Aqualim, entrailles d’un bouc blanc, modélisation météo, vol des alouettes rôties, couleur et « texture » de l’eau sous le pont de Huy : tous les auspices (de Bones donc, Vinnie) concordaient : Tolifaz était susceptible d’être en conditions. Tolifaz, LE site où, après une longue et forte pluviosité -et c’est encore mieux avec une bonne fonte de neige, il est possible de pratiquer ce qui s’apparente le plus à du canyon sur le sol belge ! Aussi, me souvenant que je suis aussi moniteur dans cette discipline, je commençais à battre le rappel à grands coups de courriel. Malgré absence, blessure, désistements divers ou non-lecture de mails, fin de journée nous étions finalement 3 motivés à nous retrouver chez moi, qui rassemblant matériel individuel et collectif, qui apportant un lot de combis, qui décapsulant les bières, avant de charger la benjamobile(2) et nous mettre en route. Guidés par une bonne étoile et un plan sommaire jusqu’au parking (du cimetière), rapidement équipés (sous un crachin en définitive pas si froid), nous nous sommes mis à patauger dans l’eau (froide, elle par contre) jusqu’à la première des cascades et goulottes que nous allions équiper et descendre au cours des deux heures qui suivirent. Equipant directement sur arbres, sur sangles (en place ou rajoutées) et finalement sur broche(s), nous avons ainsi dévalé les qq 90m de dénivelé de ce petit bijou (quelque peu terni par une pollution de nouveau présente hélas). Si le débit aurait pu être encore plus important, pour une première et qui plus est de nuit, il a suffit à notre bonheur, nous rafraichissant les idées, assurant ‘ambiance -et même quelques bonnes poussées. Bref, une bien bonne soirée :- )
Qq brins de gingembre confit, un St-Nicolas spéculoos trempé dans un triple expresso froid, une petite poire, what else ? C’est sur ce déjeuner de champion que Joskin, ancien du club, entreprit de m’apprendre les rudiments de cascade de glace … oui, vous avez bien lu, nous avons pas loin de Liège UN site où, avec un peu de chance -et beaucoup de gel, il est possible de pratiquer durant qq jours ! Ce samedi nous n’étions pas les seuls et nous apprîmes qu’il était déjà possible de pratiquer le WE passé mais que c’est hier que les conditions étaient les meilleurs. Toujours est-il que nous avons grimpé pendant qq heures, nous assurant alternativement en moulinette sur un arbre surplombant (vu l’épaisseur et la qualité de la glace, il est quasi impensable de s’assurer en tête en posant des broches). Durant ces heures j’ai « appris » ,outre la nécessité de positionner les pieds bien horizontaux ou de ne donner au piolet ni trop ni trop peu de mon énergie, que ma technique spéléo de grimpe privilégiant les pointe ou base du gros orteil -voire les genoux !- n’était pas adaptée au cramponnage via griffes frontales, ou que, en cascade de glace comme en escalade ou en montée aux bloqueurs, il fallait privilégier les jambes et non tirer sur les bras… En tout début d’après-midi, la fonte -et dans mon cas la fatigue- nous chassait. Néanmoins, une bien bonne matinée :- )
En ce samedi 19/01/13 glacial, après une passage obligé au local pour embarquer du matos, nous avons pris la direction de Mont-sur-Meuse pour faire de la spéléo, et pas des moindres, puisqu’il s’agissait du Trou Bernard, cavité la plus profonde de Belgique!
Après avoir revêtu nos combis et enfilé notre matos perso dans la neige nous étions bien content de nous réfugier dans la grotte vers 12h pour nous réchauffer quelque peu. Nous nous sommes divisés (pour mieux régner?) en 2 groupes de respectivement 3 et 4 individus. L’un empruntant le Number 2, l’autre le Classique après avoir bien entendu équipé la descente. Le mot d’ordre était: « Si on ne s’est pas croisé à 16h30, chaque groupe remonte par où il est venu ». Après pas mal de verticale, des méandres nous avons croisé des membres du club Les Sus Pendus pour après retrouver nos compagnons de l’autre groupe dans la Cave à 15h30. Après un petit pic nic, certains bravant un passage un peu délicat en oppo se sont aventurés dans le Labyrinthe pour atteindre la surface du siphon à – 120 mètres. A leur retour nous avons entamé la remontée aux alentours de 17H, vers l’inconnu mais en suivant la corde laissée par l’autre groupe. La remontée du Classique n’était pas de tout repos avec notamment le passage des Chicanes et de quelques puits étroits. Les 2 groupes sont ressortis pratiquement en même temps à 19h30 après avoir bien sur déséquipé les 2 parties.
Il ne faisait pas bon se balader dénudé trop longtemps, le matériel gelant rapidement par terre,nous avons donc repris la route du local pour une tentative de nettoyage des cordes assez infructueuse à cause des conditions climatiques.
Vinnie
Temps passé sous terre: 7h30
Participants: Olivier, Alex, Clémence, Odile, Gauthier, Arnaud C, Vinnie
Rendez vous le samedi 05/01/13 9h tapante pour la première sortie de l’année 2013, occasion pour tous de tester si les excès de choucroute ne sont pas dommageables pour le passage des étroitures. Le temps de rassembler le matos et de tester les nouvelles lampes du club, nous voilà parti en un temps record vers Namur, lieu de nos futurs achats chez Spéléroc et de notre plongée sous terre dans les vestiges industriels de la carrière des Grands Malades.
Premier passage (pour certains) chez Spéléroc et l’occasion de dépenser les sous reçus de Grand maman à Noël dans du matos flambant neuf : combi, sous-combi avec tirette « Ok toilette », casque, mousquetons, chaussons néoprène,… Nous voilà prêt pour vivre de bons moments sous terre, au chaud et au sec (ou pas)…
Vers 12h, rendez vous au pied de la Via Ferratta du CAB qui serpentent dans de magnifiques falaises calcaires. Nous y retrouvons Renaud du Club de Leuven. Le temps de manger nos tartines (ou celles des autres) et de faire le plein de Lion du Delhaize, on se dirige vers l’entrée de la grotte du Trou des Charrues qui nous mènera, 40 m plus bas, à la carrière. L’accès à la grotte est pentu et très glissant. Une corde sera nécessaire pour que Vinnie teste le passage. Les autres auront compris que faire le tour par le côté n’est pas plus mal. On laisse la corde pour la descente…
On entre dans le vif du sujet : La grotte. Descente en désescalade sur une paroi relativement lisse. Premier frisson. On serpente ensuite en horizontale au dessus de crevasses pour atteindre un large puits de 20 m de profondeurs. L’équipement installé au milieu du puits impose un petit pendule pour se lancer dans le vide. Deuxième frisson. La descente est ensuite étroite jusqu’à l’arrivée émerveillante dans la carrière de marbre noir des Grands Malades. Le temps que tout le monde arrive, on pose pour les photos et Alex et Vinnie nous expliquent la géologie et l’histoire des lieux. Une petite pensée pour les mineurs chilien de Copiapo qui ont vécu dans un trou similaire pendant 69 jours mais… 640 m plus bas.
La visite de la carrière commence. Nous progressons tous ensemble, étrangement debout et au sec, dans les grandes chambres du site. Nous découvrons les vestiges d’une vie ancienne depuis longtemps révolue en Europe. Vieilles chaussures, vieilles bouteilles, système de cuisson pour la cuisine, installation électrique rudimentaire, vieux rails, tonneaux en bois. Plus rien n’est entier mais tout est respecté. Des balises délimitent les zones interdites pour cause de stalagmites en formation. Le respect des anciens et du milieu souterrain transpirent des lieux. Le temps d’aller voir le puits d’aération bien large il est plus que temps de rentrer pour respecter le timing.
La remontée est plus difficile, 40 m presqu’entièrement sur corde et à l’étroit. La choucroute du nouvel an se rappelle à nous…
Nous sortons au crépuscule bien heureux de cette sortie intéressante à plus d’un titre. Le temps de se changer, on mouille (parce qu’on ne l’avait pas encore été) notre gosier d’une, deux voire trois bonnes bières en se remémorant les bons souvenirs « spéléologiques ».
Arnaud C.
TPST : 5h
Participants (10) : Alex, Vinnie, Odile, Eva, Gauthier, Luca, Arnaud C. (du RCAE) + Renaud (du SPEKUL), Simon et Benoit (du Spid’Ath)
C’est sous l’excellente initiative d’un certain Arnaud C. que la sortie décrassage post-fête de Noël a été organisée, l’objectif : l’Abîme de Beaumont. Nous étions cinq à nous présenter au rendez-vous fixé vers 10h au local spéléo du RCAE : Olivier, Vinnie, Arnaud S. (oui S. et non C.), Alex (qui lui avait planifié un décrassage beaucoup plus humide dans des rivières en crue) et Martin. Après un petit trajet en voiture et quelques épingles à cheveux, nous nous sommes équipés sur le parking situé au-dessus de l’entrée de la grotte sous la bienveillance de deux chasseurs nous ayant promis de ne pas nous confondre avec une horde de sangliers bipèdes. Et finalement, courageusement, se refusant à l’appel d’une mirifique raclette (il était 11h passé) nous avons commencé notre descente. Arnaud en tête pour la première partie de la grotte et le fameux passage de la Baïonnette (définitivement plus facile à descendre que à remonter). Arrivé dans le fond, Olivier s’est lancé dans une escalade artificielle dans la dernière salle de l’abîme (la deuxième après le Pas du Montagnard) qui en suivant les spits semblait ne pas converger vers l’objectif : rejoindre par les hauteurs l’avant-dernière salle. C’est un peu frustrés (mais toujours enthousiastes) que nous avons entamé la remontée. Une fois sorti nous nous sommes dirigés vers la Grotte du Four à Chaux située dans une ancienne carrière en contrebas de l’entrée de l’Abîme de Beaumont. Cette cavité jonctionne avec cette dernière grâce à une galerie qui a dû être étayée, la grotte étant formée en partie dans une roche instable de calschiste. Après quelques mètres de progression nous sommes entrés en communication avec un groupe d’Ostendais, qui selon leurs dire étaient « plus ou mois sept ». Nous avons décidé de ne pas les presser et de rebrousser chemin pour les laisser progresser à leurs aises.
Martin
TPST : +/- 5h
Participants : Olivier, Arnaud S., Vinnie et Martin
Ce samedi, nous étions censés se retrouver vers midi à Liège pour une arrivée prévue sur place (Rue des Carrières à Chaudfontaine) à 12h40. Après quelques caffouillages, tout le monde était présent un peu avant 13h00.
Équipés, nous escaladons la colline pour mieux redescendre dans le cirque de cette ancienne carrière, le tout agrémenté de commentaires de notre guide Patrice Dumoulin (GRSC). La visite commence après cette relativement étroite entrée située à flanc de rocher. On peut directement apprécier le pendage et cette différence de roche d’une paroi à l’autre l’étroit devenant plus large (voire même carrément grand). Arrivés au « puits pas triste », nous apprécions la morphologie de ce « tube triangulaire » et on se réjouit déjà de le remonter. Chemin faisant, nous nous retrouvons à l’endroit du passage bas qui malheureusement pour nous, siphonnait.
Demi-tour faisant (par un parcours pour le moins sinueux et étroit dont Patrice a le secret) on repasse par la cheminée de l’aiglefin essayée par Alex et Arnaud avec un succès de ce dernier (un peu rougi à la sortie et peut être un peu moins large). Non loin de la sortie, un « enquillage » en règle dans une étroiture montante nous permet de découvrir la « salle de l’ébahi » pleine de ces concrétions blanche/transparentes immaculées dont on avait rencontré quelques spécimens plus tôt dans la visite.
Sortis dans le noir, c’est à Chaudfontaine que nous retrouvons le groupe qui avait fait la visite du Rouge Thier.
Ce samedi 15/12/12, après un passage pour certains à la nocturne à la Maison de la Spéléo à Namur qui s’était finalement terminée à une heure raisonnable la veille, nous nous sommes retrouvés quatres personne vers 9h pour une visite du Chantoir du Rouge Thier. Un autre groupe d’experts (saison 2012-2013) du RCAE ayant prévu la visite de la faille du Fond Des Cris.
Dans les alentours de Remouchamps, nous nous sommes arrêtés quelques fois pour observer de l’extérieur quelques chantoirs du « Vallon des chantoirs » bercés à la fois par le ruissellement de l’eau et par les explications détaillées d’Olivier.
Nous nous sommes ensuite changés près du camping du Moulin avant de pénétrer dans le chantoir du Rouge Thier (dit aussi Trou du Moulin). Après un rapide tour du propriétaire et une rencontre glaciale avec le Rubicon, nous avons décidé pour commencer d’emprunter un passage un peu étroit à gauche relativement sec. Pendant qu’Olivier équipait une suite de 3 puits, nous avons rapidement visité dans un petit réseau en cul de sac. Avant d’entamer la série de puits, nous sommes passés par un passage en main courante et en oppo. Le troisième puits nous a rafraîchi quelque peu avant de suivre un bout de rivière qui se terminait en siphon.
Nous avions du mal à trouver les similitudes avec la topo car il semblerait que la configuration des lieux ait changé à cause des sédiments, boues, branchages et autre pollution. Après un aller-retour pas très concluant d’Olivier dans une faille étroite, nous avons rebroussé chemin. La remontée du troisième puits a définitivement fini de nous détremper.
En ressortant, vu qu’on était bien mouillé, nous avons suivi le cours principal du Rubicon pour rejoindre le parking. Passé la cascade, des dépôts de sédiments mêlés à des crasses nous ont bloqué. Nous avons donc nettoyé notre matos à même la rivière avant de revenir nous changer à la voiture. Après avoir fait connaissance avec la flotte souterraine locale, nous sommes passé à la faune en allant boire une bière dans la buvette du camping.
Après un passage chez Galler, nous avons eu droit à un aperçu de la Via Ferrata du Fond des Cris en attendant l’autre groupe que nous avons finalement retrouvé en terrasse à Chaudfontaine autour d’un verre.
On attendait le samedi 17 novembre avec impatience car, pour les grands absents du Doubs, c’était la première sortie de l’année et, pour les nouveaux (cuvée 2012), la première sortie après le we d’initiation. Nous étions 12 en tout au local à 9h et l’idée était de se séparer en deux groupes, l’un pour la Laide Fosse et l’autre pour Eprave. Après une répartition du différent matos parfois légèrement chaotique dans les différents véhicules nous nous sommes mis en route.
Après s’être équipé et quelque peu restauré près de l’entré de la Laide Fosse, c’est finalement vers 11h30 qu’on a ouvert la grille pour pénétrer dans la grotte. Heureusement le petit ruisseau qui coule d’habitude dans la cavité était à sec, donc on a pas été mouillé tout de suite comme on aurait du l’être. Rapidement il y‘a eu un petit puits de 2-3 m dont le dessus était un peu étroit pour ensuite arriver dans une salle plus grande où Arnaud s’est mis à équiper la partie basse. Il a bien galéré pour trouver notamment un spit qui restait désespérément absent. Pendant ce temps Alex équipait une sympathique montée en escalade de 8 m sur une coulée de concrétionnement. Arrivé en haut, on a continué en main-courante sur une corniche, puis dans une galerie sur fracture pour enfin arriver dans une salle joliment concrétionnée malgré des traces noirâtres causées par la trop grande utilisation du carbure. On s’est aventuré sur des coulées concrétionnées glissantes pour aller fureter dans des petits trous mais on a pas trop insisté de peur de se coincer. Puis on est descendu dans 1 puits d’une vingtaine de mètres dont les 6 premiers assez étroits pour ensuite continuer à descendre sur une pente inclinée concrétionnée. Certains ont continué la galerie inclinée pour se retrouver devant une étroiture d’où certains prétendent avoir entendu la rivière. N’ayant pas la topo sous les yeux et l’heure étant déjà avancée, nous avons décidé de commencer la remontée parfois un peu difficile dans les passages verticaux étroits. Nous avons revu la lumière du jour à 16h30, nous n’étions même pas spécialement mouillés! Nous avons bien sûr goûté aux spécialités locales en allant boire une Rochefort en terrasse chauffée avant de repasser au local ranger et nettoyer la matos remplis d’une énergie trappiste insoupçonnée.
Vinnie
TPST : 5h
Participants : Alex, Arnaud S., Odile, Gauthier, Arnaud C. et Vinnie
Eprave : résumé à venir
TPST : 5h
Participants : Olivier, Cécile F., Mouki, Eva, Léa et François L.
C’est avec la ferme intention de réviser leurs techniques de progression spéléo que les nouveaux de la cuvée 2012 se sont mis à la tâche ce mercredi en fin de journée sur le mur du Blanc Gravier au Sart-Tilman. Accompagnés de leurs fidèles longes, descendeurs, bloqueurs et autres gadgets dignes d’un agent secret souterrain, c’est dans une série de parcours aériens que nos initiés ont travaillés leur aisance sur corde lors de cette séance d’entraînement nocturne. Arnaud S.
Participants : Alex, Olivier, Arnaud S, Vinnie, Amaury, Odile, Arnaud C, Léa et François
C’est ce mercredi 31 octobre 2012 à 17h que le rendez-vous fut pris non pas pour fêter Halloween et partir en quête de chiques et autres biscuits, mais pour un séjour de (re)découvertes d’une partie au moins du monde souterrain doubiste (or not doubiste).
Après les péripéties liées aux divers oublis d’usage la demi douzaine (sic) de participants s’est mise en route pour la 1ere étape luxembourgeoise de Martelange. Après le classique plein des divers carburants, nous avons mangé une frite à la sauce fromage dans un bar de beaufs rempli d’animaux en cage dont les piliers de comptoir refaisaient le monde à grand coups de clichés « wallons-flamands-étrangers ». C’est le ventre rempli que nous nous sommes remis en route, jusqu’au gîte à Bolandoz. A notre arrivée, il était aux alentours de 1h du mat et quelques braises illuminaient encore le poêle grâce à la bienveillance du maître des lieux. Après avoir déchargé nos affaires et consulté sur le net la météo des prochains jours, nous avons bu un peu de Chartreuse avant de nous glisser sous les chaudes couettes.
Jeudi, après une courte nuit, à 8h pétante, le réveil nous sortait déjà des plumes. Certains se sont dévoués pour partir en quête de pain à Ornans pour que tout le monde puisse déjeuner ensuite. C’est à ce moment que nous constatâmes que nous n’avions pas pris dans nos bagages les topos guides des cavités environnantes, ce qui compliquait quelque peu les choses… Au vu du ciel radieux nous avons décidé d’opter pour la via ferrata « Les Beaumes du Verneau » à Nans sous Sainte Anne. Pendant qu’Olivier louait une paire de longes manquantes et payait le P.A.F nous avons acheté des fromages et vins locaux dans une fruitière locale. (Cela fait beaucoup de local d’un coup!) Nous avons enfilé nos baudriers et commencé le parcours à flan de rocher. C’était bien fun, pas trop dur et assez impressionnant de se retrouver en haut du vide, la vue était par ailleurs superbe de là haut! Lorsque nous avons entamé « Le Château » le temps a rapidement changé pour nous arroser d’une forte averse, nous avons donc rejoint le van en courant et pic-niqué sous un abris irlandais (NDLR: le village étant habité par pas mal de nationalités différents avons nous appris de la bouche d’une vieille anglaise au parapluie multicolore).
L’idée était de faire ensuite la Grotte de la Baume Ste-Anne, mais arrivé en haut de la doline d’entrée nous nous sommes mi à douter à la vue des clôtures et barbelés l’encerclant et surtout du panneau interdisant tout accès. Nous avons donc joué la carte de la prudence et renoncé.
Par la suite, nous nous sommes dirigés vers le Porche de la grotte de Sarrazine non pas pour faire des galettes bretonnes mais bien la descente sur corde du surplomb rocheux d’environ 120 mètres! Olivier et Simon ont commencé à équiper avec notamment une corde de 100 mètres pour la descente du surplomb proprement dit. Nous avons donc attendu patiemment notre tour. C’est en arrivant en bas de la corde que Simon s’est rendu compte que la corde était trop courte et qu’il manquait environ 5 mètres… En haut nous commencions à nous les geler sévère, et vu le crépuscule naissant nous avons du abandonner. Nous nous ne comprenons toujours pas pourquoi la corde était plus courte que prévu….
Après avoir déséquipé nous sommes repassé au refuge équestre de la Ferme du Pont-du-Diable à Crouzet-Migette des collèges de l’U.L.S pour essayer de grappiller quelques topos guides pour d’autres aventures. Ils étaient une quinzaine toutes tranches d’age confondues. Rendez-vous fut pris pour que les jours suivants nous mélangions les troupes. Nous avons alors rejoint nos pénates pour déguster un délicieux couscous préparé par Olivier 8 jours plus tôt mais qui a mon grand étonnement était toujours bon! Dodo vers 23H.
Vendredi, après nous être sustenté et avoir préparé le matos, nous avons rejoint la Ferme du Pont-du-Diable pour embarquer les autres camarades. A 11h30, c’est avec une douzaine d’individus que nous nous sommes préparés à descendre dans les entrailles du Gouffre des Essarlottes au milieu d’une forêt de conifères. L’entrée était un méandre à même le ruisseau ce qui a eu pour effet de nous tremper directement. Ensuite descente d’une série de puits de 12, 14, 10 mètres (je ne sais plus l’ordre)… Olivier et Alex sont descendu dans un « puits aveugle » pour ensuite remonter bredouille et flotté. Ce petit cafouillage m’a congelé à force de rester immobile en attendant. Il était parfois difficile de profiter du calme des lieux avec la logorrhée de certains du groupe… Je crois qu’il a eu des passages un peu plus étroits dans la glaise pour enfin arriver au torrent souterrain. Nous l’avons suivi en équilibre sur les berges pendants quelques centaines de mètres avant de faire demi tour. Certains se sont aventurés plus loin… La remontée à été assez dure pour moi car la fatigue commençait à vraiment se faire sentir. Quelques sucreries m’ont permis de tenir le coup. J’ai l’impression d’avoir fait perdre beaucoup de temps avec mon incapacité technique. C’est vers 19H30, après 8h de progression dans la cavité, que nous sommes sortis au compte-gouttes. Il faisait noir et il drachait. Se changer dans ces conditions, ce n’est pas drôle, mais ça fait du bien d’enfiler des fringues sèches! Quand tout le monde fut enfin sorti, on est repassé au gîte des collègues pour chopper les courses qu’ils avaient faites sympathiquement pour nous et puis nous sommes rentrés faire sécher nos effets au coin du feu. On m’avait demandé de montrer mes talents culinaires ce soir là, alors j’ai enfilé ma toque et on a rapidement préparé le repas: un curry coco de légumes,soy minced et riz. Martin un « ancien nouveau du club » qui habite fraîchement à Neuchâtel nous a rejoint pour la soirée et la fin du séjour. Après seulement 3 verres de vin je suis allé m’écrouler vers 1h.
Samedi l’avantage du jour c’est qu’on avait du pain en rab pour le ptit dej et que 2 larrons de l’U.L.S sont venus nous rejoindre à notre gîte. Quelle ne fut pas ma joie de constater que mes fringues avaient séchées durant la nuit! Après la traditionnelle et méticuleuse préparation du matos avec le topo guide sous le nez nous avons mis le cap sur Hautepierre-le-Châtelet et le Gouffre de La Légarde. L’ambiance était bien plus calme que le jour précédent et ce n’est pas plus mal de se retrouver à moins dans une cavité, histoire de na pas se sentir comme à la caisse du supermarché. La grotte a été principalement une série de puits dont un fractionné de 70 mètres! Puis ou puits oserais-je dire, les premiers se sont engouffrés dans une série d’étroitures mouillantes et nous avons attendu bien 1/2h, ce qui a eu pour effet de me frigorifier et de mentalement me démotiver un peu. Donc nous avons pour la plupart fait demi tour. Je m’étais préparé à la remontée notamment en feuilletant un bouquin de technique spéléo et en redemandant des conseils avertis. Cela s’est mieux passé que hier, surtout parce que la flotte ne me coulait pas sur la gueule, que je n’étais pas trop trop mouillé et que je commence vaguement à m’habituer au matos. C’est avec joie que j’ai vu la sortie du dernier puits et les dernières lueurs du jour. Après 6h de visite nous avons pu nous changer; il ne pleuvait pas et la température était légèrement plus douce que hier.
Après le non moins traditionnel déséquipement par des mains expertes, nous avons pris le chemin de notre gîte pour embarquer de quoi préparer une Morbiflette et puis se rendre au gite des collègues de l’U.L.S. Nous avons donc rapidement préparé cet ersatz de tartiflette à base de Morbier avec des champignons. Nous avons levé le camp peu après 22H pour rentrer chez nous en embarquant un élément perturbateur dont je tairai le nom et avons rebu quelques verres au coin du feu avant de rejoindre les bras de Morphée.
Dimanche on s’est levé peinard à 9h30, certains sont allés faire le plein de vins et fromages pour ramener chez eux et après un brunch on a commencé à remballer nos trucs et à nettoyer un peu le gîte. Le départ fut donné à 12H pour une dernière visite à la Source du Lison et Creux-Billard à Nans-sous-Ste-Anne. Là-bas, on a nettoyé les cordes et le matos dans la rivière avant de se ramasser une mega drache sur la gueule histoire d’être trempé une dernière fois avant de rentrer. Sur la trajet du retour, nous nous sommes arrêtés près d’Arlon pour bouffer des frites dehors histoire d’avoir froid aussi une dernière fois aussi. A notre arrivée au local peu avant 22H, nous avons du ranger le matos et nettoyer l’intérieur du van avant reprendre nos affaires respectives et de nous dire aurevoir.
Merci à tout le monde pour avoir rendu cette première vraie expérience spéléo pour moi si enrichissante et agréable!
Vinnie
Participants: Olivier, Alex, Cécile F. et Vinnie, accompagnés de Benoit et Simon (Spi d’Ath).