Fontaine de Rivîre

Depuis la dernière visite du RCAE à Sy, déjà six mois se sont écoulés. Profitant d’une série de mesures de concentration de CO2 à réaliser de nouveau dans la grotte de Fontaine de Rivîre pour Jean Godissart, une petite délégation de spéléos de notre club se voit octroyer le privilège d’embarquer pour la visite d’une cavité remarquable de par ses belles concrétions et son imposant lac souterrain.

C’est sous les regards bienveillants de Jack, de quelques autres spéléos invités et des nombreuses sentinelles velues que notre groupe s’engouffre sous terre par l’étroite entrée de la cavité en bonne compagnie. Nous progressons alors à quatre pattes dans de petites galeries sur un chemin qui commence à être balisé. Après avoir traversé un passage vouté et mouillé à plat ventre en guise de pataugeoire, Arnaud file en direction du lac et réalise les mesures de CO2 avant de retourner prévenir le restant des troupes que la visite pouvait se poursuivre. En avançant dans la grande Galerie des Vignobles qui mène à la Salle du lac, de part et d’autre du balisage, nous pouvons admirer une multitude de concrétions cristallines très diverses qui tapissent les lieux. Après une petite photo souvenir au raz de l’eau, nous voilà partis à l’assaut des mains courantes et vires aériennes autour du lac qui peu à peu se dévoile aux lueurs des spéléos. Dans un premier temps, nous le traversons suspendus à un câble afin de grimper jusqu’au Pigeonnier, un balcon donnant sur la Salle du lac d’où la vue plongeante est superbe. De là-haut, nous nous faufilons au travers d’un petit réseau labyrinthique étroit et ensablé qui ne demande qu’à être creusé. De retour sur nos pas, nous achevons le tour du lac avant d’y piquer une tête et de remonter en surface.

Arnaud S.

(Photos : RCAE & Vig)

Tpst : 6h00

Participants : Solenn, Tim, Thomas, Sylvain, Pierre et Arnaud S. (RCAE)                  Jack, Laurence, Vig, Nicolas Hecq et sa copine, Frédéric et son papa (C7, Abyss & co)

Savonnières-en-perthois + Rupt du Puits

Vendredi 6 février 2015

Peu avant 13h, Olivier, Sylvain, Tim, Charlotte et Vinnie se retrouvent au local pour prendre un peu de matos et constituer un petit groupe d’avant garde avant le week-end souterrain qui nous attend dans les Savonnières-en-Perthois. En effet, nous nous serrons dans le petite voiture de Charlotte pour partir armés de chiques, bonbons, un disque du Grand Jojo. Nous faisons d’abord une halte chez Jérôme pour lui emprunter des combis néoprène et un casque en extra vu que Tim a oublié d’en prendre un au local. Un peu plus tard nous nous arrêtons à Martelange pour y faire quelques emplettes, et puis à Arlon pour y prendre la clé de la grotte. En début de soirée, après quelques erreurs de trajet, nous arrivons enfin à destination. Une fois un petit casse-croute avalé, nous enfilons nos néoprènes, combis spéléos en essayant de ne pas trop penser à la température proche de 0°C ou au vent glacial qui nous fouette. Nous gagnons rapidement l’entrée de Rupt-du-Puits, soulevons la plaque d’entrée. Le courant d’air chaud qui en sort alors n’est vraiment pas pour nous déplaire. Olivier et Vinnie installent 2 cordes amarrées sur la structure métallique et nous ne tardons pas à descendre ce puits artificiel de 40m. Nous arrivons pile les pieds dans l’eau devant le siphon aval. Nous remontons la rivière souterraine pendant 2km. Nous avons tous les temps les pieds dans l’eau entre la cheville et mi-cuisse. Vu le peu de temps que nous avons, nous nous contentons de rester sur la voie principale. A un moment nous évitons une baignoire en passant en oppo au dessus. Après un peu plus d’1h de marche, nous atteignons le siphon amont et il faut progresser à quatre pattes pour y arriver. Après quelques commentaire avisés d’Olivier, nous faisons demi-tour et revenons à notre point de départ. C’est quand même plus aisé de progresser dans le sens du courant. Il faut un petit moment pour que nous soyons tous remontés du P40 artificiel. Une fois dehors, nous retirons les cordes et refermons le couvercle. De retour à la voiture, nos lacets sont gelés et nous nous démenons contre le froid pour nous changer. La visite aura duré un peu plus de 2h.  Il est 23h30 quand nous reprenons la route et 30km plus nous sommes à l’entrée des carrières souterraines des Savonnières-en-Perthois. Une grosse équipe de l’ULS est déjà sous terre, ainsi que Alex, Caro, Claire, Luca, Nicolas, Kevin, Maude. D’ailleurs ces braves ont amenés nos sacs au campement, au grand dam de Tim qui y avait laissé sa seule paire de chaussure de rechange! Nous ne tardons pas à pénétrer dans ce dédale, passer quelques flaques et marcher pendant une petite demi-heure pour atteindre le bivouac. Alors que certains dorment déjà, nous finissons la soirée autour des lampes à acétylène et d’un verre. Les derniers se couchent à 3h.

 

Samedi 7 février 2015

Le camp s’éveille aux alentours de 9h45 et après avoir petit-déjeuné et déterminé qui va faire quoi, nous préparons le matos pour les différentes cavités. Comme d’habitude, c’est vers le Gouffre de la Sonnette (par ses deux entrées), La Besace, L’Avenir et La Grande Viaille que différents groupes s’ébranlent. Tandis que certains se contentent d’une seul grotte, d’autres enchainent plusieurs cavités. En fin de journée, les derniers déséquipent respectivement leur grotte. Pendant ce temps quelques uns partent marcher pendant plusieurs heures dans l’immensité des carrières et dénichent quelques vestiges des anciennes exploitations. Nous nous retrouvons tous au camp à 21h30 pour partager l’apéro puis des tagliatelles préparées de main de maître par Benoît. Pas de pétanque 3D cette année, mais pas mal de discussions spéléologico-philosophiques. Une fois encore, les derniers gagnent leurs couches vers 3h.

Dimanche 8 février 2015

Le réveil du camp est animé par le passage d’une troupe cycliste (les membres d’un club spéléo de la région désireux de visiter leur terrain de jeu « autrement ») puis, chacun ayant regroupé ses affaires et s’étant réparti le matériel collectif, tous -ou presque !- se dirigent vers la sortie. La rupture d’un des diables transportant le gros du matos collectif anime le trajet mais finalement -et autour de sandwichs improvisés, chips ou nic-nac (découverte pour certains)- tous se retrouvent dehors ..tous ? est-ce bien sur ?! Car il faut bien se résoudre à l’évidence : Luca n’est pas parmi nous ! Cinq courageux retournent donc au sein du labyrinthe de galerie, donnant du sifflet et de la voix …jusqu’à proximité du bivouac où ils retrouvent Luca, un plan des carrières à la main mais sans mousse sur les arbres pour l’orienter ! Laissant là les petits papiers qu’il avait semés aux différents carrefours ils ramènent leur latin petit poucet à la lumière du jour pour enfin se répartir dans les différents véhicules et prendre le chemin du retour -marqué d’une halte de réhydratation, étape indispensable de toute pratique sportive bien pensée. Finalement, malgré certaines paupières lourdes (ou quelques ronflements plus ou moins sonores en provenance des banquettes arrières), chaque véhicule rejoint le local puis se disperse avant la prochaine activité.

TPST: +/- 36h

Participants: Olivier, Charlotte, Tim, Sylvain, Vinnie, Alex, Caro, Claire, Luca, Nicolas, Kevin, Maude.

 

Trou des Charrues & carrières des Grands Malades

L’objectif du jour était de concilier shopping et spéléo. La matinée a donc été consacrée à une visite de la maison de la spéléo (spéléroc) ouverte spécialement à la demande du club. Luca et Tim ont pu compléter leur panel d’accessoires tandis que Caro et Sylvain se concentraient sur le grand choix de combinaisons. Notons au passage qu’ils ne proposent pas de combinaison cintrée, rose avec des étoiles vertes. Heureusement pour la santé mentale d’Arnaud, d’Alex et du responsable (Matthieu), la session shopping et essayage a du être écourtée afin de rejoindre nos deux derniers membres (Charlotte et Clémence), toujours au taquet, qui nous attendaient près de la cavité.
Ceux qui n’étaient jamais venu ont pu découvrir le rocher du grand malade et y retourneront probablement un jour prochain pour y faire de la via ferrata.
L’équipement de la cavité à été fait par clémence sous l’œil averti et les conseils d’Alex pendant que les membres plus récents du club se prétaient à leur activité favorite : séance photo. À la suite de plusieurs petits puits particulièrement lents et pénibles pour Luca et son nouveau descendeur, l’équipe arriva au cœur des anciennes carrières d’exploitation de marbre noir, sans perte humaine, témoignant ainsi du bon travail de Clémence et des capacités d’enseignement d’Alex. Après une visite des profondeurs guidée par Arnaud et parsemée de quelques séances photos, la remontée a dû être précipitée afin de respecter nos délais. Suite à tant d’efforts, la journée s’est terminée par un passage au Marco Polo pour se restaurer et se remettre de nos émotions.

Nous aurons pu retenir de cette sortie que :
– le téléphone arabe peut « légèrement » déformer les blagues ;
– il faut prévoir plus de temps (et une caméra) lorsque quelqu’un du groupe utilise un nouveau descendeur ;
– il faut également prévoir plus de temps quand certains membres de clubs se retrouvent dans un magasin ;
– le monde spéléo manque cruellement de designer ;
– lorsqu’on achète une nouvelle combi, il faut retirer les étiquettes avant de l’utiliser (cf. dernière photo).

Caro
(photos : Alex)

Présents : Clémence, Charlotte, Caro, Sylvain, Tim, Luca, Arnaud et Alex.
TPST : +/- 4h

Souffleur de Beauregard

Le compte-rendu de cette magnifique visite est réalisé par notre guide du jour : Patrice du GRSC.

Le club RCAE était des nôtres ce dimanche au Souffleur. Une équipe fringante et déterminée à faire « la totale » dans ce labyrinthe. On a commencé par la montée au Nid d’aigle et descente dans la grande salle du Bonhomme Blanc, pour poursuivre par le puits Presto, rivière Orange amont avec une première boucle (Aragon-salle du Joker-méandre Perfect) suivi d’une deuxième boucle (extrême amont-galerie Gulliver). Ensuite visite de la Salle André Lachambre puis récupération de matos (néoprènes et point chaud) et sortie dans la nuit.
La rivière sud avait tenu à nous montrer son impétuosité. Même la rivière Orange s’étalait plus que de raison.

TPST : 10h00

Participants : Olivier la force tranquille ; Alex le fédérateur ; Charlotte et sa gouaille ; Carole la méthodique ; Sylvain le technicien ; Antoine le motivé ; guidés par Patrice l’attentionné

Chaw reste un bon souper club !

Ils vont finir par être indissociables ces deux-là : une fois de plus, cette année, notre souper annuel du club était précédé par une sortie spéléo dans l’Abîme de la Chawresse. Pour cette fois, pas de réseau b ni de puits Boubou mais une traversée Chawresse Véronika pour tout le monde, c’est-à-dire 15 personnes à la queue leu leu ! Et pour l’occasion, le ruisseau de la Chawresse était particulièrement en forme, bien gonflé par les fortes pluies de la veille. Certains, par peur d’être mouillés, s’étaient même prémunis de leur parapluie, non seulement sur le chemin de la grotte, mais également sous terre! Dans de telles conditions, les points de pertes du cours d’eau sont bien localisables sous terre. En effet, en plusieurs endroits de notre parcours, les écoulements venant du ruisseaux sus-jacent sont relativement importants. C’est déjà le cas dès le début, en sortant de la salle Basse, au niveau de l’étroiture Superman (nommée ainsi par les deux cousins selon leur style, non pas vestimentaire, mais de progression) ; étroiture copieusement arosée dans laquelle nous avons pu prendre notre premier bain d’eau froide. Ceci dit, pas le temps d’avoir froid car la progression en quatre pattes, ça réchauffe mine de rien. Petite pause dans la salle Hellène, le temps de faire quelques photos, malgré l’atmosphère très humide. Ensuite, nous poursuivons la progression toujours en quatre pattes jusqu’à la jonction du Nain Possible, au-delà de laquelle on peut enfin se tenir debout dans une belle galerie décorée par quelques concrétions. Bonheur de courte durée car, une fois franchi la petite escalade de la Diaclase (P5) et le méandre du Renard, nous attaquons les réseaux du Fil Rouge et des Rotules, dans lesquels nous n’avons d’autres choix que de progresser en rampant. C’est long et les genoux se font sentir. Arrivés dans des galeries de tailles plus humaines, nous visitons quelques jolis recoins de la grotte Veronika, pour finalement la quitter par le tunnel de la Cile. Bien trempés, on ne tarde pas à se changer (se mettre sur son 31 pour certains) afin de se rendre d’abord au local pour le nettoyage du matos et ensuite à St-Léonard pour un souper club bien mérité. La suite se déroule autour d’un apéro mojito et d’une raclette pierrade, le tout partagé dans la joie et la bonne humeur.

Alex

(photos Alex et Vig)

TPST : +/- 4h30

Participants à la traversée : Alex, Jérôme, Caro, Antoine, Morgan, Claire, Maud, Alyson, Sylvain, Tim, Thomas, Luca, Kévin, Nicolas et Maxim

+ une quinzaine d’autres convives au souper

La relève est assurée!

Dans le cadre de l’examen pour devenir moniteur spéléo, une sortie était organisée afin d’examiner un encadrement réalisé par des candidats au Brevet Initiateur spéléo. Suite à un désistement de dernière minute, quelques valeureux jeunes spéléologues de notre club reprirent la route pour Han-sur-Lesse afin de se faire encadrer.

Journée particulière pour ces derniers car oui, cette fois-ci, nous n’avons pas été accompagnés par nos moniteurs habituels. C’est tout seuls, comme des grands, que nous nous sommes rejoints au local à l’heure et que nous avons pris le matériel nécessaire avec kit et bidon étanche rempli de victuailles, d’eau et même d’une couverture de survie! (on a juste oublié une paire de longes, un détail….)

Après un court trajet 😉 nous voilà devant l’entrée de la grotte du Nou Maulin (histoire d’être original!) afin de faire la connaissance de nos cadres du jour : Matéo, Renaud, Thierry et Tom, tous membres de l’ULS. Après une brève présentation du programme et de la grotte, ainsi qu’un rappel sur la sécurité, l’activité peut commencer sous l’œil examinateur de Monsieur Boulon!

Une présentation précise de la façon d’équiper un parcours au dessus du porche à été réalisée par Thierry et Tom pour Caroline et Charlotte avec équipement d’une vire et d’un puits, apprentissage des nœuds et questions sécuritaires. Pour ne pas refroidir, Antoine en combinaison encore trempée de la veille due à une exploration aquatique, Solène et Sylvain firent une première visite sommaire de la grotte en affrontant le passage dit du roulement à billes éclairés par les conseils et le savoir de Mathéo et Renaud. Ils ont ensuite rejoint le parcours équipé par le haut afin de faire une progression sur corde.
Après 2 Snickers et un Grany aux fruits, la troupe se faufila dans les gruyères et éboulis qui constituent cette grotte, paumatoire mais bluffante, sans oublier la traditionnelle bataille de boue! Pendant ce temps, Matéo en prof expert apprit à Charlotte comment déséquiper.
Voulant retrouver le groupe, ils se perdirent dans un morceau de gruyère et firent demi tour pour rejoindre les autres, puis le gite de Han-sur-Lesse, puis Arnaud de retour du réseau de Frênes également en tant que candidat moniteur; et enfin, la chope!

Nous souhaitons bonne continuation ainsi que la réussite à ces futurs moniteurs près, plus que jamais, à marcher dans les pas de leurs pairs.

Nous avons repris la route pour la cité ardente, nettoyé et rangé le matériel. C’est en fermant le local tout seul que nous avons clôturé cette journée…Et oui, on est des grands maintenant!

Charlotte

Participants
Nouveaux: Solène et Sylvain
Nouveaux anciens: Antoine, Caroline et Charlotte
Cadres:  Didier (alias Boulon de l’UBS), Matéo, Renaud, Thierry et Tom (ULS)

Rouge Thiers

C’est sur le coup de midi que le groupe formé d’Olivier, Charlotte, Antoine, Pierre, Tim, Thomas, Sylvain et Clémence se retrouve au local. Le temps de charger le matos dans les différents véhicules, nous voilà sur la route en direction du vallon des chantoirs ! Au programme : Promenade didactique dans le vallon et découverte du chantoir du Rouge Thiers ! Premier arrêt au niveau des grottes de Remouchamps et présentation par Oli du système karstique. Nous nous arrêtons ensuite devant le chantoir de Sécheval ainsi que celui de Grandchamps (toujours abreuvé par les explications éclairées d’Olivier) avant de nous rendre au Rouge Thiers. Nous nous équipons rapidement et entamons la petite marche d’approche à gauche du camping afin d’atteindre le porche d’entrée. Nous décidons d’équiper le réseau diaclasien avant de ressortir et de visiter la galerie principale jusqu’au siphon. Clémence se charge d’équiper le parcours supervisée par Oli. A cette fin, elle place tout d’abord une main courant à partir des plafonds et équipe une série de trois petits puits. Charlotte, Antoine et Olivier se plaçant à différents endroits stratégiques, le groupe arrive facilement et en toute sécurité vers le fond de la cavité. Entre-temps, Oli, s’apercevant que l’heure tourne, décide de sortir en vitesse passer un coup de fil afin de nous ménager un délai supplémentaire ! Avant d’entamer la remontée, certains visitent les lieux. Une fois sortis, Antoine part en éclaireur afin de voir si le réseau principal est praticable. La boites aux lettres dans laquelle se jette le Rubicon est passable flottée, mais Antoine réussi quand même à la passer sur le dos en repoussant tant bien que mal les déchets flottants peu ragoutants…Mais la suite est encore plus encombrée et nous décidons de ne pas poursuivre. Retour aux voitures à la lueur de nos frontales. Après nous être changés, nous nous séparons de Olivier et de Charlotte qui s’en vont participer au souper des 30 de l’UBS. Le reste du groupe rentre au local pour nettoyer et ranger le matos.

Antoine

TPST : +/- 3h

Participants : Olivier, Clémence, Charlotte, Antoine, Tim, Pierre, Thomas et Sylvain

Nou Maulin

Grosse affluence au Nou Maulin ce dimanche, où nous étions pas moins de 16 du club à déambuler dans cette grotte plutôt ludique. La mise en route depuis le local fût assez confuse, avec 2 sacs spéléo oubliés dans une des voitures restées sur place… Pas grave, nos deux distraits parviennent à se ré-équiper en empruntant du matos à gauche et à droite.

Après avoir fait sommairement deux équipes, nous pénétrons dans la grotte par l’entrée supérieure, peu large et à forte pente. Une fois arrivés dans la grande salle, nous nous faufilons à travers les éboulis du gruyère, avec Alex en guise d’éclaireur. Une fois sortis de ce dédale de blocs, on se prête à une petite séance de photos et de grimage à la boue pour certains (surtout pour Benja à son insu:-)). La suite du parcours par les galeries phréatiques est moins paumatoire mais néanmoins de toute beauté. Un peu déçus par le passage du bénitier complètement sec, certains se font prendre au jeu du passage étroit en mode boucle (celui qui permet d’accéder à la grande galerie).  Après une visite de cette galerie, nous prenons la direction de la sortie de la grotte, après les quelques séances habituelles de creusement du passage du roulement à billes.

Le soleil est toujours au rendez-vous et nous en profitons pour nettoyer le matos dans la Lomme, pour ensuite reprendre les voitures et aller visiter la résurgence d’Eprave. Retour au local pour s’en aller ensuite goûter les spécialités du Vaudrée d’Angleur.

Alex

TPST : +/- 3h

Participants : Alex, Arnaud, Benja, Caro, Charlotte, Claire, Maud, Alison, Karolina, Maxim, Pierre, Thomas, Sylvain, Luca, Nicolas et Tim

Journées de Spéléologie Scientifique à Han-sur-Lesse & Furfooz

Cette année, les journées de Spéléologie Scientifique se sont déroulées avec un énorme succès. Les organisateurs ne prenaient plus de réservation car il y avait trop de monde. Ce grand succès est peut-être dû à l’annonce du programme de conférences consacrées à la découverte de la grotte du Noû Bleû, pour laquelle quelques membres de notre club sont impliqués. Durant deux jours nous avons donc pu découvrir ou redécouvrir divers aspects plus ou moins scientifiques de la spéléologie et du milieu souterrain.

La journée du samedi était consacrée aux conférences. Nous en avons eu 12 sur la journée. Celles-ci reprenaient des sujets bien divers, toujours dans le thème de la spéléologie.
Une conférence, s’intéressait aux chauves-souris. Cet exposé a pu nous montrer, par un programme mis en place dans l’Abîme de Comblain-au-Pont, les mesures qui ont été prises pour améliorer et protéger ces mammifères tout en maintenant une activité touristique.
La conférence suivante, présentait un nouveau type de capteur de température, nommé Niphargus. Celui-ci a été conçu pour surveiller l’évolution des températures en milieu naturel (grottes, sols, rivières,…). Sa petite taille et son faible coût en énergie permettent son utilisation dans des grottes ou autres endroits difficiles d’accès.
Une autre conférence, parlait des essais de traçage menés sur le système karstique de la Wamme et Lomme. Ce réseau complexe est en connexion avec la grotte du « Nou Maulin » de Rochefort que notre club visitera la semaine prochaine. Les résultats de cette étude ont permis de confirmer certaines observations historiques (comme la connexion du « Nou Maulin » à la Résurgence d’Éprave), d’en infirmer d’autres et également d’apporter de nouvelles informations inédites, de quoi prouver qu’il y a toujours des découvertes à faire et peut-être à explorer.
Quatre conférences étaient consacrées à l’exceptionnelle découverte de la Grotte du « Noû Bleû » dans le Vallon de Sprimont. Le premier exposé reprenait le contexte de découverte, le début d’un inventaire de la faune et l’incidence de la carrière sur le biotope de la grotte. Il faut savoir que cette grotte a été découverte par hasard en 2012, des suites d’une entrée dégagée par les exploitants carriés. Le second exposé présentait le contexte géologique et morphologique de la cavité. Le troisième exposé s’intéressait à l’exploration de la grotte en elle-même. Les spéléos ont pu découvrir d’importantes salles volumineuses, des galeries morphologiquement étonnantes, avec des concrétions abondantes et particulières, mais aussi la rivière sauvage et sportive de la cavité. Selon les dires, le « Noû Bleû » est sans conteste une des plus belles cavités du karst wallon. Son développement d’environ 3 km pour une pénétration de plus ou moins 800 m, est toujours en exploration. Il reste encore un potentiel de plusieurs kilomètres à découvrir et à nous faire rêver. Le quatrième exposé consacré au « Noû Bleû » présentait la visite virtuelle de la cavité, qui a été réalisée afin que tous puissent profiter de cette merveille. A noter que dans ces quarte conférences, nous avons pu contempler de belles images de la grotte, et sur sur de nombreuses, Alex posait comme un maître (^^).
Les autres conférences de la journée reprenaient encore d’autres sujets biens divers, de la spéléo d’exploration à la science « dure ».
Toutes ces conférences étaient bien sûr accompagnées de pauses. A midi, nous nous sommes éclipsés à la friterie du coin pour manger et pour boire une bonne Rochefort de la région. La soirée quant à elle s’est terminée au « gîte d’étape » de Han.

Le dimanche était consacré à une visite sur le terrain. Enorme succès également, nous étions un troupeau d’au moins 65 personnes. Le thème de cette année était le système hydrogéologique dans le parc et réserve naturelle de Furfooz. Situé dans la vallée de la Basse-Lesse, non loin de Dinant, ce parc contient un patrimoine exceptionnel historique (vestige romain) mais aussi et surtout naturel (grottes, cavernes, trous,…). Enormément de cavités sont présentes dans ce territoire, à en faire perdre la tête. Nous avons pu y observer notamment :
– « Le trou qui fume », qui est une grande cavité avec un énorme puits d’une trentaine de mètres qui peut véritablement fumer par grand froid extérieur. A noter également que l’on peut observer au fond de la cavité une partie de la Lesse souterraine provenant du « Chantoir des Nutons ».
– « Le chantoir des Nutons », c ‘est à cet endroit que l’on perd une partie de la Lesse qui devient souterraine.
– « Le trou du Frontal » et « le trou de la Mâchoire », ainsi nommés car c’est là que des fouilles archéologiques ont permis de retrouver un Frontal et une Mâchoire (Logique nom, non ?) d’homme préhistorique datant du Néolithique.
– « La grotte de la gatte d’or », où, après une fouille populaire, personne ne l’a trouvée.
– « Le puis des vaux », qui est très impressionnant par sa taille. On y trouve au fond un lac souterrain d’au moins 40 mètres de profondeur. Ce lac est en connexion à la Lesse souterraine.
– A noter que la Lesse souterraine refait surface au » trou de la Loutre » tout proche. Mais nous ne nous sommes pas aventurés de ce côté de la Lesse.
Visiter toutes ces cavités, nous à vraiment donné envie de descendre sous terre. Malheureusement, nous n’avons pas pu les visiter (sauf la grotte de la Gatte d’or qui est un tout petit réseau). Nous avons dû nous contenter d’observer leur entrée (ou sortie ça dépend). Heureusement, Alex et Olivier projettent de nous emmener prochainement à la Galerie des sources, toute proche. Cette galerie communique également avec la Lesse souterraine de Furfooz, ce qui nous permettra de tester une cavité plus en profondeur dans cette superbe région.
Nous pouvons en conclure que cette journée scientifique à été riche en découvertes et qu’un réseau karstique pouvait être extrêmement complexe. Nous avons pu aussi nous enrichir de l’expérience de plongeurs spéléo qui avaient effectué des recherches dans ces galeries complexes.
Une fois la balade terminée, fatigués de ces journées (mais aussi de la soirée pour certains ^^), nous sommes rentrés vers Liège.

Sylvain

(photos : Sylvain & Alex)

Participants: Alex, Olivier et Sylvain pour le RCAE + une soixantaine d’autres spéléos

Doubs

Ce fut par une fin de journée d’un vendredi (7 novembre 2014) bien chargé que neuf membres de la joyeuse compagnie des spéléos du RCAE (Alexandre, Jérôme, Benjamin, Vinnie, Tim, Solène, Claire, Caroline et Luca) quittèrent leur cher pays belge pour quelques centaines de kilomètres plus au Sud, au pays du vin et du fromage : Le Doubs. Ils y rejoignirent deux autres mordus du monde « vers de terre » : Laurence et Vincent au gîte d’étape « le Sauteray ».

Samedi 8 novembre :

Météo : grand soleil (qui l’aurait cru en ce mois de Novembre ?)
Après une courte nuit et un réveil difficile (surtout pour les petits nouveaux de la troupe) ce fut avec plaisir que tout le monde dégusta ce premier petit déjeuner français avant de se mettre en route pour la première escapade du séjour : la Via Ferrata « Les Baumes du Verneau » à Nans-sous-Ste-Anne ! Au programme : sensations fortes garanties (et vécues) et vue imprenable (ne regardez pas trop en bas !). Toute une journée à grimper sur la roche jusqu’à 550 mètres d’altitude, histoire de se mettre en condition physique pour les 9 amis! Et en fin de journée, ce fut un « come back home » (ou plutôt gîte) bien mérité !
Mais où sont passés les vers de terre ? On dirait plus des Bonobos là, à se balancer le long de la paroi rocheuse ! Patience ! …

Dimanche 9 novembre :

Météo : ça ira, on ne va pas chipoter, de toute façon aujourd’hui il est prévu que l’on aille faire nos vers !
Ce fut, toujours avec ce bon petit dej dans le ventre, que la joyeuse compagnie se sépara en deux groupes :

L’un, composé d’Alex, Caroline, Vinnie, Tim et Solène, allèrent au Gouffre de Vaux. Vinnie se charge de l’équipement, même s’il faut composer avec les cordes déjà mises en place par une autre équipe en train de descendre dans le gouffre. Après 44 m de belle descente, on atteint le fond du puits, dans lequel on découvre une dizaine de salamandres. La suite de la cavité est spacieuse et largement concrétionnée. On atteint rapidement une grande salle dans laquelle une petite escalade nous permet d’atteindre un autre réseau. Après quelques petits ressauts équipés par Vinnie, on atteint la suite de ce réseau qui devient très boueux. On décide alors de faire demi-tour, on évitera ainsi de salir les passages concrétionnés. La remontée se déroule sans encombre, avec Caro au déséquipement.

Le second, composé de Benjamin, Claire et Lucas, guidés par les très aguerris Jérôme et Laurence se dirigèrent vers le Gouffre des Ordons… Après un petit temps d’installation c’est par un trou pas plus large que…que quoi d’ailleurs ? Bref à peine ce qu’il faut pour passer, qu’ils descendirent les uns après les autres jusqu’à un ressaut où la plus belle partie de la grotte les attendait : un puis de 20 mètres de profondeur, juste au centre d’une énorme coupole (Jolie vue là-haut ?). Qui aurait cru qu’en dessous de ce si petit trou se trouvait une salle gigantesque et concrétionnée à foison ! Des Colonnes de 10 mètres s’étiraient de chaque côté du chemin balisé, des draperies tapissaient toutes les parois et l’eau qui suintait au plafond formait des stalagmites et stalactites qui semblaient sortir de nul part. Ce fut dans cet antre magnifique qu’ils progressèrent et le lieu laissait place à l’imagination : passant devant une sirène, ou bien se croyant dans un château avec ses multiples tours ce fut avec regret qu’ils revinrent en bas de la corde qui allait les mener jusqu’à la surface. Première remonté pour Claire et Lucas qui furent bien heureux lorsque Vincent les accueillit à la sortie avec la Rochefort ! Après un dernier petit détour par le sentier karstique, c’est avec de belles images et (comme on dit) de la bonne fatigue, qu’ils rentrèrent tous déguster la Morbiflète au Gite !

Lundi 10 novembre :

Météo : soleil : 15%, humidité 80%, bonne humeur 200% ! 😀
Alors que d’autres travaillaient ce jour-ci, ce fut la colonie toute entière qui partit dans la Grotte des Cavottes! Une magnifique entrée sous les arbres suivi d’un enchevêtrement de galeries afin d’atteindre : la salle du Chaos !!! Dans cette salle ce fut pose photos et repos quelques instant pendant que Vinnie et Alex installaient la main courante. La progression fut suivie d’un petit tunnel pour déboucher dans un couloir où l’on pouvait nettement distinguer les différents lits de la rivière d’il y a quelques milliers d’années, puis d’un petit ressaut de 8 mètres. En bas de celui-ci, deux chemins s’ouvraient à nous, nous prîmes le chemin sud. Ici la rivière avait creusé de grandes galeries qui semblaient n’en plus finir… jusqu’au fameux puis de 20 mètres dont on ne pouvait apercevoir la profondeur… on fit demi-tour ici. Pour certains, l’aventure se termina par un retour jusqu’à l’air libre, pour d’autres, se fut la petite exploration de la partie Nord et quelques séances photos orchestrées par Vig.
Les derniers lombrics mirent la tête dehors 30 minutes plus tard et tous repartirent en direction du gîte ; la soirée se termina autour de belles grillades au barbecue accompagnées de vin du Jura !

Mardi 11 Novembre :

Météo : couverture nuageuse 75%, tristesse du dernier jour 50% (parce qu’ils gardaient les 50 autres % pour profiter de celui-ci)
Aujourd’hui, après avoir chargé les affaires dans le minibus, fait quelques achats régionaux et dit au revoir à Laurence et Vincent, pas de combinaison humide ou de chaussures détrempées, mais opération nettoyage du matériel dans les sources du Lison. Celui-ci fut suivit de la visite « pieds secs » du porche de la Sarrazine et des cascades du Lison. Un déjeuner sur le pouce (au mot près car on était des « sans couvert ») et le minibus pris le chemin du retour en direction de Liège, tous, la tête pleine de souvenirs…

Claire

Photos de Alex, Vig et Vinnie