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Yorkshire Dales

Pour Pâques, notre club a décidé de passer ses vacances dans le Yorshire… Le Yorkshire, là où le soleil brille, où les faisans traversent la route sans regarder, où les moutons ont des têtes noires, où les grottes sont larges, où les sous-combi sont tricolores, où le cidre se vend par bouteille en plastique de 2L, où le ronflement est une douce berceuse et où le petit déjeuner est toujours servi.

Samedi

C’est pour cette magnifique région que Jérôme, Alex, Caroline, Benjamin, Vincent, Solenn, Arnaud, Antoine, Tim et Luca nous sommes levés de bonne heure pour un rendez vous au local à 7h 20, pour un départ de bonne humeur à 8h.

Le trafic calme (ainsi qu’une organisation sans faille) nous permet d’arriver plus tôt que prévu à Calais et ainsi de prendre le bateau plus tôt, soit celui de 12h30. En attendant la traversée, un petit retour en enfance s’impose dans les jeux gonflables mis à disposition ainsi qu’une petite visite des parents de Benjamin.
Après une traversée tout aussi calme, la joyeuse troupe reprend la route, mais cette fois-ci à gauche, pour parcourir les 600km et arriver ainsi à Casterton.

Deux voitures sur trois font un arrêt à Ingleton pour manger un morceau et assister à la kermesse annuelle du club de cricket de la ville, rapidement rejointes par la troisième voiture ne voulant pas rater une ambiance « english ». Après avoir consommé des produits locaux, c’est le moment de se diriger au bout du monde en empruntant cette petite route sinueuse pleine de gibier pour se rendre à la Bull Pot Farm, notre hébergement perdu au milieu de la lande.
Benoît, Maud et Thibaut, membres du club de l’ULS d’Arlon, nous rejoignent au gîte dans la soirée et Solène est élue boulet de la semaine pour avoir oublié son harnais!

Dimanche

On engloutit le premier « typical English breakfast » d’une longue série avant d’aller à Ingleton pour faire les magasins.

Dans l’après midi, plusieurs groupes se forment:

Benoît, Antoine, Maud et Solenn décident de faire la cavité Wretched Rabbit. En rampant dans un conduit très mouillé et très étroit sur environ 900m, ils font demi-tour après s’être rendu compte qu’ils se sont trompés de grotte!

Arnaud, Alex, Tim, Thibaut et Luca ont eux trouvé la bonne entrée de Pool Sink! Après un début étroit avec passage par une baïonnette, Alex équipe rapidement les beaux puits qui donnent accès à de larges méandres.

Quand à Vincent, Benjamin, Caroline et Jérôme, ils décident de consacrer leur après-midi à la découverte de la vallée. Après avoir accompagné les autres aux prétendues entrées de grottes, ils errent dans la lande pour une séance photo au milieu des carcasses d’animaux, des rivières et des animaux sauvages. Une petite bronzette s’impose devant une des grottes de leurs camarades, tout en buvant la bouteille d’eau de ces derniers « afin de mieux gérer nos ressources »!

François², Olivier, Charlotte, chocolats belges et bières spéciales, qui ont pris la route le samedi après-midi, en passant par Rotterdam, avec une traversée de 12h en bateau jusqu’à Hull, où les cabines sont très petites et le breakfast est à volonté, sont arrivés à Ingleton vers midi pour une petite séance shopping de 3h! Pressés de se retrouver sous terre, ils vident à peine la voiture et se dirigent vers Bull Pot of the Witches, grotte situé à 100m du gîte. Equipée rapidement par Olivier, on commence par descendre un puits extérieur d’environ 20m attaché à un arbre qui surplombe l’entrée. On s’engouffre sous terre par un large passage coudé, qui nous mène à une courte main courante donnant accès au puits d’environ 20m fractionné. Un deuxième puits de même longueur nous emmène près de la rivière que nous pouvons suivre. Nous pouvons également faire une petite escalade pour nous retrouver dans la Long Gallery, un tunnel assez large.

Une deuxième voiture du club de l’ULS constituée de Pierre et Muriel Cartri, Carole et Delphine arrive dans la soirée.

C’est enfin tous réunis que nous partageons de bon coeur notre repas apporté par Benoît, cuisses de canard -confites- aux lentilles.

Lundi

Pour cette première journée où le groupe est au complet, nos 20 spéléos fringants vont s’attaquer au système Ease Gill, qui fait partie du plus vaste système souterrain du Royaume-Uni, le 3 Counties System, qui comporte environ 89 km de galeries réparties les 3 comtés : Cumbria, Lancashire et Yorkshire (http://www.rrcpc.org.uk/easegill/). Pour ce jour, nous nous cantonnerons à la visite des réseaux amont du réseau d’Ease Gill, à savoir Top Sink, Pool sink, Wretched Rabbit et County Pot, dont les entrées se situent dans la vallée éponyme. La marche d’approche, d’à peu près 30 minutes depuis le gîte, permet de profiter des paysages bucoliques de la lande, avec ses grandes étendues herbacées, ses murets de pierres sèches et ses moutons. Une fois la vallée d’Ease Gill atteinte, les 4 groupes prennent chacun la direction de leur cavité.

Top Sink, visitée par Alex, Tim, Charlotte, Jérôme, Vincent et Arnaud, équipée par ce dernier.
Cette cavité correspond à l’extrême amont du système d’Ease Gill. L’entrée se fait dans une doline jouxtant le ruisseau. Après un passage légèrement humide et quelques crapahuts, on atteint une zone joliment concrétionnée, où on en profite pour faire une séance photos. La suite est une succession de méandres, souvent étroits et donc la seule surlargeur se trouve au niveau des pieds (comme un trou de serrure inversé). Vincent, avec son matos photos, est contraint de ramper, alors que Charlotte gambade. Les autres se la jouent à l’égyptienne. Arrivés au premier puits, Jérôme et Vincent, nos deux photographes attitrés, préfèrent faire demi-tour (cavité beaucoup trop large pour eux :-)). Jérôme en bas du puits prévient quand même tant bien que mal qu’il faut absolument prendre une photo du puits et allume l’éclairage à fond.

La suite sera encore méandre sur méandre, avec un second puits, et par la suite des secteurs beaucoup plus larges et confortables, avec de belles morphologies de conduits et quelques concrétions. La rivière souterraine et le réseau fossile se recoupent régulièrement et on emprunte tantôt la première à 4 pattes, tantôt le second en oppo. Quelques séances photos et on fait demi-tour pour ré-affronter les méandres. Charlotte se charge du déséquipement et c’est sous un soleil radieux que nous sortons de cette cavité.

Traversée Wretched Rabbit-Pool sink, réalisée par Antoine, Benoît, Solenn, Maud, Carole et Delphine. Les cordes étant déjà présentes, les puits sont faciles à descendre. Il faut ramper jusqu’au collecteur puis remonter par des méandres, avec une petite erreur de 10m trop haut en oppo!

Pierre, Muriel, Thibaut et Benja ont fait la traversée inverse.

County Pot: réalisée par Caroline, François², Olivier et Luca. Il s’agit d’une boucle équipée par les bons soins de Caroline qui présente un Snake, méandre très étroit en ramping. L’oubli en bas du puits du kit avec les gourdes leur permet d’approfondir leur connaissance de la grotte! S’ensuit la partie large des méandres puis la présence de lames de rasoir, signe de nombreuses turbulences dans le passé.

A la sortie, différents groupes se retrouvent pour profiter du soleil en se reposant, en bronzant….ou en courant…beaucoup…pour éliminer l’effet d’un petit bonbon (chique ou autre gougouille) au Red bull! On fait sécher les combi, on patauge dans l’eau, Luca tombe…deux fois, précisément au même endroit -pour être sur, peut-être.

Les pâtes bolognaise clôturent la journée ainsi que le Tiramisu de Luca.

Mardi

Journée tant attendue car il s’agit de la découverte de Gaping Gill. Un réseau et pas des moindres, car il fait partie des plus grands mondiaux. Entre autre, Main Shaft, un large puits de 110m de profondeur où se déverse une cascade dans l’une des plus grandes salles souterraines d’Angleterre.
Un lieu mythique, mystique, peut être les deux. On nous en a parlé, beaucoup, en bien, en mal, l’évaluation de notre endurance, un mauvais souvenir pour certains, un gros examen pour d’autres. Un rêve dont on n’osait touché du doigt il y a un an.
Ce matin, le bacon a un goût de conquérant.

Appréhension et excitation nous donnent l’entrain nécessaire pour la marche d’approche d’environ une heure dans le parc national du Yorkshire, sous le soleil, aux abords d’une rivière, au milieu des moutons, dans ce cadre magnifique où se dévoilent peu à peu quelques entrées souterraines.

Vu le temps magnifique qui s’annonce, Jérôme, Vincent et Muriel décident de faire une randonnée. Rejoint par Antoine et François² ne se sentant pas en forme pour descendre sous terre, on accompagne tous les groupes devant leurs entrées respectives puis on monte jusqu’au sommet de Little Ingleborgouh. On emprunte un autre chemin pour la descente.
On parcours ensuite la région pour faire les courses, on rafle tout sur notre passage; oeufs, bacon, saucisses, moutons, bières, cidre….la dame nous regarde bizarrement… « oui oui vous avez bien compris…on veut 42 côtes d’agneau s’il vous plaît! »

Pendant ce temps là, pour parcourir au maximum ce réseau, nous nous divisons en trois groupes, pour trois entrées différentes avec objectif de tous nous retrouver dans la Main Room, où arrive la cascade.

Bar Pot: visitée par Alex, Benoît, Luca, Solenn et Benja, équipée par ce dernier. L’entrée se situe à courte distance de la tête du premier puits. Suivie d’une zone d’éboulis puis d’un grand puits d’environ 40m.

Lateral Shaft: il s’agit de l’entrée de Main Shaft par Jib Tunnel, un passage latéral pour éviter de progresser -trop- dans la cascade. Il se découpe en 2 puits de +/-55m, quelque un peu arrosés, avec 2 fractio dans le dernier, équipés par Olivier pour Arnaud , Tim, Carole et Delphine.

Flood Entrance: réalisée par Pierre, Thibaut, Maud, Caroline et Charlotte. Egarés évidemment par Pierre, on progresse dans les nombreux méandres s’offrant à nous. Thibaut équipe les deux puits d’une quinzaine de mètres situés dans des failles pour rejoindre un tunnel sculpté par le courant. S’ensuit 2 gros puits circulaires, où une déviation est longue à passée.
En bas, attend l’équipe d’Alex. Ensemble nous nous dirigeons en rampant dans une galerie phréatique vers la Main Room. Séance photos oblige, nous laissons nos kit pour explorer le réseau de l’est. S’offre alors à nous des salles immenses et des concrétions à perte de vue.
La cavité est longue et sportive, certains fatiguent, il faut pourtant garder des forces pour le retour. Nous décidons de faire demi tour et nous sommes rejoint par le groupe d’Olivier qui a parcouru tout le réseau.
On réorganise les équipes: Alex, Benoît, Benja, Solenn et Tim sortiront par Flood Entrance, Arnaud, Olivier, Luca, Carole et Delphine par Bar Pot et Pierre, Thibaut, Maud, Caroline et Charlotte par Lateral Shaft. La remontée se fait sans problème.

Presque la moitié de la troupe découvre depuis peu les merveilles de la spéléo, ayant encore moins l’habitude des immenses salles et des grands puits. Aujourd’hui, ils ont fait Main Shaft et 110m à coté d’une cascade, ce n’est pas rien!
Et on s’y est cru, là, sur cette couverture de magazine de sport extrême, ici, dans cette émission sur les splendeurs de la nature. On était tout, mais surtout on était rien, face à ce gouffre, face à cette eau. On nous apprend à être là, en sécurité, entre la paroi et le vide, en harmonie avec la corde, à admirer, à halluciner, à rêver. Il faut se presser, car les copains attendent, dans l’eau, dans le froid. Quelques minutes, juste quelques minutes qui nous rappellent notre place. Juste une impression de liberté.

C’est avec un sourire béa qu’on a dégusté le rôti de boeuf, ses pâtes et sa salade. Sa sauce porto avait un goût de victoire.

Mercredi

Cow Pot: Olivier, Arnaud, Jérôme et Charlotte les seuls motivés à descendre sous terre après la grosse journée de la veille, prennent la route pour la compote party! La sortie commence bien avec l’oublie de la topo au gîte, où Jérôme en grand homme qu’il est, se dévoue pour retourner la chercher! En l’attendant, Olivier commence à équiper le magnifique puits extérieur recouvert de mousse. L’entrée souterraine se fait par une étroiture relativement sévère oblique descendante. Des méandres donnent accès à une corniche où l’on installe une main courante aérienne jusqu’à l’entrée d’un puits de 40m divisé en plusieurs ressauts qui surplombe une grande salle d’éboulis. Passage dans le collecteur, très beau vers l’amont avec des coups de gouge très caractéristiques d’une grotte active. On parcourt les jolis méandres entrecoupés de marmites relativement profondes. Stoppés par de trop nombreux éboulis, nous voyageons vers l’aval pour découvrir les larges galeries du collecteur avec ses galets roulés et ses sédiments au sol.
Retour vers le gîte où l’apéro nous attend. Et oui, bien sûr qu’on a oublié la topo près de la grotte!

De leur coté, le reste de la troupe se dirige vers Ingleton pour une randonnée à la découverte des cascades de la région. L’endroit est très touristique mais cela n’empêche pas au groupe de profiter de la beauté du paysage. Cinq valeureux montent jusqu’au sommet, pour, soyons original, faire une sieste au soleil!

Et pour finir en beauté, ce soir, c’est Barbeuc, sans patates, avec légumes en papillote et chamalow grillés! Tout le monde s’étant bien reposé la journée, la soirée fut plus longue et agitée que les autres!

Jeudi

Tattam Wife Hole: Alex, Arnaud, Benja et Charlotte prennent la route à la découverte de cette cavité au nom plus qu’atypique, au pied d’Inglebrough.
La marche d’approche au milieu des landes est plus longue que prévue (environ 2h), en effet, la femme de Tattam se cache! Après avoir ratisser toute la vallée, on pique nique enfin devant son entrée.
Arnaud équipe la grotte avec une corde de 120m qu’il doit couper au fur et à mesure de sa progression. Autre chose qu’il a fallu couper, les cheveux de Charlotte pris accidentellement dans le descendeur lors du premier puits…Quatre puits nous attendent ainsi que de belles concrétions.
Pour éviter un duck fortement mouillé, on équipe une main courante dans une étroiture juste au dessus, où l’entrée du passage se fait dans une lucarne. Passage relativement pénible pour Charlotte ainsi qu’à déséquiper.
On continue jusqu’à la tête du dernier puits (env. 20m) que nous décidons de ne pas réaliser faute d’épuisement et de temps.
Récompense ultime en sortant de la cavité, couché de soleil sur la vallée, juste rien, même pas un petit mouton pour briser le silence.
Retour plus rapide dans l’obscurité grandissant à la frontale, en coupant par la lande (trop facile de prendre le sentier!) sous le regard inquiet des brebis surveillant leurs méchoui agneaux.

Ireby Fell Cavern: quant on part en vacances entre francophone, on oublie vite que l’on est à l’étranger. Heureusement, certains détails propres au pays nous le rappellent; en Angleterre, il ne s’agit pas seulement des moutons ou du cidre, mais également de l’humour. Aaaah, l’humour british! Il est partout…même sous terre! Certains noms de grottes nous avaient déjà donnée un avant goût, nous l’avons retrouvé dans cette cavité.
Pierre, Tim, Antoine, Thibault et Maud font une marche d’approche d’environ une demi heure pour découvrir la grotte dans une doline. L’entrée se fait par un tube métallique puis l’accès au puits est aérien dans un méandre. Il y a une succession de 5 puits (nommés Ding, Dong, Bell, Pussy et Well), certains reliés par des mains courantes hautes qu’il faut passer en oppo. La cavité est entrecoupé de méandre parsemé de magnifiques concrétions. En bas, d’immenses salles, certaines vides, d’autres avec des éboulis, nous conduisent jusqu’au siphon. Par chance, la grotte n’est pas très flottée par rapport à d’habitude, les tenues néoprène n’ont servies à rien!
L’humour? Il faut être connaisseur. Ou plutôt…anglais! Il s’agit d’une célèbre comptine populaire du pays dont les paroles sont: « Ding, dong, Bell; Pussy’s in the well. Who put her in? Little Johnny Flynn. »

Vincent, Benoît, Luca et Solenn rejoint peu après par Caroline, décident d’aller déséquiper Pull Pot. Ils explorent plus longuement la cavité.
Une balade improvisée faite par Caroline et Muriel les emmène près d’un mouton piégé dans des barbelés. Ne pouvant rien faire, elles préviennent un cottage des alentours de la situation. Après l’excursion dans la grotte, Caroline se sentant l’âme d’un héros, retourne au près du mouton avec en renfort Tim, Solène et un couteau suisse permettant ainsi de liberté la pauvre bête.

Olivier et François² décident de faire Cow Pot -et d’en retrouver la topo- avant de reprendre la route pour le continent. Dommage pour eux, ils ont loupé le gigot d’agneau avec pommes de terre et brocolis à la crème!

Vendredi

Un réveil de bonne heure pour Benoît et Maud qui reprennent la route pour le plat pays.
Alex, Jérôme, Arnaud, Benja, Muriel, Caroline et Charlotte décident de faire Ireby Fell Cavern. La descente équipée par Arnaud est rapide malgré une déviation difficile, la remonté, déséquipée par Benja, est ralentie par Muriel, souffrant d’une douleur au bras.

Pendant se temps, Vincent, Antoine, Solenn, Carole et Delphine explorent les alentours du gîte. Ils se promènent dans un « mini-canyon » avec des « mini-cascades » sur environ 10km. Ils font tout le versant de la colline et remontent par des cascades sèches pour retrouver le gîte.

Pierre, Thibaut et Tim descendent dans Lancaster Hole. Il faut marcher longtemps jusqu’au collecteur, puis ramper. C’est très mouillé car on remonte le lit de la rivière. Après avoir contemplé quelques concrétions, on remonte et manque par deux fois la sortie! Tim équipe pour la première fois et s’en sort à merveille.

Le poulet au curry nous met en condition pour passer une bonne nuit, hélas la horde de spéléo anglais débarquée dans la journée détruit toutes nos chances!

Samedi

Pierre, Antoine, Tim, Solenn, Delphine, Luca, Arnaud et Charlotte partent pour faire la traversée Simpson’s Pot. Après une marche d’approche d’environ 15 min, nous peinons à trouver la grotte. Après un puits d’entrée, il y a un ramping dans l’eau sur environ 500m. Cette traversée est un enchaînement de huit puits que Pierre équipe et qu’Arnaud déséquipe en rappel. Il y a deux petits puits, puis deux grands d’environ 20m. Antoine loupe une déviation qui l’oblige à faire toute la descente dans la cascade. La progression se poursuit dans des méandres flottés et des désescalades jusqu’au collecteur. La tête de groupe fait une échappée et l’arrière a du mal à les rattraper. En les attendant et pour éviter de se refroidir, ils entreprennent un exercice de réchauffement en tournant dans une petite salle tout en faisant des flexions! La remonté se fait par un puits de 10m.

Le reste de la troupe s’occupe du grand nettoyage du gîte avant de retourner à Ingleton pour acheter des souvenirs comestibles. Nous décidons de clôturer la semaine par un restaurant le soir, on teste donc à midi la restauration d’un pub! Repus et convaincus, on y retourne en fin de journée pour dégusté burger, fish and chips et autres moutons, autour de nos dernières Guinness.

Dimanche

Pas de petit déjeuné servi ce matin, ce qui annonce le dur retour à la réalité. On remplit les voitures, on s’échange les CD. La route sinueuse tant empruntée nous parait plus courte. La lande défile derrière nos vitres, la musique les fait vibrer. La fin d’un générique de film, la fin du séjour. Les moutons sont contents. Nous pas.
Plus de 600km de route avec plus ou moins d’ambiance dans les différentes voitures, la pause obligé au Burger King, on arrive à Douvres où certains prennent de justesse le bateau. En effet, la voiture d’Arnaud (oui oui, Arnaud!) se trompe d’embarcadère!
On profite de la traversée pour faire le débriefing. Le Yorkshire est un endroit épatant particulièrement pour les spéléo, offrant de nombreux réseaux. Ils y en a pour tout le monde, pour tous les niveaux, pour tous les goûts, les grottes étant plus belles les unes que les autres. La trempée, la méandreuse, la vertigineuse, chacun à sa préférée.
On fait les dernières photos de groupe, on teste les parfums, les conducteurs font une sieste puis on reprend la route pour la dernière ligne droite…à droite! Benja, habitué, conseille de passer par Lille pour éviter les possibles embouteillages de Bruges-Bruxelles des retours de mer. La voiture d’Alex se trompe et confirme ainsi le pressentiment de Benja! On s’arrête dans une pizzeria sur la route pour laisser le trafic se fluidifier. La dernière voiture arrive à minuit au local.

C’est les yeux mi-clos et le coeur gros qu’on dit au revoir aux copains. La nuit sera silencieuse et le petit déjeuner ne sera pas servi.

On ne remerciera sans doute jamais assez les conducteurs, les encadrants, les cuistos qui ont fait de cette semaine un excellant souvenir dans un petit coin de paradis.

Participants: Alex, Arnaud, Olivier, Jérôme, Vincent, François², Benjamin, Antoine, Caroline, Charlotte, Solenn, Tim et Luca (club RCAE)
Benoît, Pierre, Muriel, Thibaut, Maud, Carole et Delphine (club ULS)
Photographes: Vincent, Jérome, Alex, Caroline

Chantoir de la Laide Fosse

À un jet de pierre de Rochefort, notre équipe s’est concentrée sur une cavité bien plus belle que son nom ne l’indique. Après quelques tours de passe-passe à l’équipement de puits et d’escalade, chacun a pu y trouver son bonheur. Aussi bien en pourchassant des fossiles en se faufilant toujours plus bas qu’en plafonnant aux côtés des chauves-souris en hibernation gardant la tête sous les épaules pour cette chouette grotte confortable qui n’a pas fini de nous surprendre.

De retour en passant par le gîte de Han-sur-Lesse afin de retrouver d’autres spéléos en week-end de réflexion, nous nous sommes réunis autour d’un verre ou deux pour partager quelques joyeusetés locales comme la Rouge Croix, la Cambrée et la Chinette à l’approche des fêtes.

AgaDoubs – 08/11/2013 au 11/11/2013

Nous devions être 12 au départ mais le nombre de participants a finalement fondu comme neige au soleil jusque 5.

Vendredi 08/11,

c’est finalement vers 17h30 que Alex, Jérôme, Cécile, Benja et Vinnie s’élancent sur les routes totalement pluvieuses, le coffre chargé de victuailles et matos spéléo à gogo pour ce week-end dans le Doubs.
Après les traditionnels arrêts ravitaillement au Luxembourg et frites à Arlon, Jérôme conduit frénétiquement le mini bus à travers les embruns au finish jusque la Ferme Équestre du Pont Du Diable à Crouzet Migette.
Il est 0h30 quand nous déchargeons nos effets de couchage et buvons quelques verres de Chartreuse avant de nous endormir tard.

Samedi 09/11,

 le réveil nous sort du lit à 8h15. Après avoir pris un solide petit déjeuner, nous mettons un peu d’ordre dans le véhicule et préparons le matos pour la sortie du jour. Une session de shopping de produits locaux plus tard, nous nous retrouvons à 12h30 sur l’espèce de parking au milieu des bois près du Belvédère à quelques jets de pierre de Nans-sous-Ste-Anne. Nous cassons la croute en attendant Remy Limagne et Claire qui arrivent un peu plus tard. On se met en tenue et puis on se dirige à 13h30 vers l’entrée du Gouffre de Vau.

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Benja équipe sous l’œil d’Alex et Jérôme, observé de près par Cécile et Vinnie. Son apprentissage est cerné par le vol chaotique de quelques chauves-souris. Remy nous informe qu’un nouveau spit ne serait pas du luxe à un des fractio du P 44 d’entrée. Les bruits du tamponnoir résonnent et c’est finalement une heure plus tard que nous nous retrouvons tous en bas du puits. De nombreuses salamandres, grenouilles et araignées saluent notre arrivée. Vinnie joue à l’apprenti photographe dans la petite salle qui queute juste à côté.
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Nous poursuivons par un couloir horizontal bien joliment concrétionné avant d’arriver dans une grande salle composée d’une orgie de stalagmites et stalactites.
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Pendant que Benja équipe un ressaut glissant, nous allons voir le fond de la salle qui queute avec plein de boue. Nous le rejoignons en haut avant de descendre un P4 suivit d’un P13 extrêmement glissant. Comme il est déjà tard et sous les conseils avisés de Remy nous décidons de faire demi-tour. En effet la suite s’annonce encore plus boueuse et moins intéressante. On revient dans la grande salle le temps de quelques clichés et puis Remy et Claire nous disent au revoir et entament la remontée. Nous poursuivons un peu dans la galerie horizontale et prenons une petite collation pendant que Vinnie immortalise les lieux.
La remontée du P44 n’est pas de tout repos, surtout avec des pédales qui n’ont pas la même longueur, un harnais de poitrine mal serré et un kit au dos, c’est une véritable école de vie !
Cécile déséquipe et nous revenons nous changer au mini bus. Il est près de 18h et la sortie a duré 4h . Nous rentrons au gîte et certains préparent les kits pour le lendemain pendant que d’autres s’affairent aux fourneaux. Nous préparons déjà le repas du lendemain et c’est finalement à 22h30 que nous passons à table avec au menu une Morbiflette accompagnée de vins du Jura. Nous allons nous coucher les uns après les autres (certains plus après qu’avant).

Dimanche 10/11,

nous nous levons de bonne heure. Jérôme et Cécile nous annoncent qu’ils ne vont pas aller sous terre aujourd’hui et préféreront une balade à la place… On prépare le bidon bouffe puis Alex, Benja et Vinnie partent avec le minibus jusqu’au Gouffre de Vauvougier. Peu après Malbrans, on suit un chemin boueux avant de prudemment s’arrêter. Fabrice Dotreppe accourt et nous accueille en sauveurs pour l’aider à se désembourber. Aidés de ses aspirants au brevet B, nous y arrivons sans difficultés puis nous devons pousser un peu le mini bus pour aller nous aussi nous garer en terrain moins glissant.
Nous nous changeons sous le ciel menaçant et puis allons rejoindre le groupe en train d’équiper et Remy et Claire sous le porche d’entrée de la grotte.
Benja était motivé pour équiper, mais vu la configuration des lieux ce serait un peu excessif avec l’équipement en place. Le groupe va vite pour équiper et c’est à 11h30 que nous empruntons la vire acrobatique et difficile avant de descendre le vertigineux puits d’entrée de plus de 30 mètres.
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Après un pendule, nous nous glissons dans une galerie latérale. S’en suit une série de méandres en oppo parfois étroits mais très secs. On descend deux puits avant d’arriver à une salle. Après une petite étroiture, nous continuons par d’autres longs méandres avec 2-3 passages d’étroitures au dessus d’une faille pas toujours simples à franchir. Nous continuons encore un peu, jusque peu avant le Puits du Guano avant de décider de faire demi-tour.

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Alex prévient Rémy devant que nous allons tout doucement remonter et nous entamons le retour. Le groupe qui équipe continue quant à lui mais nous ne voulons pas poursuivre et puis les retarder à la remontée. Après la série d’étroiture, nous pic niquons dans la salle et quelques séances photos plus tard nous reprenons la « route » de la sortie.
L’ascension du puits d’entrée s’avère moins difficile qu’elle n’en avait l’air, mais les dernières vires avant de rejoindre l’air libre et la terre ferme ont raison de nos dernières forces.

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Talonnés par Remy et Claire nous revenons aux véhicules pour nous changer. L’aventure aura duré 6h30.
Alex brave les ténèbres pour nous ramener au gîte où une bonne douche nous attend. Les boulets mijotent et Remy et Claire nous rejoignent bientôt pour l’apéro. Les Rocheforts (6,8 et 10) coulent à flots et les discussions diverses s’enchaînent avant que peu à peu nous rallions nos couches.

Lundi 11/11,

le réveil nous fait lever à 8h30, nous finissons les restes et commençons à ranger nos affaires et à charger le mini-bus. Nous réglons la note au propriétaire des lieux et puis nous nous dirigeons vers les Sources du Lison à Nan-sous-Ste-Anne.

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Le débit est impressionnant suite aux précipitations des derniers jours mais nous trouvons un endroit moins tempétueux pour nettoyer tout le matériel perso et collectif.

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Nous embrayons sur une petite promenade jusqu’au porche de la Sarrazine avant de passer une dernière fois dans une fruitière pour se procurer du fromage pour rentrer en Belgique. Nous sommes dans les temps en démarrant vers 14h. Après un passage obligé à Martelange pour faire le plein, nous allons souper dans un resto italien à Bastogne. Nous nous remettons en route pour Liège après une visite du Car Wash local.
Il est 22h quand nous atteignons le local, le temps de décharger et ranger les affaires nous nous quittons à 22h30 avant de chacun rejoindre son humble demeure.

Vinnie

Participants : Alex, Jérôme, Cécile, Benja et Vinnie

Photo par Vinnie et Alex

Week end d’initiation et initiation à l’équipement

Samedi 26 octobre

Par ce beau Week End de la fin du mois d’octobre, c’est la rentrée pour le club : une douzaine de débutants participent à ce désormais traditionnel stage de découverte-initiation. Une nouveauté cette année étant l’initiation à l’équipement de Vinnie, Arnaud C et Gauthier qui occupent ainsi leur matinée dans la carrière de marbre rose du Spéléo Club rochefortois sous l’oeil avisé d’Olivier et Jérôme pendant que les nouveaux inscrits visitent la grotte Saint-Anne de Tilff sous l’oeil -non moins avisé- de Cécile, Alex, Arnaud, Benja, JeanMxh et Simon (venu en renfort des Spid’Ath).

La visite de la grotte Sainte-Anne constitue pour nos novices une première mise en bouche de ce qu’est la spéléologie. Pour faciliter la visite, on se scinde en 2 groupes. Après quelques explications sur la géologie et la géomorphologie dans la salle des scouts d’abord, près de la concrétion perchée ensuite, on passe rapidement dans la partie active de la grotte un peu plus sportive. Une fois passé la boîte aux lettre, on s’attaque au parcours autour du lac, de manière assez acrobatique pour certains…

 Enfin, le retour se fera sans traîner afin de ne pas trop mettre à mal le timing et de partager un rapide pic-nic sous le soleil.

 

L’après midi est consacrée à l’initiation aux technique de cordes pour les 11 nouveaux inscrits encadrés par cette pléthore d’anciens combattants. Au programme : montée, descente, fratio, déviation,…




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Tout se termine par un super chili con/sin carne accompagné de discussions diverses et variées sur la spéléo, autres sujets approchants et un peu n’importe quoi. Les équipes sont décidées pour le lendemain puis chacun s’installe, qui sur les bas-flancs du dortoir, qui sur -ou sous- les bancs et tables de la grande salle et la soirée se termine par une nuit réparatrice. 

Dimanche 27 octobre

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Après un copieux déjeuner et le nettoyage du refuge, les trois équipes sont d’attaque pour l’Abîme de Lesves, le Trou de l’Église et le Trou d’Haquin par les Trompettes (plafonds).

Lesves

Après une classique visite du chat de Lesves venu quémander un morceau de pic-nic, Emilie, Narine et Dan s’enfoncent dans les profondeurs de Lesves encadrés par Vinnie, Benja et Jérôme. Vinnie étant initié à l’équipement par Jérôme.

Les divers ressauts se terminent par le grand puits toujours aussi joli. Il ne restait plus que le temps de patauger un peu dans la rivière, faire deux trois photos pour remonter le tout et sortir sans encombres.








Haquin

De leur côté, Alex et Simon emmenaient Stéphanie, Lourdes et Antoine dans le Trou d’Haquin. Sur le parking, on se change dare dare sous l’averse pour être au plus vite dans le trou et le moins trempé possible. On débute la visite par un bref passage par les éboulis pour vite prendre le chemin des Trompettes. Une fois arrivés au sommet du toboggan, on file par la droite pour faire un peu de corde dans les plafonds. Passage atypique mais bien sympathique. La suite du parcours nous fait quitter les trompettes via la petite cascade. Simon se charge de déséquiper pendant que le reste du groupe casse la croûte. Après la petite vire, on accède au Paradis, pour ensuite descendre via le Colimaçon à la salle de Minuit, dans laquelle on prend bien le temps d’en visiter tout les recoins. Retour par une galerie pleine d’éboulis qui mènent au pont de calcite. Après quelques passages à quatre pattes et en petite escalade, on revient assez vite à la case pic-nic. On remonte finalement par les éboulis pour sortir sous le soleil.

Église

Encadrés par Cécile, ArnaudS et Olivier, Caro, Chloé, Amélie et Jim enfournent leur pic-nic avant de s’engouffrer eux-même dans le Trou de l’Église, croisant dans le puits d’entrée une équipe des Sus-Pendus qui en ressort en escalade (la spéléo c’est aussi convivial). Petite halte pour équiper le chemin du retour au débouché du Passage des Bruxellois avant de s’enfoncer dans celui-ci (la spéléo c’est aussi étroit), seconde petite halte au départ des Plafonds le temps de commencer à équiper ceux-ci avant de s’élancer d’abord sur une main-courante acrobatique puis un rappel plein-vide (la spéléo c’est aussi aérien), nouvelle petite halte pour se rassembler avant de suivre la rivière d’abord en marchant, puis à quatre-pattes enfin en rampant (la spéléo c’est aussi aquatique), petite halte encore pour quelques explications sur le cheminement de la rivière au delà du siphon terminal avant un retour par le shunt supérieur en progressant à l’égyptienne ou en rampant (la spéléo c’est donc aussi et même souvent étroit), autre petite halte avant d’entreprendre l’ascension des Cascades (la spéléo c’est parfois aussi aquatique qu’aérien) au sommet desquelles nous ré-échangeons quelques mots avec une équipe du SpéléoLux (la spéléo c’est décidément aussi convivial) avant de sortir via les cordes placées à l’aller, dernière petite halte -sous le crachin- afin d’attendre que les derniers sortent (la spéléo c’est convivial, humide, étroit, aérien mais c’est finalement aussi une école de patience :- ) avant de se changer et retrouver les autres équipes à la Vilaine Source pour le traditionnel nettoyage du matériel.

Participants :

11 nouveaux : Stéphanie, Caroline, Narine, Emilie, Amélie, Chloé, Lourdes, Marie-Laure, Dan, Antoine et Jim

11 cadres : Cécile F., Olivier, Alex, Jérôme, Arnaud S., Gauthier, Benja, Arnaud C., Vinnie et Jean + Simon (Spid’Ath) en renfort

Canyoning dans le massif de La Chartreuse

Canyoning dans le massif de La Chartreuse   08/05/2013-12/05/2013

Mercredi 8 mai 2013, aux alentours de 14h30 Jérôme et moi-même nous retrouvons au local pour aller faire les courses d’usage et charger une partie du matos dans le minibus. Après être passés chez Olivier l’embarquer avec ses effets, nous revenons au local faire un dernier check up et prendre par la même occasion Benja. Il est 17h30 quand nous empruntons la route du « Sud ». Après un passage express à Martelange pour un ravitaillement en boissons et tabac, nous nous attablons à la fameuse friterie arlonaise aux 50 burgers pour déguster quelques frites au fromage.
Ensuite quelques pauses et changements de pilotes plus tard, nous finissons par arriver à La Bridoire aux alentours de 2h30. La carte IGN nous indique un bois et rapidement nous trouvons une petite clairière légèrement en pente au milieu des sapins le long d’un chemin peu fréquenté pour planter nos tentes dans la pluie.
Après avoir trinqué à notre arrivée nous nous couchons vers 3H30.

Jeudi matin, à 9h30 au réveil, nous avons l’agréable surprise de profiter d’un répit de la pluie et d’un petit rayon de soleil pour déjeuner en paix. Après avoir replié nos tentes presque sèches nous nous garons derrière l’école de La Bridoire. Nous enfilons nos néoprènes et empruntons un sentier pentu à travers bois fleurant bon l’ail des ours pour arriver au début du Canyon du GRENANT.
La descente dure 3h30, il y a beaucoup de débit et nous enchaînons les ressauts, cascades, marmites et ainsi de suite. J’éprouve quelques appréhensions pour les sauts mais ça se passe bien finalement.IMGP0296IMGP0246IMGP0166IMGP0149

 

Nous sortons du lit de la rivière vers 15h pour rejoindre le minibus et nous y changer.
La pluie soudaine interrompt notre pic-nic apéro et nous nous mettons en route pour Montalieu. Sous le déluge Jérôme doit suivre d’interminables déviations pour finalement arriver au camping municipal du village vers 20h30.
Nous rencontrons une chaîne barrant l’entrée du camping en guise d’accueil. Nous arrivons quand même à entrer dans le camping désert. Nous tentons de joindre le propriétaire et la Mairie mais nos appels restent sans réponse. Jérôme gare le mini bus astucieusement le long des sanitaires ce qui nous permet de préparer le repas au sec. Au menu : pâtes au brocoli, champignons, crème et fromage…
Nous espérons une accalmie pour pouvoir planter les tentes mais nous sommes quand même obligés de les installer sous la flotte. Nous nous couchons vers 1h après un dernier pousse-café.

Vendredi à 7h, je suis réveillé par les jurons d’Olivier qui n’est pas totalement ravi qu’un ruisseau se soit invité dans sa tente. Je me rends compte qu’il y’a une flaque aussi sous mon maigre tapis de sol et que je suis moi aussi mouillé ! Je me lève également et bon gré mal gré nous terminons les pâtes de la veille. J’essaie de me plonger dans un manuel de canyoning mais je m’assoupis pendant une paire d’heures à l’avant du minibus. Nous avons la visite d’un employé de la commune qui est tout étonné de voir que nous sommes à l’intérieur. Il nous dit que le camping est fermé pour travaux mais il n’est pas vache et nous laisse là en refusant que nous payions notre nuitée (en effet : comment entrer dans la comptabilité d’une administration une location pour un camping officiellement fermé ?)
Jérôme et Benja toujours au sec se lèvent vers 9H30 et après un deuxième petit dej la pluie cesse enfin et nous levons le camp. Nous nous garons sur un petit parking où il est interdit de réparer sa voiture. Cela tombe assez bien car notre véhicule n’est pas en panne.
Nous faisons une petite rando de décrassage pour aller voir les cascades de l’Alloix (qui est dure mais c’est l’Alloix). Le débit est impressionnant et nous sommes éclaboussés par les embruns. Cela ne fait que renforcer nos intuitions : la descente en canyon est tout bonnement impossible !
Une fois de retour au van, nous roulons pas mal de temps avant d’aller au Casino non pas jouer à quelque jeu d’argent mais pour faire quelques provisions. Nous passons tout près de la maison-mère Petzl. Nous pic niquons et puis nous empruntons une route sinueuse qui nous amène à Saint Hilaire du Touvet. Nous passons à l’office du tourisme sous l’œil sévère de quelques pandores qui protègent le dépannage d’une camionnette de convoyeurs de fonds. L’épaisse brume nous empêche d’admirer le paysage. On nous conseille de plutôt faire la via ferrata le lendemain car pour le moment les parois sont glissantes et la visibilité y est quasi nulle. Nous prenons quelques infos sur les gîtes locaux et après un coup de fil (de Jérôme) nous réservons 4 places pour la nuit au gîte municipal de Saint Pancrasse. Ce sera plus commode pour faire sécher nos affaires encore mouillées. Quelques minutes plus tard nous nous y installons. Nous partons ensuite pour une petite marche et allons visiter quelques vestiges du passé hospitalier local… Nous sommes de retour vers 18h30 et préparons un couscous salvateur (Adamo).
Nous allons nous coucher après avoir sympathisé avec un couple de randonneurs qui occupe le même endroit pour la nuit.

Samedi matin, après une bonne nuit (pour certains) et un fortifiant English breakfast, nous remettons le gîte en état et puis à pieds nous prenons un sentier forestier pour aller checker quand même le débit de la Crolles. Il est bien sur trop élevé avec les précipitations des ces dernières heures.
Nous suons bien pour revenir au véhicule et puis nous revenons à Saint Hilaire du Touvet, enfilons nos baudriers et longes à amortisseurs avant d’emprunter le funiculaire. La descente est impressionnante et nous nous engageons dans le tunnel le plus pentu du monde (sic) !

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Le petit train nous dépose à peu près à mi-parcours, à l’arrêt desservant la falaise et puis nous marchons sur un sentier pentu pour atteindre le début de la Via Ferrata. Nous contournons la cascade de l’Oule et nous commençons à faire la partie réputée très difficile « La Grande Dièdre ». Cela nous évitera notamment de se faire rincer par la cascade précitée. Le descriptif n’avait pas menti et l’ascension (malgré que l’on soit le week-end de la Pentecôte) est assez sportive et vertigineuse.

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La via est réputée pour son passage sur échelle au dessus du vide. Après 2h30-3h de progression nous revenons au minibus et nous rendons à Saint Offenge.

 

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Une petite enquête auprès des autochtones nous indique la route pour un resto sympa et nous arrivons finalement à La Grolle près de Lescheraines. Nous dégustons une fondue savoyarde accompagnée d’un petit vin blanc local. Nous ne nous encombrons pas de dessert ni de pousse-café et reprenons la route en quête de logement. Olivier repère un chalet de montagne sur sa carte IGN fraichement acquise. De retour à Saint Offenge, nous suivons un long chemin tortueux et que nous dépierrons, de plusieurs kilomètres avant d’arriver près du refuge du Trousset à environ 1100 mètres d’altitude. Le refuge est ouvert et même équipé de matelas, mobilier et vaisselle. On boit un coup de Genépi à la lueur des bougies en lisant les notes laissées par les précédents occupants. On s’endort vers minuit.

Dimanche, on est réveillé par la pluie battante sur le toit ! On se rendort jusque 9h et puis on se lève, déjeune, met un peu d’ordre avant de revenir au van et redescendre vers Saint Offenge. Près de Montcel, on se gare au lieu dit « Les Favins » puis on descend un sentier pour aller observer l’eau de l’aval de la Sierroz. Nos deux experts estiment que le débit est bon et plein d’espoir nous revenons nous changer. Quelle joie d’enfiler les néoprènes encore mouillées ! On prend un chemin de bucheron très pentu pendant une petite heure avant d’arriver au début du Canyon de la Gouilles des Moines. Il fait plus froid que jeudi et la température de l’eau aussi. Nous passons par une cascade de 40 mètres avec 2-3 ressauts puis une très impressionnante chute de 30 mètres à pic. Le parcours est très glissant. IMGP0478IMGP0483IMGP0489IMGP0485IMGP0501

 

Après 2h30 de descente on a bien froid mais la remontée d’une vingtaine de minutes vers le véhicule nous réchauffe. Après une collation et un rangement des accessoires, nous reprenons la route vers 17h.

Elle est longue et la pluie, pour ne pas changer, nous attend en Belgique. Nous revenons au local vers 3H, mais nous devons encore décharger le matos et faire un brin de toilette au minibus avant de lui dire bonne nuit dans son hangar. Je n’ergoterai pas sur les problèmes de batterie dont j’ai souffert vers 5h du matin avant de devoir rentrer à pied et enfin me coucher à 6h30…
En gros ces 4 jours m’ont paru une semaine malgré quelques galères climatiques que nous avons su exploiter pour finalement bien remplir notre séjour.

Vinnie

Participants : Olivier, Jérôme, Benja, Vinnie

Parcours spéléo au Fort de Barchon

Vendredi 26 avril vers 19h Olivier, Arnaud C et Vinnie se sont retrouvés au Fort de Barchon pour le traditionnel parcours spéléo. Après s’être changés par un temps maussade, ils se sont engagés dans le parcours B (comme Bonne condition physique). Le parcours était d’abord fait d’étroitures puis de longs passages à quatre pattes et en « canard » pour les faire ressortir par l’ancienne bouche d’aération de 14-18. S’ensuivit un peu de marche à travers prés et chemin pour continuer par des passages plus aériens sur l’ancienne tour d’aération de 40-45 puis, de retour sous terre,un passage étroit au dessus d’une vasque flottée…
Après environ 2h30 ils ont retrouvés Alex, Jérôme et Cécile pour une non moins traditionnelle fondue savoyarde. Histoire de bien digérer Jérôme, Cécile et Arnaud C ont enfilé des néoprènes pour faire l’impressionnant mais court parcours F (comme aquatique et Froid).
La soirée s’est terminée pour eux vers les 3h du matin quand ils se sont couchés dans des anciennes dépendances du fort et aux dire de certains « Nous ne barchion plus très droit ».
Samedi 27 avril, après s’être fait réveiller par des spéléos peu discrets, ils ont pris leur petit déjeuner vers 9h30 dans la cafétéria en observant la foule qui se pressait aux inscriptions. Une fois en tenue, Alex, Arnaud C et Vinnie se sont hâtés pour faire le parcours D (comme Divers), et même si c’était le printemps il n’en était pas moins très varié. Juste après ils ont empruntés des poulies pour faire le parcours J fait de plusieurs tyroliennes dont une de plus de 140 mètres ! Gisèle et Gert les ont rejoints pour faire le parcours C (comme Couché). Il était assez varié lui-aussi avec des passages étroits à franchir en haut ou en bas de puits, de très longs rampings dans des espaces fort étroits.
Ensuite Alex, Gisèle et Gert ont fait le parcours J pendant que Arnaud C et Vinnie faisaient le parcours A (comme Aérien). Il était assez technique avec des pendules, des mains-courantes et des parapluies mais aussi ludique avec ponts de singes et passages de tonneaux aériens. Juste après Arnaud C et Vinnie ont refait le parcours J pour le plaisir. Pas encore rassasiés, ces deux derniers ont fourni un ultime effort dans le parcours E (comme Étroit). Ils n’ont pas été déçus par passages difficiles et pas mal de descentes/remontées sur corde, bref une bonne manière de s’entrainer à se servir efficacement de son matos perso.
Ils ont terminé la journée autour d’un verre et/ou barbecue c’est selon. Et ce pendant qu’Alex et Olivier tenaient avec Jack et Bando du C7-CASA -et un verre !- une petite réunion de prépa Caperan/massif de Ger (massif des Pyrénées dont les explos ont été initiées il y a qq décennies par le RCAE et qui sera l’objet de notre expé d’été).

Tout le monde est rentré chez soi vers 22h30 pour un repos bien mérité pendant que d’autres des nombreux participants au parcours y étaient encore jusque dimanche soir.Participants : Olivier, Arnaud C, Vinnie, Alex, Cécile, Jérôme, Gisèle et Gert

Au Nou et au Maulin

C’est par cette très belle journée du dimanche 14 avril 2013 que certains membres du RCAE se sont donné rendez vous à Rochefort pour entretenir leur forme après ce voyage en Angleterre.

Suite aux changements d’habits d’usage, c’est léger que le groupe s’est engouffré dans le grand porche d’entrée le long de la Lomme (qui prend la mer). En effet le Nou Maulin ne devait pas nécessiter de corde. Après être passé par une galerie assez polluée par des déchets amenés par les crues occasionnelles, nous nous sommes retrouvé devant un premier obstacle: une galerie en pente de quelque mètre qu’Olivier a équipé d’une petite corde qu’il avait heureusement prise pour s’empêcher de glisser sur la roche. Peu après nous sommes passés par l’étroiture dite « du roulement à bille » assez amusante avec ses galets qu’on doit après chaque passage repousser pour espérer passer.

La suite était constituée d’une série de salles et galeries avant d’arriver dans une partie labyrinthique. C’est là que nous avons passé pas mal de temps à chercher notre chemin parmi cet enchevêtrement d’étroitures et d’éboulis divers. C’est finalement après une demi heure de prospection qu’Olivier a enfin trouvé une suite du réseau avec des galeries basses.

Nous sommes remontés à la surface par un passage un peu étroit de réchappe creusé par l’homme ( et non pas la Lomme) qui finit par une plaque de métal. Le soleil nous a bien réchauffé, aussi certains ont hésité avant de redescendre sous terre un peu plus bas par l’entrée supérieure avec une belle étroiture de bienvenue. Après une galerie en ramping les pieds en avant, nous nous sommes longés sur un câble fixe pour entamer la descente d’un passage pentu ultra lisse. Un des amarrage fixe étant à la limite de l’acceptable, Olivier a installé une corde pour nous faire descendre une sorte de puits de 6 mètres au dessus du bénitier. Nous ne nous sommes pas aventurés par ce dernier car nous ne voulions pas nous mouiller inutilement. Peu après nous avons fini par rejoindre à nouveau l’étroiture du roulement à bille et redescendre par où nous étions entrés d’abord.

Le nettoyage du matériel fut un réel plaisir dans la rivière attenante, réchauffés par ce doux soleil de printemps. Nous avons tenté sans succès d’aller saluer Loran Haesen non loin de là, puis nous sommes allés acheter quelques victuailles pour bien finir la journée.
Après avoir longuement cherché un endroit propice, c’est finalement chez François ² que nous avons terminé cette très bonne journée autour d’un barbecue.

Participants: Olivier, Jérôme, Cécile, Benja, François ², Eva, Vinnie

Temps passé sous terre : 4h

Vinnie

Yorkshire Dales Camp 29/03/2013 – 05/04/2013

Vendredi

Bull Pot Fram

Le rendez-vous fut pris aux alentours de 15h pour les 7 aspirants au voyage spéléo dans le Yorkshire (quoique à la limite avec le comté de Cumbria et non pas le Comté du Doubs ndlr) vendredi 29 mars 2013 pour préparer le matos et faire les courses pour les jours à venir.

C’est peu avant 17h que le moteur du mini-bus ronronne pour entamer la route relativement fluide pour une veille des vacances de Pâques. Après quelques cafouillages horaires, vers 22h à Calais nous picniquons (pour nous Calais l’estomac) dans l’espace austère et futuriste du wagon du Chunnel pour la traversée de la Manche souterraine. Ensuite la route à gauche pour atteindre Casterton se déroule sans accroc (que nous n’avions plus depuis notre cassage de croute).

Après notre arrivée sinueuse jusqu’à la Bull Pot Farm bien isolée du monde et un petit verre, c’est harassé par environ 1000km de route que nous nous glissons avec soulagement dans nos duvets.

Samedi

Bernie'sLe matin, après un « typical English breakfast » nous visitons quelques magasins pour des produits locaux avant de nous arrêter faire quelques emplettes et nous restaurer chez Bernie’s à Ingleton.

De retour à notre gîte, quelques motivés se hâtent pour aller faire un petit tour à la Bull Pot of The Witches, située à quelques centaines de mètres de là. C’était l’occasion pour certains de revoir quelques techniques de progression sur corde et d’équipement dans le puits d’entrée. Après avoir cheminé par différentes parties de la grotte, nous décidons de faire demi tour et après 2h passé sous terre nous sommes à nouveau à l’air libre à 20h30.

Bull Pot of the Witches
C’est alors que nous dégustons de bon cœur des spaghettis aux 3 fromages et brocolis préparés par Jérôme. Le groupe ne tarde pas trop à aller se coucher car la journée du lendemain s’annonce fatigante.

Dimanche

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le matin, de bonne heure Ray et Sam, nos 2 guides locaux, se pointent pour nous emmener au Lancaster Hole (une partie du fameux réseau de Ease Gill). Nicolas et Anne Laure, quant à eux, passeront la journée à se balader et admirer les paysages en surface.
2013-04-02-speleo-342013-04-01-speleo-22Après une vingtaine de minutes de marche, nous sommes en haut du puits d’entrée de la grotte. Après cette belle descente d’une trentaine de mètres, nous évoluons tantôt horizontalement tantôt un peu plus verticalement avec des cordes déjà installées. Certains endroits étaient vraiment photogéniques et nos deux guides ne manquèrent pas de nous taquiner quand nous prenions un peu trop de temps à essayer d’immortaliser ces lieux. A un moment donné de cette traversée assez sportive nous rangeons nos baudriers dans nos kits pour nous permettre d’évoluer plus aisément dans cette cavité étonnamment sèche en cette saison. Après une succession de grandes salles nous atteignons Wretched Rabbit. De longs méandres flottés pour les pieds et parfois plus étroits finissent par nous mener au pied d’une série de ressauts que nous devons franchir en nous hissant à l’aide de grosses cordes fixes sur place. Après 6h de sortie, nous récupérons la corde d’entrée du puits de Lancaster Hole avant de revenir nous dévêtir dans la Changing Room de notre refuge.

Nos compagnons locaux ne tardent pas à filer à l’anglaise avec comme excuse de regarder le tour des Flandres à la télévision… Nous les chargeons néanmoins de  divers chocolats, sirop et autres bières belges. Par après, le chili con/sin carné nous permis de faire de beaux rêves.

Lundi

Après un petit dej tout aussi anglais et l’allumage du feu, l’ULS passe nous dire bonjour et jeter un coup d’œil aux topos affichées aux murs avant se faire une incursion dans Ease Gill comme nous hier.
De notre côté après s’être changés, notre groupe au grand complet marche pendant 40 minutes tannés par les vents glacés jusqu’à l’entrée de County Pot. Enfin à l’abri du vent, nous nous réchauffons un peu au soleil avant de nous engouffrer dans l’obscurité. Rapidement et après quelques méandres nous arrivons dans un collecteur puis nous suivons d’autres méandres que suit la rivière. Par moments, malgré la topo et les précieuses indications des Anglais de la veille, on doit chercher notre chemin. A la recherche du snake meander, Alex et Arnaud partent en éclaireur dans un méandre de plus en plus étroit, où il doivent évoluer sur le flanc à moitié dans la flotte pour finalement rebrousser chemin et nous dire que ce n’est pas par là. On prend un autre chemin, puis on revient à notre entrée par un raccourci après 4-5H. On est pas trop mouillé et le retour nous semble moins long et moins dur qu’à l’aller.

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Peu après être rentré à la ferme, l’ULS ressort de son trou, vient se réchauffer et boire l’apéro avec nous, notre gîte se transformant pour un temps en une fourmilière. Un bon repas végé pour tous finit de nous requinquer.

<Samsung i85, Samsung VLUU i85>

Mardi

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Nous revenons un peu à la civilisation pour quelques achats et nous nous garons le long d’une route, avant de se changer et d’entamer l’ascension de collines autour de la montagne Ingleborough bien enneigée. Les vents glacials sont toujours de la partie et après un peu moins de 1h30 de marche épuisante tantôt dans la neige tantôt sur le lapiaz, nous touchons au but: Tatham Wife Hole. Nous ne sommes pas totalement certains que nous sommes au bon endroit, mais tout porte à le croire (descro, photos, et même les discussions avec les promeneurs) malgré l’absence de repère. Le problème c’est qu’il y’a plusieurs mètres de neige qui bouche l’entrée de la grotte, on creuse prudemment quelque peu mais on doit bien se résigner et revenir au véhicule bredouille. Frustrés, on se rhabille (Jacob) puis rentrons « chez nous ».

dscn5687Cette petite randonnée improvisée vivifiante n’a pas vraiment motivé les troupes à tenter une autre sortie en ce jour. Aussi quand l’idée de retourner dans Bull Pot of The Witches à un jet de pierre est évoquée, seuls deux doigts se lèvent dans l’assemblée. C’est ainsi fraîchement repassés pour la 3e fois par la case cabine d’essayage que Arnaud et Vinnie se retrouvent à nouveau en haut du puits d’entrée. Lentement mais surement Arnaud équipe, puis nous nous engouffrons sous terre par un autre chemin que samedi. Après un 2e puits, nous explorons un peu à gauche et à droite avant d’arriver dans un salle de volume respectable et en bas d’une beau P30. Nous nous rendons compte que nous sommes dans un cul de sac et nous revenons sur nos pas. Nous retrouvons une partie de la grotte visitée l’autre fois, Arnaud ne manquant pas d’aller récupérer une corde installée un peu pour rien lors d’un passage vertical aisément franchissable sans. Il équipe le fameux puits délaissé la 1ere fois et nous finissons par atteindre la rivière souterraine. Après l’avoir suivie parallèlement sur quelques mètres par un passage à plat vente étroit, il est déjà tard et nous décidons de remonter. 
Il est 20h15 quand nous admirons les derrières lueurs du crépuscule, le couscous mijote et la barbaque suinte sur la grille du barbecue après finalement 4h d’escapade. Une fois repus nous nous endormons.

Mercredi

Une longue journée nous attend, aussi il est 7h quand nous frissonnons au saut du lit avant nous mettre quelque chose sous la dent et de passer chez Bernie’s faire scier le delta coincé de Nicolas. Nous retrouvons nos potes de l’ULS à Clapham. Le temps encore trop froid pour la saison n’a pas encore ramené trop de badauds pourtant si présents d’habitude à cet endroit. C’est donc sans trop exposer nos raies (Ray pourtant ne faisait pas partie de la sortie) aux passants que certains enfilent leurs tenues de combat. On pénètre à 26 sans pour autant marcher au pas dans le Yorkshire National Park pour suivre un très joli sentier pendant 1h avant d’arriver à ce qui nous intéresse: Le Réseau de Gaping Gill.

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On se divise en 4 équipes et on descend par différentes entrées du réseau. L’idée est de se retrouver tous dans la Main Chamber et puis de remonter par les voies équipées par un ou l’autre groupe pour faire une traversée. Enfin, le repas du soir sera prévu au gîte de l’ULS.

On s’engage donc vers 12h dans Stream Passage avec pour commencer un belle étroiture coudée pas facile à passer pour les grandes jambes avant de suivre de longs méandres et ensuite une succession de puits d’une trentaine de mètres. On n’est heureusement pas trop arrosé par la flotte qui s’y engouffre en cascades et provoque un souffle frais. Après pas mal d’attente pendant l’équipement de la suite et un flash tombé malencontreusement dans le jus, on poursuit par une série de méandres par les plafonds en oppo et longé. Peu après et un changement radical de décors on arrive dans des passage bien glaiseux où nos chaussures s’enfoncent littéralement et où on se perd un peu. On doit être dans la Mud Galerie. Pierre Cartry ne nous voyant pas arriver, vient à notre rencontre et nous hâte par de longs « tunnels » assez épuisants car on doit évoluer à 4 pattes. C’est plus ou moins à ce moment que Rodolphe se tord la cheville. On finit malgré cela par arriver dans la fameuse Main Chamber qui a elle seule vaut vraiment le déplacement! Il s’agit d’une des plus larges salles souterraines connues d’Angleterre avec un large puits d’entrée de 110 mètres où s’engouffre une fracassante cascade. Après avoir fait un petit picnic éclaboussé ça et là, nous avons changé légèrement nos plans: Rodolphe avec sa cheville foulée se doit de rejoindre la surface le plus vite possible c’est-à-dire par la Lateral Shaft et éviter ainsi les longues marches et ramping des autres itinéraires. Ainsi, Jérôme, Vinnie, Anne-Laure et Nico prenne la direction de Flood entrance pour sortir par Bar Pot comme initialement prévu, tandis que Rodolphe, Arnaud et Alex entame la longue remontée précédés par 2 autres compères de l’ULS.dscn5736

 

Le premier groupe amputé de 3 personnes mais greffé à une équipe de l’ULS a repris le cours de l’itinéraire prévu d’abord par d’interminables passages à 4 pattes avec des endroits où il faut mettre ventre à terre et ramper dans de sales cailloux. C’est dans ce genre de situation qu’on se maudit de ne pas avoir de genouillères/coudières!

De l’autre côté, en remontant la Lateral Shaft, l’ascension de la première longueur (+/- 50 m) se fait à l’abri du jus malgré les embruns. S’en suit une vire sur une plate-forme proche de la cascade, puis enfin la dernière longueur (+/-50 m) qui, malgré les déviations installées par l’équipe précédente, s’avère être copieusement arrosée par une eau glaciale de fonte de neige sur une bonne quinzaine de mètre de remontée. C’est carrément vivifiant et heureusement que la sortie est toute proche, se dit Alex, suivi par Rodolphe et Arnaud qui se charge du déséquipement. Qui plus est, des stalactites de glaces s’effondrent régulièrement du plafond de la Main Shaft provoquant un grondement lors de leur chute de 110 m… assourdissant!  C’est durant cette remontée sous eau que Rodolphe se sens tout d’un coup « assommé » par la cascade. Sentant le malaise arriver, il interrompt sa remontée, fait une ultime conversion et redescend jusqu’à la plate-forme, à la grande surprise d’Arnaud (occupé a déséquiper). Rodolphe est au plus mal et est vite pris en charge par Arnaud, qui l’enveloppe dans une couverture de survie et appelle les secours à coups de sifflet. Du haut du puits, Alex bien refroidit (il commence à geler dehors) est mis en alerte et tente dans un premier temps de prévenir les deux de l’ULS, introuvables. Il décide alors de redescendre aux nouvelles avec plusieurs couvertures de survie et la corde d’intervention. Une fois descendu, avec l’aide d’Arnaud, ils font tant bien que mal un point chaud à Rodolphe. L’endroit est exigu et peu confortable. Tandis qu’Arnaud enveloppé dans la burqannette tient Rodolphe éveillé, Alex remonte péniblement le puits sous la flotte jusqu’à la surface. Il met les secours en alerte et pars à la recherche des autres. Il tombe sur ceux de l’ULS et les autres membres du RCAE qui sortent justement de Barpot. Très vite, nos spéléos se mettent en œuvre dans le but de hisser Rodolphe hors du trou. Après que Pierre soit descendu donner les instructions à Arnaud, le dispositif est mis en place et nous rassemblons suffisamment de costauds pour la manœuvre. De son côté, Benoit fait la centrale téléphonique pour diriger les secours. D’ailleurs ceux-ci ne tardent pas à arriver assez rapidement et, voyant que les spéléos belges semblent gérer la remontée de la victime, nous laissent travailler. Par chance, à quelques kilomètres de là se déroulaient un grand exercice de sauvetage spéléo et les protagonistes ont pu rappliquer au plus vite.Après 3/4h d’effort, Rodolphe est enfin sorti. En état d’hypothermie, il est tout de suite pris en charge par les secours anglais : civière chauffante, appareil respiratoire à air chaud, puis évacuation en hélicoptère de la R.A.F jusqu’à l’hôpital d’Harrogate. Nicolas en parfait bilingue l’accompagne ainsi jusqu’à l’hôpital. Nous n’avons pas cette chance et quittons le massif à pied pour être ensuite évacués en landrover jusqu’au poste du C.R.O à Clapham. Une fois à l’abri et ravigoté par des boissons chaudes, angoissés nous avons attendu les nouvelles. Rassuré que personne ne manquait à l’appel et était sain et sauf au poste, l’équipe commençant à revenir au bercail nous avons pu partir vers 23h. L’ ULS est rentrée à son gîte et nous avons repris le mini bus pour aller rechercher nos deux compagnons à Harrogate. Après 1h30 de route nous sommes arrivés aux urgences de l’hôpital où Rodolphe subissait différents examens. Encore secoué et frigorifié il allait toutefois bien dans l’ensemble. Après une longue attente des résultats et avoir sérieusement entamé le stock de chips du distributeur on put tous reprendre la route de la Bull Pot Farm.

C’est vers 4h30 que nous avons enfin pu avaler notre premier vrai repas de la journée et aller s’écrouler dans nos sacs de couchage.

Jeudi

Nous étions censés aider nos 2 guides anglais pour une séance de désobstruction, mais bien sur personne n’avait le cœur à ça. Donc après une « grasse mat » et un brunch on retrouve Benoït de l’ULS et on va chez Bernie’s à Ingleton et faire des derniers achats avant de repasser au poste de secours récupérer quelques oublis et les remercier encore une fois.
En milieu d’aprem on va à Austwick (non pas pour nous recueillir sur les victimes de l’holocauste mais) au gîte de l’ULS trier les différents matos éparpillés durant l’urgence d’hier. On boit l’apéro et on discute pas mal de nos déboires et en tirons quelques leçons pendant que petit à petit le club revient de ses différentes occupations. Fin d’aprem, nous prenons congé et revenons nous atteler à la 1ere phase de nettoyage de notre gîte. Le ventre creux nous cherchons un pub pour nous restaurer à Kirsby Lonsdale, mais après 20h30 plus aucun ne sert à manger. Nous nous rabattons sur un resto indien (vaut mieux que deux tu l’auras) pas dégueulasse ma fois!
Repus, peu avant l’heure du crime nous errons tels des hydres athées à la recherche d’un pub encore ouvert pour s’en jeter un dernier derrière la cravate mais nous devons nous résigner à rentrer devant tant de portes closes. Nous profitons de la présence de Ray et Sam pour causer un brin et vider quelques dernières canettes avant d’immuablement sombrer dans le sommeil non sans avoir admiré une dernière fois le ciel étoilé.

Vendredi

Debout de bonne heure nous finissons le nettoyage et le rangement de la Bull Pot Farm avant de prendre la route du retour à 9h. Le trajet est bien plus embouteillé qu’à l’aller, mais par contre le Channel n’a pas de retard. Nous déchargeons le mini bus au local au Sart Tilman vers 22h et après l’avoir nettoyé nous nous disons au revoir après cette super semaine passée ensemble!

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Vinnie et Alex
Participants: Alex, Jérôme, Arnaud, Rodolphe, Nicolas, Anne-Laure, Vinnie (RCAE)
                            Ray et Sam
                            19 Personnes de l’ULS

La Faille du Fond des Cris

Ce samedi, nous étions censés se retrouver vers midi à Liège pour une arrivée prévue sur place (Rue des Carrières à Chaudfontaine) à 12h40. Après quelques caffouillages, tout le monde était présent un peu avant 13h00.

Équipés, nous escaladons la colline pour mieux redescendre dans le cirque de cette ancienne carrière, le tout agrémenté de commentaires de notre guide Patrice Dumoulin (GRSC). La visite commence après cette relativement étroite entrée située à flanc de rocher. On peut directement apprécier le pendage et cette différence de roche d’une paroi à l’autre l’étroit devenant plus large (voire même carrément grand). Arrivés au « puits pas triste », nous apprécions la morphologie de ce « tube triangulaire » et on se réjouit déjà de le remonter. Chemin faisant, nous nous retrouvons à l’endroit du passage bas qui malheureusement pour nous, siphonnait.

Demi-tour faisant (par un parcours pour le moins sinueux et étroit dont Patrice a le secret) on repasse par la cheminée de l’aiglefin essayée par Alex et Arnaud avec un succès de ce dernier (un peu rougi à la sortie et peut être un peu moins large). Non loin de la sortie, un « enquillage » en règle dans une étroiture montante nous permet de découvrir la « salle de l’ébahi » pleine de ces concrétions blanche/transparentes immaculées dont on avait rencontré quelques spécimens plus tôt dans la visite.

Sortis dans le noir, c’est à Chaudfontaine que nous retrouvons le groupe qui avait fait la visite du Rouge Thier.

Jérôme

Participants : Partice Dumoulin (GRSC), Alex, Arnaud S., Clémence, Benja et Jérôme

TPST : 4 heures

Chantoir du Rouge Thier

Ce samedi 15/12/12, après un passage pour certains à la nocturne à la Maison de la Spéléo à Namur qui s’était finalement terminée à une heure raisonnable la veille, nous nous sommes retrouvés quatres personne vers 9h pour une visite du Chantoir du Rouge Thier. Un autre groupe d’experts (saison 2012-2013) du RCAE ayant prévu la visite de la faille du Fond Des Cris.

Dans les alentours de Remouchamps, nous nous sommes arrêtés quelques fois pour observer de l’extérieur quelques chantoirs du « Vallon des chantoirs » bercés à la fois par le ruissellement de l’eau et par les explications détaillées d’Olivier.

Nous nous sommes ensuite changés près du camping du Moulin avant de pénétrer dans le chantoir du Rouge Thier (dit aussi Trou du Moulin). Après un rapide tour du propriétaire et une rencontre glaciale avec le Rubicon, nous avons décidé pour commencer d’emprunter un passage un peu étroit à gauche relativement sec. Pendant qu’Olivier équipait une suite de 3 puits, nous avons rapidement visité dans un petit réseau en cul de sac. Avant d’entamer la série de puits, nous sommes passés par un passage en main courante et en oppo. Le troisième puits nous a rafraîchi quelque peu avant de suivre un bout de rivière qui se terminait en siphon.

Nous avions du mal à trouver les similitudes avec la topo car il semblerait que la configuration des lieux ait changé à cause des sédiments, boues, branchages et autre pollution. Après un aller-retour pas très concluant d’Olivier dans une faille étroite, nous avons rebroussé chemin. La remontée du troisième puits a définitivement fini de nous détremper.

En ressortant, vu qu’on était bien mouillé, nous avons suivi le cours principal du Rubicon pour rejoindre le parking. Passé la cascade, des dépôts de sédiments mêlés à des crasses nous ont bloqué. Nous avons donc nettoyé notre matos à même la rivière avant de revenir nous changer à la voiture. Après avoir fait connaissance avec la flotte souterraine locale, nous sommes passé à la faune en allant boire une bière dans la buvette du camping.

Après un passage chez Galler, nous avons eu droit à un aperçu de la Via Ferrata du Fond des Cris en attendant l’autre groupe que nous avons finalement retrouvé en terrasse à Chaudfontaine autour d’un verre.

Vinnie.

Participants : Olivier, Vinnie, Arnaud C, Odile