je décidai d’essayer d’en profiter pour découvrir leur fameux spéléodrome ( https://usan.ffspeleo.fr/usan2008/index.php?id=40 ). Contact fut donc pris avec l’USAN via Christophe Prévôt (ce doit être une tradition chez les responsables spéléos du NE de l’Hexagone que de porter ce patronyme) lequel relaya ma demande auprès de ses membres. C’est donc ainsi que je me retrouvai ce samedi fin de matinée accoudé dans un bistrot de Villers Clairlieu, en banlieue nancéienne, où : « – Jean-Michel ? – Olivier ? » la jonction fut établie. Le bistrot s’avérant ne pas servir de repas de midi en WE, nous changeons d’établissement et la lasagne maison (affichée de la veille, donc) se voit avantageusement -et plantureusement- remplacée par des côtes de sanglier servies en portions que n’aurait pas dédaignées Obélix.

Ainsi lestés, 13h sonnantes nous voit finalement à pied d’œuvre, un peu de marche, un muret à escalader, une trappe à déverrouiller et ouvrir, une C60 à placer et me voici dans le puits d’accès, un peu plus large que le forage du Rupt mais encombré d’échelons plus ou moins bien conservés. Tandis que Jean-Michel referme la trappe, je me retrouve face à la spécificité du lieu : sous une dizaine de cm d’eau, un sol quasi intégralement couvert de perles des cavernes ! A part la profondeur (qui montera localement jusqu’à mi-cuisse) il en sera ainsi sur les qq 3 des 7 km du réseau que nous visiterons : des perles, des perles, des millions de perles !! à en perdre parfois l’équilibre lorsque l’épaisseur de la couche est telle que le pied y roule et s’enfonce !! Et pour le reste, une galerie creusée fin du XIX dans les marnes (micacées, c’est du dur !) sous une cinquantaine de mètres de calcaires fissurés (mais où on ne connait pas de cavités) drainés de place en place dans cette galerie, à ces points d’écoulement du concrétionnement (immaculé ou localement teinté d’oxydes de manganèse ou de fer), des confortements en béton (d’époque), blocs maçonnés ou briques, quelques rostres de bélemnites, deux escaliers recouverts de calcite, des échelons encroûtés au point d’en ressembler à des marches, des galeries techniques supérieures -que nous emprunterons pour effectuer la « grande boucle », jetant au passage un œil sur des puits (sur)brochés, sites d’entraînement de l’USAN- quelques galeries annexes ou diverticules remontants -que nous n’aurons pas visités, faute de temps (tant pis, on reviendra en club ! :- )

Car cette visite fut effectuée quelque peu au pas de courses vu mes contraintes horaires. Pour la même raison la sortie ne se fit pas sur cordes mais « bêtement » via les échelles et paliers en place. Ensuite ce fut le retour -dont le traversée de Villers Clairlieu en tenue spéléo, à la grande surprise des rares automobilistes et piétons croisés- et la tentative de déséquipement du puits d’entrée : après une dizaine de mètres la corde s’étant coincée, Jean-Michel prit la décision de laisser tomber et nous sommes retournés au parking finir de nous changer avant que je ne reprenne la route tout juste dans les temps. Non sans lui laisser quelques bières spéciales, à partager avec Christophe.

Et Jean-Michel de conclure « mais je ne bois pas de bière : c’est moi qui guide et c’est lui qui trinque ! »

Désob à Miroule

Pendant près de 30 ans Albert Briffoz et Albert Deum pensaient trouver une grotte en utilisant cette ancienne perte qui est maintenant nommée la « grotte de Miroule ». Les travaux étaient depuis en « stand by » et attendaient que de courageux spéléo y retournent. Première fois depuis les anciennes fouilles : ce week-end… et je vous garantis que les « Meta » (Meta menardi) nous attendaient… Brrrr

8h30…Première team à commencer la désob dans cette étroite grotte : Colin Cloos (RCAE / C7-CASA) et Claire Chauveau (CRSOA / ex-RCAE).

Il est nécessaire de préciser que dans les conditions de la désobstruction de cette grotte où à peine une personne sait tenir allongée au fond, grattant avec le bout de ses doigts en position superman…

Je vous laisse imaginer….

L’autre personne (le « récupérateur) se retrouve derrière à récupérer les nombreux blocs que le courageux superman boueux fait péniblement glisser sur le côté à l’aide de son autre main…

Le « récupérateur » doit ensuite mettre les blocs dans un petit « traîneau » et les tirer difficilement au milieu de la boue, des blocs sur le chemin et des étroitures, jusqu’à une partie plus large de la grotte qui est en fait la seule salle et le seul endroit où on peut se mettre assis, voire debout pour les <160 cm…

1h30 chacun … puis 1h chacun pour le second run et enfin 30 minutes pour le dernier run

Avancée : 2,5 mètres… en six heures de boulot…

Petite frayeur après le deuxième tour de Colin au fond du trou : après plus de 4h45 de grattage dans le fond, Colin est pris de vertiges : accumulation de CO2 ou hypoglycémie ? Nous ne savions pas mais dans tous les cas une petite pause était nécessaire…

Après un peu de repos et quelques barres de chocolat, nous reprîmes le travail… jusqu’à 14h30-15h, sortie de la grotte :

La deuxième équipe Gauthier Roba (CRSOA) et Antoine Theiner (RCAE), arrivèrent vers 15h30-16h.

Le but était de continuer la désob (chacun une heure) puis d’introduire une caméra gopro dans le fond de la désob (passage très étroit entre le plafond et les sédiments) pour essayer de « voir » la suite.

Ce fut malheureusement quelques peu décevant compte tenu de la noirceur du fond et la difficulté de l’apport de lumière vu l’étroitesse de l’ouverture. Mais excepté les sédiments et du colmatage, continuer la désob pourrait être intéressant…

Sortie de la deuxième équipe à 19h…

Claire Chauveau (CRSOA)

Chantier au Four à chaux -la suite et presque la fin-

C’est en cette fraîche journée du mois de novembre que se déroule la deuxième et dernière étape du chantier du Fours à Chaux. Pour rappel, le CPA avait demandé au C7, sous la supervision de Robert, de consolider la jonction entre la grotte du Four-à-Chaux et l’abîme de Beaumont. (https://rcae-speleo.be/wordpress/2017/04/chantier-au-four-a-chaux/ …pour ceux qui ne suivent pas !) Cette journée était initialement prévu en septembre avec les Sans Ciels et avait pour but de passer un tuyau d’arrosage pour confectionner le béton définitif sur place. L’objectif reste le même, les figurants changent…enfin… sans grande originalité ; en effet le RCAE est appelé à la rescousse !

Le rendez-vous est donné sur le parking de l’abîme de Beaumont pour 10h. Antoine, Gil, Sylvain et Colin rejoignent les membres du C7, Robert, Thomas, Stéphane et Cédric. L’idée théorique est d’utiliser les sacs de ciment entreposés au Four-à-Chaux lors de la première journée de chantier et de faire passer un tuyau d’arrosage de 200 m dans l’abîme de Beaumont. Le chef sépare la troupe en trois équipes : – l’équipe tuyaux, avec Gil et Antoine qui devront surveiller le matériel resté à l’extérieur, la citerne d’eau et bien sûr les tuyaux ! -l’équipe équipement, avec Colin, Sylvain et Cédric ; -l’équipe béton, avec Robs, Thomas et Stéphane. Ces derniers redescendent en bas de la colline en voiture et passeront par le Four-à-Chaux. 

Pendant ce temps, Colin se met à équiper la corde de 80m sous le regard attentif de Sylvain, portant un tuyau de 50m. Pour avoir fait tomber son descendeur en haut du puits avant d’avoir posé la corde, Colin devint le boulet de la journée ! A l’extérieur, Gil déroule les différents tuyaux pour rejoindre l’entrée de la grotte et se rend vite compte que l’estimation de Robert sur la longueur de tuyau nécessaire a été légèrement amplifiée !Une centaine de mètre suffira, laissant ici et là des rouleaux de différentes longueur ! Charlotte débarque vers 13h à l’abime de Beaumont au moment où Antoine et Cédric partent sous terre pour fixer le tuyau jusqu’à la jonction. 

Elle les suit de loin, galère 10min pour descendre le premier petit ressaut et arrive à la tête de puits où Antoine lui crie de remonter prévenir Gil d’allumer l’eau pour un essai. Elle reste bloquée 30 min en bas du ressaut de 2m50 comme une petite fourmis bloquée dans un verre et attend Antoine pour l’aider ! Ils redescendront peu après avec une planche d’environ 2m qu’ils donneront à Colin qui les attend en bas du ressaut.  Celui ci a du mal à la faire passer dans les virages serrés, perdant son descendeur, avant de la passer à Sylvain qui la descendra grâce à une corde jusqu’à Cédric. Cette planche sera positionnée sur les étançons déjà présents coté Beaumont, avant l’étroiture. Antoine et Charlotte remontent pour prévenir d’allumer l’eau, dont l’écoulement sera géré en bas avec une pince. A partir de là, il faudra être patient ! Gil attendra toute la journée dans le froid avec Antoine qui fera des allers-retours jusqu’à la grotte. Charlotte ne tient pas très longtemps et descend à pied dans la foret jusqu’à l’entrée du Four-à-Chaux et rejoint ainsi l’autre équipe. Ici aussi, l’attente est longue ; Stéphane grelotte et Thomas dort ! 

De l’autre coté, Sylvain et Cédric utilise une invention de Robs, un piston fabriqué à partir d’une canalisation en PVC. Ils y insèrent le ciment pour l’injecter dans le trou situé en hauteur, au milieu de l’étroiture, inaccessible. Lors d’une pause, Charlotte prend la place de Robert pour aller dire bonjour à sa princesse, quand on se rend compte qu’elle peut s’asseoir au milieu de la jonction ! Joli traquenard pour Charlotte qui se retrouve à verser elle-même les sacs de ciment ainsi que de nombreux cailloux trouvés par ses collègues. Après s’être auto-bétonnée et avoir trempé Robs, Charlotte laisse la place à la goulotte gérée par Cédric et Sylvain. Pendant ce temps, Colin est remonté tandis que Stéphane commence à allumer le feu à l’extérieur pour la soirée. Le signal de fin est donné, Charlotte remonte en voiture pour prévenir de couper l’eau. On remonte les tuyaux extérieurs et on range tout, il manquera plus qu’aux deux garçons restés sous terre pour déséquiper, à remonter une corde et un tuyau. Pour retrouver les autres autour du feu à l’entrée du Four-à-Chaux, Antoine conduira la voiture de Charlotte, qui conduira celle de Gil, qui conduira celle de Robert… Vu l’heure tardive, 19h, on reporte le déblayage des déchets à un autre jour, quoi qu’il en soit, on peut le dire, le chantier Beaumont-Four à Chaux est terminé !

Charlotte

 

« C’est rigolo de faire une cabane dans une grotte! »

« Charlotte, tu es la meilleure des goulottes ! »

Participants: Antoine, Gil, Sylvain, Charlotte et Colin ET Robert, Thomas, Stéphane et Cédric du C7

Photos: Antoine, Robs, Stéphane

шишмиш (šišmiš) au Trou d’Haquin

En ce beau dimanche froid et ensoleillé, quelques membres du RCAE se rendent au Trou d’Haquin. Il s’agit la première sortie depuis le we d’initiation pour Narimen et Laurent, nouveaux membres au club. Pour les accompagner, 5 habitués (Alex, Gil, Amaury, Sylvain et Enrique) et 2 invités, à savoir Jasmina et Dejan, 2 spéléologues serbes installés à Liège pour encore quelques mois.

Le parcours débute par la descente par les Trompettes, histoire de pratiquer un peu les techniques de cordes apprises au we d’initiation. L’équipement est effectué par Sylvain alors que le reste de l’équipe organise l’encadrement des nouveaux. La suite du parcours emprunte le bouclage classique : Sentinelle, Boîte-aux-Lettres, Salle de Minuit, Pont-de-Calcite, Paradis, puis retour par les Eboulis (sauf pour Amaury et Alex qui déséquipent les Trompettes). A la sortie, Amaury découvre les joies de fermer un cadenas depuis l’extérieur, le bras dans l’orifice de la porte (c’est finalement plus simple de l’intérieur, hein !). Il découvre ensuite les joies de « l’autogne », grâce à Enrique et Gil…

La suite de la journée se passe à Crupet, où nos amis serbes découvriront avec beaucoup d’étonnement la grotte artificielle du village. Ils nous apprendront donc que шишмиш (šišmiš) veut dire chauve-souris dans leur langue, bien qu’on en ait pas vues dans les deux grottes visitées aujourd’hui…

Alex

Participants : Narimen, Laurent, Sylvain, Enrique, Gil, Amaury, Alex + Jasmina et Dejan (invités)