Tous les articles par Charlotte Durupt

Y’avait plus de barquette!

En ce début d’année, une nouvelle commission de l’UBS prend son envol, la Commission Jeunes ou de son p’ti nom, ComJ. Combinée à SpéléoJ (cf. http://speleoj.be/index.php/accueil/qui), elle agrandit son champs d’action et s’adresse aux jeunes de moins de 35 ans. Oui, en spéléo, on reste jeune tard !

Son rôle ? Donner les outils nécessaires aux jeunes spéléo autonomes (qui font partie d’un club où les activités sont pauvres ou qui souhaiteraient en faire plus) pour organiser une sortie, un weekend, une expé, un truc fou…

Ce weekend, c’était le weekend de lancement de la commission. C’est à Han-sur-Lesse que 28 jeunes et moins jeunes se regroupèrent pour se familiariser au projet et aux nouveaux copains. Le mot d’ordre : du fun !
La moitié du temps est consacrée aux discutions sur sa mise en place et aux idées d’activités que la ComJ pourrait proposer. De sorties techniques aux grandes classiques en passant par des expés à l’étranger, le programme paraît chargé et vend du rêve. Surtout pour les clubs qui ne se diversifient pas. Les regards de Sylvain et Charlotte se croisent, un sourire s’invite, car dans son programme, le RCAE nous propose déjà toutes ces expériences. Mais cela ne nous empêche pas de rêver. Au contraire.
Le reste du temps est dédié à renforcer la cohésion d’un groupe qui ne se connaît pas forcément. Chose faite à grand coup d’animations et de T8 !

Le samedi après-midi est consacré à un jeu de piste. Une sorte de course d’orientation de 10km où il faut trouver des balises qui contiennent le point suivant à trouver, ainsi que des questions sur le karst de la région. On peut donc à présent citer 5 espèces de chauve-souris, dire quand les grottes de Han ont été équipées du tram, citer les 9 communes traversées par la Lesse, donner le débit de saturation du gouffre de Belvaux, donner le nombre d’habitants vivant dans le bassin de la Lesse,…  Pendant la rando, on devait également réfléchir à une activité que l’on pourrait organiser avec la ComJ.com

Sylvain fera équipe avec Fred et Julien. Une équipe de gagnants, ou qui aurait pu l’être s’ils avaient eu l’indice pour trouver la première balise (que les autres groupes ont eue) et si le groupe qu’ils suivaient n’avait pas ensevelis sous les pierres la balise à la sortie des Grottes de Han. Mais ils ont le mérite d’avoir dépassé en beauté l’équipe de Greg et Moïse (non, vous ne vous vengerez pas, les gars). Ce jeu de piste nous a permis de découvrir ou redécouvrir la région, tout en faisant connaissance avec nos camarades.

Charlotte se retrouva dans l’équipe boulet ! Non seulement on peine a trouver les balises mais une envie de suicide collectif surgit quand on se rend compte que l’on s’est trompé d’endroit pour le 1er point. Pas du genre compétitifs -ou mauvais perdants- et la nuit s’approchant, on préfère rentrer.

Dans le jardin du gîte, nous attendent les organisateurs et feu de camp. Là, nous devons donner nos réponses aux questions de savoir, la plupart du temps aidés par Mr Google et Melle Wiki. Mais quand on ne triche pas, et qu’on n’a pas les réponses, le fun a l’air de s’être perdu en route !
On doit ensuite improviser un point chaud, certains ne manqueront pas d’imagination en utilisant la table en pierre, suivi de l’improvisation d’une claie de portage pour soutenir un coéquipier. Charlotte fait le tour du terrain de basket portée par le grand patron Joël …ça, c’est la classe !

Pour continuer sur la lancée, on a droit à un apéro des plus original : fabrication d’un réchaud avec 2 canettes de bière pour faire chauffer la soupe à l’oignon dans une barquette ! Les plus professionnels affoneront les bières pour aller plus vite. Nous, pour éviter d’être trop vite exubérants, profitons du breuvage offert qui fait du bien aux guiboles. On suit bien toutes les indications que les papas nous donnent :

« Une fois bues, découpez les fonds des canettes. Mettez de l’ouate à l’intérieur du premier morceau de canette, puis refermer hermétiquement à l’aide de l’autre morceau de canette. Ensuite, percez de plusieurs trous la première canette à l’aide du clou et du marteau, puis appelez papa pour qu’il vienne mette de l’alcool à brûler… Pour finir, vous pouvez mettre le feu »

Mais là, c’est le drame… l’apothéose, la traîtrise, la calomnie, la fourberie,… : il n’y a plus de barquette…! Et qui dit pas de barquette, dit pas de soupe à l’oignon ! On regarde donc se consumer notre super réchaud sans soupe à l’oignon… Nous attaquons ensuite le barbecue burger ! Heureusement, nous n’avions pas dû faire notre propre barbecue en canette… Les burgers étaient vraiment délicieux, un vrai régal. Merci chef !

Retour au chaud pour la présentation de nos idées sur un évènement que la ComJ pourrait nous aider à organiser. C’est l’équipe de Frits (GRSC), ravi, qui gagne avec son idée de rallye souterrain. La T8 commence a faire son effet et rend les jeunes plus productifs pour le tour de table afin d’apporter nos idées sur le logo, les activités, l’Excentrique et la création d’un journal de bord. Le fun s’invite alors dans la danse. C’est vers 23h que les grands ont besoin de calme pour débriefer la journée, et qu’ils envoient les gosses au fond d’un trou : la grotte du Tienne des Maulins à Eprave. DSCF5618Mathieu nous dit qu’elle est facile, qu’il n’y a pas d’étroitures et qu’on est pas obligé de mettre une combi. Pour ceux qui ne le connaissent pas (comme nous avant) il faut savoir que ce gentil Mathieu aux airs d’anges réussirait à faire croire au Grand Jojo que Dark Vador n’a jamais été le papa de quiconque ! Nous voilà donc tous sous terre, en jean, basket, avec le pull d’un copain….rampant dans la boue et le froid !!!
Les 2 voitures pleines de papillons et de nouveaux copains rentrent vers 2h pour faire plus ample connaissance.
Après une bien courte nuit, on se lève tous pour le petit dèj’ servi jusqu’à 9h30. Elèves un petit peu trop disciplinés, tout le monde est présent sauf le petit dèj’ ! Après s’être enfin rassasiés, on recommence la discussion de la veille en résumant les grandes idées trouvées lors du tour de table.
Jean-Marc Mattlet lance l’idée d’une expé pour 2017 en Croatie….on s’y voit déjà !

Après avoir déjeuné, le programme souterrain est enfin dévoilé ; trois activités nous sont proposées, 2 entrées de mine de 30 et 70m et le Puits-aux-Lampes. Nous, on aimerait tout faire, mais il faut être réaliste, on n’aura jamais le temps. Le Puits-aux-Lampes étant une activité au programme de notre club, on choisit l’originalité. Une petite trouille se fait ressentir ! 70m c’est haut quand même ! Un petit coup de fil en cachette à papa Alex et tonton Oli et en moins de 2 secondes nous voilà rassurés, on fait les 2 entrées de mine, on en déséquipe une et on finit par le Puits-aux-Lampes ! Tiercé gagnant !
Plus motivés que jamais, Sylvain et Charlotte suivent Julien et Aurélie pour le puits de 30m (le puits SBB) situé dans le bois de Boine, entre Han-sur-Lesse et Belvaux. Tandis que l’équipe de Frits est allée équiper le puits de 70m (ancien puits d’extraction de baryte) à Ave-et-Auffe. On inversera par la suite. DSCF5697L’entrée est située au milieu des bois, entouré de barbelés, sans possibilité d’attacher les cordes. Julien, le plus inspiré d’entre nous, décide de prendre les 2 arbres qui surplombent le puits pour faire un Y avec la corde…8m suffiront ! Alors que Julien et Charlotte doivent grimper dans les arbres pour y attacher les mousquetons, Sylvain n’a qu’à lever le bras …et ça, ça fait beaucoup rire Aurélie ! Arrivés en bas, le sol, parsemé de salamandres et de poutrelles effritées, est assez instable, on ne traîne donc pas et on remonte. Longés à la ceinture de sécurité de la camionnette de la fédé, mais toujours avec nos casques, Julien et Aurélie nous déposent au puits de Ave-et-Auffe, car ils doivent se rendre au Puits-aux-Lampes pour aider à déséquiper. Progression symbolique pour Sylvain, qui, ayant grandit dans la région, est souvent venu à cet endroit précis, se demandant ce qu’il y avait en bas, rêvant des mondes souterrains. On descend tous les 2 côte à côte grâce aux 2 cordes installées. A environ 50m de profondeur, une galerie apparaît que nous empruntons. Une chauve-souris s’y engage avec nous, elle vole et virevolte aux cotés de Charlotte, tandis que Môssieur se cache car  » elle risque de sauter à la gorge ! » mouaih ! On décide de remonter car à la base du puits se trouve un tapis de carcasses d’animaux, et l’odeur et les nombreuses mouches nous font fuir ! Surprise, en haut, nous attendent les copains Julien, Aurélie et la Frite ! Au Puits-aux-Lampes tout le monde est parti, se retrouvant tout seul pour déséquiper, Julien préfère nous attendre …chouette ! Il nous détestera un peu après, dans la voiture, car oui, les odeurs de carcasses macérées se sont imprégnées dans nos combis ! Petite halte de 5 secondes au gite pour les pisseuses et pour récupérer Tom qui nous a lâchement abandonné ce dimanche pour visiter la Grotte du Père Noël.

Direction le Puits-aux-Lampes ! Une grotte impressionnante, surtout en Belgique, où un enfilement de puits donne accès à une salle immense ! Les organisateurs de la ComJ, ne voulant pas faire les choses à moitié, équipèrent cette dernière par un rappel guidé. Pour notre première fois dans cette grotte, la découvrir en volant fut magique. Mais sur ce coup-là, Charlotte aurait préférée être grosse ! Après une rapide exploration, nous entamons la remontée. Peu de temps après, nous finissons au gite pour trinquer au weekend entre survivants !

C’est à 23h que l’on regagne enfin nos lits, des idées et du fun plein la tête.

Après ce week-end, on ne confondra plus jamais une espèce et un genre, on connait la signification de T8, Frits a une voiture boueuse, on se promènera toujours avec sa barquette, on écoutera plus jamais ce Mathieu, on sait faire un Y de 8m de long, on offrira à Julien un désodorisant pour voiture, on ne verra plus de dinosaure, mais surtout, on restera jeune et fun tant qu’on ira explorer les profondeurs.

Sylvain et Charlotte

Descente en Enfer

Après un désistement de dernière minute, nous étions donc quatre (Alex, Claire, Sylvain et Pierre) à nous rendre dans le Réseau Enfer-Fissures en ce dimanche d’hiver. Après le traditionnel rendez-vous au local, nous rencontrons notre guide, Albert Briffoz, et nous rendons sur place, pour visiter cette grotte originale qui avait gentiment été équipée pour nous par le CRSOA.
La descente était très agréable et variée, ponctuée de quelques moments à l’arrêt lorsque notre cher Alex, toujours aussi consciencieux et méthodique, ne parvenait plus à s’empêcher de bidouiller l’équipement en chemin. Nous sommes ensuite parvenus au très impressionnant siphon, et avons ensuite fait une petite excursion dans le réseau d’à-coté. C’est malheureusement là que nous avons perdu la bonne humeur de Claire, et, fidèle à la devise « Happy wife, happy life», nous avons donc commencé à remonter.
La remontée fut plus difficile, les nombreux kilos de boue amassés en chemin nous alourdissaient et empêchaient nos bloqueurs de bien fonctionner. Mais après deux sorties de puits un peu ardues, des échanges de matériel et environ deux cents jurons de la part de Claire, nous sommes finalement parvenus à l’air libre juste à temps pour admirer les dernières couleurs du coucher de soleil.
La pauvre Claire, dont la vessie avait triplé de volume, s’est alors précipitée, pleine de boue, échevelée et pieds nus, vers la maison la plus proche pour profiter de leur toilettes. Heureusement qu’elle est tombée sur un jeune homme visiblement célibataire et un peu désespéré, parce qu’il l’a laissée entrer et n’a même pas appelé la police.
Après cela, nous avons terminé la soirée au local du CRSOA (local chauffé et qui possède même de l’eau chaude et un éclairage correct, quel luxe !), à profiter des nombreux chips et bières bien mérités, en essayant de ne pas trop penser à l’étape très ardue de nettoyage qui nous attendait par après !

Pierre

(photos d’Alex)

TPST : 8-9 h

Participants : Alex, Claire, Sylvain Pierre et Albert B. du CRSOA

Souper club + traversée Chawresse-Véronika et Véronika tout court

En cette veille de St-Nicolas, deux sorties sont au programme.

La première réunit Olivier, Arnaud, Vinnie, Antoine et Amaury qui se retrouvent le matin pour la traditionnelle traversée Chawresse-Véronika. Il avait été convenu que Gauthier du CRSOA nous rejoigne mais après une attente jugée suffisante nous nous apprêtons pour la traversée. Il est 11h45 quand on pénètre l’étroite entrée maçonnée. Le ton est rapidement donné avec un passage coudé étroit dans une flaque. La suite sera une succession de passages tortueux, boueux et autres adjectifs en « eux ».  Nous devons parfois chercher notre chemin dans ce dédale humide, revenir sur nos pas avant de continuer dans la direction « la plus logique ». Quelques -vénérables- cordes en fixe nous aident à franchir certains obstacles. Vinnie et Amaury trainent un peu la patte dans les interminables rampings. Une fois dans Veronika, nous finissons par sentir l’odeur d’autres êtres humains et croiser le 2ème groupe dans le « Circuit ». Après de brèves embrassades, nous continuons jusqu’au tuyau de la CILE qu’avant de revoir le jour nous longeons pour observer quelques phénomènes de concrétionnements ainsi qu’une jolie -mais étroite- « salle ».

Un deuxième groupe, composé d’Alex, Caro, Benja, Charlotte, Claire, Sylvain, Nico, Maud, prend le départ du local vers midi 30 pour une petite balade dans Véronika. Gauthier, cette fois-ci nous trouve! L’entrée de la grotte se fait par le tunnel de la CILE. Après une entraide pour un ressaut d’environ 3m et le passage éclair de la Grande Marmite, nous arrivons dans le tant attendu réseau des Rotules que certains appréhendent par son nom et sa réputation. Passage finalement facile vu que la moitié du groupe le fait à quatre-pattes (voir accroupie mais chut!) Au lieu de faire le traditionnel Réseau du Fil Rouge, on se dirige vers le Réseau des Gours, que personne du groupe n’a encore vu, à force de vouloir faire la traversée (pas même Alex, c’est pour dire!) Il contient quelques étroitures et de la boue gluante qui empêcheront Benja d’aller plus loin. On descend jusqu’au siphon (temporaire) de la Bétonnière. Sur le chemin du retour, l’heure nous permet de faire une pause dans la Grande Marmite pour faire une séance photos par Benja. La durée des pauses a failli nous mettre en retard sur l’heure de sortie !

Participants groupe 1: Olivier, Arnaud, Antoine, Amaury, Vinnie
TPST: 2h30
Participants groupe 2: Alex, Caro, Benja, Charlotte, Claire, Sylvain, Nico, Maud + Gauthier du CRSOA
TPST: 3h30

On s’empresse tous afin de se retrouver dans le quartier St-Léonard, sales (car se laver, c’est tricher!) pour le souper club tant attendu. Nous sommes 25 principalement du RCAE mais aussi des invités du CRSOA, ULS, GRSC, ABYSS… L’apéro précède la traditionnelle raclette-pierrade, ensuite la soirée se termine aux petites heures pour les plus valeureux!

Doubs, doubs, da di dou

Tous les ans à cette époque de l’année, c’est le Doubs qui nous accueille pour nous offrir ses souterrains et son Comté. Petite particularité pour cette nouvelle édition, ce séjour sera axé sur le perfectionnement, soit l’équipement.

Le rendez-vous est donné vendredi à 17h au local pour un départ à 18h. Alex et Amaury ont fait la route ensemble accompagnés de chansons paillardes qu’ils garderont en tête une partie du séjour ! Sylvain les rejoint à Arlon. Dans le minibus, la route sera égayée par une activité nœuds pour Solenn et Nico. Clem’ qui prend le volant pour la fin du trajet, cale dès les premiers instants et s’étonne que le minibus n’en avance plus ! Plus tard, elle gagna la course faite avec un petit lapin…victoire écrasante ! La fine équipe arrive vers 1h du mat’ au gite du Sauteray, à Bolandoz (http://www.franche-comte.org/offre/fiche/gite-d-etape-du-sauteray/345000124).

Samedi 7 novembre

Martin, un ancien du club exilé en Suisse, rejoint la troupe au matin avec du vrai pain frais du jour ! Ils décident de faire 2 groupes et le Comté sera présent au pique nique.

Oli, Vinnie, Solenn, Amaury et Martin font la grotte de la Belle Louise. Vinnie s’occupa de l’équipement et du déséquipement sans trop déranger les tritons et sangsues, habitants de la cavité. La descente commence par un puits de 46m avec une entrée étroite.DSCF0788 Après 2 puits et plusieurs ressauts, un méandre débouche sur une mare qu’il faut passer en oppo. Solenn décida de ne pas tenter celle-ci et traversa la mare boueuse. A la fin de la grotte, on découvre un coin de galerie truffée de sculptures en argile réalisées par plusieurs générations de spéléos.  Dans un ressaut de 8m, Vinnie se retrouve à cours de corde, il se résigne à utiliser la corde suivante et n’alla donc pas dans le fond.

TPST: 6h

De leur côté, Alex, Clem’, Sylvain, et Nico se dirigent vers le gouffre de la Légarde. C’est une succession de cinq beaux puits jusqu’à la trémie. Après celle-ci et ses étroitures se trouve un puits de 17m qui permet d’accéder à la galerie des Gours.

Les 2 équipes se retrouvent au gite pour la préparation du barbeuc (oui oui en novembre, mais il fait tellement beau dans le sud !) où tout le monde met du sien pour couper les légumes ! (ben oui, il s’agissait d’un couscous barbeuc)

Arrivée tardive pour Benja, Caro et Charlotte qui rejoignent les copains pour le reste du séjour. Après quelques propos admiratifs sur la coiffure de Benja, soirée arrosée pour la troupe avec la présence du grand, fort et beau Rémy Limagne (au cas où il lise ces lignes !).DSCF0677

Pour compléter « la formation » perfectionnement, les « profs » nous avaient demandé de préparer des exposés sur différents aspects en rapport avec l’équipement. A partir de maintenant, on sait quelle corde acheter, comment reconnaître un moustif corrodé (ou pas!), quel moustif utiliser et on n’appellera plus jamais une plaquette vrillée, coudée!

Dimanche 8 novembre

On inverse les groupes pour la visite des grottes de la veille.
Direction Motrond pour Alex, Clem’, Sylvain, Martin, Benja et Nico pour rencontrer la Belle Louise. Il y a 2 entrées, une équipée par Clèm, l’autre par Benja. Celui-ci se retrouve à court de corde (encore?!?) au milieu du puits de 48m, il a donc du remonter après avoir envisagé un passage de noeud. Clem’ a équipée la suite de la cavité. Caro est élu boulet du séjour en oubliant son croll, son bloqueur et son torse! La remontée fut donc plus longue et plus sportive que pévue ! Benja a pu tester son nouveau jouet, son appareil photo et personne n’est tombé dans la flaque d’eau.

TPST: 6h

Oli, Vinni, Amaury, Solenn et Charlotte se dirigent donc vers Mouthier-Hautepierre. Oli, ne se sentant pas d’attaque pour descendre, préfère profiter du soleil. Le Comté donne la force nécessaire aux autres et Vinnie  pris la relève en équipant cet enchaînement de beaux puits qui se termine par un P70. Amaury appris sur le tas à passer une déviation et fait sa 1ère clef sous l’oeil attentif de Solenn. Nous décidons de nous arrêter à la trémie et de remonter après une courte pause. Charlotte en tête, avec un kit lourd comme elle, suivie d’Amaury qui peine à remonter à cause d’un mauvais réglage de son harnais et la fâcheuse tendance de sa petite longe à se coincer dans les nœuds des amarrages. Solenn aide Vinnie pour le déséquipement et ils ressortent à 17h.

TPST: 6h

On se retrouve tous au refuge pour dire au revoir à Alex, Sylvain, Nico, Clem’ et Martin qui reprennent la route du travail tandis que Laurence nous rejoint pour une morbiflette sans patates (remplacées par des pâtes). Pour satisfaire les plus difficiles, les brocolis seront séparés des vrais aliments !

Lundi 9 novembre

On passe par Ornans pour acheter quelques cartes ign puis le groupe est séparé en 2.

DSC_2816Caro et Solenn préfèrent l’option via ferrata pour profiter au maximum du soleil (voilé justement ce jour-là ! justice immanente #1). Il y en a une qui surplombe la ville. La marche d’approche d’environ 10 min demande beaucoup d’effort, en effet les marches d’escaliers énormes pour les petites jambes de ces demoiselles sont un entraînement plus dur que d’habitude. Cette via  est composé de 2 voies selon leur difficulté, la plus dure terminant la plus simple. Elles décideront de pas faire cette dernière jusqu’au bout, privant ainsi les Ornanais d’un Xième secours héliporté !

Sur le plateau attend Marie, une statut d’environ 2m50, qui veille sur la vallée. Solenn blasphéma notre très chère mère à tous en lui escaladant dessus pour lui faire essayer son casque spéléo ! Le ciel se vengea immédiatement en déchaînant les éléments et d’un coup de vent, fit tomber le casque sur l’hérétique ! Justice immanente #2

Elles montent ensuite sur le col, et redescendent accompagné d’un groupe de 3ème âge en sortie sport-retraite. Apres une restauration rapide, elles font les courses. Ne pouvant s’empêcher d’être discrètes et bien élevées, elles ont été recadrées en rapport à leur utilisation inadéquate du caddy par le gérant puis par la caissière ! Au menu de ce soir, c’est poulet sauce aigre douce. Ayant la mission d’acheter un poulet, mais n’en n’ayant pas trouvé, elles achètent 3 filets et 2 cuisses pour « obtenir un poulet reconstitué »….pratique pour les cuistos!

Sur le chemin du retour, une entrée de grotte sur le bord de la route attire les filles, il s’agit de la grotte du Loup, avec quelques étroitures qui débouchent sur une tête de puits. Dépourvue d’équipement, elles font demi-tour et reprennent la voiture. DSCF0939

Leur journée n’est pas finie mais nous préférons nous tourner sur l’autre équipe, elle sous terre. Il s’agit du Gouffre d’Ouzène constitué de 2 entrées de puits débutant sur amarrages naturels. Vinnie et Benja équipent chacun une et on se retrouve dans une salle. Ils monteront une cheminée en escalade qui débouche sur une main courante surplombant plusieurs entrées de puits. Oli reste avec Charlotte et l’aide à équiper son tout 1er puits, 18m. Après avoir visité une galerie et vu de loin une ex-sévère étroiture, ils remontent pour équiper une seconde fois ce même puits mais par une entrée différente, plus étroite et plus aérienne. Sortie quelque peu précipitée pour ne pas excéder le timing limite annoncé aux deux ferratistes : l’inconvénient des entrées tardives !

TPST : 4hr

Mardi 10 novembre

Dernier jour, mais il reste du Comté!

DSCF1036On se dirige au milieu des bois pour chercher et trouver le gouffre des Ordons. Charlotte équipe le puits de 7m assez étroit ainsi que la main courante qui mène au puits de 18m pour découvrir une immense et magnifique galerie concrétionnée. Séance photo pour Benja qui utilise avec grand professionnalisme ses modèles ! (il devrait quand même aller chez le coiffeur !) A noter que Vinnie mena également, tout en discrétion, sa propre séance photo (et bon, en ce qui le concerne, le coiffeur…)

TPST : …on ne sait plus trop mais bien 5hr (les photographes c’est un peu comme les topographes pour ce qui est de la célérité de progression !)

Mercredi 11 novembre

Il n’y a plus de Comté !

Dernier petit dèj’ de guerrier pour avoir assez de forces pour ranger et nettoyer le gîte ainsi que pour laver le matos aux Sources du Lison, avant de refaire le plein de Comté (faut pas déconner non plus !) à la Laiterie du même nom.

On reprend la route vers midi en direction du gris.

Pendant ce séjour, tous ont pris du galon. Vinnie et Benja seuls pour équiper comme des pros ; Clem’ une plus grande confiance en soi pour mener une équipe ; Sylvain, Solenn et Nico officiellement autonomes ; Amaury plus motivé que jamais ; quand aux hirondelles, elles ont pris leur envol !

Participants: Alex, Clem’, Sylvain, Martin, Benja, Nico, Oli, Vinni, Amaury, Solenn et Charlotte

Le petit bal d’Haquin

Pour renouer avec les sensations de la spéléo à la suite du weekend d’initiation, rien de tel que de parcourir l’Haquin. Et c’est parti ! Une première équipe part en direction des trompettes et des cascades avec des cordes. Une seconde équipe, plus rapide, descend par les éboulis et en profite pour visiter la fourmilière en direction du Réseau X jusqu’à la salle de la Tatache. Une fois marqué de boue, la seconde équipe va rejoindre la première multicolore en passant devant la Sentinelle et par le Pont de Calcite. La salle de Minuit sonne l’heure des retrouvailles et les deux équipes sortent tranquillement chacune par le chemin inverse qu’elles ont empruntés à la descente. Ainsi s’achève ce petit tour sous terre.

Arnaud S.

Tpst : 4h30
Participants : Lauranne, Clémence, Sylvain, Solenn, Nicolas, Kévin, Maud, Alex, Arnaud, Antoine

Des hirondelles en détresse!

Dans le panel d’activités organisées en spéléo, une et pas des moindres s’offre à nous ce dimanche : un exercice de spéléo secours.

Toute la troupe de volontaires à sauver le monde souterrain est réunie du côté d’Aywaille pour un weekend de formation et de mise en situation réelle. Samedi, c’est entraînement technique chez les pompiers du village et dimanche, exercice de secours dans une grotte de la région.

Le scénario : on est une équipe de 4 spéléos amateurs descendus la veille dans le Chantoir du Béron Ry. Les deux premiers ont équipé à 14h et se sont avancés dans la cavité, mais une personne a glissé et ne sait plus marcher. L’autre a attendu près d’elle. Les deux autres sont parties à 15h et elles se sont perdues. On a tous passé la nuit dans la cavité et on a froid.

Patrice Dumoulin et Marie, membres du GRSC, joueront la 1ère équipe et Marie est la blessée. Les boulets c’était nous, Caro et Charlotte ! La consigne était claire : soyez chiantes ! Bon …d’accord !12107826_10206542276048487_3846466347619762524_n

Sans le connaître, on déteste d’avance l’organisateur Benoit quand il nous apprend qu’il faut se lever à 6h du matin un dimanche ! On arrive au parking à 7h, on nous rappelle les consignes, nous donne des couvertures de survie et nous prévient que ça risque d’être long.

Patrice avait équipé la veille mais la troupe est ralentie par Charlotte qui peine à passer la fissure en oppo. On passe les puits puis les étroitures sévères sans difficulté. La bouteille de Charlotte se dévisse au fur et à mesure des frottements et tombe à terre laissant s’échapper toute l’eau ! C’est là, dans les éboulis, que les filles « perdues » doivent trouver une cachette. Chose faite derrière une petite montée, dans un trou …boueux. Les 2 autres continuent et se « blesseront » dans la grande salle.

Avec Caro, on avait tout prévu : les conversations pour tenir plusieurs heures, les polaires, les tartines, l’eau, les piles de rechanges, les lampes de camping, le réchaud, la finalisation de nos plaintes, absolument tout …jusqu’à la fondue au chocolat ! On arrive, on s’installe, on vide les kits, on sort les bananes et on entend crier ! Punaise, ils sont déjà là ! Branle-bas de combat, on prend tout en vrac, on court , on manque de glisser et on se jette (littéralement !) dans notre planque boueuse ! Tonton Patrice nous avait dit « Ne leur rendez pas la tâche trop facile, jouez à cache-cache ! ». On éteint les lampes, on se tait ….la 1ère personne passe …il crie…il cherche …il reste un moment dans le coin …mais notre planque est top et on s’enfonce de plus en plus dans la boue ! On attend, il se décide à continuer, on rallume, on peut respirer et ranger les kits. Un 2ème secouriste arrive …il crie …il cherche …on a pitié, on utilise le sifflet de détresse (si si comme des vraies !). On est prise en charge par l’équipe 1. Certains jouent plus le jeu que d’autres ; on nous demande si on a à boire et à manger, on nous avait dit de répondre non (ce qui est à moitié vrai !), on ouvre notre bidon et à la vue du festin « ben si vous avez des trucs à manger ! » (sans déconner !).

Les autres spéléos arrivent à nous au fur et à mesure et quelle bonne surprise de trouver nos copains de l’ULS !

On commence la remontée, et là, c’est parti, on peut jouer notre rôle et on le fait à fond ! Entre les « j’ai envie de faire pipi », les « je passe pas là » et les « chuis trop petite », des disputes de filles pour savoir qui est la responsable de tout ça et les excursions solo de Caro. Dans les vaillants, on retiendra Matéo, Jacques, Jack, Fred et Alain. Ils nous hissent, nous tirent, nous portent, nous rattrapent, nous attendent, nous réconfortent, jusqu’à la base des puits. Mateo arrive à se débarrasser de nous et est remplacé par un certain Sam. On attend 1 ou 2h et voit passer des tonnes de spéléos. Bizarrement, à chaque tête connue croisée on entend « oh non, pas elles ! » Un doc est resté avec nous, il n’a pas pu passer les étroitures.

Petit bémol, il n’y a qu’un point chaud, et il est plus bas, pour la victime blessée. On commence à avoir froid, pour de vrai. Les secouristes improvisent un coin douillet, poncho, bougie, couvertures de survie, où Jacques y met tout son cœur ! A force de nous appeler « les victimes », ils nous surnomment « les hirondelles », ça, ça nous plait !DSCF5133

Le téléphone arrive enfin, puis la civière. On apprend que la blessée est juste avant les étroitures.

Le 1er puits est équipé de façon qu’on nous assiste pour la remontée, mais nous sommes trop légères et on est carrément hissées ! Le 2ème puits, c’est un système de balancier qui est mis en place, et ça c’est trop cool !

Entre les 2 puits, on est prise en charge par Aurélien l’infirmier qui fait un bilan complet de notre état.

Au fur et à mesure de notre remontée, on croise du monde, une vraie autoroute cette grotte ! Entourées par une quarantaine de spéléo (ya pire comme vie !) ; dans les têtes connues, il y a Tom, Matéo, Jacques Delmotte, Fred, le grand patron Joël, Arnaud Dohmen, Renaud, Vincent, 2-3 autres dont j’ai oublié le nom !

12140849_10206542278208541_3038525782011093070_nOn arrive au niveau de la fissure, où se trouve la seule femme secouriste, fissure qui est équipée de façon à nous faire descendre puis remonter sans rien faire ! On prend un autre chemin pour la remontée avec pas mal d’étroitures et nous voilà sortie vers 15h30. Marie sortira vers 17h, les derniers spéléos vers 18h.

On lave et range le matos et on fait le débriefing. Ils sont contents de l’exercice, avec quelques fausses notes, sans plus. Nous, on a tenu nos engagements, on a honoré le RCAE, bref, on nous déteste ! La choppe est bien sûr offerte et chacun repart chez soi.

Nous avons particulièrement apprécié cette journée car cela nous a permis de nous rendre compte de l’ampleur d’un secours en milieu souterrain et des moyens mis en œuvre. On se rappellera du professionnalisme de Tom, de la patience de Matéo, des chiques de Sam et de la bougie de Jacques ! On remercie les orga pour leur boulot ainsi que tous les spéléos, qui nous ont prouvés une fois de plus que la spéléo est une bien belle famille sur qui on peut toujours compter.

Charlotte

Participants; Caro, Charlotte et tous les autres!

TPST: 7h

Evaluation Brevet A

C’est dans la carrière de Villers-Le-Gambon que Sylvain et moi-même nous nous sommes rendus ce weekend pour tenter le Brevet A avec une dizaine d’autres spéléos candidats. Objectif de la journée : parcourir 32 voies en moins de 6h. A l’origine, le tracé compte 33 voies mais les moniteurs nous ont épargné « l’amarrage en Vé », ouf ! A savoir que l’ensemble des voies correspond à un gouffre technique d’à peu près -500 m …12088328_10206499424497225_6347998029151234025_n
Nous étions frais comme des gardons mais tendus comme des crampes ! A tel point que les moniteurs se sont étonnés du silence religieux qui régnait dans l’arène. Nous avons entrepris le parcours si varié : échelles, fractios, main-courantes, parapluies, oppos … De quoi faire tremper sa topo soigneusement rangée dans la poche ! La déplier valait à la déchirer.10418499_10206499420657129_8479585206418615420_n
6h plus tard, non découragés, nous avons déséquipé une ou deux voies avant d’entendre le verdict du Jury. Malheureusement, n’ayant pas bouclé le parcours dans les temps, nous n’avons pas été retenus pour le casting. Mais ce fut un très bon entraînement, nos cuisses s’en souviennent !
Après avoir dégustés nos délicieux raviolis aux boulettes (oui, quand on s’épuise en spéléo, une simple conserve nous satisfait autant qu’un savoureux repas gastronomique), nous avons regagné notre couchage, histoire de reprendre des forces pour le lendemain.

Le programme du dimanche se déroulait cette fois sous terre. Et nous avons été amèrement déchirés l’un de l’autre, Sylvain dans le Réseau de Frênes, moi-même dans l’Abîme de Lesves.

Arrivés à Lesves, nous avons été accueillis comme d’habitude par Poupouce, le chat emblématique des lieux. Après quelques explications de Vincent sur le réseau, il entame l’équipement depuis le haut de la doline principale. Il aura fallu 130 m de corde, 50 moustif et tout de même 1 plaquette pour descendre à seulement 60 m de profondeur.. Oui, on l’a faite par les Plafonds, qui d’ailleurs n’ont pas été dépoussiérés depuis des lustres.. les arachnophobes vous êtes prévenus ! Une fois entrés, nous passons moultes ressauts (dont un parapluie ce qui est plutôt rare sous terre) puis nous sommes descendus par un beau P17 au milieu duquel on peut apercevoir la jonction avec le Trou des Jacinthes situé dans la doline secondaire. Après un petit détour vers le siphon aval, nous avons rejoint la rivière souterraine. Non décidés à nous tremper dans la voûte mouillante, nous avons fait demi-tour. Enfin, Fabrice, Murielle puis moi-même avons déséquipés sous l’oeil averti de Vincent.
TPST : 4H

De son côté, Sylvain avait rendez-vous à Lustin, pour s’aventurer dans le réseaux de Frênes. Partis avec Quentin qui passe aussi son brevet, ils retrouvent Moïse sur place, le moniteur qui va les guider dans la grotte. Là, ils font la connaisence de Lucas qui est également là pour son brevet, mais aussi d’Aurélie et Julien. Ces deux derniers, spéléos, ont été trouvés sur le bord de la route par Moïse en venant sur les lieux.
Après une série d’explication, concernant l’histoire de la grotte mais aussi la traversée qu’ils vont réaliser, les 6 spéléos s’engoufrent sous terre. Il faut savoir que la taille du réseau est très important, il est comparable au Souffleur de Beauregard en région liégeoise.
L’aventure commence par l’impressionnante descente dans le puits Roger, ensuite les spéléos se dirigent vers le « niveau inférieur » de la cavité, en traversant le Laminoir, la Salle SSN 72, la Salle du Murmure, la Galerie Zig Zag, pour atteindre le Pas-de-la-Mort. La visite se poursuit en suivant la rivière pour atteindre l’impressionnante cascade qu’ils escaladeront. Par la suite, ils se retrouvent en opposition dans un passage à plus ou moins dix mètres au dessus de la rivière. Le parcours continue jusqu’à la Salle sableuse.
Vu l’heure qui tourne, les spéléos vont faire demi-tour, en parcourant cette fois les belles salles du « niveau supérieur » de la cavité. Depuis la Galerie SSN, Moïse fait passer le groupe par un passage très étroit, mais c’était sans compter qu’il aurait du mal à le franchir. Avec de la détermination et un couscous parié, il finira par passer.
Pour la suite, l’exploration se poursuit par la Salle des Cheminées, la Galerie des Macaronis, la Salles des Français, la Salle de la Cigogne, la Galerie noire, pour atteindre finalement la Salle des Radicelles. Dans cette salle se trouve la sortie, mais pour l’atteindre il faut encore grimper les échelons d’une échelle, à la façon d’une via ferrata. Là-haut, de « belles » copines à 6 pattes les attendent. Quentin n’hésite d’allieurs pas à faire le ménage, pour libérer le passage. Vers 16h, tout le monde est sorti.
(Merci à Moïse, Julien, Aurélie, Quentin et Lucas pour cette sortie.)
TPST : +/- 5H

Toute l’équipe s’est finalement retrouvée à la Maison de la Spéléo à Namur pour écouter les commentaires des moniteurs qui semblaient satisfaits du niveau de tous les participants et pour recevoir (ou pas !) son diplôme. Bon… à l’année prochaine !

Sylvain & Clem

Participants : Sylvain & Clémence

Biiiiig Jump!

Chaque année a lieu un événement (oui encore un !) plutôt original lorsque l’on n’a pas l’habitude des extravagances du monde spéléo. Ainsi donc, chaque année, des volontaires sont invités à venir faire leurs longueurs non pas à la piscine municipale pour les non privilégiés, mais dans les Grottes de Han-sur-Lesse. Cet intérêt est marqué par l’aspect fort revigorant de l’eau de par sa température et, accessoirement, afin de sensibiliser l’opinion publique à la qualité des eaux. En effet, il s’agit d’une initiative européenne qui vise à montrer son attachement à nos rivières, pour qu’elles ne soient plus jamais considérées comme des égouts.12092401_10153225201832076_292585862_n
C’est ainsi que, ce dimanche 12 juillet, une septantaine de spéléos dont deux de notre très cher club RCAE Spéléo se sont rassemblés pour une petite baignade organisée par l’UBS. Sylvain et moi-même nous sommes rejoint vers 13h sur place, avons entamé une prise de force en vue de cette aventure, et très rapidement repérés des connaissances dont notamment Laurence et Vincent.
Armé d’une chambre à air de tracteur gonflée et patchée (merci Papa de Sylvain), nous nous sommes lancés à l’eau vers 13h30 à quelques minutes près. Chacun a su faire preuve d’une touche de courage : combi néoprène non complète pour certains, pas de combi du tout pour d’autres, voire, dans quelque cas extrême, pas de maillot non plus. Pour notre part, nous avions décidé, à défaut, de faire sans palmes.12081407_10153225201807076_139022288_n
C’est donc à la queue de la délégation et le souffle un peu court que nous avons effectué le parcours aller-retour jusqu’à l’ancien embarcadère des Grottes de Han-sur-Lesse. Durant le retour, Vincent et bouées nous ont fait découvrir un développement de la cavité rarement accessible sans mettre la tête sous l’eau.

Ayant trouvé la sortie de courte durée, la « troupe » RCAE resta un peu plus longtemps à l’eau en essayant de ne pas trop penser à ce qu’il y avait dedans. Post-barbotage, nous fûmes tous récompensés pour notre volontariat par de quoi nous réhydrater à la manière belge.12064281_10153225201822076_375050992_n

Cette journée se termina par un BBQ pluvieux et donc écourté pour la plupart sur le terrain du refuge de Han-sur-Lesse.

Caro (et pas Caroline!)

Participants: Sylvain et Caro

TPDE (temps passé dans l’eau!): 3h

Le Trou Bernard

C’est dans la commune d’Yvoir, plus précisément dans la vallée de Mont que l’on retrouve un nombre assez important de grottes fort appréciées des spéléologues. On peut notamment y trouver le Trou Dury, le Trou de l’Eglise, le Trou Wéron et le Trou Bernard (même si celui-ci s’ouvre dans cette même vallée de Mont mais sur la commune voisine de Maillen), ces grottes étant notamment réputées pour leur profondeur. C’est pourquoi nous avons décidé de visiter la cavité la plus profonde de Belgique, le Trou Bernard, qui descend à 120 mètres de profondeur (140 mètres si on ose se mouiller).

Pouvant emprunter différents chemins pour atteindre le fond, nous nous sommes donc séparés en 2 groupes de 4 : Simon, Clémence, Sylvain et Tim sont descendus par une série de puits (réseau Classique) tandis qu’Olivier, Charlotte, Kevin et moi-même avons emprunté un chemin moins vertical mais plus étroit (débutant par le réseau Number Two puis bifurquant vers le Puits des Fous). Ce dernier groupe arrivant à court de cordes (nous devions jonctionner avec les autres au bas du Grand Puits), nous avons terminé la descente vers la Cave en désescalade, où Kevin a admirablement fait l’opossum. C’est dans cette grande salle que les deux groupes se sont croisés et ont entrepris la remontée en empruntant le chemin de l’autre équipe.

Mais auparavant quelques téméraires ont poursuivi la descente jusqu’au siphon du gouffre (-120m), qui s’avérait commencer par un labyrinthe fort glissant et assez dépourvu de prises (selon Olivier il y avait bien des prises …mais fallait pas vouloir rester dessus trop longtemps !). Nous avons ensuite terminé notre route par la remontée des différents puits, en finissant par les Chicanes pour clore cette visite de façon sportive.

On peut aussi noter que cette région est dotée d’une grotte d’une autre espèce, assez kitsch, plus dédiée à la prière qu’aux étroitures : la grotte Saint-Antoine à Crupet. A recommander pour les amateurs de ciment et de légendes.

Nico

Participants: Clémence, Sylvain, Tim, Olivier, Charlotte, Kevin, Nico et Simon

TPST: 7h

Roton/Senzeille, 2 jours, 2 parcours…2 motivés!

Après qq. tâtonnements et désistements, nous sommes finalement partis de Liège à deux, Simon et Olivier, pour « quasi l’autre extrémité du pays » où viendront hypothétiquement nous rejoindre en cours de WE d’autres membres moins matinaux/disponibles.
1er objectif : la tour du Roton et le parcours des Sus-Pendus. Arrivés -relativement- tôt nous commençons par une partie du parcours extérieur (celle déjà au soleil :- ) avant de nous réhydrater (sagement, il est « -relativement- tôt » on vous a dit) au pied du parcours intérieur. Le contraste entre la douce chaleur sur nos premières langueurs(sic) et la fraîcheur du parcours intérieur (en finalisation d’équipement) nous dissuade de nous lancer dans ce dernier. En attendant que la grande tyrolienne soit équipée, Olivier se porte volontaire pour compléter le parcours extérieur d’une main-courante aérienne. Celle-ci et un pain-saucisse plus tard, la tyrolienne n’étant toujours pas prête à yodler, nous décidons de faire nos adieux et mettre le cap sur notre second objectif.
A la carrière de Senzeille, Simon se lance dans le parcours du GSCT et Olivier sur le stand de SpéléoRoc. L’après-midi se passe ainsi entre réception de commande et achats compulsifs, retrouvailles et potins, questions et conseils techniques, acrobaties diverses et autres Vapeurs Cochonnes. La soirée est consacrée aux concerts de quelques artistes improbables* qui, ô hasard du calendrier, se produisent à quelques kilomètres de là !
Sans nouvelles (autres que désistements supplémentaires !) des deuxièmes et troisièmes vagues, après derechef quelques retrouvailles et potins, le dimanche ne voit qu’un retour -tranquille et bucolique- à Liège. Au final un weekend un peu mou …surtout au regard de l’objectif initial : bouffer de la corde en prépa au Berger !!

Olivier

* https://youtu.be/liYWaog0PGM ou https://youtu.be/e8dekvUuLrc …quand on vous dit « improbables » !