Chantoir de la Laide Fosse

À un jet de pierre de Rochefort, notre équipe s’est concentrée sur une cavité bien plus belle que son nom ne l’indique. Après quelques tours de passe-passe à l’équipement de puits et d’escalade, chacun a pu y trouver son bonheur. Aussi bien en pourchassant des fossiles en se faufilant toujours plus bas qu’en plafonnant aux côtés des chauves-souris en hibernation gardant la tête sous les épaules pour cette chouette grotte confortable qui n’a pas fini de nous surprendre.

De retour en passant par le gîte de Han-sur-Lesse afin de retrouver d’autres spéléos en week-end de réflexion, nous nous sommes réunis autour d’un verre ou deux pour partager quelques joyeusetés locales comme la Rouge Croix, la Cambrée et la Chinette à l’approche des fêtes.

AgaDoubs – 08/11/2013 au 11/11/2013

Nous devions être 12 au départ mais le nombre de participants a finalement fondu comme neige au soleil jusque 5.

Vendredi 08/11,

c’est finalement vers 17h30 que Alex, Jérôme, Cécile, Benja et Vinnie s’élancent sur les routes totalement pluvieuses, le coffre chargé de victuailles et matos spéléo à gogo pour ce week-end dans le Doubs.
Après les traditionnels arrêts ravitaillement au Luxembourg et frites à Arlon, Jérôme conduit frénétiquement le mini bus à travers les embruns au finish jusque la Ferme Équestre du Pont Du Diable à Crouzet Migette.
Il est 0h30 quand nous déchargeons nos effets de couchage et buvons quelques verres de Chartreuse avant de nous endormir tard.

Samedi 09/11,

 le réveil nous sort du lit à 8h15. Après avoir pris un solide petit déjeuner, nous mettons un peu d’ordre dans le véhicule et préparons le matos pour la sortie du jour. Une session de shopping de produits locaux plus tard, nous nous retrouvons à 12h30 sur l’espèce de parking au milieu des bois près du Belvédère à quelques jets de pierre de Nans-sous-Ste-Anne. Nous cassons la croute en attendant Remy Limagne et Claire qui arrivent un peu plus tard. On se met en tenue et puis on se dirige à 13h30 vers l’entrée du Gouffre de Vau.

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Benja équipe sous l’œil d’Alex et Jérôme, observé de près par Cécile et Vinnie. Son apprentissage est cerné par le vol chaotique de quelques chauves-souris. Remy nous informe qu’un nouveau spit ne serait pas du luxe à un des fractio du P 44 d’entrée. Les bruits du tamponnoir résonnent et c’est finalement une heure plus tard que nous nous retrouvons tous en bas du puits. De nombreuses salamandres, grenouilles et araignées saluent notre arrivée. Vinnie joue à l’apprenti photographe dans la petite salle qui queute juste à côté.
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Nous poursuivons par un couloir horizontal bien joliment concrétionné avant d’arriver dans une grande salle composée d’une orgie de stalagmites et stalactites.
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Pendant que Benja équipe un ressaut glissant, nous allons voir le fond de la salle qui queute avec plein de boue. Nous le rejoignons en haut avant de descendre un P4 suivit d’un P13 extrêmement glissant. Comme il est déjà tard et sous les conseils avisés de Remy nous décidons de faire demi-tour. En effet la suite s’annonce encore plus boueuse et moins intéressante. On revient dans la grande salle le temps de quelques clichés et puis Remy et Claire nous disent au revoir et entament la remontée. Nous poursuivons un peu dans la galerie horizontale et prenons une petite collation pendant que Vinnie immortalise les lieux.
La remontée du P44 n’est pas de tout repos, surtout avec des pédales qui n’ont pas la même longueur, un harnais de poitrine mal serré et un kit au dos, c’est une véritable école de vie !
Cécile déséquipe et nous revenons nous changer au mini bus. Il est près de 18h et la sortie a duré 4h . Nous rentrons au gîte et certains préparent les kits pour le lendemain pendant que d’autres s’affairent aux fourneaux. Nous préparons déjà le repas du lendemain et c’est finalement à 22h30 que nous passons à table avec au menu une Morbiflette accompagnée de vins du Jura. Nous allons nous coucher les uns après les autres (certains plus après qu’avant).

Dimanche 10/11,

nous nous levons de bonne heure. Jérôme et Cécile nous annoncent qu’ils ne vont pas aller sous terre aujourd’hui et préféreront une balade à la place… On prépare le bidon bouffe puis Alex, Benja et Vinnie partent avec le minibus jusqu’au Gouffre de Vauvougier. Peu après Malbrans, on suit un chemin boueux avant de prudemment s’arrêter. Fabrice Dotreppe accourt et nous accueille en sauveurs pour l’aider à se désembourber. Aidés de ses aspirants au brevet B, nous y arrivons sans difficultés puis nous devons pousser un peu le mini bus pour aller nous aussi nous garer en terrain moins glissant.
Nous nous changeons sous le ciel menaçant et puis allons rejoindre le groupe en train d’équiper et Remy et Claire sous le porche d’entrée de la grotte.
Benja était motivé pour équiper, mais vu la configuration des lieux ce serait un peu excessif avec l’équipement en place. Le groupe va vite pour équiper et c’est à 11h30 que nous empruntons la vire acrobatique et difficile avant de descendre le vertigineux puits d’entrée de plus de 30 mètres.
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Après un pendule, nous nous glissons dans une galerie latérale. S’en suit une série de méandres en oppo parfois étroits mais très secs. On descend deux puits avant d’arriver à une salle. Après une petite étroiture, nous continuons par d’autres longs méandres avec 2-3 passages d’étroitures au dessus d’une faille pas toujours simples à franchir. Nous continuons encore un peu, jusque peu avant le Puits du Guano avant de décider de faire demi-tour.

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Alex prévient Rémy devant que nous allons tout doucement remonter et nous entamons le retour. Le groupe qui équipe continue quant à lui mais nous ne voulons pas poursuivre et puis les retarder à la remontée. Après la série d’étroiture, nous pic niquons dans la salle et quelques séances photos plus tard nous reprenons la « route » de la sortie.
L’ascension du puits d’entrée s’avère moins difficile qu’elle n’en avait l’air, mais les dernières vires avant de rejoindre l’air libre et la terre ferme ont raison de nos dernières forces.

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Talonnés par Remy et Claire nous revenons aux véhicules pour nous changer. L’aventure aura duré 6h30.
Alex brave les ténèbres pour nous ramener au gîte où une bonne douche nous attend. Les boulets mijotent et Remy et Claire nous rejoignent bientôt pour l’apéro. Les Rocheforts (6,8 et 10) coulent à flots et les discussions diverses s’enchaînent avant que peu à peu nous rallions nos couches.

Lundi 11/11,

le réveil nous fait lever à 8h30, nous finissons les restes et commençons à ranger nos affaires et à charger le mini-bus. Nous réglons la note au propriétaire des lieux et puis nous nous dirigeons vers les Sources du Lison à Nan-sous-Ste-Anne.

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Le débit est impressionnant suite aux précipitations des derniers jours mais nous trouvons un endroit moins tempétueux pour nettoyer tout le matériel perso et collectif.

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Nous embrayons sur une petite promenade jusqu’au porche de la Sarrazine avant de passer une dernière fois dans une fruitière pour se procurer du fromage pour rentrer en Belgique. Nous sommes dans les temps en démarrant vers 14h. Après un passage obligé à Martelange pour faire le plein, nous allons souper dans un resto italien à Bastogne. Nous nous remettons en route pour Liège après une visite du Car Wash local.
Il est 22h quand nous atteignons le local, le temps de décharger et ranger les affaires nous nous quittons à 22h30 avant de chacun rejoindre son humble demeure.

Vinnie

Participants : Alex, Jérôme, Cécile, Benja et Vinnie

Photo par Vinnie et Alex

Journée d’initiation à la spéléo

Nouvelle journée d’initiation organisée par nos chers cadres pour ceux qui n’avaient pas pu participer au stage d’initiation, à savoir Charlotte et Africa. Ce qui n’empêche pas aux plus motivées, Caroline et Emilie, de se joindre à nous dans la foulée du WE d’initiation.

La matinée est consacrée à l’apprentissage des techniques de progression sur corde sur le mur d’entrainement extérieur du Blanc Gravier.

Après un pic-nic partagé au café la Chawresse à Tilff, on reste dans le thème pour nous rendre à l’Abîme de la Chawresse cette fois. Vu le temps imparti, on se limite à aller jusqu’à la tête du puits Boubou, qu’on aura malheureusement pas le temps de descendre. Ce sera pour la prochaine fois (souper club ?).

TPST : 3h30

Participants : Alex, François², Olivier (en matinée seulement), Emilie, Caroline, Africa, Charlotte et Simon (Spid’Ath)

Week end d’initiation et initiation à l’équipement

Samedi 26 octobre

Par ce beau Week End de la fin du mois d’octobre, c’est la rentrée pour le club : une douzaine de débutants participent à ce désormais traditionnel stage de découverte-initiation. Une nouveauté cette année étant l’initiation à l’équipement de Vinnie, Arnaud C et Gauthier qui occupent ainsi leur matinée dans la carrière de marbre rose du Spéléo Club rochefortois sous l’oeil avisé d’Olivier et Jérôme pendant que les nouveaux inscrits visitent la grotte Saint-Anne de Tilff sous l’oeil -non moins avisé- de Cécile, Alex, Arnaud, Benja, JeanMxh et Simon (venu en renfort des Spid’Ath).

La visite de la grotte Sainte-Anne constitue pour nos novices une première mise en bouche de ce qu’est la spéléologie. Pour faciliter la visite, on se scinde en 2 groupes. Après quelques explications sur la géologie et la géomorphologie dans la salle des scouts d’abord, près de la concrétion perchée ensuite, on passe rapidement dans la partie active de la grotte un peu plus sportive. Une fois passé la boîte aux lettre, on s’attaque au parcours autour du lac, de manière assez acrobatique pour certains…

 Enfin, le retour se fera sans traîner afin de ne pas trop mettre à mal le timing et de partager un rapide pic-nic sous le soleil.

 

L’après midi est consacrée à l’initiation aux technique de cordes pour les 11 nouveaux inscrits encadrés par cette pléthore d’anciens combattants. Au programme : montée, descente, fratio, déviation,…




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Tout se termine par un super chili con/sin carne accompagné de discussions diverses et variées sur la spéléo, autres sujets approchants et un peu n’importe quoi. Les équipes sont décidées pour le lendemain puis chacun s’installe, qui sur les bas-flancs du dortoir, qui sur -ou sous- les bancs et tables de la grande salle et la soirée se termine par une nuit réparatrice. 

Dimanche 27 octobre

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Après un copieux déjeuner et le nettoyage du refuge, les trois équipes sont d’attaque pour l’Abîme de Lesves, le Trou de l’Église et le Trou d’Haquin par les Trompettes (plafonds).

Lesves

Après une classique visite du chat de Lesves venu quémander un morceau de pic-nic, Emilie, Narine et Dan s’enfoncent dans les profondeurs de Lesves encadrés par Vinnie, Benja et Jérôme. Vinnie étant initié à l’équipement par Jérôme.

Les divers ressauts se terminent par le grand puits toujours aussi joli. Il ne restait plus que le temps de patauger un peu dans la rivière, faire deux trois photos pour remonter le tout et sortir sans encombres.








Haquin

De leur côté, Alex et Simon emmenaient Stéphanie, Lourdes et Antoine dans le Trou d’Haquin. Sur le parking, on se change dare dare sous l’averse pour être au plus vite dans le trou et le moins trempé possible. On débute la visite par un bref passage par les éboulis pour vite prendre le chemin des Trompettes. Une fois arrivés au sommet du toboggan, on file par la droite pour faire un peu de corde dans les plafonds. Passage atypique mais bien sympathique. La suite du parcours nous fait quitter les trompettes via la petite cascade. Simon se charge de déséquiper pendant que le reste du groupe casse la croûte. Après la petite vire, on accède au Paradis, pour ensuite descendre via le Colimaçon à la salle de Minuit, dans laquelle on prend bien le temps d’en visiter tout les recoins. Retour par une galerie pleine d’éboulis qui mènent au pont de calcite. Après quelques passages à quatre pattes et en petite escalade, on revient assez vite à la case pic-nic. On remonte finalement par les éboulis pour sortir sous le soleil.

Église

Encadrés par Cécile, ArnaudS et Olivier, Caro, Chloé, Amélie et Jim enfournent leur pic-nic avant de s’engouffrer eux-même dans le Trou de l’Église, croisant dans le puits d’entrée une équipe des Sus-Pendus qui en ressort en escalade (la spéléo c’est aussi convivial). Petite halte pour équiper le chemin du retour au débouché du Passage des Bruxellois avant de s’enfoncer dans celui-ci (la spéléo c’est aussi étroit), seconde petite halte au départ des Plafonds le temps de commencer à équiper ceux-ci avant de s’élancer d’abord sur une main-courante acrobatique puis un rappel plein-vide (la spéléo c’est aussi aérien), nouvelle petite halte pour se rassembler avant de suivre la rivière d’abord en marchant, puis à quatre-pattes enfin en rampant (la spéléo c’est aussi aquatique), petite halte encore pour quelques explications sur le cheminement de la rivière au delà du siphon terminal avant un retour par le shunt supérieur en progressant à l’égyptienne ou en rampant (la spéléo c’est donc aussi et même souvent étroit), autre petite halte avant d’entreprendre l’ascension des Cascades (la spéléo c’est parfois aussi aquatique qu’aérien) au sommet desquelles nous ré-échangeons quelques mots avec une équipe du SpéléoLux (la spéléo c’est décidément aussi convivial) avant de sortir via les cordes placées à l’aller, dernière petite halte -sous le crachin- afin d’attendre que les derniers sortent (la spéléo c’est convivial, humide, étroit, aérien mais c’est finalement aussi une école de patience :- ) avant de se changer et retrouver les autres équipes à la Vilaine Source pour le traditionnel nettoyage du matériel.

Participants :

11 nouveaux : Stéphanie, Caroline, Narine, Emilie, Amélie, Chloé, Lourdes, Marie-Laure, Dan, Antoine et Jim

11 cadres : Cécile F., Olivier, Alex, Jérôme, Arnaud S., Gauthier, Benja, Arnaud C., Vinnie et Jean + Simon (Spid’Ath) en renfort

Expé Capéran – Pires Ainées – 22/07/2013 au 01/08/2013

Ce camp était prévu de longue date à l’initiative du club C7/Casa et il avait été prévu que la section spéléo du RCAE s’y greffent pour, tout le monde l’espérait, y faire des explos.
Les conditions sur place n’étaient pas très prometteuses les jours précédents le départ, en effet la neige y était encore bien trop présente pour l’époque de l’année. Certaines entrées de cavités étant même complètement bouchées et le chemin habituel pour accéder au plateau du Capéran était quasi impraticable.
Différents groupes d’éclaireurs du C7 se rendirent quelques jours avant la fatidique date du 22 juillet sur place pour tâter un peu le terrain.
En ce qui nous concerne, les objectifs du séjour étaient un peu flous du fait que nous n’y étions jamais allés et que les conditions neigeuses nous faisaient passer successivement d’un plan A à un plan B, puis C,…
C’est dans ce climat de doutes et d’interrogations que l’on se retrouve au local à 5h du mat le

lundi 22/07.


Olivier ayant au dernier moment déclaré forfait à cause de son dos en compote, nous sommes 4 à partir dans le mini bus finalement : Alex, Gauthier, Vinnie et en plus Arnaud D du CRSL.
On démarre à 5h45 après avoir chargé le mini-bus. On prend la route du Sud en se relayant au volant toutes les 2h. Le temps est caniculaire, mais l’airco rend le voyage moins lourd.
On arrive vers 20h au village de Laruns après avoir cherché un endroit où nous restaurer. On trouve « L’Auberge Belle Vue ». Les repas sont microscopiques et un peu chérot, heureusement qu’il y’a du pain à volonté et que le Jurançon est frais ! On quitte la table à 22h15 et à travers des chemins pentus, on se met à la recherche d’un endroit où camper. On finit par trouver quelque chose de plus ou moins plat. On trinque une dernière fois avant de poser nos matelas dans les pierrailles et dormir à la belle étoile.

Mardi 23/07,

on se lève à 8h, remballe nos affaires et on se rend à Gourette. On retrouve Rodolphe venu nous dire bonjour. Le village semble encore endormi en dehors de la saison de ski. Jack nous avait conseillé d’aller goûter aux omelettes de Jean-Michel à la Quebotte mais celle-ci étant fermée, on va prendre le petit déj dans une auberge au soleil. L’omelette n’y est pas mauvaise pour autant !
Il est 10h quand nous retrouvons Jean-Michel, restaurateur, chasseur, bonhomme, ami de Jack. Nous nous attablons quelque peu dans son établissement pour taper la discute et puis comme prévu nous chargeons notre barda dans son pick up.

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Il nous amène tous parmi des sentiers parfois raides le plus près possible du plateau de Bouy. Après une petite demi-heure de trajet chaloupé, le chemin devient impraticable à tout véhicule et nous déchargeons. Nous faisons un premier portage de 25 minutes jusqu’à la cabane de Bouy où nous retrouvons le camp du C7.
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Pendant qu’Alex et Arnaud s’installent, Gauthier et Vinnie font un deuxième et dernier portage. Après s’être nourri, on décide de faire un premier portage vers le plateau du Capéran.
Il est aux alentours de 15H quand nous démarrons chargé de nos affaires spéléos et d’autres choses. Nous nous trompons de chemin plusieurs fois, et finissons par nous aventurer dans des torrents à sec un peu casse-gueule. On descend, remonte, prend un affluent… On sue bien puis on décide de faire demi-tour quand ça devient trop raide. On revient à la plaque où l’on a du se gourer et on croise un groupe du C7 qui nous confirme notre erreur. On accroche nos sacs à un arbre sous une bâche et on remonte au camp vers 18h30. On est en tout une petite quinzaine avec les membres du C7 et leurs familles. On mange chacun notre nourriture. Riz aux lentilles corail curry pour nous. La fin du repas est interrompue par des draches successives et un orage. Malgré les bâches, le déluge finit par avoir raison d’elles l’une après l’autre et c’est dans une ambiance apocalyptique et jaunâtre que nous nous entassons dans la cabane. Tout le monde va se coucher vers 22h30. Nous sommes 4 à dormir dans la cabane.

Mercredi 24/07,

on se lève à 8h après une mauvaise nuit. Après le petit déj, avec Jack on se met en route, cette fois bien déterminé à trouver notre chemin ! On récupère nos sacs un peu mouillés puis on entame l’ascension raide et dure.

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Après 2h30, on arrive au lapiaz du Capéran à l’abri sous bâche tout confort installé par Jack et ses camarades du C7/casa les jours précédants. On sort du matos d’une cache dans divers bidons étanches et on installe quelques trucs. On mange, boit du thé puis on essaie de monter au Col du Capéran mais on fait demi tour car le névé est trop important. On revient à l’abri puis Jack nous fait la visite guidée à l’entrée de pas mal de trous dans le secteur qui ont été explorés ou sont toujours en travaux.
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On revient au camp de Bouy. On va se laver à l’abreuvoir à chevaux sans manquer de se faire bouffer par les taons. L’eau est glaciale mais ça rafraîchit ! On mange un barbec tous ensemble, la nuit tombe, la lune se lève et la plaine résonne des conversations jusqu’à 0h00 quand nous allons nous coucher.

Jeudi 25/07,

lever à 8h. Après le petit dej, tout le monde remballe ses affaires et une bonne partie du C7 nous dit aurevoir un peu déçu. Seuls Jack, Françoise, Zoé et Andrew continuent l’aventure.
Il est 10H quand on se met en route pour le plateau du Capéran 2eme acte. Certains avancent plus vite que d’autres mais on finit quand même pas tous arriver à 13h45 en haut. On monte nos tentes, aménage un peu les lieux et puis on se repose au soleil.

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Après le repas du soir il y’a préparation du matos et débat quant au programme du lendemain. On va se coucher à 22h30 après avoir admiré le couché de soleil.

Vendredi 26/07,

le réveil (Georges-Harry) sonne encore à 8h et après avoir déjeuné on grimpe jusqu’au Trou des Choucas avec Jack. Le vent est fort et après avoir déposé nos sacs spéléo, on contourne un massif pour admirer le paysage avec les commentaires et explications de Jack qui semble connaître le coin comme sa poche.
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Ce dernier et Gauthier vont préparer le terrain au LG10. Jack va donc s’y faufiler et constate avec bonheur que le LG10 est accessible malgré la neige! Puis, pour faciliter nos déplacements prochains ils installent quelques cairns baliseurs et équipent en fixe son entrée ainsi que la descente/montée du Col Du Ger.
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Pendant ce temps il est 12h quand Alex montre à Vinnie comment planter un spit, puis Arnaud D équipe la descente. Nous sommes sans doute les premiers à redescendre dans ce trou depuis plus de 30 ans ! Succession de puits et pentes remplies de pierres qui glissent parfois… Certains spits ont l’air encore potables depuis tout ce temps. Après un avant dernier puits de 60 mètres on touche le fond vers 14h.
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On doit bien se rendre à l’évidence : la grotte ne continue pas à cause d’un éboulis en pente qui est bouché. Des vieilles gourdes nous rappellent une précédente présence humaine. On se fait une soupe car il fait froid ( 4-5°c) et pendant ce temps on remarque un drôle d’insecte sur la jambe de Vinnie. Il est plus petit qu’un ongle, translucide, avec des pinces comme un scorpion. Alex passe un peu de temps à essayer de le photographier. On commence à remonter le puits bien épuisant. Il faut faire attention aux cailloux instables…On finit par retrouver la surface à 16h30. Il fait chaud dehors par rapport à la cavité. On se pause au soleil dans le vent pour faire sécher nos effets puis on revient au camp. Françoise, Andrew et Zoe vaquent à leurs occupations. Après un 4h tardif, Jack et Gauthier reviennent du LG 10 et d’après leurs dires, cela semble prometteur ! On se raconte nos journées autour de lioph avant d’aller se coucher à 22h30.

Samedi 27/07,

lever un peu difficile à 7H. Arnaud fait des crêpes, d’autres terminent les restes d’hier soir.
A 9h30 nous  (Jack et Alex) démarrons et après une marche d’approche de +/- 1h et la visite de quelques trous en surface, nous nous rendons au LG10.
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Une fois équipés chaudement, nous nous faufilons dans une fissure entre roche et névé, légèrement arrosés par les filets d’eau de fonte des névés. Lorsqu’on atteint l’entrée à proprement parler de la grotte, on est enfin au sec mais avec un bon courant d’air qui refroidit l’atmosphère. De toute façon, pas le temps d’avoir froid : Jack rééquipe une série de petites descentes pendant qu’Alex s’acharne à élargir quelques passages. L’équipement est rapide et on atteint rapidement une étroiture de 3 m bien pénible qui ne demande qu’à être élargie. Heureusement, au-delà ça devient large. On se croirait en France, tient. On fait demi-tour à la tête du puits qui faisait office de terminus l’an passé. La remontée se fait sans histoire. TPST : 7h

Au même moment, Arnaud, Gauthier et Vinnie portent leurs affaires spéléo, des bâches, vieilles cordes, mats en plastique sur le col de Ger.
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Arnaud installe quelques mains courantes pour faciliter le passage du pierrier. Il y’a du vent et le paysage est magnifique ! On arrive tout près du début d’abris commencé par un membre du C7 des années plus tôt (3 murs de pierres empilées). On continue son édification à la façon Tetris. On y passe la journée, on fait 2 pauses casse croutes. Un vautour s’envole alors qu’on prend de la glace. On se remet à l’ouvrage. Seul le bruit des blocs qui se jettent, se brisent, s’entassent et le souffle du vent berce nos oreilles. A un moment de l’après-midi, le temps se gâte et on installe 2 bâches tendues par un quadrillage de cordes sur les 3 arceaux grâce au tricotage d’Arnaud. Ce n’est pas simple avec les rafales de vent et la pluie glaciale qui s’abat sur nous. Une fois l’abri de fortune +/- stabilisé, on s’y réfugie avec nos ponchos imperméables.
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Ça se calme et on en profite pour redescendre au camp en trottinant ça prend 15 minutes. Il est 17h40 quand on y boit un thé réparateur. Après quelque discussion, on commence à préparer le repas : oignons, fruits secs sauté à la crème de curry et riz. Alex et Jack reviennent pile poil pour manger à 19h30 et nous raconte leur journée de 7h sous terre.
On essaie d’organiser la journée du lendemain et les plans changent sans arrêt. Le brouillard monte de la vallée sur le camp et y dépose son manteau de nuit.

Dimanche 28/07,

lever à 7h. Vinnie se sent un peu fatigué par ces derniers jours et un sommeil inconfortable, c’est pourquoi il choisit le repos finalement. Alex, Arnaud et Gauthier montent au LG10 pour y continuer la pointe.
Au passage, l’étroiture de -40 est retaillée par Gautier qui s’acharnera également courageusement au burin sur l’étranglement à -60.
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Le trio enchaîne alors deux nouvelles verticales aux dimensions très sympathiques. Malheureusement, s’ensuit un méandre trop étroit que pour être franchi dans l’état. On devine cependant qu’il y a du vide au delà. Autre alternative : une grosse lucarne perchée à mi puits. Ils en restent là pour aujourd’hui, le camp est déjà à quelques heures de progression.
En surface, vers midi Jack qui avait choisi de se reposer aussi, François, Andrew et Zoé cogitent aux énigmes Royco. L’après midi se passe calmement pour tout le monde sauf pour Jack et Andrew qui font un portage-reconnaissance par le col du Plaa Ségouné. Ils reviennent vers 19h, suivis de près par Alex, Arnaud et Gauthier. Ils racontent leur journée sous terre en dégustant de délicieux lioph. On plonge sous nos couettes à la tombée du jour.

Lundi 29/07,

on se lève à 8h et après un solide petit déj on se prépare. Gauthier passe une journée « repos » à ériger un mur coupe vent devant l’entrée de  l’abri commun. A 10h on monte au Col du Ger avec Alex qui nous aide pour un portage et puis part randonner toute la journée.
Jack, Arnaud et Vinnie se changent à l’abri construit samedi puis on marche 20 minutes jusque l’entrée du LG 10. Il est 12h quand on descend sous terre. On passe par des passages étroits, coupants, verticaux sous un névé. Arnaud et Jack ne trainent pas, Vinnie a un peu du mal à les suivre. Succession de petits puits et d’étroitures en pente. Ils commencent à faire de la Topo pendant que Vinnie essaie de faire des provisions d’eau pour la journée avec les écoulements. Après une vilaine étroiture incurvée de 2m, Vinnie se mets une première fois sous la burkhanette d’Alex pour ne pas trop se refroidir.

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On se fait une soupe-nouilles chaude vers 14h30. Ça retape ! On s’égare un peu par une lucarne fossile après des passages en oppo. Arnaud désob des blocs dans un méandre étroit et ça continue. Ils constatent plusieurs passages possibles mais on fait demi-tour et revient au dernier puits qu’on descend. Jack essaie d’élargir une étroiture avec 4 charges d’explosifs dont 1 foire. Il arrive quand même à passer suivi par Arnaud. Vinnie reste encore sous la burkhanette une quarantaine de minutes. Ils équipent puis manquent de corde et finissent par revenir en râlant un peu. Nous entamons la remontée alors que Jack et Arnaud déséquipent. Vinnie fait malencontreusement tomber un caillou sur l’épaule de Jack et galère un peu pour remonter…
Il est 22h quand on ressort enfin au dessus des nuages sous un superbe ciel orangé TPST:10h. On revient à l’abri pour se changer et puis on redescend dans le noir au camp à 23h15. Gauthier nous attend avec une omelette aux fruits secs fumante puis Alex se relève pour entendre  nos nouvelles. Gauthier fait un massage magique dont il a le secret à l’épaule de Jack. On va s’écrouler épuisés à minuit.

Mardi 30/07,

après une « grasse mat », on se lève à 10h avec l’arrivée du soleil sur le camp. Après collation on se prépare. Alex et Arnaud partent en éclaireurs pour démonter l’abri sur le col du Ger. On y monte peu après avec Gauthier, Jack et Andrew tandis que Françoise redescend déjà au plateau de Bouy. Une fois en haut, on fait sécher nos affaires spéléo d’hier puis on replie tout et on se met en route avec nos sacs. On passe au dessus d’un gros névé casse gueule jusqu’au col du Plaa Ségouné (Weaver).
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Après une petite pause, on descend par un pierrier très pentu pour arriver aux lacs gelés du Plaa Ségouné pour arriver enfin aux derniers télésièges. On dépose nos sacs dans une remise avec l’aide d’employés des télésièges. On mange une soupe, puis on entame la pénible remontée de près de 700 mètres de dénivelé ! Arrivés au col du Plaa Ségouné, Alex, Arnaud et Gauthier toujours vaillants sont en train de monter jusqu’au Pic du Ger (2700m). Jack, Andrew et Vinnie se contentent de rester à 2500m et d’admirer le paysage quand même fameux ! On se remet en route jusque l’abri démonté du col du Ger. Les derniers déséquipent les mains courantes puis on revient au camp à 19h. On mange une omelette aux champignons, du riz puis on passe beaucoup de temps à admirer notre dernier coucher de soleil là haut.
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Mercredi 31/07

après s’être levé à 8h et avoir mangé ce qui traîne, on commence à tout ranger. Ça ne s’organise pas si mal que ça ! Zoé fait des crêpes pour midi. On remet tout ce qui doit l’être dans les bidons étanches et puis dans la cache.
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A 13h30, on est fin prêts et on entame la descente de la pente herbeuse. On fait une pause baignade et guimbarde à la petite cascade avant de continuer jusqu’à la cabane de Bouy. Un dernier effort nous amène jusqu’au point de rendez vous avec Jean Michel.
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Il est 16h quand nous embarquons tous dans son pick up qui nous redescend à Gourette. Françoise nous rejoint sur le parking et pendant que nous trions et rangeons nos affaires dans le mini bus, Jack et Jean Michel vont chercher nos sacs laissés hier aux cabines de télésièges. On va tous prendre une douche enfin, et un apéro au gîte que Jack et sa famille ont loué. A 19h on va tous au resto « La Quebotte ».
Cocktail myrtille Jurançon, fondue au fromage de Gourette, Jurançon et cèpes ainsi que d’autres délices sont au menu! Un génépi finit de nous faire digérer.
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A 22h30, repue, la famille de Jack retourne au gîte après nous avoir dit aurevoir pendant que nous nous posons à plat au bord d’un parcours vita, un terrain de tennis et un ruisseau pour dormir. On ne dort pas très bien mais on a des millions d’étoile au dessous de notre couche.

Jeudi 01/08,

on est réveillé peu avant 7h par des moutons et des chiens de bergers… On lève le camp de fortune, et on se met en route jusque Larens où on s’attable pour un petit déjeuner. Il est 8h quand on prend le départ du retour. Encore une fois, on se remplace au volant toutes les 2h. Le choix de passer en dessous de Paris semble judicieux car nous ne rencontrons pas trop d’embouteillages. On fait une halte à Bouillon pour manger des frites, ensuite une autre à Nandrin au Car Wash avant d’arriver au local vers minuit. On trie nos affaires respectives et puis chacun rentre chez lui des souvenirs plein la tête.

Vinnie et Alex
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Participants : Alex, Gauthier, Vinnie ainsi que Arnaud D du CRSL et Jack du C7/Casa

Photos réalisées par Vinnie,Alex et Jack

Il ne faut pas mettre la charrue avant Ronsombeux

Ce samedi 8 juin 2013 par l’une des premières belles journées du printemps, il avait d’abord été question de se rendre au Trou Wéron, puis au Chantoir de Béron Ry et c’est finalement au Chantoir de Ronsombeux que nos 4 (z)ozos de la section spéléo du RCAE se sont rendus.
Après avoir laissé 2 voitures sur le parking du Lidl d’Aywaille, nous nous installons dans la confortable conduite intérieure de Benja pour nous rendre sur les chemins tortueux de (l)Izier où les champs n’étaient pas encore enduits de déjections de vache.
Une fois nos combis enfilées et notre matériel de progression sur le dos nous nous rendons à l’entrée fermée par une solide porte UBS en suant quelque peu sous un soleil dont nous n’étions plus habitué. Une fois sous terre, nous apprécions la fraîcheur des lieux. Alex cherche un peu pour installer la 1ere corde, et se résout à un amarrage naturel avant de désescalader un passage étroit et tortueux qui descend sur 3 mètres. Finalement ce petit passage aurait très bien pu se faire en désescalade. Espérons que nous ne manquerons pas de corde par la suite…  Nous prenons ensuite un puits de vingt mètres équipé sur broches où il y’a un tout petit peu de frottement malgré quelques fractios avant d’arriver dans un volume plus que respectable. A ce moment certains vont jeter un œil coté sud pour constater un câble en métal avec des restes d’importantes désob mais comme c’était prévisible ça ne continue pas. On descend le petit ressaut qui mène au Vestiaire pour ensuite retirer une partie de notre matériel dont on aura plus besoin.
Gauthier part à la cherche de la suite dans une zone d’éboulis. On finit par trouver la bonne route et ça continue encore par des éboulis un peu étroits par endroit puis du ramping tordu. Nous loupons un passage qui remonte d’après la topo et nous retrouvons devant un passage qui descend apparemment jusqu’au siphon. Nous choisissons d’aller voir coté Nord. Cela s’avère sportif et nous continuons jusqu’où nos corps ne peuvent plus passer. Nous faisons demi-tour et revenons au dernier carrefour. Une désescalade d’une dizaine de mètre nous amène dans une petite salle avec le siphon à -63m. Gauthier tente une percée vers le sud mais en ressort bredouille, suant et avec un peu de boue en bouche en guise de goûter. Alex quant à lui grimpe par un passage en hauteur et continue la galerie jusqu’à un pincement de celle-ci. Comme nous avons touché le fond, nous entamons la remontée vers la surface par une escalade partiellement en oppo assez sportive pour rejoindre le carrefour. S’en suit le ramping, les éboulis, le puits de 20 mètres et un dernier effort par l’espèce de baïonnette avant de rejoindre le sous bois à l’air libre. Gauthier et Benja déséquipent.

De retour au véhicule, nous profitons du soleil pour sécher nos combis et nous abreuver de quelques canettes que nous avions savamment mises au frais à l’entrée de la grotte ! Nous discutons de tout et de rien en appréciant ce moment en pleine nature qui fleure bon les vacances.
A 19h nous arrivons à Aywaille au Chalet du club C7 pour débuter la réunion sur le camp d’été à Capéran.
En compagnie de quelques membres du C7, Jérôme, Cécile et Olivier qui nous ont rejoint, nous abordons les différents points pratiques, techniques et les objectifs de ce voyage estival en mangeant des frites.
La journée se termine pour certains d’entre nous par un petit verre bien sympathique chez Jérôme à Oneux.

Tpst : 3h30-4h

Participants : Alex, Gauthier, Benja, Vinnie

Parcours spéléo de Villers-le-Gambon

C’est au travers d’une entrée discrète et boisée que Vinnie et moi pénétrons au cœur de la carrière des Wayons près de Villers-le-Gambon. A l’abordage de la face nord, notre échauffement à flanc de carrière se fait progressivement par des passages variés d’encordements de difficulté toujours plus croissante. Arrivé au sommet de la face est, une fine pluie commence par nous rafraichir gentiment avant de se renforcer sensiblement dès la rentrée en scène de Gauthier venu nous rejoindre dans l’arène. Après avoir pendulé et grimpé des échelles d’acier, nous sommes descendus nous restaurer histoire de prendre des forces aux côtés de spéléos également assoiffés dans une ambiance conviviale. La face sud n’attendant plus que nous suspendus à son cou, notre trio de choc s’est donc laissé séduire en répondant à son appel. De rappels guidés à une panoplie de parapluies, nous avons bouclé le parcours sous un déluge du feu de Zeus avec en prime un rafraichissement des techniques et maitrises.   Arnaud Sougnez

Temps de parcours : 6h

Participants : Arnaud S, Vinnie et Gauthier

Canyoning dans le massif de La Chartreuse

Canyoning dans le massif de La Chartreuse   08/05/2013-12/05/2013

Mercredi 8 mai 2013, aux alentours de 14h30 Jérôme et moi-même nous retrouvons au local pour aller faire les courses d’usage et charger une partie du matos dans le minibus. Après être passés chez Olivier l’embarquer avec ses effets, nous revenons au local faire un dernier check up et prendre par la même occasion Benja. Il est 17h30 quand nous empruntons la route du « Sud ». Après un passage express à Martelange pour un ravitaillement en boissons et tabac, nous nous attablons à la fameuse friterie arlonaise aux 50 burgers pour déguster quelques frites au fromage.
Ensuite quelques pauses et changements de pilotes plus tard, nous finissons par arriver à La Bridoire aux alentours de 2h30. La carte IGN nous indique un bois et rapidement nous trouvons une petite clairière légèrement en pente au milieu des sapins le long d’un chemin peu fréquenté pour planter nos tentes dans la pluie.
Après avoir trinqué à notre arrivée nous nous couchons vers 3H30.

Jeudi matin, à 9h30 au réveil, nous avons l’agréable surprise de profiter d’un répit de la pluie et d’un petit rayon de soleil pour déjeuner en paix. Après avoir replié nos tentes presque sèches nous nous garons derrière l’école de La Bridoire. Nous enfilons nos néoprènes et empruntons un sentier pentu à travers bois fleurant bon l’ail des ours pour arriver au début du Canyon du GRENANT.
La descente dure 3h30, il y a beaucoup de débit et nous enchaînons les ressauts, cascades, marmites et ainsi de suite. J’éprouve quelques appréhensions pour les sauts mais ça se passe bien finalement.IMGP0296IMGP0246IMGP0166IMGP0149

 

Nous sortons du lit de la rivière vers 15h pour rejoindre le minibus et nous y changer.
La pluie soudaine interrompt notre pic-nic apéro et nous nous mettons en route pour Montalieu. Sous le déluge Jérôme doit suivre d’interminables déviations pour finalement arriver au camping municipal du village vers 20h30.
Nous rencontrons une chaîne barrant l’entrée du camping en guise d’accueil. Nous arrivons quand même à entrer dans le camping désert. Nous tentons de joindre le propriétaire et la Mairie mais nos appels restent sans réponse. Jérôme gare le mini bus astucieusement le long des sanitaires ce qui nous permet de préparer le repas au sec. Au menu : pâtes au brocoli, champignons, crème et fromage…
Nous espérons une accalmie pour pouvoir planter les tentes mais nous sommes quand même obligés de les installer sous la flotte. Nous nous couchons vers 1h après un dernier pousse-café.

Vendredi à 7h, je suis réveillé par les jurons d’Olivier qui n’est pas totalement ravi qu’un ruisseau se soit invité dans sa tente. Je me rends compte qu’il y’a une flaque aussi sous mon maigre tapis de sol et que je suis moi aussi mouillé ! Je me lève également et bon gré mal gré nous terminons les pâtes de la veille. J’essaie de me plonger dans un manuel de canyoning mais je m’assoupis pendant une paire d’heures à l’avant du minibus. Nous avons la visite d’un employé de la commune qui est tout étonné de voir que nous sommes à l’intérieur. Il nous dit que le camping est fermé pour travaux mais il n’est pas vache et nous laisse là en refusant que nous payions notre nuitée (en effet : comment entrer dans la comptabilité d’une administration une location pour un camping officiellement fermé ?)
Jérôme et Benja toujours au sec se lèvent vers 9H30 et après un deuxième petit dej la pluie cesse enfin et nous levons le camp. Nous nous garons sur un petit parking où il est interdit de réparer sa voiture. Cela tombe assez bien car notre véhicule n’est pas en panne.
Nous faisons une petite rando de décrassage pour aller voir les cascades de l’Alloix (qui est dure mais c’est l’Alloix). Le débit est impressionnant et nous sommes éclaboussés par les embruns. Cela ne fait que renforcer nos intuitions : la descente en canyon est tout bonnement impossible !
Une fois de retour au van, nous roulons pas mal de temps avant d’aller au Casino non pas jouer à quelque jeu d’argent mais pour faire quelques provisions. Nous passons tout près de la maison-mère Petzl. Nous pic niquons et puis nous empruntons une route sinueuse qui nous amène à Saint Hilaire du Touvet. Nous passons à l’office du tourisme sous l’œil sévère de quelques pandores qui protègent le dépannage d’une camionnette de convoyeurs de fonds. L’épaisse brume nous empêche d’admirer le paysage. On nous conseille de plutôt faire la via ferrata le lendemain car pour le moment les parois sont glissantes et la visibilité y est quasi nulle. Nous prenons quelques infos sur les gîtes locaux et après un coup de fil (de Jérôme) nous réservons 4 places pour la nuit au gîte municipal de Saint Pancrasse. Ce sera plus commode pour faire sécher nos affaires encore mouillées. Quelques minutes plus tard nous nous y installons. Nous partons ensuite pour une petite marche et allons visiter quelques vestiges du passé hospitalier local… Nous sommes de retour vers 18h30 et préparons un couscous salvateur (Adamo).
Nous allons nous coucher après avoir sympathisé avec un couple de randonneurs qui occupe le même endroit pour la nuit.

Samedi matin, après une bonne nuit (pour certains) et un fortifiant English breakfast, nous remettons le gîte en état et puis à pieds nous prenons un sentier forestier pour aller checker quand même le débit de la Crolles. Il est bien sur trop élevé avec les précipitations des ces dernières heures.
Nous suons bien pour revenir au véhicule et puis nous revenons à Saint Hilaire du Touvet, enfilons nos baudriers et longes à amortisseurs avant d’emprunter le funiculaire. La descente est impressionnante et nous nous engageons dans le tunnel le plus pentu du monde (sic) !

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Le petit train nous dépose à peu près à mi-parcours, à l’arrêt desservant la falaise et puis nous marchons sur un sentier pentu pour atteindre le début de la Via Ferrata. Nous contournons la cascade de l’Oule et nous commençons à faire la partie réputée très difficile « La Grande Dièdre ». Cela nous évitera notamment de se faire rincer par la cascade précitée. Le descriptif n’avait pas menti et l’ascension (malgré que l’on soit le week-end de la Pentecôte) est assez sportive et vertigineuse.

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La via est réputée pour son passage sur échelle au dessus du vide. Après 2h30-3h de progression nous revenons au minibus et nous rendons à Saint Offenge.

 

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Une petite enquête auprès des autochtones nous indique la route pour un resto sympa et nous arrivons finalement à La Grolle près de Lescheraines. Nous dégustons une fondue savoyarde accompagnée d’un petit vin blanc local. Nous ne nous encombrons pas de dessert ni de pousse-café et reprenons la route en quête de logement. Olivier repère un chalet de montagne sur sa carte IGN fraichement acquise. De retour à Saint Offenge, nous suivons un long chemin tortueux et que nous dépierrons, de plusieurs kilomètres avant d’arriver près du refuge du Trousset à environ 1100 mètres d’altitude. Le refuge est ouvert et même équipé de matelas, mobilier et vaisselle. On boit un coup de Genépi à la lueur des bougies en lisant les notes laissées par les précédents occupants. On s’endort vers minuit.

Dimanche, on est réveillé par la pluie battante sur le toit ! On se rendort jusque 9h et puis on se lève, déjeune, met un peu d’ordre avant de revenir au van et redescendre vers Saint Offenge. Près de Montcel, on se gare au lieu dit « Les Favins » puis on descend un sentier pour aller observer l’eau de l’aval de la Sierroz. Nos deux experts estiment que le débit est bon et plein d’espoir nous revenons nous changer. Quelle joie d’enfiler les néoprènes encore mouillées ! On prend un chemin de bucheron très pentu pendant une petite heure avant d’arriver au début du Canyon de la Gouilles des Moines. Il fait plus froid que jeudi et la température de l’eau aussi. Nous passons par une cascade de 40 mètres avec 2-3 ressauts puis une très impressionnante chute de 30 mètres à pic. Le parcours est très glissant. IMGP0478IMGP0483IMGP0489IMGP0485IMGP0501

 

Après 2h30 de descente on a bien froid mais la remontée d’une vingtaine de minutes vers le véhicule nous réchauffe. Après une collation et un rangement des accessoires, nous reprenons la route vers 17h.

Elle est longue et la pluie, pour ne pas changer, nous attend en Belgique. Nous revenons au local vers 3H, mais nous devons encore décharger le matos et faire un brin de toilette au minibus avant de lui dire bonne nuit dans son hangar. Je n’ergoterai pas sur les problèmes de batterie dont j’ai souffert vers 5h du matin avant de devoir rentrer à pied et enfin me coucher à 6h30…
En gros ces 4 jours m’ont paru une semaine malgré quelques galères climatiques que nous avons su exploiter pour finalement bien remplir notre séjour.

Vinnie

Participants : Olivier, Jérôme, Benja, Vinnie

Parcours spéléo au Fort de Barchon

Vendredi 26 avril vers 19h Olivier, Arnaud C et Vinnie se sont retrouvés au Fort de Barchon pour le traditionnel parcours spéléo. Après s’être changés par un temps maussade, ils se sont engagés dans le parcours B (comme Bonne condition physique). Le parcours était d’abord fait d’étroitures puis de longs passages à quatre pattes et en « canard » pour les faire ressortir par l’ancienne bouche d’aération de 14-18. S’ensuivit un peu de marche à travers prés et chemin pour continuer par des passages plus aériens sur l’ancienne tour d’aération de 40-45 puis, de retour sous terre,un passage étroit au dessus d’une vasque flottée…
Après environ 2h30 ils ont retrouvés Alex, Jérôme et Cécile pour une non moins traditionnelle fondue savoyarde. Histoire de bien digérer Jérôme, Cécile et Arnaud C ont enfilé des néoprènes pour faire l’impressionnant mais court parcours F (comme aquatique et Froid).
La soirée s’est terminée pour eux vers les 3h du matin quand ils se sont couchés dans des anciennes dépendances du fort et aux dire de certains « Nous ne barchion plus très droit ».
Samedi 27 avril, après s’être fait réveiller par des spéléos peu discrets, ils ont pris leur petit déjeuner vers 9h30 dans la cafétéria en observant la foule qui se pressait aux inscriptions. Une fois en tenue, Alex, Arnaud C et Vinnie se sont hâtés pour faire le parcours D (comme Divers), et même si c’était le printemps il n’en était pas moins très varié. Juste après ils ont empruntés des poulies pour faire le parcours J fait de plusieurs tyroliennes dont une de plus de 140 mètres ! Gisèle et Gert les ont rejoints pour faire le parcours C (comme Couché). Il était assez varié lui-aussi avec des passages étroits à franchir en haut ou en bas de puits, de très longs rampings dans des espaces fort étroits.
Ensuite Alex, Gisèle et Gert ont fait le parcours J pendant que Arnaud C et Vinnie faisaient le parcours A (comme Aérien). Il était assez technique avec des pendules, des mains-courantes et des parapluies mais aussi ludique avec ponts de singes et passages de tonneaux aériens. Juste après Arnaud C et Vinnie ont refait le parcours J pour le plaisir. Pas encore rassasiés, ces deux derniers ont fourni un ultime effort dans le parcours E (comme Étroit). Ils n’ont pas été déçus par passages difficiles et pas mal de descentes/remontées sur corde, bref une bonne manière de s’entrainer à se servir efficacement de son matos perso.
Ils ont terminé la journée autour d’un verre et/ou barbecue c’est selon. Et ce pendant qu’Alex et Olivier tenaient avec Jack et Bando du C7-CASA -et un verre !- une petite réunion de prépa Caperan/massif de Ger (massif des Pyrénées dont les explos ont été initiées il y a qq décennies par le RCAE et qui sera l’objet de notre expé d’été).

Tout le monde est rentré chez soi vers 22h30 pour un repos bien mérité pendant que d’autres des nombreux participants au parcours y étaient encore jusque dimanche soir.Participants : Olivier, Arnaud C, Vinnie, Alex, Cécile, Jérôme, Gisèle et Gert

Au Nou et au Maulin

C’est par cette très belle journée du dimanche 14 avril 2013 que certains membres du RCAE se sont donné rendez vous à Rochefort pour entretenir leur forme après ce voyage en Angleterre.

Suite aux changements d’habits d’usage, c’est léger que le groupe s’est engouffré dans le grand porche d’entrée le long de la Lomme (qui prend la mer). En effet le Nou Maulin ne devait pas nécessiter de corde. Après être passé par une galerie assez polluée par des déchets amenés par les crues occasionnelles, nous nous sommes retrouvé devant un premier obstacle: une galerie en pente de quelque mètre qu’Olivier a équipé d’une petite corde qu’il avait heureusement prise pour s’empêcher de glisser sur la roche. Peu après nous sommes passés par l’étroiture dite « du roulement à bille » assez amusante avec ses galets qu’on doit après chaque passage repousser pour espérer passer.

La suite était constituée d’une série de salles et galeries avant d’arriver dans une partie labyrinthique. C’est là que nous avons passé pas mal de temps à chercher notre chemin parmi cet enchevêtrement d’étroitures et d’éboulis divers. C’est finalement après une demi heure de prospection qu’Olivier a enfin trouvé une suite du réseau avec des galeries basses.

Nous sommes remontés à la surface par un passage un peu étroit de réchappe creusé par l’homme ( et non pas la Lomme) qui finit par une plaque de métal. Le soleil nous a bien réchauffé, aussi certains ont hésité avant de redescendre sous terre un peu plus bas par l’entrée supérieure avec une belle étroiture de bienvenue. Après une galerie en ramping les pieds en avant, nous nous sommes longés sur un câble fixe pour entamer la descente d’un passage pentu ultra lisse. Un des amarrage fixe étant à la limite de l’acceptable, Olivier a installé une corde pour nous faire descendre une sorte de puits de 6 mètres au dessus du bénitier. Nous ne nous sommes pas aventurés par ce dernier car nous ne voulions pas nous mouiller inutilement. Peu après nous avons fini par rejoindre à nouveau l’étroiture du roulement à bille et redescendre par où nous étions entrés d’abord.

Le nettoyage du matériel fut un réel plaisir dans la rivière attenante, réchauffés par ce doux soleil de printemps. Nous avons tenté sans succès d’aller saluer Loran Haesen non loin de là, puis nous sommes allés acheter quelques victuailles pour bien finir la journée.
Après avoir longuement cherché un endroit propice, c’est finalement chez François ² que nous avons terminé cette très bonne journée autour d’un barbecue.

Participants: Olivier, Jérôme, Cécile, Benja, François ², Eva, Vinnie

Temps passé sous terre : 4h

Vinnie