Sortie à Esneux en ce samedi gelé, où une tempête de neige est censée s’abattre sur la région liégeoise. N’ayant aucun petit flocon dans le paysage, Olivier, Solenn et Enrique prennent la route dès le matin pour l’Abîme de Beaumont. Solenn réalise l’équipement de la descente sous la supervision d’Olivier. Ensuite celui-ci équipe le Pas-du-Montagnard et mène le groupe jusqu’à la salle du fond. Là il commence à déballer -et étaler!- le contenu des nombreux kits dont il avait chargé ses condisciples : il s’agit du matériel destiné à réaliser cette escalade qui le nargue depuis tant d’années. Enrique l’assurera pour une première longueur qui mène via des spits de diverses générations à une cheminée visiblement sans suite. Redescendu (sur la corde spéléo emportée à cet effet) pour récupérer les dégaines déjà placées, il remontera effectuer une traversée -non plus sur spits mais sur goujons- pour récupérer -espérait-il- la bonne voie (mixte de vieille plaquettes 80’s, spits divers -dont les plus récents sortent de 2 bons cm de la calcite explosée- et goujons). Las ! celle-ci se terminera sur un -très- vieux point de rappel largement décalé de son objectif qui -hors de portée- le nargue sous forme d’un vénérable bout de corde et de quelques mousquetons suintants & gluants (Caro aurait appréciés). Le gros de la troupe les ayant rejoint -dans la discrétion qui leur est coutumière- le point de rappel atteint est renforcé et Olivier rejoint en auto-moulinette le plancher de la salle. Ce sera pour encore une autre fois !
L’après midi, le gros de la troupe débarque à Esneux pour s’engouffrer à leur tour dans la cavité. C’est par binôme que nous progresserons sur l’équipement déjà mis en place. Caro et Antoine ouvriront la marche, suivis de Charlotte et Didier, de CaroTte et Arnaud, enfin de Sylvain et Amaury. Après l’amusement de Sylvain sur les chaussures de Solenn, la Baïonnette infernale, le cris rauque de Caro pour l’araignée du 2e fractio, 2 puits, 3 chauves-souris et le majestueux Pas-du-Montagnard, nous retrouvons nos copains à la fin de leur escalade, une boule de boue sur la tête de Solenn… Après un petit goûter, tout le monde remonte, Amaury et Caro déséquiperont. Sur la route, Arnaud, Sylvain et Charlotte bifurquent au milieu du puits après le Pas-du-Montagnard, à travers une saleté d’étroiture, pour rejoindre la grotte du Four-à-Chaux. Une scène apocalyptique attend les comparses, entre fissure impressionnante et chantier en cours, ils ne mettront pas longtemps à trouver la sortie, en suivant le courant d’air et les excréments d’animaux !
Comme tous les ans, la séance shopping pour les nouveaux venus (mais pas que), se déroule un samedi matin un peu avant Noël, à la Maison de la Spéléo à Namur. Mais aujourd’hui, c’est une journée particulière qui s’offre à nous ; en effet, nous allons explorer différents milieux souterrains, de la grotte classique à celle touristique en passant par des carrières.
Après avoir dévalisé SpéléRoc, c’est à 13h que Sylvain, Caro, Charlotte, Gil, Olivier, Déb’A, Déb’O, CaroTte, Fabien, Benja, F² et Arnaud se rejoignent aux rochers des Grands Malades pour explorer le Trou des Charrues.
La colonie de vacances s’amusent sur la pente extérieure qui mène à la grotte en attendant que Benja et Oli équipent. Mais les souvenirs de l’équipement auront raison du manque de matériel emmené avec nous ! Après que le téléphone arabe aura fait remonté 2 fois Charlotte pour rien, c’est une suite de puits équipés au plus juste qui s’offre à nous et nous emmène dans les antres de la carrière des Grands Malades. Nous explorerons ces grands espaces, où les concrétions apparaissent peu à peu. Certains étant pressés, nous remontons en plusieurs équipes, Charlotte déséquipera, aidé par Sylvain pour les hauteurs !
La moitié de la troupe rejoindra ensuite les copains de Continent 7 (C7-CASA) à leur repas de Noël, qui a lieu ni plus ni moins dans la grotte touristique d’Hotton. En retard, comme d’hab, il nous restera néanmoins des huîtres, du boudin, de la soupe polonaise (à la betterave) et un peu de vodka idem (aux herbes de bison) ! Après ce bon repas, nous voilà dans la grotte à admirer ses salles, ses hauteurs et ses concrétions… mais aussi ses escaliers, ses balustrades, son ascenseur ! En effet, Robs, notre guide, est l’entrepreneur qui a aménagé la grotte au début des années 2000, pour en améliorer et étendre l’accès au grand public. Nous avons donc arpenté le réseau touristique avec une vision plus technique. Spéléo de coeur, il s’est obstiné à marier la facilité d’accès, la sécurité avec la mise en valeur et la préservation des merveilles naturelles. Après que nous ayons (ben tiens !) essayé le toboggan mis en place pour les enfants, il nous détaille son dernier chantier. A notre sortie, plus grand monde ne nous attend. Sauf les huîtres bien sur, que Caro n’oubliera pas !
Une tradition : la traversée Chawresse-Véronika suivie du souper-club.
2 équipes se composent pour cette journée. La première (DébO, Déb’A, Didier, José, Sylvain, Gil, Antoine, Olivier) part le matin pour une traversée découverte avec la plupart des nouveaux de cette année.
La 2ème, composée de Charlotte, Solenn, Vinnie, Amaury et Colin, fera la traversée dans l’après-midi plus rapidement. Alors que Charlotte galère pour la première demi-heure de descente, ce sont les grands qui peineront dans la Galerie des Rotules tandis que les filles finiront par cavaler pour tenter de rattraper le 1er groupe. En chemin, elles croiseront Vincent et Benja pendant leur séance photo. Après un sprint dans le souterrain de la CILE, elles les retrouveront dehors, en battant un record pour une traversée en 2H et 25min !!! Après avoir beaucoup crié, elles retourneront dans la grotte pour rejoindre les garçons lâchement abandonnés.
Sur le parking, la messagerie d’Olivier l’informe qu’un secours a lieu à Ste-Anne et que son aide serait la bienvenue. Antoine l’y dépose et c’est avec quelques autres membres du Spéléo-Secours qu’il reviendra peu après (intervention relativement simple et sans gravité) rattraper l’apéro puis notre annuel souper-(inter)club.
Le lendemain quelques courageux rangeront et nettoieront la salle du CRU pour la laisser aussi accueillante qu’ils l’ont trouvées.
Pendant qu’un partie des membres du club participe à la formation sur la connaissance du milieu (donnée par Arnaud et Oli), un autre contingent de spéléos part à l’assaut de l’Abîme de la Chawresse. Pour les nouveaux membres, on passe donc aux choses sérieuses. Après quelques séances d’apprentissage de progression sur corde sur mur extérieur, il est temps de mettre en pratique ces techniques dans le milieu souterrain.
Pour ce faire, nous effectuons la visite de la cavité jusqu’au pied du puits Boubou (vers 70 m de profondeur), en passant par le réseau classique : puits Dany, Grande galerie, galerie du Collecteur, salle du Gnome et puits Boubou. Solenn est aux commandes, tant pour l’équipement que pour le cheminement (même si on ne l’a pas vue sortir la topo de sa poche), un peu aidée par le bienveillant Alex quand même 😉 Pour le retour, c’est José qui effectue le déséquipement en toute tranquillité. La progression du retour est néanmoins un peu plus longue que prévue car c’est parfois la file d’attente dans les puits, ces derniers n’étant pas toujours des plus aisées pour nos ouailles. Ces dernières se sont finalement montrées courageuses et assoiffées de nouvelles séances techniques d’apprentissage. Après un nettoyage du matériel collectif dans le ruisseau éponyme, c’est au café éponyme à Tilff que nous prendrons un verre, avant de nous séparer vers nos activités respectives.
Alex
Participants : Alex, Solenn, Benja, José, Caroline T., Déborah A. et Fabien
Les Journées de Spéléologie Scientifique 2016 à Han-sur-Lesse et Dinant : Un anniversaire fêté dignement !
Une fois de plus les Journées de Spéléologie Scientifique ont rassemblé un grand nombre de spéléos, chercheurs, curieux et passionnés autour de différentes thématiques touchant de près ou de loin aux aspects scientifiques du milieu souterrain. Et pour cause, cette année c’était la 20ème édition. Année anniversaire oblige, les organisateurs ont prévu une journée supplémentaire aux deux journées « traditionnelles ». Nous étions plus ou moins 120 participants répartis sur les 3 jours.
La journée complémentaire du vendredi débute avec la conférence consacrée à la datation inédite des aménagements néandertaliens de la grotte de Bruniquel en France. Guidés par Jacques Jaubert et Sophie Verheyden, tout deux à l’origine de cette étude publiée dans la célèbre revue « Nature », nous avons été transportés dans leurs recherches de ce qui est peut-être la plus vieille construction humaine au monde. Une bonne partie de notre histoire est donc bien écrite dans nos cavernes. Une part de mystère reste encore à élucider sur ces étonnantes constructions, rendez-vous aux prochaines éditions, pour reparler de cette étude pleine de nouvelles perspectives !
La suite de la journée se déroule dans le Domaine des Grottes de Han, plus précisément à la découverte du massif de Boine. Embarqués dans un camion touristique, nous avons le privilège d’écouter les commentaires d’Yves Quinif qui nous présente les nombreux phénomènes karstiques. Nous nous attardons aux divers points de vue et au Gouffre de Belvaux présent dans le domaine. La visite en surface prend fin à l’entrée touristique des Grottes de Han. Vous l’aurez compris, la suite de la visite s’effectuera sous terre.
Dans la grotte, en plus de contempler les magnifiques concrétions, notre guide nous parle des différentes études effectuées ou qui sont toujours en cours. Dans la Salle Vigneron, il nous interpelle notamment sur la richesse que représentent les sédiments déposés par la rivière il y a des siècles. Dans la Salle du Trophée, c’est au tour de Sophie Verheyden de nous présenter l’étude qu’elle a mené sur la stalagmite Proserpine de la Salle du Dôme. Cette étude a non seulement permis d’en savoir plus sur le climat qui à régné dans la salle, mais elle a aussi pu déterminer l’âge de sa formation.
A la suite de notre visite et pour clôturer cette journée d’anniversaire, un drink nous a été offert dans le cadre magique de la Salle d’Armes. Ce n’est pas tout les jours que l’on prend l’apéro dans un tel endroit. Ce fut une agréable expérience ! La soirée c’est ensuite terminée au Pavillon des Grottes autour d’un banquet.
La journée du samedi est consacrée aux diverses conférences. Celles-ci reprennent des sujets bien variés, mais toujours dans le thème de la spéléo et de la karstologie.
Le matin, après le mot de bienvenue des organisateurs, nous pouvons écouter respectivement :
-Amaël Poulain, nous parler du traçage au Fluo-G;
-Loraine Dewaide, qui, dans la poursuite de ses recherches, tente de comprendre grâce à une maquette, le système hydrodynamique de la Lesse souterraine de Furfooz;
-Yves Quinif, qui étudie les dépôts présents dans la grotte du Pont d’Arcole à Hastière, afin de comprendre la chronologie de ce remplissage;
-Carole Nehme et Jérémy Flament , qui nous expliquent leur étude sur le microclimat qui règne dans la salle du Dôme des grottes de Han;
-Stéphane Jaillet, pour terminer la matinée, qui nous présente l’avenir, on l’espère, de la topographie et cartographie des grottes avec l’apport des technologies 3D.
Après un repas bien mérité, il est temps pour ceux qui le souhaitent d’assister à la présentation de différents posters. Dans l’un, nous pouvons apprécier des cartes postales anciennes qui ont immortalisé les grottes de Han. Dans un autre, nous voyons la doline du « Trou-Madame », détaillée en 3D grâce à une méthode géoélectrique. Dans un troisième, nous saisissons la philosophie (…ou phylogénie !) moléculaire et systématique des Niphargids d’Europe centrale et occidentale. Dans une quatrième, nous nous intéressons à l’étude et visualisons en 3D par photogrammétrie la salle du Val d’Enfer de la grotte de Lorette à Rochefort, prise depuis un drone. Puis, dans un cinquième, nous venons sur le problème de CO2 rencontré récemment dans la grotte de la Laide Fosse de Rochefort. Ce phénomène reste toujours inexpliqué.
Vers 13h45, il est l’heure de commencer un deuxième marathon de communication. Nous assistons aux présentations respectives de :
-Élise Kazmierczak, supervisée par le « Maître Jaillet », qui analyse structuralement le modèle 3D de la Salle du Dôme
-Georges Michel qui nous parle de l’origine, de la cause, des conséquences et des solutions du chantoir surprise apparu à La Reid.
-Jean Godissart, qui, avec l’exemple de la grotte de la Fontaine de Rivîre, interprète la genèse des grottes dans les karsts barrés du Bassin de Dinant.
-Mohammed Allan, qui étudie la pollution atmosphérique enregistrée dans les stalagmites de Han-sur-Lesse.
Vers 15h45, une troisième session de communications a lieu avec :
– Arnaud Watlet qui cherche à découvrir une cavité cachée dans la grotte de Rochefort, à l’aide des anomalies de pesanteur produites par les inondations souterraines.
-Joël Rodet, qui nous parle de l’occurrence de bandes et anneaux de Liesegang, puis de leurs significations dans la Karstogenèse.
-Didier Cailhot, qui étudie l’évolution géomorphologique d’un site archéologique du Paléolithique en bordure de la Dordogne.
-Thomas Lecocq et Koen Vannoten, qui ont réalisé une expérience géophysique dans le réseau Sud des grottes de Han et qui souhaiterait la reproduire dans la grotte de Bruniquel.
Au total, nous avons assisté à pas moins de 13 conférences, qui reprenaient des sujets biens divers, de la spéléo d’exploration à la science « dure ». La journée se clôture par la présentation de l’excursion du lendemain et le traditionnel mot de la fin de Camille Ek. La soirée quant à elle s’est terminée au « gîte d’étape » de Han où de nombreux participants ont encore pu échanger sur leurs études ou leurs travaux.
Le dimanche est consacré à une visite sur terrain. Cette année, c’est à Dinant que les organisateurs nous donnent rendez-vous avec pour thème de visite « Le karst urbain ». La ville située dans la vallée de la Meuse recèle de nombreux phénomènes karstiques dans son périmètre urbain. Dans le cadre de l’excursion, nous nous concentrons sur les deux grottes touristiques de la Cité mosane.
La journée débute par la grotte La Merveilleuse. Vu le grand nombre de participants, un « troupeau d’au moins 70 têtes », nous nous divisons en 2 groupes, guidés par Camille Ek et par des membres du « SC La Corde » de Dinant (Joël Hosselet et Jean-Benoit Schram). Découverte en 1904, suite à la création d’une tranchée pour le chemin de fer, la grotte va avoir toute une histoire pour la ville. En plus d’être touristique, elle va notamment servir comme grotte refuge, lors des deux conflits mondiaux. Nous avons le privilège de nous rendre dans des salles normalement fermées au public. La présence de cailloux roulés dans une galerie supérieure attire notre attention. À la sortie, Jean Godissart nous donne des explications sur les circulations d’air dans la grotte, les taux de CO2 et leur cyclicité.
L’après-midi, nous avons rendez-vous au centre de Dinant, le long du fleuve pour l’explication de différents phénomènes karstiques. Nous partons ensuite à la découverte de la grotte de Montfat. Cette cavité autrefois touristique est aujourd’hui totalement à l’abandon.
Nous commençons la visite par la partie de la grotte dite « karstique » . Cette partie témoigne de l’évolution de la Meuse depuis plus de 400 000 ans, grâce à la datation des spéléothèmes. Elle présente également de belles morphologies de galeries phréatiques sans doute creusées par une paléo-Meuse avant son incision Quaternaire. Dans cette partie, nous contemplons d’étonnantes concrétions en béton faussement authentiques, très à la mode à une certaine époque, nous ne serons pas dupes.
La visite se poursuit par la partie dite « militaire » de la grotte. Dès le XIIIe siècle, celle-ci est utilisée par la ville pour des raisons défensives. Elle permettait aux gardiens de relier le haut de la ville à la tour des Bourgeois. Beaucoup de vestiges sont présents, mais sont malheureusement négligés. Au sommet de la grotte, nous pourrons contempler de magnifiques points de vue également non entretenus. C’est là, avant une descente vertigineuse le long de la falaise, que se termineront les Journées scientifiques 2016.
Une fois de plus ces journées furent riches en découvertes et en rencontres. Un grand merci au comité organisateur et aux différents participants qui ont fait de ces trois journées un réel succès. Pour ma part, je vous donne rendez-vous à l’année prochaine.
Sylvain Jacoby du RCAE.
Participants RCAE : Alex, Sylvain, François pour les 3 jours ; Charlotte, Déborah DF et Oli pour le vendredi uniquement
En ce début de mois de novembre, pendant que certains passent leur brevet B au milieu du Doubs, d’autres se perfectionnent. Et d’autres encore s’essayent à la spéléologie. En ce début de matinée, anciens, nouveaux et nouveaux encore plus frais, se retrouvent sur le mur du Blanc Gravier pour des exercices techniques sur corde sous le regard attentif d’Olivier.
Alex, Caro et Charlotte les rejoindront vers midi et demi et on répartira la joyeuse troupe dans les voitures pour prendre la direction de Rochefort. Sur place, c’est le Nou Maulin que nous envahissons. On divise le groupe en 2 ; Alex, Amaury, Nico, Claire, Colin, les 2 Antoine, Fabien, Caroline et Déborah prendront l’entrée au dessus de la grotte, descendront dans le Gruyère 3, rejoindront la galerie phréatique et concluront par le Roulement-à-Billes. Caro, Charlotte, Sylvain, Gil et Didier feront ce chemin en sens inverse. Ce dernier groupe se perdra dès les 3 premiers mètres mais Sylvain illuminera notre journée en nous montrant comment descendre un ressaut de 4m en faisant la sirène ! Les 2 groupes se croiseront au milieu de l’éboulis pour une photo de groupe…à 15…qui s’est révélée quelque peu compliqué !
Tout le monde revoit le jour vers 17h. Les avis plus ou moins négatifs sur le nombre important de flèches dans le Gruyère facilitant la progression furent partagé autour d’une bonne Rochefort… évidement !
Charlotte
Participants : Alex, Caro, Charlotte, Sylvain, Gil, Didier, Amaury, Nico, Claire, Colin, les 2 Antoine, Fabien, Caroline et Déborah.
Avant de ré-attaquer l’année avec des sorties bien encadrées, nous voulons affronter le Réso B de la Chawresse. A chaque fois que je parlais de cette sortie, les spéléos expérimentés acquiesçaient d’un sourire espiègle…. tu m’étonnes ! Grâce au dernier résumé, vous comprendrez pourquoi Olivier a insisté pour que Solenn prenne la topo et mène la danse ! Vinnie équipe le puits Dany, suivi de Nico, Sylvain et Charlotte. On emprunte le soi-disant Collecteur pour ensuite parcourir une partie labyrinthique et terminer par une désescalade qui mène à la salle du Gnome. A sa base, nous snobons le puits Boubou pour grimper une pente glissante d’une petite dizaine de mètres et attaquer le début de la partie étroite. Seule Solenn passe une étroiture sélective tandis que le reste du groupe shunte par en-dessous. Plus loin la cheminée SCS équipée d’une vieille corde tonchée nous amène finalement en haut du puits de l’Espoir que Vinnie équipe. Là débute véritablement la boucle du Réso-B puisque si nous passons au-dessus nous reviendront par ce puits. Le départ : une pente à 45° assez belle et agréable à descendre en inter-strate qui conduit à l’obstacle tant redouté de l’Etroiture du Suppositoire. Tout le monde arrive a se faufiler avec plus ou moins de difficultés sauf Vinnie qui ne peut s’y résoudre. Pendant que le groupe continue la boucle, il remonte les Chicanes et passera 2h30 seul en haut du Puits de l’Espoir -ou dedans- à attendre… Pendant ce temps, la joyeuse troupe découvrit ce magnifique réseau caché qui vaut bien une ou deux côtes cassées ! Dans un des tunnels que nous parcourons au mieux à 4 pattes, le Passage-en-V est particulièrement noyé ; Oli en Mac Gyver créa, à l’aide de toutes les pédales de la troupe et un kit, un système pour enlever le maximum d’eau. Pendant qu’il remplissait le kit, Solenn donnait le signal aux autres de tirer et Nico le vidait derrière nous. L’opération fut répétée une douzaine de fois !!! On rejoint Vinnie au puits de l’Espoir pas tout à fait congelé et on reprend la route du retour. Non sans changer au passage la corde tonchée (déséquipement par torsion voire simple traction des maillons rapides oxydés ! notre corde désormais en place sera donc nouée directement dans les plaquettes ou broches).
Sortie exceptionnelle pour les assidus du club comme dernière activité pour clôturer cette année…le Noû Bleû.
Guidés par les 2 découvreurs et Alex, un habitué des lieux, Albert et Albert nous ont fait découvrir leur paradis. Alex prit la route de l’aval avec Benja, Solenn et Charlotte. Albert guida Amaury et Sylvain en faisant le parcours inverse. Charlotte se moqua longtemps de l’oubli de la combi d’Amaury jusqu’à ce qu’elle se rende compte que sa combi néoprène n’est pas dans ses affaires ! On descend le petit puits. Et les groupes se séparent. Certains iront à la découverte de Mobydick, d’autres à celle des Cocognes. Dans un tel environnement, on se déshabille avant le passage de celles-ci. Nous remontons la rivière qui n’a absolument rien à envier aux Cocognes et enchaînons les salles dont les noms sont tirés des plus grands jeux de mot associant les bières d’abbaye.
C’est émerveillés que nous en ressortons tout en remerciant nos supers guides !
Le dimanche matin, après avoir bu un dernier café ou thé, Sylvain, Alex et OSt quittent Cécile et Jérôme chez qui ils avaient passé une -courte- nuit après la réunion de la veille. De Oneux, ils passent devant la RAC (nous en reparlerons un jour …espérons pas trop lointain !), traversent la Petite Batte et s’engagent dans la vallée de l’Aisne qu’ils remontent, jusque Aisne, puis redescendent, jusque Juzaine, puis remontent, jusqu’au bon emplacement de parking -ça commence bien !
Une fois effectué dépoilage puis intromission dans les combis, les clés sont dissimulées au pied d’un arbre -que chacun, cette fois (Chauveroche remembering… ) est invité à bien mémoriser- et quelques bières régionales mise au frais dans l’Aisne. Laquelle est remontée jusqu’à l’entrée B05, accès amont -et fortement ventilé ! l’airco est à fond dirait-on- du système, où OSt s’introduit le premier, écartant du cheminement bois flottés et galets intempestifs, ensuite Sylvain le suit et Alex constitue l’arrière-garde. Aux premiers mètres secs et étroits succèdent d’autres mètres boueux et étroits jusqu’à déboucher dans un volume qui en comparaison nous apparait immense (« on se croirait dehors » déclare même Sylvain, se prenant pour un découvreur de la Verna). De nouveau du pas large, dont une étroiture qualifiée de « sélective » par le descro montre en tout cas l’importance d’une bonne latéralisation (ou latéralité, bref de l’importance de ne pas confondre sa gauche et sa droite), mais également du concrétionnement, du sédiment finement lité, des blocs à la stabilité toute relative, ensuite descente dans l’eau et confrontation avec une voûte plus que mouillante : plus on regarde et plus elle mérite le qualificatif de siphonnante ! Le Boyau Harakiri, premier passage aquatique (7m de long) ? Une rapide relecture du descro nous laisse entendre qu’il se rencontre seulement après un autre passage bas supposé qq peu moins aquatique, la Korte Leemstraat (20m) …déjà 7m dans ces conditions on était pas fan mais 20m ça nécessite des branchies ! Décision est prise de faire demi-tour. Re-contorsions dans les passages qu’à l’aller nous espérions éviter de par la traversée, mais bon, au retour cela nous semble finalement plus rapide et quelque peu plus simple. Sortie à la lumière -et la chaleur !- du jour, petite séance « Vénus au bain » histoire de soulager combis et néoprènes de la boue généreuse récoltée dans cette traversée avortée, récupération des bières et des clés et direction le proche chalet d’Annette et Paul …lesquels, autour des bières sus-mentionnées ou d’autres plus anversoises, nous expliqueront ce que, obnubilés par la flotte, nous n’avions pas vu pour continuer et nous confirmeront que, si la météo le veut, on peut encore envisager une tentative cette année. Affaire à suivre donc…
En ce samedi 27 août 2016 caniculaire rien de tel qu’une petite rincette au Chantoir de Kin et qui plus est en compagnie de PasC7al du C7 Casa. D’autant plus qu’une réunion post pyrénéenne est prévue au Chalet C7 en début de soirée. Malgré la météo qui annonce des orages, le ciel ne laisse rien présager de grave dans les heures qui viennent. Il est 14h quand déjà couverts de sueur, nous (PasC7al, Vinnie, Charlotte, Sylvain et Amaury) enfilons nos combis. Une fois devant le chantoir, nos clés UBS ne veulent désespérément pas ouvrir le cadenas, et ce n’est pas du liquide de frein qui lubrifiera ses rouages… A 14h30, après avoir amarré une corde sur un arbre et l’avoir passée dans le trou de la porte, nous nous rafraîchissons enfin en empruntant l’autre entrée. Vinnie en tête descend jusqu’à une petite plate forme. La corde ne touche pas le fond du puits mais une petite désescalade est possible. PasC7al ne reconnait rien et trouve que tout a bougé depuis sa dernière visite il y a 2 ans. Pourtant il semble que nous soyons dans la Salle Cri-cri, nous sommes bien arrosés et PasC7al s’engouffre dans une lucarne qui est peut-être le Réseau Jules ou Marcel ? Pas la peine que les autres nous rejoignent, nous ne sommes pas au bon endroit et nous remontons pendant que Charlotte, Sylvain et Amaury cherchent une suite par le toboggan 1. Nous ne trouvons pas de suite dans la Salle des Perdus mais PasC7al trouve enfin la tant convoitée voie vers le Puits Arlette qui débute au pieds du petit puits d’entrée. Assez vite il apparaît qu’un bloc semble avoir bougé créant 2 étroitures malaisées à franchir de par leur nature accrocheuse et même arroseuse ! Un peu d’ordre dans sa quincaillerie perso est nécessaire pour ne pas rester coincé. La désescalade qui suit est pratique pour tous les grands… Vinnie commence à équiper le très beau Puits Arlette d’une vingtaine de mètres. Une fois tout le monde en bas, il est sur que nous sommes tous bien mouillés. Nous continuons la visite jusqu’au siphon terminal, après un selfie de circonstance nous ne tardons pas à remonter. Vinnie déséquipe et nous retrouvons la chaleur étouffante du dehors à 18h30.
La journée se finit autour d’un échange de photos et de verres ainsi qu’un barbec en présence du cru du RCAE et du C7 Casa au Chalet. Merci à PasC7al pour son invitation!
TPST: 4h
Participants: Vinnie, Charlotte, Sylvain, Amaury et PasC7al du C7 Casa
Photos: PasC7al