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Le petit bal d’Haquin

Pour renouer avec les sensations de la spéléo à la suite du weekend d’initiation, rien de tel que de parcourir l’Haquin. Et c’est parti ! Une première équipe part en direction des trompettes et des cascades avec des cordes. Une seconde équipe, plus rapide, descend par les éboulis et en profite pour visiter la fourmilière en direction du Réseau X jusqu’à la salle de la Tatache. Une fois marqué de boue, la seconde équipe va rejoindre la première multicolore en passant devant la Sentinelle et par le Pont de Calcite. La salle de Minuit sonne l’heure des retrouvailles et les deux équipes sortent tranquillement chacune par le chemin inverse qu’elles ont empruntés à la descente. Ainsi s’achève ce petit tour sous terre.

Arnaud S.

Tpst : 4h30
Participants : Lauranne, Clémence, Sylvain, Solenn, Nicolas, Kévin, Maud, Alex, Arnaud, Antoine

Des hirondelles en détresse!

Dans le panel d’activités organisées en spéléo, une et pas des moindres s’offre à nous ce dimanche : un exercice de spéléo secours.

Toute la troupe de volontaires à sauver le monde souterrain est réunie du côté d’Aywaille pour un weekend de formation et de mise en situation réelle. Samedi, c’est entraînement technique chez les pompiers du village et dimanche, exercice de secours dans une grotte de la région.

Le scénario : on est une équipe de 4 spéléos amateurs descendus la veille dans le Chantoir du Béron Ry. Les deux premiers ont équipé à 14h et se sont avancés dans la cavité, mais une personne a glissé et ne sait plus marcher. L’autre a attendu près d’elle. Les deux autres sont parties à 15h et elles se sont perdues. On a tous passé la nuit dans la cavité et on a froid.

Patrice Dumoulin et Marie, membres du GRSC, joueront la 1ère équipe et Marie est la blessée. Les boulets c’était nous, Caro et Charlotte ! La consigne était claire : soyez chiantes ! Bon …d’accord !12107826_10206542276048487_3846466347619762524_n

Sans le connaître, on déteste d’avance l’organisateur Benoit quand il nous apprend qu’il faut se lever à 6h du matin un dimanche ! On arrive au parking à 7h, on nous rappelle les consignes, nous donne des couvertures de survie et nous prévient que ça risque d’être long.

Patrice avait équipé la veille mais la troupe est ralentie par Charlotte qui peine à passer la fissure en oppo. On passe les puits puis les étroitures sévères sans difficulté. La bouteille de Charlotte se dévisse au fur et à mesure des frottements et tombe à terre laissant s’échapper toute l’eau ! C’est là, dans les éboulis, que les filles « perdues » doivent trouver une cachette. Chose faite derrière une petite montée, dans un trou …boueux. Les 2 autres continuent et se « blesseront » dans la grande salle.

Avec Caro, on avait tout prévu : les conversations pour tenir plusieurs heures, les polaires, les tartines, l’eau, les piles de rechanges, les lampes de camping, le réchaud, la finalisation de nos plaintes, absolument tout …jusqu’à la fondue au chocolat ! On arrive, on s’installe, on vide les kits, on sort les bananes et on entend crier ! Punaise, ils sont déjà là ! Branle-bas de combat, on prend tout en vrac, on court , on manque de glisser et on se jette (littéralement !) dans notre planque boueuse ! Tonton Patrice nous avait dit « Ne leur rendez pas la tâche trop facile, jouez à cache-cache ! ». On éteint les lampes, on se tait ….la 1ère personne passe …il crie…il cherche …il reste un moment dans le coin …mais notre planque est top et on s’enfonce de plus en plus dans la boue ! On attend, il se décide à continuer, on rallume, on peut respirer et ranger les kits. Un 2ème secouriste arrive …il crie …il cherche …on a pitié, on utilise le sifflet de détresse (si si comme des vraies !). On est prise en charge par l’équipe 1. Certains jouent plus le jeu que d’autres ; on nous demande si on a à boire et à manger, on nous avait dit de répondre non (ce qui est à moitié vrai !), on ouvre notre bidon et à la vue du festin « ben si vous avez des trucs à manger ! » (sans déconner !).

Les autres spéléos arrivent à nous au fur et à mesure et quelle bonne surprise de trouver nos copains de l’ULS !

On commence la remontée, et là, c’est parti, on peut jouer notre rôle et on le fait à fond ! Entre les « j’ai envie de faire pipi », les « je passe pas là » et les « chuis trop petite », des disputes de filles pour savoir qui est la responsable de tout ça et les excursions solo de Caro. Dans les vaillants, on retiendra Matéo, Jacques, Jack, Fred et Alain. Ils nous hissent, nous tirent, nous portent, nous rattrapent, nous attendent, nous réconfortent, jusqu’à la base des puits. Mateo arrive à se débarrasser de nous et est remplacé par un certain Sam. On attend 1 ou 2h et voit passer des tonnes de spéléos. Bizarrement, à chaque tête connue croisée on entend « oh non, pas elles ! » Un doc est resté avec nous, il n’a pas pu passer les étroitures.

Petit bémol, il n’y a qu’un point chaud, et il est plus bas, pour la victime blessée. On commence à avoir froid, pour de vrai. Les secouristes improvisent un coin douillet, poncho, bougie, couvertures de survie, où Jacques y met tout son cœur ! A force de nous appeler « les victimes », ils nous surnomment « les hirondelles », ça, ça nous plait !DSCF5133

Le téléphone arrive enfin, puis la civière. On apprend que la blessée est juste avant les étroitures.

Le 1er puits est équipé de façon qu’on nous assiste pour la remontée, mais nous sommes trop légères et on est carrément hissées ! Le 2ème puits, c’est un système de balancier qui est mis en place, et ça c’est trop cool !

Entre les 2 puits, on est prise en charge par Aurélien l’infirmier qui fait un bilan complet de notre état.

Au fur et à mesure de notre remontée, on croise du monde, une vraie autoroute cette grotte ! Entourées par une quarantaine de spéléo (ya pire comme vie !) ; dans les têtes connues, il y a Tom, Matéo, Jacques Delmotte, Fred, le grand patron Joël, Arnaud Dohmen, Renaud, Vincent, 2-3 autres dont j’ai oublié le nom !

12140849_10206542278208541_3038525782011093070_nOn arrive au niveau de la fissure, où se trouve la seule femme secouriste, fissure qui est équipée de façon à nous faire descendre puis remonter sans rien faire ! On prend un autre chemin pour la remontée avec pas mal d’étroitures et nous voilà sortie vers 15h30. Marie sortira vers 17h, les derniers spéléos vers 18h.

On lave et range le matos et on fait le débriefing. Ils sont contents de l’exercice, avec quelques fausses notes, sans plus. Nous, on a tenu nos engagements, on a honoré le RCAE, bref, on nous déteste ! La choppe est bien sûr offerte et chacun repart chez soi.

Nous avons particulièrement apprécié cette journée car cela nous a permis de nous rendre compte de l’ampleur d’un secours en milieu souterrain et des moyens mis en œuvre. On se rappellera du professionnalisme de Tom, de la patience de Matéo, des chiques de Sam et de la bougie de Jacques ! On remercie les orga pour leur boulot ainsi que tous les spéléos, qui nous ont prouvés une fois de plus que la spéléo est une bien belle famille sur qui on peut toujours compter.

Charlotte

Participants; Caro, Charlotte et tous les autres!

TPST: 7h

Evaluation Brevet A

C’est dans la carrière de Villers-Le-Gambon que Sylvain et moi-même nous nous sommes rendus ce weekend pour tenter le Brevet A avec une dizaine d’autres spéléos candidats. Objectif de la journée : parcourir 32 voies en moins de 6h. A l’origine, le tracé compte 33 voies mais les moniteurs nous ont épargné « l’amarrage en Vé », ouf ! A savoir que l’ensemble des voies correspond à un gouffre technique d’à peu près -500 m …12088328_10206499424497225_6347998029151234025_n
Nous étions frais comme des gardons mais tendus comme des crampes ! A tel point que les moniteurs se sont étonnés du silence religieux qui régnait dans l’arène. Nous avons entrepris le parcours si varié : échelles, fractios, main-courantes, parapluies, oppos … De quoi faire tremper sa topo soigneusement rangée dans la poche ! La déplier valait à la déchirer.10418499_10206499420657129_8479585206418615420_n
6h plus tard, non découragés, nous avons déséquipé une ou deux voies avant d’entendre le verdict du Jury. Malheureusement, n’ayant pas bouclé le parcours dans les temps, nous n’avons pas été retenus pour le casting. Mais ce fut un très bon entraînement, nos cuisses s’en souviennent !
Après avoir dégustés nos délicieux raviolis aux boulettes (oui, quand on s’épuise en spéléo, une simple conserve nous satisfait autant qu’un savoureux repas gastronomique), nous avons regagné notre couchage, histoire de reprendre des forces pour le lendemain.

Le programme du dimanche se déroulait cette fois sous terre. Et nous avons été amèrement déchirés l’un de l’autre, Sylvain dans le Réseau de Frênes, moi-même dans l’Abîme de Lesves.

Arrivés à Lesves, nous avons été accueillis comme d’habitude par Poupouce, le chat emblématique des lieux. Après quelques explications de Vincent sur le réseau, il entame l’équipement depuis le haut de la doline principale. Il aura fallu 130 m de corde, 50 moustif et tout de même 1 plaquette pour descendre à seulement 60 m de profondeur.. Oui, on l’a faite par les Plafonds, qui d’ailleurs n’ont pas été dépoussiérés depuis des lustres.. les arachnophobes vous êtes prévenus ! Une fois entrés, nous passons moultes ressauts (dont un parapluie ce qui est plutôt rare sous terre) puis nous sommes descendus par un beau P17 au milieu duquel on peut apercevoir la jonction avec le Trou des Jacinthes situé dans la doline secondaire. Après un petit détour vers le siphon aval, nous avons rejoint la rivière souterraine. Non décidés à nous tremper dans la voûte mouillante, nous avons fait demi-tour. Enfin, Fabrice, Murielle puis moi-même avons déséquipés sous l’oeil averti de Vincent.
TPST : 4H

De son côté, Sylvain avait rendez-vous à Lustin, pour s’aventurer dans le réseaux de Frênes. Partis avec Quentin qui passe aussi son brevet, ils retrouvent Moïse sur place, le moniteur qui va les guider dans la grotte. Là, ils font la connaisence de Lucas qui est également là pour son brevet, mais aussi d’Aurélie et Julien. Ces deux derniers, spéléos, ont été trouvés sur le bord de la route par Moïse en venant sur les lieux.
Après une série d’explication, concernant l’histoire de la grotte mais aussi la traversée qu’ils vont réaliser, les 6 spéléos s’engoufrent sous terre. Il faut savoir que la taille du réseau est très important, il est comparable au Souffleur de Beauregard en région liégeoise.
L’aventure commence par l’impressionnante descente dans le puits Roger, ensuite les spéléos se dirigent vers le « niveau inférieur » de la cavité, en traversant le Laminoir, la Salle SSN 72, la Salle du Murmure, la Galerie Zig Zag, pour atteindre le Pas-de-la-Mort. La visite se poursuit en suivant la rivière pour atteindre l’impressionnante cascade qu’ils escaladeront. Par la suite, ils se retrouvent en opposition dans un passage à plus ou moins dix mètres au dessus de la rivière. Le parcours continue jusqu’à la Salle sableuse.
Vu l’heure qui tourne, les spéléos vont faire demi-tour, en parcourant cette fois les belles salles du « niveau supérieur » de la cavité. Depuis la Galerie SSN, Moïse fait passer le groupe par un passage très étroit, mais c’était sans compter qu’il aurait du mal à le franchir. Avec de la détermination et un couscous parié, il finira par passer.
Pour la suite, l’exploration se poursuit par la Salle des Cheminées, la Galerie des Macaronis, la Salles des Français, la Salle de la Cigogne, la Galerie noire, pour atteindre finalement la Salle des Radicelles. Dans cette salle se trouve la sortie, mais pour l’atteindre il faut encore grimper les échelons d’une échelle, à la façon d’une via ferrata. Là-haut, de « belles » copines à 6 pattes les attendent. Quentin n’hésite d’allieurs pas à faire le ménage, pour libérer le passage. Vers 16h, tout le monde est sorti.
(Merci à Moïse, Julien, Aurélie, Quentin et Lucas pour cette sortie.)
TPST : +/- 5H

Toute l’équipe s’est finalement retrouvée à la Maison de la Spéléo à Namur pour écouter les commentaires des moniteurs qui semblaient satisfaits du niveau de tous les participants et pour recevoir (ou pas !) son diplôme. Bon… à l’année prochaine !

Sylvain & Clem

Participants : Sylvain & Clémence

Biiiiig Jump!

Chaque année a lieu un événement (oui encore un !) plutôt original lorsque l’on n’a pas l’habitude des extravagances du monde spéléo. Ainsi donc, chaque année, des volontaires sont invités à venir faire leurs longueurs non pas à la piscine municipale pour les non privilégiés, mais dans les Grottes de Han-sur-Lesse. Cet intérêt est marqué par l’aspect fort revigorant de l’eau de par sa température et, accessoirement, afin de sensibiliser l’opinion publique à la qualité des eaux. En effet, il s’agit d’une initiative européenne qui vise à montrer son attachement à nos rivières, pour qu’elles ne soient plus jamais considérées comme des égouts.12092401_10153225201832076_292585862_n
C’est ainsi que, ce dimanche 12 juillet, une septantaine de spéléos dont deux de notre très cher club RCAE Spéléo se sont rassemblés pour une petite baignade organisée par l’UBS. Sylvain et moi-même nous sommes rejoint vers 13h sur place, avons entamé une prise de force en vue de cette aventure, et très rapidement repérés des connaissances dont notamment Laurence et Vincent.
Armé d’une chambre à air de tracteur gonflée et patchée (merci Papa de Sylvain), nous nous sommes lancés à l’eau vers 13h30 à quelques minutes près. Chacun a su faire preuve d’une touche de courage : combi néoprène non complète pour certains, pas de combi du tout pour d’autres, voire, dans quelque cas extrême, pas de maillot non plus. Pour notre part, nous avions décidé, à défaut, de faire sans palmes.12081407_10153225201807076_139022288_n
C’est donc à la queue de la délégation et le souffle un peu court que nous avons effectué le parcours aller-retour jusqu’à l’ancien embarcadère des Grottes de Han-sur-Lesse. Durant le retour, Vincent et bouées nous ont fait découvrir un développement de la cavité rarement accessible sans mettre la tête sous l’eau.

Ayant trouvé la sortie de courte durée, la « troupe » RCAE resta un peu plus longtemps à l’eau en essayant de ne pas trop penser à ce qu’il y avait dedans. Post-barbotage, nous fûmes tous récompensés pour notre volontariat par de quoi nous réhydrater à la manière belge.12064281_10153225201822076_375050992_n

Cette journée se termina par un BBQ pluvieux et donc écourté pour la plupart sur le terrain du refuge de Han-sur-Lesse.

Caro (et pas Caroline!)

Participants: Sylvain et Caro

TPDE (temps passé dans l’eau!): 3h

Le Trou Bernard

C’est dans la commune d’Yvoir, plus précisément dans la vallée de Mont que l’on retrouve un nombre assez important de grottes fort appréciées des spéléologues. On peut notamment y trouver le Trou Dury, le Trou de l’Eglise, le Trou Wéron et le Trou Bernard (même si celui-ci s’ouvre dans cette même vallée de Mont mais sur la commune voisine de Maillen), ces grottes étant notamment réputées pour leur profondeur. C’est pourquoi nous avons décidé de visiter la cavité la plus profonde de Belgique, le Trou Bernard, qui descend à 120 mètres de profondeur (140 mètres si on ose se mouiller).

Pouvant emprunter différents chemins pour atteindre le fond, nous nous sommes donc séparés en 2 groupes de 4 : Simon, Clémence, Sylvain et Tim sont descendus par une série de puits (réseau Classique) tandis qu’Olivier, Charlotte, Kevin et moi-même avons emprunté un chemin moins vertical mais plus étroit (débutant par le réseau Number Two puis bifurquant vers le Puits des Fous). Ce dernier groupe arrivant à court de cordes (nous devions jonctionner avec les autres au bas du Grand Puits), nous avons terminé la descente vers la Cave en désescalade, où Kevin a admirablement fait l’opossum. C’est dans cette grande salle que les deux groupes se sont croisés et ont entrepris la remontée en empruntant le chemin de l’autre équipe.

Mais auparavant quelques téméraires ont poursuivi la descente jusqu’au siphon du gouffre (-120m), qui s’avérait commencer par un labyrinthe fort glissant et assez dépourvu de prises (selon Olivier il y avait bien des prises …mais fallait pas vouloir rester dessus trop longtemps !). Nous avons ensuite terminé notre route par la remontée des différents puits, en finissant par les Chicanes pour clore cette visite de façon sportive.

On peut aussi noter que cette région est dotée d’une grotte d’une autre espèce, assez kitsch, plus dédiée à la prière qu’aux étroitures : la grotte Saint-Antoine à Crupet. A recommander pour les amateurs de ciment et de légendes.

Nico

Participants: Clémence, Sylvain, Tim, Olivier, Charlotte, Kevin, Nico et Simon

TPST: 7h

Roton/Senzeille, 2 jours, 2 parcours…2 motivés!

Après qq. tâtonnements et désistements, nous sommes finalement partis de Liège à deux, Simon et Olivier, pour « quasi l’autre extrémité du pays » où viendront hypothétiquement nous rejoindre en cours de WE d’autres membres moins matinaux/disponibles.
1er objectif : la tour du Roton et le parcours des Sus-Pendus. Arrivés -relativement- tôt nous commençons par une partie du parcours extérieur (celle déjà au soleil :- ) avant de nous réhydrater (sagement, il est « -relativement- tôt » on vous a dit) au pied du parcours intérieur. Le contraste entre la douce chaleur sur nos premières langueurs(sic) et la fraîcheur du parcours intérieur (en finalisation d’équipement) nous dissuade de nous lancer dans ce dernier. En attendant que la grande tyrolienne soit équipée, Olivier se porte volontaire pour compléter le parcours extérieur d’une main-courante aérienne. Celle-ci et un pain-saucisse plus tard, la tyrolienne n’étant toujours pas prête à yodler, nous décidons de faire nos adieux et mettre le cap sur notre second objectif.
A la carrière de Senzeille, Simon se lance dans le parcours du GSCT et Olivier sur le stand de SpéléoRoc. L’après-midi se passe ainsi entre réception de commande et achats compulsifs, retrouvailles et potins, questions et conseils techniques, acrobaties diverses et autres Vapeurs Cochonnes. La soirée est consacrée aux concerts de quelques artistes improbables* qui, ô hasard du calendrier, se produisent à quelques kilomètres de là !
Sans nouvelles (autres que désistements supplémentaires !) des deuxièmes et troisièmes vagues, après derechef quelques retrouvailles et potins, le dimanche ne voit qu’un retour -tranquille et bucolique- à Liège. Au final un weekend un peu mou …surtout au regard de l’objectif initial : bouffer de la corde en prépa au Berger !!

Olivier

* https://youtu.be/liYWaog0PGM ou https://youtu.be/e8dekvUuLrc …quand on vous dit « improbables » !

A Béron-Ry, ça ne rigole pas ..

C’est sous un soleil de plomb, que nous nous sommes retrouvés vers 9h au local pour nous préparer à visiter une grande cavité belge… le chantoir de Béron-Ry.
Pour nous préparer à notre camp d’été au Gouffre Berger, nos moniteurs préférés ont eu la magnifique idée de nous donner un entrainement presque militaire. Pour ce faire, nous avons chacun eu un kit rempli de cordes (1000 mètres pour le mien ;)) et un bidon rempli de bouffe (heureusement pour la survie) à trimbaler dans la grotte.
Une fois arrivé sur les lieux, nous nous sommes engouffrés sous terre, divisés en 2 groupes. Olivier, Vinnie, Clémence et Sylvain d’un côté, Arnaud, Charlotte, Caro et Antoine de l’autre. Séparés pour passer les étroitures d’entrée, nous nous retrouverons plus loin, dans l’impressionnante grande faille (qui est sans doute une diaclase, mais soit !). Nous continuons ensuite en descendant dans le fond, puis, parcourons quelques galeries pour atteindre une grande salle. Toujours équipés de nos kits, c’est à cet endroit que nous avons cherché longtemps notre chemin. Une fois retrouvé, nous arrivons près de la rivière, qui était à sec. Nous la descendons pour arriver dans une galerie où l’eau coule à nos pieds. De là, Oli propose à ceux qui veulent -et qui y arrivent- de grimper à l’aide d’une corde en place une paroi boueuse et de fait bien glissante, pour atteindre une curiosité de la grotte, l’Affluent alpin. Difficilement accessible, nous pouvons en effet admirer une « cascade » (plutôt une belle douche d’eau froide). Caro, ne sachant plus se retenir, va d’ailleurs y faire discrètement une pause sanitaire… mais c’est sans compter que l’eau ruisselle jusqu’aux pieds des autres qui attendent plus bas…
Après avoir progressé pendant plus ou moins 4h, il est temps de rebouter chemin. Mais ce retour fut éprouvant avec nos kits. Clémence, en tête, a pour sa part cherché longtemps la sortie dans les éboulis, mais heureusement Oli est arrivé pour l’éclairer.

Avant la sortie nous avions dit à Alex d’appeler les secours à 20h00, c’est à 19h55 que Clémence se précipitera sur son GSM ! C’est après avoir lavé 380 m de cordes (qui n’avaient servi à rien!) que l’on s’est dit qu’il serait grand temps d’avoir de nouveau kits!

Cet exercice s’est finalement avéré très enrichissant et était un excellent entrainement. De plus, la cavité était vraiment superbe et très grande, nous avons pu constater que la nature est bien faite !

Clémoumoutte et Sylvain

Villers-le-Gambon

Week-end technique pour le RCAE avec entraînement sur corde à la carrière des Wayons près de Villers-le-Gambon.
Samedi, Sylvain, Clémence, Tim et Claire, la plupart des nouvelles recrues de l’année 2014/2015 partaient s’entraîner sur le site d’évaluation du brevet fédéral A à Villers-le-Gambon. Echelles, passages de nœuds, montés, descentes, oppositions, parapluies, fractios… pendant toute une journée, encadrés par un moniteur de la fédé de spéléo belge ! C’était bien difficile sous la pluie et avec une paroi glissante, vous vous en doutez ! Mais non-découragés ils travaillèrent, montèrent et descendirent les cordes jusqu’à 17h… on testa également nos capacités à passer une étroiture : l’instrument de torture mesure la hauteur minimale à laquelle on peut passer… Clémence gagne avec 17 cm sur Claire, 18 cm et Sylvain, 19 cm. La suite, à début octobre au brevet A!
Olivier et Luca les rejoignirent le soir pour passer la nuit sous tente. Le lendemain c’est au tour d’Arnaud et Charlotte de débarquer dans la carrière de bonne heure. C’est sous le soleil que l’on progresse, Arnaud s’entraîna au dégagement d’équiper et testa quelques cordes, tandis qu’Olivier finissait sa journée en essayant la via ferrata présente dans la carrière.

Claire

Participants: Claire, Clémence, Sylvain, Tim, Luca, Olivier, Arnaud et Charlotte

Bourgogne

Sortie du week-end du 1er mai 2015 en Bourgogne (Côte d’Or) près de Francheville pour faire le réseau de la Combe-aux-Prêtres

Jeudi 30 avril départ en petit effectif (Olivier, Charlotte et Claire) direction 500 km plus au sud, dans la région des vignobles français.
Départ 18h30, arrivée 5h après au domicile Durupt à Marigny-le-Cahouet où une bonne nuit de sommeil les attendait. Avec la pluie battante à l’extérieur, il faut apprécier l’ironie du nom du village…le séjour s’annonçait humide Rue de la Cure…

Ils se réveillèrent dans l’ancienne écurie vers 9h, au son des cloches annonçant par la même occasion un premier mai pluvieux, mais comme disent les Bourguignons : « Rosée du soir et fraîcheur de mai appellent du vin et beaucoup de foin. » !
Petit déjeuner prit, affaires préparées et les voilà partis pour le réseau de la Combe-aux-Prêtres, à une heure du lieu du dortoir.
Arrivés sur place, directement ils se dirigèrent vers « le trou » … il pleuvait toujours au dehors et l’appel des profondeurs se faisait entendre.
Olivier équipa donc l’entrée puis Claire suivit, Charlotte fermant la marche (que dis-je, la descente !).
Trois entrées se distinguent : une entrée naturelle au nord, entrée A (Puits du Soucis), et deux autres entrées ouvertes plus tard : au niveau du réseau Nord, entrée B (Combe-aux-Prêtres proprement-dite) et au niveau du réseau Ben, entrée C (Gouffre de la Rochotte).
Ils entamèrent d’abord un puits de 57 mètres au niveau de l’entrée B afin d’équiper leur sortie du lendemain, dans l’optique de faire la traversée du réseau en commençant cette fois-ci par l’entrée C.
Dans celui-ci, on peut distinguer 2 parties : la première jusqu’à -30 m est verticale, la seconde est entrecoupée de paliers plus ou moins importants. Le gouffre débouche à -57 m dans l’angle d’une salle avec galerie amont (la Galerie Nord) et aval (en direction de la Vire, où ils prévoyaient d’aller afin de vérifier les équipements permanents). Le niveau d’eau de la rivière au niveau de la Chatière était à 20 cm au-dessus de la normale, rien d’inquiétant pour l’instant malgré le petit courant (sauf peut-être pour Charlotte qui en avait déjà jusqu’à la taille). En passant par un petit « ramping » dans l’eau, ils débouchèrent sur la Salle aux Merveilles…quelles beautés leur réservaient cette grottes… des gours, des cristaux de roches, des fistuleuses fléchées, des colonnes, des chaudrons et des draperies « à gogo »…toutes les parois brillaient à la lueur des lampes. Puis ils débouchèrent sur le Lac de Glaise (où malheureusement pas d’otarie pour ce jour-là) et continuèrent jusqu’à la Vire (matériel impec ! ok pour demain). En continuant sur leur lancée, ils arrivèrent à la Salle du Balcon où, en grimpant un peu, ils pouvaient avoir une vue imprenable sur une salle remplie de fistuleuses de plus d’un mètre de long recouvrant tout le plafond… Ils firent demi-tour un peu avant la Galerie aux Gours pour prendre le temps de faire la partie Nord du réseau (GN). Dans la Galerie des Merveilles, pause pique-nique avant d’aller dans la GN. Ici l’ambiance ressemblait plus à celui d’une cathédrale avec de hauts couloirs où des intrusions se distinguaient nettement, de couleur maronnâtres, semblant être très peu altérées par l’acidité de l’eau contrairement à la roche calcaire. Après avoir exploré pratiquement tout le Réseau Nord, ils firent demi-tour et retournèrent à la surface ; plus de 7h sous terre et plus de 2,5 km de galerie, ils en avaient dans les pattes !
Le soir, un bon repas chaud (ou pas selon que l’on aime le cumin aux lentilles!) et une bonne nuit de sommeil pour la longue journée du lendemain.

Le lendemain, tous trois levés à 7h30, départ à 9h ! 10h sur les lieux ! Ça y est, la traversée, enfin !!!
Malheureusement, arrivant sur place (c’était déjà « l’autoroute » avec la venue des chers compatriotes parisiens), une voix sortant du « trou » parle de « corde des Belges sectionnée » …mauvais augure… et la pluie ne s’arrêtait pas …allant aux renseignements, ils apprirent qu’un rocher d’une cinquantaine de kilo était tombé dans le premier puits et avait sectionné leur corde plus bas …mais en plus de cela, la crue avait monté et le niveau de l’eau se trouvait maintenant à 85 cm au-dessus de la normale : la Chatière entière était noyée et en plus il y avait beaucoup de courant … impossible de passer et de faire la traversée… ils décidèrent donc d’aller voir l’entrée naturelle ; malheureusement, de ce côté-là aussi c’était « l’autoroute …en août ! »… ils se résignèrent donc à ne pas attendre et reprirent le chemin en direction de l’entrée du réseau Ben (Gouffre de la Rochotte) après avoir grignoté quelques choses.
A l’entrée de cette partie-ci, plantée au beau milieu de la forêt, un magnifique puits de 95m les attendait (descente et montée) ; avec pour Claire et Charlotte l’occasion de s’entraîner sur des fractios et des déviations un peu plus compliqués que d’habitude. En bas, ils « atterrirent » juste à côté de la Cascade où, à cause de la crue, le débit était intense. Ils allèrent donc visiter les alentours du puits où les salles étaient remplies de gros blocs détachés mais ne pouvaient aller bien loin à cause de la montée des eaux, siphonnant alors de nombreuses parties du réseau. Ils remontèrent donc et s’arrêtèrent au bivouac des autres spéléo où des Franciliens leur ont offert …de la Chimay bleue! Ils reprirent le chemin de Marigny où les parents de Charlotte les attendaient avec un bon pot-au-feu ! Une belle soirée en perspective ! Et malgré la déception de n’avoir pu faire la traversée à cause de la crue, ils gardaient de magnifiques images de leurs péripéties sous terre.

Le lendemain départ de la Rue de la Cure et, passage dans la Bourgogne oblige, visite d’une cave en fin de matinée, plus au sud, au niveau de la Route des Grands Crus, à Morey-St-Denis près de Gevrey-Chambertin : le domaine Familiale Hubert Lignier, famille de Claire. La dégustation de plusieurs vins en cave typiques clôture ce weekend humide.

Retour sur Liège en début d’après-midi, souvenirs et papilles bien beaux…

Claire

Participants: Olivier, Charlotte et Claire

C’est trop fort, Barchon!

Tous les ans, le dernier weekend d’avril, le Squad organise un parcours spéléo au fort de Barchon. Ce parcours est inspiré de grotte offrant un exercice technique et spécifique pour tous les spéléo de Belgique et des pays frontaliers. Il représente la traversée d’un dénivelé de plus ou moins 350m pour un développement de plus de 2000m et d’une durée moyenne de 5 ou 6 heures. Il est scindé en 6 réseaux en fonction de leur spécificité.

C’est pour améliorer leur technique qu’Olivier, Vinnie, Antoine, Solenn, Morgane et Pierre se donnent rendez-vous au local à 17h30 pour prendre la route de Barchon et s’engouffrer aussi tôt dans le parcours B (comme « Bonne condition physique »). Super parcours qui débute par un quatre pattes dans un long tunnel qui ressort au milieu d’un pré. C’est avec un sentiment de prisonniers évadés, que l’on rejoint la tour d’aération pour son ascension, ce qui permet de peaufiner la technique des parapluies avant de redescendre dans un long souterrain qui rejoint le fort, entrecoupé d’une sympathique petite baignoire à éviter! Ils en ressortent vers 23h.

Pierre et Vinnie se décident pour le parcours D tandis que les autres rejoignent Jérôme, Cécile, Vincent, Charlotte, Caroline et Sylvain pour le parcours J (comme « Jupiler »!). La traditionnelle soirée fondue peut alors commencer!
Dans la nuit, les plus motivés (à la fois encore aptes après le parcours J et non occupés à faire connaissance avec les membres du Squad) décident de faire le fil d’Arianne, très bruyamment! Alex, qui avait d’autres projets, nous a quand même honoré de sa présence au milieu de la nuit!

Sylvain, Vinnie, Antoine, Caro, Solenn et Morgane décident de dormir sur place et, par chance, dégottent un petit entrepôt totalement vide. Levés vers 10h30, après un long débat impliquant les premières lettres de l’alphabet, ils se décident finalement pour le parcours C (comme « couché »). L’équipe est rejoint in extrémiste par Maude (à prononcer Mode) avant le départ vers 12h. Le parcours C comporte bien évidement toute une série de rampings étroits mais aussi quelques puits assez marrants dont notamment une sortie de puits assez étroite dans une lucarne ! Un parcours assez sympa et pourvu de panneaux indiquant la mauvaise direction afin de pimenter un peu la journée. La tête de l’équipe composée de Caro, Solenn et Morgane aura heureusement le temps de trouver un chemin alternatif (après de multiples tentatives) en attendant les autres.
TPST : 3h.

À 15h30, après une rapide restauration des troupes, il ne reste que Vinnie, Antoine, Caroline, Charlotte, Solène et Sylvain. Vinnie et Solenn décident alors de s’orienter vers le parcours E (comme « étroiture ») tandis que les autres optent pour le parcours D (comme « divers ») qui débute par un puits avec une échelle de spéléo.
Un embouteillage s’étant formé au niveau de la coupole du parcours D, la fine équipe et son éternelle patience bifurquent vers le parcours E en empruntant un toboggan et retombent nez à nez avec le reste des troupes RCAE (Vinnie et Solenn pour ceux qui ne suivent pas)! Après quelques étroitures, on arrive dans une coupole jonchée de mains courantes, descente par un puits avec passage de noeud. On enchaîne sur le réseau Ronald suivi du puit du chef, très étroit (il devrait être renommé le puit du brochage). On arrive à l’endroit le plus fun du parcours, le passage d’une laisse d’eau sur bateau pneumatique! Caroline et Charlotte le font à deux, option plus mouillée mais « tellement plus rigolo »! Après une étroiture très sévère où les filles poussent les plus grands, on arrive sur le coffre de tête où se trouve un parcours de corde.
TPSST (temps passé sous et sur terre) : 3h

L’équipe, de plus en plus réduite, profite d’un moment de répit pour mettre à contribution l’ensemble des membres du Squad afin de retrouver les clés de voiture de Caro confiées à une volontaire un peu trop volontaire qui les avait Fort bien caché.

Après une seconde restauration, Charlotte arrive à motiver Caroline et Sylvain vers 20h30 à faire le parcours B, et comme j’ai promis de ne rien balancer, je ne parlerai que du selfie pris en haut de la tour d’aération. Dommage que l’appareil photo n’avait plus de batterie, je suis sure que la photo aurait été chouette!

Ambiance beaucoup plus calme à la buvette, où un petit verre de kir fait office de récompense. Départ de ce lieu Fort en émotion vers 2h du matin, pour profiter du dimanche et savourer au maximum nos courbatures!

Participants: Olivier, Vinnie, Antoine, Solène, Morgane, Pierre, Charlotte, Caroline et Sylvain